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DORO CHIBA QUAKE REPORT N° 28 – 05 juillet 2011 -

par fernanda

Publie le samedi 9 juillet 2011 par fernanda - Open-Publishing

http://www.doro-chiba.org

Les étudiants de Fukushima sont entrés en lutte pour l’élimination des centrales nucléaires !

Le grand rassemblement de Fukushima en colère le 19 juin a été suivi par 1 500 personnes de partout au Japon.La manifestation vigoureuse dans le centre de la ville a reçu un accueil chaleureux des citoyens de la ville ( Doro-Chiba Quake Report No.26)

 
Le plus remarquable c’est que de nombreux étudiants de l’Université de Fukushima ont participé au rassemblement. Un étudiant de première année a fait un discours passionné :
« prenons la parole, et alors nous pourrons changer la situation. Nous pouvons supprimer les centrales nucléaires. Dressons-nous pour Fukushima ! "

Plusieurs étudiants de l’Université de Fukushima nous ont rejoints pendant que nous marchions à travers la ville. Ils criaient
« Rendez-nous l’océan !" "Rendez-nous les champ !". Et nous avons scandé ces slogans en choeur avec eux.

- « Je suis originaire de Niigata. Lors du tremblement de terre en 2007, tous les réacteurs nucléaires de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa se sont arrêtés automatiquement et simultanément un incendie a éclaté. En dépit de cette amère expérience, nous sommes maintenant face à un grave accident à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.Un tel accident ne serait pas arrivé si le gouvernement avait sérieusement réfléchi au risque de radiations lié aux centrales nucléaires .
Maintenant, le gouvernement a rehaussé la dose limite annuelle d’exposition. Il est urgent de prendre des précautions puisque l’ampleur de l’exposition interne n’a pas été révélée Mais le gouvernement, les médias et les professeurs disent un paquet de mensonges. Le monde d’aujourd’hui est rempli d’absurdités. En tant qu’étudiant ordinaire, je trouve la situation actuelle totalement inacceptable et ridicule.
A Niigata, nous avons réussi à stopper la construction de la nouvelle centrale nucléaire de Maki-Machi par un référendum local. Exprimons-nous haut et fort, et nous pourrons changer le monde. Nous pouvons éliminer les centrales nucléaires. Dressons-nous ici Fukushima ! "

 
Des révoltes éclatent au sein des universités à Fukushima et à Mie

 
Le 6 Juin, un groupe de douze professeurs de l’Université de Fukushima a rédigé et remis une demande au gouverneur de la préfecture. Leurs revendications sont les suivantes : "La Préfecture doit reconnaître officiellement le danger lié au rayonnement existant et prendre les mesures nécessaires pour abaisser la limite d’exposition à la radioactivité ". Ils ont proposé sept programmes concrets. 

Ainsi, ils ont exprimé leur bouillante colère contre les scientifiques dociles soudoyés par le gouvernement et le capital. Le personnage le plus typique est YAMASHITA Shunichi, professeur de l’Université de Nagasaki, qui a récemment été nommé conseiller du département de Fukushima à la gestion du risque pour la santé causé par les radiations nucléaires.

Après sa nomination, il a voyagé dans de nombreux endroits à Fukushima et prêché :
« Le risque de cancer n’augmente pas si l’exposition ne dépasse 100mSv/an » et
« Il n’y a aucun danger immédiat pour la santé (dans les conditions actuelles à Fukushima ) »
et ainsi de suite.

Il défend de manière éhontée le gouvernement et TEPCO et sacrifie la vie des gens de Fukushima, au nom du "Site de la bombe atomique de Nagasaki » et avec son autorité de professeur. Maintenant de nombreuses personnes à travers le Japon expriment leur colère contre YAMASHITA, l’appelant « Monsieur Daijobu ". ("Daijobu » signifie « Pas de problème" en japonais.)

En réponse à une telle hausse [des niveaux max d’exposition ], un nouveau mouvement autour d’une pétition demandant la révocation de YAMASHITA a démarré. Les principaux organisateurs de ce mouvement sont les membres du « Réseau de Fukushima pour protéger les enfants de la radioactivité », qui ont participé le 5 Juin au rassemblement pour la lutte des Chemins de Fer Nationaux.

Les luttes ont commencé à l’intérieur des universités à travers tout le pays. Le 11 mai à l’Université de Mie, le Département de l’Education du Conseil de Faculté a rejeté le projet d’ouverture d’un cours "Energie et Environnement", parrainé par la Chubu Electric Power Company. Ce projet de cours sponsorisé répondait à l’échec de la construction d’un nouvelle centrale nucléaire dans le Sud de Mie par Chubu Electric Power Company (CEPCO). Celle-ci avait été contrainte par deux fois à l’abandon grâce mouvement de protestation des pêcheurs et des habitants. CEPCO avait tenté d’obtenir une annulation [ de la décision ] en achetant l’ Université à coup de dons d’un montant de 300 millions de yens en dix ans. Ceci montre que nous pouvons arrêter et supprimer les centrales nucléaires par tous les moyens, si nous agissons à partir de l’Université.

 
Engageons une nouvelle lutte sur le campus dès maintenant !

D’important subsides affluent chaque année des compagnies d’électricité vers les universités à travers tout le pays et les universités font désormais partie du « village atomique" . L’université, qui devait être à l’origine un lieu pour ouvrir l’avenir aux jeunes est devenu un instrument pour déposséder de leur avenir les enfants et les jeunes.

Cependant, à travers l’accident de Fukushima, il apparaît au grand jour que le gouvernement et le capital ont détourné "l’étude" et "l’éducation" à 180 degrés. Et maintenant, le combat pour l’avenir a commencé enfin pour renverser les fondations des insupportables conditions actuelles à l’université et dans l’éducation. Le point clé est que nous les étudiants soyons mobilisés sur notre propre campus.

Le collectif des étudiants autonomes du Nord-Est du Japon, Tohoku, appelle à une grande manifestation sur le campus le 8 Juillet. Nous, Zengakuren ( groupes autonomes de la Fédération des Etudiants du Japon ) allons lancer tous azimuts des luttes pour reconstruire l’ autonomie des étudiants dans toutes les universités et revitaliser le mouvement étudiant à grande échelle.

L’avenir dépend de nous. En solidarité avec les amis de partout dans le monde, nous allons nous battre pour abolir toutes les armes nucléaires du monde !

 5 juillet 2011 - Zengakuren (Fédération Japonaise des syndicats étudiants autonomes)