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La SOVAB toujours en résistance !

par Viva la rivoluzione

Publie le jeudi 13 octobre 2011 par Viva la rivoluzione - Open-Publishing

"social | batilly Blocus à la Sovab : « Ce n’est pas un directeur qui nous fera plier »

Réunis hier en sous-préfecture de Briey, grévistes et direction se sont quittés sans parvenir à un accord. La négociation achoppe encore et toujours sur le versement de la prime de 1000 €. Le blocus se poursuit à la Sovab.

Trois heures, trois longues heures de discussion « stériles », ironise un syndicaliste. Hier, la table ronde organisée en sous-préfecture de Briey n’a abouti sur rien. Ou si peu. A l’initiative de la sous-préfète Christine Boehler, les grévistes et le directeur de la Sovab ont délocalisé leurs négociations en terrain neutre. Là où, sous le regard de tiers – dont le directeur de l’inspection du travail Philippe Sold –, les deux parties auraient pu faire évoluer des positions pour le moins rigides depuis le début du mouvement social.

Au final, les motifs de satisfaction se révèlent aussi minces que les espoirs suscités avant la réunion : « Cela s’est passé dans un climat serein. On a essayé de travailler sur un protocole de fin de conflit », notait la représentant de l’État. Des efforts vains…

En rangs serrés, l’intersyndicale CFTC, CGT et Sud a quitté la sous-préfecture de Briey pour rejoindre illico presto ses piquets de grève : « Après trois heures de discussion, nous n’avons pas avancé sur la question essentielle : l’octroi d’une prime de compensation de 1000 €. Pour l’heure, on se heurte à un mur. Et le mur, il faut qu’il tombe », image Pierre Vogel, délégué syndical pour la CGT.
La menace du référé

Pierre Monflier, alias « le mur » pour ses opposants, a quitté les lieux dans la peau d’un directeur d’usine embarrassé. Et soucieux de l’issue du conflit.

Hier encore, le dirigeant s’est rendu compte qu’il s’adressait lui aussi à un mur syndicaliste impénétrable : « Les échanges ont été riches, mais on n’a guère progressé. C’est préoccupant pour nous, mais aussi pour l’ensemble du bassin d’emploi. Dans l’environnement proche de la Sovab, du côté des fournisseurs, il y a actuellement 600 employés victimes du blocus d’une petite minorité… »

Refus de prime, blocus de l’usine, négociations infructueuses : le champ lexical usé par les protagonistes de la Sovab n’évolue pas. Par contre, les mesures pour parvenir à une issue pourraient se radicaliser ces prochaines 48h.

« On ne peut pas demeurer dans cette situation. Il faut que ça évolue. Ma porte est toujours ouverte, mais je sens les grévistes arc-boutés sur leur position », consent Pierre Monflier. Ce dernier pourrait donc lever ce qui n’était, la semaine dernière, que l’ultime option envisageable dans son esprit : l’emploi de la force. « Nous allons déposer une requête en référé. Même si j’ai bon espoir que l’on en sorte proprement, cette alternative n’est pas à exclure. Ce n’est pas celle que je souhaite car une évacuation, ça laisse des traces. Un climat pesant pourrait s’installer dans l’usine. »

En effet, une intervention policière pourrait s’avérer dramatique. Humainement, bien entendu, mais aussi sur le plan de l’image véhiculée par l’entreprise : « On ne craint pas une évacuation, assure de son côté Pierre Vogel. On est dans notre bon droit. Et contrairement à ce que dit le directeur, nous ne représentons pas 10 % des effectifs de la Sovab. Beaucoup nous soutiennent d’une manière implicite. »

En attendant, la minorité active a fait, hier, monter les enchères : « On demande 100 € supplémentaires par jour de grève. Donc la prime est passée à 1100 €. Et demain, elle sera de 1200 €. » Rien n’a changé à la Sovab…
Jean-Michel Cavalli."

http://lesoperateurssovab.eklablog.com/presse-de-ce-mercredi-a11719342