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DU SÉNAT QU’IL FAUT SUPPRIMER

par provola

Publie le mardi 27 septembre 2011 par provola - Open-Publishing
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Le Sénat passe à gauche, voyez citoyens comment nos institutions fonctionnent, regardez cette belle et vivante démocratie.

Bla bla… de qui se moque-on ? Tout le monde sait que le PS est à gauche, sauf Charasse et moi. Que dire des radicaux de gauche qui risquent de voter pour un Président UMP, des centristes de droite qui préfèrent les fauteuils de gauche ?

Tout l’insoutenable verbiage de la République, tous les commérages des cénacles s’en sont venus saluer la soi-disant bonne santé de nos institutions. Or, à quoi a-t-on réellement assisté en cette élection fantôme qui ne concernait que 70 000 grands électeurs ? Je devrais plutôt parler d’élection volée, car les autres électeurs, c’est à dire vous et moi, ne sont que des “petits” électeurs, des demi-électeurs en quelque sorte, pas conviés dans les arcanes de la République. Pas invités à une répartition nouvelle des postes , à un kasting des privilèges et des rentes, (une Ministre des sports, Chantal Jouanno qui profite de la fenêtre de tir pour s’assurer une retraite avant la douche froide du printemps prochain), au basculement de 26 sièges qui passent du mode rond-de-cuir au mode strapontin. Pour le reste ? Une Haute Assemblée qui ne sert qu’à conforter les cumulards, qu’à entretenir les Charasse…

(En 1981, après l’élection à la présidence de la République de Mitterrand, il devient sénateur du Puy de Dôme, en remplacement de Roger Quilliot, nommé ministre. Michel Charasse rejoint alors l’Élysée avec le titre de conseiller, cumulant cette activité avec celles de parlementaire et de maire. Réélu sénateur du Puy-de-Dôme aux élections de 1992, il quitte le gouvernement et redevient conseiller du président Mitterrand. Questeur du Sénat de 2001 à 2004, vice-président de l’Institut François Mitterrand, il se veut un « gardien » du « temple mitterrandien ». Après l’élection présidentielle de 2002, il apporte son soutien à la réforme Fillon sur le régime des retraites en affirmant que le PS avait préparé une réforme comparable au cas où Lionel Jospin aurait été élu. Lors de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2007, il crée la surprise en recevant chaleureusement, dans sa mairie, le candidat UMP De Funès. Le 15 avril 2008, Michel Charasse est suspendu du Parti socialiste sur décision du bureau national, pour avoir soutenu un candidat dissident à la présidence du conseil général du Puy-de-Dôme. Le 28 mai, après avoir refusé un ultime compromis que lui proposait le bureau national, Michel Charasse est exclu du PS. Le sénateur trouve alors refuge au groupe du RDSE. Le 24 février 2010, Michel Charasse est nommé membre du Conseil Constitutionnel par De Funès.)

…et les Dassault (décrire le parcours du fils à Papa, voleur de votes, grand-père du Figaro et mauvais vendeur de Rafale, me prendrait trop de temps, ce serait inutile) mais qui laisse de toute façon le dernier mot à l’Assemblée Nationale, le seul, l’unique organe du Peuple.

Le Sénat, de droite à l’époque de Mittérand, n’a jamais empêché celui-ci de gouverner.

On le voit, que de chemin parcouru par ce fleuve pllué de la République, tumultueux au roulis dictatorial, que de méandres, tristes paillettes. Combien de palabres inutiles, de manipulations partisanes, de cascades de polémiques, imperturbable charivari de pesticides, nourri de fausses septiques démocratiques, de faux-semblants des libertés fondamentales, d’enterrements du processus électoral ?

Il est parfois nécessaire pour la compréhension de reparcourir le long fleuve à l’envers, à la recherche de la source des raisonnements, l’eau ainsi retrouve sa pureté originelle, sa cristalline minéralité.

La monstruosité parlementaire actuelle, combinat d’un concours pour pachydermes sumotoris et d’un Parlement de rejetons capricieux ne trouverait grâce qu’une fraction de seconde aux yeux des preneurs de la Bastille. Un Sénat au rythme de sénateurs et ce n’est pas peu dire, une Assemblée de rentiers de la réélection, voilà le fardeau qui nous est donné d’accepter dans notre simulacre de Démocratie.

Revenons ainsi aux sources du Nil bleu de la pureté institutionnelle dans une aventure salutaire visant à retrouver le Graal constitutionnel : flash-back de 2 siècles, Robespierre, de la ré-éligibilité des députés :

“(En tant que membres de l’assemblée actuelle), nous n’avons ni le droit ni la présomption de penser qu’une nation de 25 millions d’hommes, libre et éclairée est réduite à l’impuissance de trouver facilement 720 défenseurs qui nous vaillent…quant aux prétendus guides qu’une assemblée pourrait transmettre à celles qui la suivent, je ne crois pas du tout à leur utilité…ce n’est point dans l’ascendant que prennent les orateurs qu’il faut placer le bien public, mais dans les lumières et le civisme de la masse des assemblées représentatives…

J’ai de la confiance en des représentants,qui ,ne pouvant étendre au delà de deux ans les vues de leurs ambitions, seront forcés de la borner à la gloire de servir leur pays et l’humanité, de mériter l’estime et l’amour des citoyens dans le sein desquels ils sont sûrs de retourner à la fin de leur mission…

je me défierais de ceux qui, pendant quatre ans, resteraient en but aux caresses, aux séductions royales, à la séduction de leur propre pouvoir, enfin à toutes les tentations de l’orgueil et de la cupidité.”

Évidemment…et l’on nous impose aujourd’hui du vent frais en conserve, de la nouveauté périmée, quel désastre ! Venez voir ce que nous avons fait de votre tête M.Robespierre !!

Palais Bourbon, triste plaine, Waterloo de l’intérêt général, royaume de consanguinité, Palais du Luxembourg , principe du droit de cuissage sur les administrés, ligne de démarcation du bien public, deux Assemblées qui ne sont que croisements de chaises musicales et de fauteuils vissés aux fesses, de rentes à base de compromissions légales, de jonglages de cirque à l’ubiquité permanente, qu’ utilisation partiale du Verbe , que gaspillage des deniers de la République,( 577 députés, 343 sénateurs, 30 ministres, si on baissait leurs salaires de 1500 euros, on ferait 17 000 000 euros d’économie par an, si l’on supprime le Sénat, on économise 350 millions d’euros).

Deux Assemblées dont une peut-être réformée (loi électorale acceptant une dose de proportionnelle, une autre devant disparaître) qui ne sont qu’un bureau d’enregistrement au service du Pouvoir, qu’un accaparement à titre privé du débat national, qu’ un asservissement au Roi Soleil.

Messages

  • Les Francs-maçons fiers utilisateurs de ces méandres marécageux pensaient avant la Révolution, que pour gouverner honnêtement, il fallait choisir des hommes biens nés, c’est à dire bien pourvus matériellement pour échapper à toute tentation de corruption ; quand on pense aux "affaires" d’appartement de l’ancien fasciste du GUD, actuellement ministre de la Défense, sénateur à peine réélu puis démissionnaire (????)
    Ce scrutin est une sorte de suffrage censitaire qui ne devrait pas avoir de place dans une démocratie basée nous dit-on sur le suffrage universel.