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SENAT DE GOCHE = COMMISSIONS DE DROITE

par RICHARD PALAO

Publie le jeudi 6 octobre 2011 par RICHARD PALAO - Open-Publishing
4 commentaires

CA COMMENCE BIEN !!! :

à peine élus ,une des premières décisions des sénateurs de gôche a été de remettre la direction de la commission des finances du sénat au sénateur -maire de COMPIEGNE PHILIPPE MARINI ( vous savez l ami de E. WOERTH l ex ministre qui est accusé d ’avoir favorisé la vente à bas prix de l hippodrome de la ville )

un prêté pour un rendu puisque la majorité UMP de l’assemblée nationale a nommé à deux reprises un socialiste à la tête de la commission des finances ( MIGAUT puis CAHUZAC)

la nomination de MARINI résulte d’un accord entre les groupes PS et UMP .

Cette nomination pourrait sembler anecdotique et relever d’une volonté démocratique de faire participer l’opposition à la gestion de l’état , mais il s’agit en fait d’une décision éminemment politique qui prépare l’avenir et la recomposition politique de l’après présidentielle .

Essentiellement en raison de la crise et du désir de changement qui en résulte , la finance pour survivre a besoin de faire croire qu’un changement est possible , sous réserve que ce changement ne concerne que le personnel politique , mais ne touche en aucun cas le système , et comme d’habitude c’est dans le paysage politique social-démocrate que le capitalisme trouve ses meilleurs alliès .

Pour le capitalisme et les sociaux démocrates la bipolarisation est plus que jamais à l’ordre du jour et les grandes et petites manoeuvre ont déja commencé et il est lamentable que le PCF et le FDG s ’apprêtent à assurer la survie du système en faisant en tout conscience la courte échelle au PS.

Messages

  • Couvre feu contre la misère !

    « Je ne suis pas, Messieurs, de ceux qui croient qu’on peut supprimer la souffrance en ce monde, la souffrance est une loi divine, mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu’on peut détruire la misère. Remarquez-le bien, Messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. La misère est une maladie du corps social comme la lèpre était une maladie du corps humain ; la misère peut disparaître comme la lèpre a disparu. Détruire la misère ! Oui, cela est possible ! Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n’est pas le fait, le devoir n’est pas rempli.

    La misère, Messieurs, j’aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir où elle en est, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu’où elle peut aller, jusqu’où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dis pas au moyen-âge, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivons ? Voulez-vous des faits ?

    Mon Dieu, je n’hésite pas à les citer, ces faits. Ils sont tristes, mais nécessaires à révéler ; et tenez, s’il faut dire toute ma pensée, je voudrais qu’il sortît de cette assemblée, et au besoin j’en ferai la proposition formelle, une grande et solennelle enquête sur la situation vraie des classes laborieuses et souffrantes en France. Je voudrais que tous les faits éclatassent au grand jour. Comment veut-on guérir le mal si l’on ne sonde pas les plaies ?

    Voici donc ces faits :

    Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l’émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n’ayant pour lits, n’ayant pour couvertures, j’ai presque dit pour vêtements, que des monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes, où des créatures humaines s’enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l’hiver. Voilà un fait. En voici d’autres : Ces jours derniers, un homme, mon Dieu, un malheureux homme de lettres, car la misère n’épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un malheureux homme est mort de faim, mort de faim à la lettre, et l’on a constaté après sa mort qu’il n’avait pas mangé depuis six jours. Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon !

    Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société toute entière ; que je m’en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l’homme, que ce sont des crimes envers Dieu !

    Voilà pourquoi je suis pénétré, voilà pourquoi je voudrais pénétrer tous ceux qui m’écoutent de la haute importance de la proposition qui vous est soumise. Ce n’est qu’un premier pas, mais il est décisif. Je voudrais que cette assemblée, majorité et minorité, n’importe, je ne connais pas, moi de majorité et de minorité en de telles questions ; je voudrais que cette assemblée n’eût qu’une seule âme pour marcher à ce grand but, à ce but magnifique, à ce but sublime, l’abolition de la misère !

    Et, messieurs, je ne m’adresse pas seulement à votre générosité, je m’adresse à ce qu’il y a de plus sérieux dans le sentiment politique d’une assemblée de législateurs ! Et à ce sujet, un dernier mot : je terminerai là.

    Messieurs, comme je vous le disais tout à l’heure, vous venez avec le concours de la garde nationale, de l’armée et de toutes les forces vives du pays, vous venez de raffermir l’Etat ébranlé encore une fois. Vous n’avez reculé devant aucun péril, vous n’avez hésité devant aucun devoir. Vous avez sauvé la société régulière, le gouvernement légal, les institutions, la paix publique, la civilisation même. Vous avez fait une chose considérable... Eh bien ! Vous n’avez rien fait !

    Vous n’avez rien fait, j’insiste sur ce point, tant que l’ordre matériel raffermi n’a point pour base l’ordre moral consolidé ! Vous n’avez rien fait tant que le peuple souffre ! Vous n’avez rien fait tant qu’il y a au-dessous de vous une partie du peuple qui désespère ! Vous n’avez rien fait, tant que ceux qui sont dans la force de l’âge et qui travaillent peuvent être sans pain ! tant que ceux qui sont vieux et ont travaillé peuvent être sans asile ! tant que l’usure dévore nos campagnes, tant qu’on meurt de faim dans nos villes tant qu’il n’y a pas des lois fraternelles, des lois évangéliques qui viennent de toutes parts en aide aux pauvres familles honnêtes, aux bons paysans, aux bons ouvriers, aux gens de cœur ! Vous n’avez rien fait, tant que l’esprit de révolution a pour auxiliaire la souffrance publique ! Vous n’avez rien fait, rien fait, tant que dans cette œuvre de destruction et de ténèbres, qui se continue souterrainement, l’homme méchant a pour collaborateur fatal l’homme malheureux ! »

    Victor Hugo

  • Dans l’humanité :
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    « Le groupe CRC (communiste) du Sénat qualifie l’élection de Philippe Marini "d’erreur grave" :

    "Ce premier faux pas est une erreur grave, au regard du débat budgétaire qui va intervenir durant les trois prochains mois.

    Comment vouloir afficher une opposition claire, compréhensible par tous à l’austérité proposée par MM. Sarkozy et Fillon en commençant par céder la présidence de la commission des Finances à l’UMP, Philippe Marini, chantre du libéralisme depuis de nombreuses années au Sénat ?"

    "Accorder à l’UMP cette présidence importante au Sénat n’a aucun sens politique", "d’autant plus que M. Marini vient de déclarer qu’il la mettrait au service du groupe UMP", concluent-ils.