Accueil > action du Scalp-Reflex au Sacré Coeur

action du Scalp-Reflex au Sacré Coeur

Publie le dimanche 23 janvier 2005 par Open-Publishing
1 commentaire

La Commune refleurira !

Aujourd’hui dimanche 23 janvier 2005, une manifestation anti-ivg s’est terminée à Montmartre, au pied du Sacré-Coeur. Renouant ainsi avec la symbolique foncièrement réactionnaire du monument - construit à l’origine, à la demande de la majorité conservatrice des débuts de la IIIe République, pour expier les « crimes » de la Commune et dédier symboliquement la France au christianisme.

En cette année de centenaire de la mort de Louise Michel, militante ouvrière et anarchiste, grande figure de la Commune, le Scalp-Reflex, groupe parisien du réseau No Pasaran, a tenu à protester symboliquement contre la présence en ces lieux de groupes fascistes et réactionnaires, par un déploiement de banderole sur le Sacré-Coeur.

Il s’agissait par cette action de rappeler la mémoire révolutionnaire que ces lieux représentent, en tant qu’origine de la Commune de Paris, expérience exemplaire du mouvement ouvrier du XIXe siècle, tant par ses réalisations propres que par la répression sanglante des classes possédantes qui s’abatit sur elle.

En ces temps de casse sociale généralisée et de montée de tous les fascismes, il importe plus que jamais de se réapproprier cette mémoire et les idéaux émancipateurs et égalitaires qui l’animent depuis ses origines.

Face à la montée de tous les fanatismes, face à tous ceux qui veulent décider pour nous, réapproprions-nous nos vies et construisons notre futur !
Autonomie pour toutes et tous !

Scalp-Reflex, groupe parisien du réseau No Pasaran

Messages

  • Au moins, les choses sont claires. En réclamant la pénalisation du blasphème, comme il l’a fait le 13 janvier sur France 3, Mouloud Aounit, secrétaire général du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), a pris un tournant édifiant dans l’histoire de l’association. En entendant cet appel à la répression, par la justice, de toute critique contre Dieu ou la religion, on comprend que le Mrap s’apparente désormais moins à la lutte antiraciste qu’au combat intégriste. Non seulement Mouloud Aounit fait mine d’oublier que la liberté de critiquer la religion est un droit fondamental en France, mais il rejoint les revendications des réseaux intégristes catholiques, sous la houlette de Bernard Antony, l’un des piliers du Front national. Qu’en penserait le noyau de militants, souvent communistes, souvent juifs, qui ont créé le Mrap en 1949 ?

    Ces dernières années, malgré l’opposition d’une partie de ses militants, le mouvement a tenté de persuader l’opinion qu’il fallait se battre prioritairement contre l’ « islamophobie », diabolisant au passage tous ceux qui critiquent l’islam ou les musulmans et accordant à demi-mot l’indulgence à certains errements antisémites. Puis, accueillant des associations fondamentalistes musulmanes en son sein, il a pris position contre la loi sur le voile. Si le délit de blasphème était rétabli, pourrait-on encore dénoncer les excès de la charia, les fatwas ?

    Mouloud Aounit a précisé plus tard qu’il ne pensait pas au blasphème religieux, mais aux atteintes « à l’intégrité de la personne ». Son lapsus, si cela en est un, n’est peut-être pas innocent. Il sait que le blasphème est prohibé dans beaucoup de pays européens.