Mobilisations sociales ...

Education : très forte participation à la grève, selon le SNES

Les premiers pointages réalisés par le SNES jeudi en début de matinée auprès de 400 établissements répartis dans toute la France ont mis en évidence une "très forte participation" à la grève dans l’Education nationale : l’organisation syndicale fait état d’un taux de 58% de grévistes en moyenne (plus de 60% en collège et plus de 50% en lycée).
Dans un communiqué, le Syndicat national des enseignements de second degré affirme que cette mobilisation se rapproche des taux atteints au plus fort du mouvement de 2003 et accentue l’action amorcée avec la grève du 7 décembre à laquelle appelaient le SNES et les syndicats de la FSU intervenant dans le second degré.
Le SNES propose dans l’immédiat "une nouvelle action de grande ampleur avant le débat parlementaire (à la mi-février, sur le projet de loi d’orientation sur l’école) et une manifestation nationale pour l’Education pour le mois de mars".
Mercredi, les syndicats, qui dénoncent une politique allant "à l’encontre de l’exigence de la réussite de tous les jeunes", ont prédit une réponse massive à leur mot d’ordre de grève pour la journée de jeudi.

Les personnels des hôpitaux publics manifestent à Paris

Plusieurs milliers de personnels hospitaliers du secteur public défilaient depuis jeudi midi à Paris pour exiger des créations d’emploi, de meilleurs salaires ou encore l’arrêt des restructurations et des fermetures de lit dans certains services.
Venus de plusieurs établissements hospitaliers de Paris et d’Ile-de-France, les manifestants qui répondent à l’appel de la CGT, de Sud, de la CFTC et de FO sont partis en cortège de la Place de la Nation peu avant midi et doivent rejoindre la Place de la République où ils se joindront à la grande manifestation unitaire des fonctionnaires qui doit commencer à 14h.
"Emploi-formation-salaires-conditions de travail : des moyens pour soigner", peut-on lire sur la banderole en tête du cortège.
Des psychiatres de plusieurs hôpitaux publics sont venus en masse dénoncer la pénurie de personnel dans leur secteur et les fermetures de lits.
"Psychiatres : après le deuil, la colère et l’action", peut-on lire sur leur banderole, en référence à l’assassinat de deux infirmières psychiatriques à Pau en décembre dernier qui témoigne, selon les syndicats, de conditions de travail de plus en plus dangereuses et précaires, consécutives aux restrictions budgétaires.

Environ 10.000 fonctionnaires défilent à Marseille

Environ 7.500 fonctionnaires, selon la police, et 10.000 à 15.000, selon les organisateurs, ont manifesté jeudi matin à Marseille dans le cadre de la journée de grève dans la Fonction publique.
Deux cortèges ont emprunté des parcours distincts : le premier, unitaire et conduit par les syndicats FSU, CGT, CFDT, CFTC, UNSA et SNES, a descendu les rues du centre-ville, de la Canebière au Vieux-Port, tandis que le second, conduit par FO, se dirigeait vers la préfecture. "Assez d’injustices et de mépris. Nous exigeons l’ouverture de négociations", pouvait-on lire sur la banderole de tête.
De nombreux enseignants des collèges et lycées marseillais, mais aussi les personnels hospitaliers, des services des finances et de la fonction publique territoriale ont défilé pendant plus d’une heure aux cris de "Fillon-Chirac : on est toujours là", "Medef-UMP : vous n’aurez pas notre peau", "Toujours la même logique : moins d’écoles, moins de retraites, moins de services publics". (AP)