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L’Aube nouvelle, journal communiste amiénois.

par CED

Publie le samedi 16 juillet 2011 par CED - Open-Publishing
5 commentaires

Depuis janvier 2009, ce journal local, trimestriel, tente de tirer vers la gauche une majorité municipale PS, PCF, Verts qui pratique une politique d’austérité de plus en plus insupportable...

Messages

  • bon courage , c’est du lever d’enclume cela

    Le fond vient de l’absence d’analyse des institutions électives telles qu’elles sont qui font que ce ne sont pas des outils de la classe populaire mais de la classe d’en face.

    Quand nos représentants rentrent en bombant le torse pour appuyer les revendications de la classe populaire, tenter de retordre les territoires en faveur de cette dernière, ils sont rapidement retournés.

    Pendant longtemps le parti a eut des municipalités et pouvait y tenir, mener une politique du logement, en faveur des gosses et de la jeunesse, parce qu’il était en lui-même un puissant contre-poids permettant de contrôler les camarades qu’il déléguait dans les institutions.

    Cela est fini globalement depuis des dizaines d’années, des endroits ça a survécu un petit peu et sur certains aspects.

    Mais la ligne politique qui mit tout sur l’incrustation dans les institutions a fait un véritable désastre, autonomisant les élus (ce qui est l’objectif de toujours de la bourgeoisie : que les élus s’autonomisent de leur base), et finissant par leur faire faire l’inverse de ce quoi ils étaient normalement supposer faire.

    Là, ils feraient le boulot de la bourgeoisie.

    Même si, comme dans toute chose il y a toujours quelques mesures qui vont dans le bon sens.

    Ce n’est pas une grande nouvelle, tout ça.

    Le PCF s’est fait bananer à 60% là dessus et le NPA a failli être transformé en descente de lit par les "zunitaires" par en haut, avaleurs de sabres et de boas constrictors, avaleurs d’hippopotames en imper verts à fleurs roses.

    On en rit.

    Mais tout cela ne vient pas de méchants à l’âme noire, mais d’une analyse sérieuse des institutions telles qu’elles sont et de l’absence de volonté de développer sérieusement des organisations unitaires de résistances de notre classe qui ne dépendent aucunement des institutions et de l’état de la plus quelconque façon.

    Bref, il s’agit de développer un contre pouvoir puissant, qu’on pense comme candidat à la direction de la société, démocratique et unitaire.

    Un parti, si il veut être utile aux travailleurs, doit en permanence rechercher à renforcer l’indépendance de la classe populaire vis à vis de l’état, renforcer les organisations de la classe populaire, etc, ...

    Beaucoup de camarades encartés ou pas font au jour le jour dans le syndicat, dans des associations, etc, ce travail de développement et d’indépendance, alors que nos appareils essayent de mettre tout cela dans le goulot de la démocratie limitée du capitalisme qui en détourne le sens.

    Le résultat des appareils qui se coulent dans les institutions est chaotique et, en période de grande crise, un soutien au capitalisme de crise et ses politiques de compression économique de la classe populaire.

    Il s’agit bien de construire la force politique, dans le monde du travail et la classe populaire, qui se fixe comme objectif de travailler méthodiquement à reconstruire les résistances au capitalisme, en donner des formes unitaires et organisées, démocratiques, puissantes, afin d’être efficaces.

    Élire des apparatchiks dans des institutions est affaire de groupies, de comités de soutien, etc, comme la bourgeoisie l’aime.

    Développer l’indépendance et l’unité des organisations de travailleurs, son auto-organisation généralisée et coordonnée, pour faire face au capitalisme agressif (ce qui a manqué l’automne dernier) est affaire de socialisme (au sens fondamental), est affaire de succès.

    Pour le reste on a vu ce que ça donnait dans 150% des cas de majorités de gauche en Europe quand leur colonne vertébrale est dans les institutions du système : une politique odieuse et infecte en faveur de la classe des riches, que ce soit le dernier gouvernement de gauche en France, que ce soit en Grande Bretagne, en Grèce, en Espagne, en Italie, en Allemagne, au Portugal, etc.... que des politiques qui ont ramené les droites aux affaires voir propulsé des fascistes en avant.

    La question n’est pas que du PS, puisqu’on a vu d’autres partis dont des PC (Refondation Communiste, le PCF, etc) se commettre là dedans, mais bien de la relation aux institutions, l’analyse qu’on en fait et comment, à quelles conditions, on peut envoyer dedans des délégués qui devront être fermes, aguerris, et inflexibles.

    Résoudre ce problème c’est revenir aux fondamentaux de la bataille pour l’émancipation des travailleurs et de la classe populaire.

    Il s’agit d’unir politiquement là dessus, d’unir sur la base de l’indépendance vis à vis des institutions du système, d’unir en faveur de la réorganisation des outils de résistance au capitalisme afin qu’ils soient unitaire, inflexibles face à la bourgeoisie, qu’ils soient des cadres où les travailleurs puissent progresser et inventer des chemins libérateurs et qui déjà permettent de repousser les offensives du capital.

    • mais bien de la relation aux institutions, l’analyse qu’on en fait et comment, à quelles conditions, on peut envoyer dedans des délégués qui devront être fermes, aguerris, et inflexibles

      les bras m’en tombent , camarade !

      jusqu’à cette phrase, je me suis dit que j’aurai pu écrire le même commentaire et puis après une analyse correct sur les conséquences de la particpation au spectacle médiatico-électoral , voilà que tu proposes de remettre le couvert !

      pourtant, tu écrivais un peu plus haut dans ton commentaire :

      Mais tout cela ne vient pas de méchants à l’âme noire, mais d’une analyse sérieuse des institutions telles qu’elles sont

      alors pourquoi laissez croire qu’il existerait des conditions favorables ( à la sociale ) pour participer à cette mascarade

      pour combattre la TINA tatchérienne ce dont nous avons besoin c’est de luttes sociales et d’alternatives concrètes montrant que oui , un autre monde est possible

    • tu n’as rien compris de ce que j’ai dit.

      Je n’ai pas dit qu’on changerai le monde en envoyant des élus dans les institutions.

      Relis et réfléchis un peu en joignant cela à ce que j’ai dit sur les contre-poids et le sujet indépendant de celles-ci.

      tu confonds participer aux élections dans le système tel qu’il est, avec en faire un axe central de la politique .

      Il n’y a aucun problème à participer à des élections et même être élus dans les institutions telles qu’elles sont à partir du moment où on en connait bien la fonction et que le pouvoir qui leur est extérieur est plus puissant que l’aspiration à l’autonomisation des élus par rapport à leurs mandants.

      Mais le centre est bien en dehors, et la démocratie socialiste à développer, l’auto-organisation, et la participation à des élections n’a de sens que pour cela.

      Et ce qui est important est d’obtenir une légitimité du pouvoir populaire qui ne fasse pas de doute pour la classe populaire.

      Le choix des individus qui risqueraient d’être élus dans des élections est à traiter dans le sens que j’ai dit sur l’aspect individuel, pour le reste c’est bien la force collective du parti et du mouvement de masse qui doit faire en sorte, comme en toute chose, que les mandats et délégations données soient sous contrôle.

      C’est bien une démarche collective où le choix des personnes importe .

      Mais personne ne te dit que cela se joue ailleurs que dans la capacité du mouvement populaire à être indépendant des institutions, donneur d’ordres des gens qu’il enverrait dedans.

      Certains, et cela existe depuis un certain temps, sont amenés à aller occuper des casemates, cela ne signifie nullement qu’ils soient persuadés que celles ci soient les palais de notre temps.

      Il n’y a pas beaucoup d’endroits de notre monde où les révolutionnaires ne doivent pas être.

    • non non j’ai bien compris ; après 150 ans d’expérience de participation aux élections, tu considères , qu’ en faisant attention, ça ne pose pas de problème.

      c’est en contradiction avec l’essentiel de ton argumentaire mais bon il sembleraient qu’on ne puisse pas tirer les leçons du passé.

      que ce soit 1936 ou 1968, c’est le mouvement social qui a permis des avancés et certainement pas le fameux ( fumeux ? ) débouché politique par les urnes !

    • tu ne sembles pas entendre la "corrosivité" de la particpation au spectacle électoral