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3e suicide en un mois à l’Office national des forêts

par Franche-Comté

Publie le mardi 12 juillet 2011 par Franche-Comté - Open-Publishing
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Un agent de l’Office national des forêts a mis fin à ses jours lundi soir. C’est le troisième suicide en un mois dans cette administration, et le 23e depuis 2005.

Un agent de l’Office national des forêts de Franche-Comté a mis fin à ses jours lundi soir. Responsable de l’unité territoriale de Luxeuil-les-Bains, en Haute-Saône, il était en poste depuis 2002. Il s’est pendu à son domicile d’Esboz-Brest. L’homme était en couple et père de deux filles adolescentes.

Ce suicide est le troisième en un mois au sein de l’administration. "Ce rythme nous inquiète particulièrement", a alerté Philippe Berger, secrétaire général du Snupfen-Solidaires. Selon lui, le geste du salarié, qu’il connaissait personnellement, aurait "surpris tout le monde."

Un plan de prévention des risques psycho-sociaux en cours

Le 20 juin dernier, en Lozère, un garde forestier avait mis fin à ses jours. Le 6 juillet, les mêmes faits s’étaient produit en Gironde. La CGT forêt, deuxième syndicat représentatif de l’ONF, avait alors imputé ces drames à la réorganisation de l’administration depuis 2002.

Pour Michel Bénard, secrétaire général adjoint de la CGT-Forêt, il s’agit cette fois d’un "responsable d’unité territoriale". "C’est un phénomène nouveau, qui touche un grade supérieur. On ignore pour l’instant les raisons de son geste, mais il aurait laissé un message. Nous demandons l’ouverture d’une enquête", a-t-il déclaré.

Contrat d’objectif

En 2002, un nouveau contrat d’objectif a été mis en place à l’ONF, valable jusqu’en 2016. Depuis, l’Office aura perdu 20% de ses effectifs, selon la direction. Actuellement, il compte 9.500 salariés, contre 15.000 en 1986.

L’ONF a récemment lancé un audit socio-organisationnel et un plan de prévention des risques psycho-sociaux, qui est à l’ordre du jour d’un comité central hygiène et sécurité prévu mardi à Paris.

En janvier dernier, l’administration avait reconnu que le suicide d’un de ses agents, en décembre 2009 à Poligny (Jura), était imputable à ses conditions de travail.

http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/3e-suicide-en-un-mois-a-l-office-national-des-forets-6573911.html

Messages

  • Pourquoi les syndicats courent-ils à ce genre de rendez-vous patronal de "prévention de risques" ?
    La pose de ceintures de sécurité dans une voiture sans freins et lancée à toute allure contre un mur va-t-elle empêcher l’"accident" ?
    Car il ne s’agit pas d’accidents mais de destruction de l’Humain pour une poignée de dollars de plus.
    Le syndicalisme qui ne remet pas en cause la course au profit financier et ses monstrueuses conséquences, est objectivement un syndicalisme de connivence, parce qu’il se colle lui-même sur la toile tissée à son intention par l’araignée. En l’occurrence, le patronat privé ou de ce qui reste du "public", cherche à se dédouaner de ses responsabilités sur les travailleurs atomisés, seuls face à de prétendues faiblesses psychologiques ou autres maladies d’ordre privé.
    Vaste question que la défense des travailleurs sans leur intervention active