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Du 31 mai au 12 juillet, la majorité des salariés étaient en grève à la SAMADA

par DF

Publie le mercredi 13 juillet 2011 par DF - Open-Publishing

Du 31 mai au 12 juillet, la majorité des salariés étaient en grève à la SAMADA à Neuville sur Saône

. Cette filiale du Groupe MONOPRIX emploie plus de 1 000 personnes, dont 38 à Neuville sur Saône, où sont préparés et distribués les produits vendus dans les magasins Monoprix et les Galeries Lafayette de la région.

Les salariés réclamaient l’intégration de 50 € de prime au salaire de base pour tous, comme leur direction s’y était engagée ; ainsi qu’une augmentation de 50 € afin d’aligner leurs salaires sur ceux d’un autre site.

La SAMADA a fait venir des salariés de l’autre côté de la France pour remplacer les grévistes. Ceux-ci ont alors bloqué la sortie des marchandises. La direction a alors pris des vigiles avec chiens et a loué un nouvel entrepôt à Genas, puis un second à Chalamont, puis un troisième à Villars les Dombes et même un quatrième à Chambéry ! Elle a aussi multiplier les infractions (embauche d’intérimaires pour remplacer des grévistes, obligation aux non grévistes d’aller sur d’autres plateformes, fermeture de l’établissement de Neuville, pressions sur certains salariés pour qu’ils démissionnent, etc).

Plutôt que d’ouvrir les négociations, la direction s’est acharnée à traîner les grévistes devant le Tribunal : Assignés par la SAMADA, les salariés avaient gagné le 8 juin, les piquets de grève n’ayant pas été considérés comme illicites. Mais la direction a fait appel de ce jugement. La Cour d’Appel a rejeté cette remise en cause du droit de grève et confirmé le jugement en 1ère instance. Cette bonne nouvelle a été fêtée par les grévistes lors du barbecue de solidarité organisé le 27 juin. Barbecue pendant lequel des riverains, des délégations d’entreprises ainsi que des représentants des partis de gauche étaient venus apporter leur soutien.

Il a fallu plus de 6 semaines de grève pour gagner sur les salaires

Il a fallu attendre le 29 juin pour que la SAMADA, contrainte par le Préfet à une médiation, accepte l’intégration de 50 € de prime au salaire de base. Le 5 juillet, elle s’est déclarée prête à discuter du paiement partiel des jours de grève, mais en contrepartie d’un accord sur une réorganisation de l’établissement !

Avec ces énormes dépenses pour casser la grève, avec son choix de laisser pourrir les produits frais sur les sites (ce qui représente un coût de près de 500 000 €), la filiale du Groupe MONOPRIX a montré qu’elle avait largement les moyens d’augmenter les salaires de ses employés.

Contact : Douha MANOUBI, Déléguée syndicale, au 07 70 61 34 46