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les syndicats n’ont toujours pas la fibre féministe

par Martine Lozano

Publie le jeudi 25 août 2011 par Martine Lozano - Open-Publishing
8 commentaires

le viol est odieux
le corps est sacré
odieux ce fait révélé par le journal "aujourd’hui" de ce jour sur le fait qu’un responsable syndical aurait échangé des avancées de carrières contre des faveur :
odieux car un syndicat doit protéger le salarié ,
odieux car le corps est sacré,
odieux car un syndicat n’a pas à accorder des avancées de carrières ,
cela se passe à la ratp nous dit on,
c’est en effet Le juge Roger Le Loire qui vient d’être désigné pour mener l’enquête, "L’auteur dénonce le comportement de cadres syndicaux qui échangeraient leur soutien au déroulement de carrière d’agents - principalement des femmes - contre des faveurs sexuelles.selon le site yahoo
 

déjà en 2000 Martine Bulard écrivait "les syndicat ont ils la fibre féministe"

elle disait :"Combien y a-t-il de femmes parmi les délégués syndicaux, les délégués du personnel et autres élus au comité d’entreprise ? Nul ne peut le dire."" Ni le ministère de l’emploi, ni les autres organismes officiels, ni les syndicats.

elle poursuit et cela se confirme "Pour réussir,les femmes dans ces syndicats ont dû se glisser dans le moule masculin d’intégration. Cette sorte de « déni de féminité », selon l’expression d’une militante, se répercute parfois sur leur façon de militer , elle en oublie la solidarité féministe ;

saluons au passage le courage des militantes cgt qui firent le journal Antoinette dénonçant le sexisme , magazine féminin de la CGT, en 1955 et qui disparaît en 1989.car après une période d’ouverture, la CGT se claquemure, ferme son journal Antoinette, symbole entre autres du combat féministe. .que sont elles devenues :le sexisme a gagné,
sachant que déjà Lors d’un congrès en 1898, un dirigeant CGT note que « la femme étant un être faible, non destiné à vivre dans les ateliers et les magasins, il est inhumain d’exiger d’elle (...) de rester debout ». Ou encore « le travail de la femme est anti-social... la place de la femme est au foyer ».
Combien y a-t-il de femmes parmi les délégués syndicaux, ?la question est toujours posée aujourd’hui
Les syndicats,’ont ils la fibre féministe car .pour lutter réellement contre les pratiques sexistes : harcèlement sexuel et moral de toute sorte ,
le féminisme et syndicalisme doivent se conjuguer et regarder dans la même direction ,
on part de loin et ce vieux démon est toujours présent ,
Tous les syndicats sont confrontés aux mêmes difficultés, malgré des histoires et des pratiques fort différentes.
combien de temps faudra t il encore attendre pour que féminisme et syndicalisme puissent se conjuguer ensemble ;
Martine Lozano

Messages

  • Martine ,

    comment ne pas comprendre ton message, et si ce n’est un monstre, qui ne peut pas être d’accord avec toi.

    Même si cela semble être une terrible réalité, est-ce ce torchon capitaliste qui doit peopoliser ce que les syndicats devraient régler en interne, même si c’est avec des actions pénales.

    Car dans cet article, le citoyen lambda pourrait croire que c’est une pratique courante et voir les syndicats comme un nid de pervers en soif de sexe et de pouvoir, les syndicalistes seraient tous des « DSK ». Quant au nombre de femmes élues dans les instances représentatives, est-ce la bonne question ?

    En effet, Margareth Thatcher ou Condoleza Rice sont des femmes de pouvoir qui ont servies les intérêts du grand capital comme Reagan ou Sarkozy qui sont des hommes…

    Ensuite dire que les femmes militantes deviennent des ½ hommes pour se fondre dans cette jungle machiste que serait le syndicalisme, au point d’en perdre sa féminité, est une véritable hérésie malsaine et même sectaire.

    Il faut plutôt insister sur les difficultés que rencontrent les femmes à s’émanciper de sa caricature dessinée au fil des siècles par les dogmes notamment religieux.

    Un des objectifs du patronat, c’est d’établir la parité dans les listes électorales, et ce même quand cela n’est pas toujours possible ou objectivement réalisable de par la nature même de la composition des entreprises et des volontés même de s’engager dans la bataille syndicale. Il pourrait ensuite nous balancer des quota "ethniques " (quel affreux mot) ou autres...

    Ainsi quand, dans les entreprises, les femmes portent haut et fort le syndicalisme de classe et les véritables revendications des travailleurs, elles sont souvent beaucoup plus virulentes que les hommes, et ce grâce à ce troisième sens féminin qu’est celui de pouvoir porter un enfant, et qui les rend à la fois vulnérable et à la fois forte.

    Enfin, concernant la solidarité féministe perdue, là aussi Martine, il faut revenir à la réalité de terrain, c’est-à-dire à celle des masses, les combattantes et combattants de classe sont féministes par nature, simplement parce qu’elles-ils défendent des intérêts collectifs et des revendications qui n’ont pas de sexe, et ce même s’il existe des revendications spécifiques à chaque sexe comme à chaque métier.

    Mais Martine, je comprends ta stupeur et je partage ton indignation face à ce retour des idées féodales, patriarcales qui vont à l’encontre de nos idéaux de progrès social et d’émancipation des peuples et des travailleurs-ses.

    Un militant de la CGT

    • Soit "Comité libérez-les !" fait une blague, donc se paye la tête de Martine Lozzano, soit à la question "les syndicats ont-ils la fibre féministe ?" il confirme clairement que la réponse est "NON".
      A choisir

    • Je comprends rien !

      Le Copain dela CGT parle de cet article..comme s’il s’agissait d’un texte que Martine relaierait..alors qu’elle en est l’auteure, non ?

      Pour le reste :
      Je m’étonne un peu de voir ici ou là, fleurir soudain des références au sexisme, voire au harcèlemnt , aux agressions sexuelles de telle ou telle par tel soit disant délégué CGT..au moment ou un DSK sort presque sous les ovations socialistes de ce feuilleton tragique .!!!!

      Un peu comme si "on" avait besoin d’un nième concert"Tous les mecs sont des salauds".....ce qui relativise une pratique de sexisme généralisé, et donc DSK..cen’est qu’un cas parmi tant d’autres !

      Et bien non Martine L..!

      Je vais même t’avouer :
      Un brin macho et un rien "dragueur" c’est dans le militantisme, et àla CGT notamment que j’ai "appris" à être moins con sur ce terrain.

      Sans tomber dans le ridicule "Pas entre camarades, SVP, ça gène le militantisme".

      ça gène rien du tout !

       :))

      c’est" chez nous" plus qu’ailleurs dans la Société, voire dans d’autres Orgas, que le souci de féminisme de classe" a fait des progrès ,c’est dans X luttes de masses, (grêves avec occupations notamment) que des femmes ont démontré tout ce que de richesse le "sexisme" persistant peut gâcher.

      Alors, ok il ya des cons et des salauds partout.

      Mais STP..même inconsciemment, inutile de voler au secours de DSK avec un tel papier qui est une négation des réalités du combat de classe..

      Plutôt que de traquer les militants"hommes" qui bloqueraient la course des Femmes vers la barricade, reviens plutôt deux ou trois minutes sur ce que le Capitalisme nourrit comme sur-exploitaion de la force de travail féminine..

      Pas que de son corps...

      A.C

      Qui a milité près de quarante années au sein d’un secteur ou longtemps les syndicats d’ employés(es) de commerce, debanque, de sécu etc..étaient regroupés dans une même Fédération à la CGT..

      Le Féminisme "agressif" et sans repères marxistes, laissons ça à ceux qui n’ont lu de Marx que

      "La femme est le prolétaire de l’Homme"..sans analyser cettephrase dans tout son contexte.

      Un militant en jupe de la CFDT.. peut être aussi capitularde que tel miltant en bleu et casquette, (même si ce dernier est àla CGT)..dès lors qu’ils signent un accord de capitulation face au MEDEF.

      Comme , dans l’autre camp, , en string et bottes de cuir ou en costard trois pièces., un (une) PDG ..c’est un adversaire qui renforce la discrémination entre Femmes et hommes, au nom du Profit qui comme les"anges"n’a pas de sexe....

    • J’avoue que dans mon syndicat CGT, on ne fait pas de différences entre hommes et femmes et que le militantisme se trouve toujours "objectivement fermé" aux femmes qui ont des enfants à charge.
      Cela nous renvoie à la société capitaliste et à la conception de la division du travail entre hommes et femmes prolétaires, de l’image de la femme au travail dite " émancipée" qui échappe à l’autorité de son "mec" donc plus facilement "abordable", qui revient régulièrement surtout en période de chômage.
      Le problème de la promotion "canapé" qui irait se "nicher" dans l’activité syndicale directe c’est à dire non revendicative, de gestion des CE ou autres organismes paritaires, n’est pas nouveau : il est des individus aussi pourris et avec la même vision de la domination, que ceux qui nous exploitent.
      Je connais aussi un cas où une femme socialiste commissaire européenne de surcroît qui défendit et participa au nom du féminisme et de l’égalité H/F à la décision d’autoriser le travail de nuit des femmes. Elle s’appelle Edith Cresson...

  • Le séxisme et le machisme existent dans toutes les composantes de la société et donc y compris dans le syndicalisme mais je trouve que le texte de MARTINE LOZANO généralise ce qui est l’exception dans la CGT , un peu comme si je niais qu’il peut y avoir du machisme dans la CGT à partir de l ’exemple de mon ex-section syndicale de la Sécu dans laquelle j ’ai milité 42 ans ET QUI A TOUJOURS EU DES FEMMES COMME SECRETAIRE DE SECTION, de même le secrétaire du CE a toujours été une femme ...

    LA FEMME EST L AVENIR DE L HOMME ...et lycée de VERSAILLES aurait dit PIERRE DAC ...

    • le texte de Martine me semble mélanger des analyses à poursuivre sur la prégnance du sexisme dans le syndicalisme (et la recherche de nouvelles pratiques pour le combattre) et un fait divers qui vient de sortir...

      Evitons les raccourcis...

      Il s’agit d’un responsable d’un syndicat UNSA de le RATP (qui aurait été exclu de l’UNSA en janvier) qui s’est servi de ses responsabilités syndicales pour pratiquer depuis des années du harcèlement moral et sexuel voire des propositions de prostitution sur des employées de la RATP.
      Ta promo ou un bon poste en échange de...

      Répugnant et qui en dit long sur les dérives potentielles du syndicalisme "de services"...

      Maintenant SUD RATP a porté plainte contre ce type et ses acolytes, tous les syndicats ont condamné (même l’UNSA qui assure, sous réserve de vérifications, l’avoir viré en janvier).

      Donc discuter de l’influence du sexisme dans le syndicalisme : OK
      Faire de celui-ci un repère de proxénétes : N’importe quoi...

      Par analogie, il y a quelques mois un secrétaire de la CGT a été viré de celle-ci car il était passé au FN. Très bien. Discuter de l’influence du FN parmi certains travailleurs et des moyens de le combattre dans et par le syndicalisme : OK

      Faire du syndicalisme un marche pied du FN : N’importe quoi...

      Paco NPA

  • le viol est odieux soit , cela on le sait depuis longtemps . qu’un syndicat protège les salariés , en tant que militant CGT je le sais aussi depuis longtemps . qu’est-ce que la fibre féministe ? ce fameux féminisme dont on nous rabat les oreilles a longueur de journées , comme si les femmes étaient en dehors du mode de production capitaliste , et de son exploitation , au nom du féminisme faudrait-il faire abstraction de la lutte des classes ? allons donc assez de conneries . quand a l’insinuation sur la disparition d’Antoinette , cela ressemble fort a une tirade anti CGT , du moins je le perçois comme cela . pour ce qui est des femmes déléguées , ceux qui ont milité , ou ceux qui militent ,savent très bien , que ce soit pour les hommes , et a plus forte raison pour les femmes de par leur rôle dans la société actuelle , ça ne se bouscule pas au portillon pour la constitution des listes , que ce soit en DP , CE et autres . mon expérience syndicale me fait dire que heureusement , féminisme et syndicalisme se conjuguent depuis pas mal de temps , en ce qui me concerne je considère que le sois disant féminisme fait parti intégrante du combat de classe . a moins que l’on puisse considérer que Parisot soit un exemple conjuguant syndicalisme et féminisme . comme quoi l’idéologie féministe peut mener aux pires impasses , en faisant que la femme continue ,comme l’homme a perpétuer le système capitaliste . sam 82 .