Accueil > "Occupy Wall Street" : les journalistes prennent des coups

"Occupy Wall Street" : les journalistes prennent des coups

par PARIS

Publie le jeudi 13 octobre 2011 par PARIS - Open-Publishing

L’organisation Reporters sans frontières dénonce des arrestations arbitraires et une répression brutale sur des journalistes couvrant le mouvement.

Dans un communiqué publié jeudi 13 octobre sur leur site, l’organisation Reporters sans frontières condamne "la réponse souvent brutale opposée au mouvement “Occupons Wall Street” [...] et qui affecte également la liberté d’informer". Elle explique que depuis le début du mouvement anti-capitaliste "nombre de journalistes se sont trouvés dans l’impossibilité de couvrir les événements".

La police se réserve elle-même le droit de décider qui est journaliste ou qui ne l’est pas, selon l’association. Pour obtenir le droit de couvrir les événements, les journalistes doivent demander un passe aux autorités qui décident ou non de leur donner....

"Depuis quand un service de police est-il habilité à déterminer qui est journaliste et qui ne l’est pas ? s’interroge Reporters sans frontières.

Détenus, frappés...

Pire, les journalistes, comme les manifestants et les personnes qui relaient les événements subissent de mauvais traitements de la part des policiers sous prétexte de "trouble à l’ordre public". Le photographe Roy Isen et le journaliste Dick Brennan de la chaîne de télévision Fox5, ont été, d’après les informations de Reporters sans frontières, respectivement "aspergé de gaz lacrymogène et frappé à l’abdomen à coups de matraque le 5 octobre". Selon un rapport de police, les journalistes ont été frappés "par inadvertance" parmi un groupe de protestataires.

L’organisation donne aussi le cas de la journaliste indépendante, Natasha Lennard, qui a été détenue cinq heures dans un camion de police faute de détenir le passe octroyé par la police new yorkaise. Kristen Gwynne, du web-magazine AlterNet a "subi le même sort, le même jour et au même endroit". John Farley, journaliste du magazine MetroFocus, "a été menotté et arrêté le 24 septembre. Malgré ses protestations et la présentation d’un badge l’identifiant comme journaliste, il est resté détenu pendant près de huit heures".

Cette répression s’inscrit dans un cadre plus global de répression brutale du mouvement, rappelle Reporters sans frontières.

Censure des réseaux

L’association reprend l’information du site ThinkProgress qui a révélé que Yahoo ! aurait censuré les emails de ses utilisateurs contenant l’expression "occupation de Wall Street".

Lors des émeutes de Londres, Research in Motion (RIM), fabricant canadien de BlackBerry, avait collaboré avec les autorités britanniques pour livrer des données personnelles des utilisateurs afin de repérer les casseurs.

Un appel à la mobilisation générale dans le monde entier a été lancée pour la journée du 15 octobre.

SD - Le Nouvel Observateur

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111013.OBS2419/occupy-wall-street-les-journalistes-prennent-des-coups.html