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Le taux italien à 10 ans passe le cap des 7%

par Rome

Publie le mercredi 9 novembre 2011 par Rome - Open-Publishing
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Après avoir ouvert en hausse dans la foulée de l’annonce du retrait de Berlusconi, les marchés d’actions se sont brutalement retournés mercredi. Idem pour les taux d’intérêt italiens qui battent un nouveau record.

Les bourse européennes, qui avaient applaudi mercredi matin le prochain départ du Premier ministre italien Silvio Berlusconi, se sont brutalement retournées en milieu de matinée. Et ce malgré les assurances du Cavaliere qu’il ne se représenterait pas, quoi qu’il arrive. Très vite, en effet, les investisseurs ont été échaudés par la hausse des taux à 10 ans italiens, "qui sont vraiment en train de grimper", indique Dov Adjedj, vendeur d’actions chez Aurel BGC. Ils ont passé le seuil symbolique des 7%. Une première depuis 1997.

La Bourse de Milan cédait ainsi plus de 2% alors que les taux obligataires italiens ont atteint un nouveau record. A Paris, le Cac lâchait plus de 1% après avoir gagné 1% dans les premiers échanges. Le même scénario était observé à Francfort et à Londres.

"Le départ de Berlusconi était attendu mais le problème c’est que des élections anticipées sont réclamées ce qui pourrait retarder les nouvelles mesures", indique Dov Adjedj. "La question maintenant est de savoir combien de temps vont prendre les partis italiens pour s’accorder et rassurer les créanciers et les partenaires du pays", expliquent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC. C’est d’autant plus nécessaire que selon eux "les Européens temporisent et hésitent sur la mise en oeuvre des accords du 27 octobre", destinés à sauver la zone euro.

La présidence de la République italienne a annoncé mardi que Silvio Berlusconi démissionnera après l’adoption au parlement des mesures promises à l’UE pour éviter la contagion de la crise de la dette. Une fois qu’auront été adoptées au parlement les mesures budgétaires et les réformes économiques promises à l’Union européenne fin octobre, M. Berlusconi "remettra son mandat au chef de l’Etat", a précisé la présidence.

La démission du Cavaliere est censée rendre plus crédible la mise en oeuvre des mesures de rigueur réclamées par l’Union européenne. Des taux proches de 7% sont jugés insoutenables à long terme compte tenu de la dette colossale du pays (1.900 milliards d’euros, 120% du PIB), soulignent les économistes, qui craignent que l’Italie ne réussisse plus à refinancer sa dette, ce qui serait un point de "non-retour".

"Comparé à la Grèce, où se déroule une véritable crise", la hausse des taux d’intérêt italiens "a été motivée par la peur", a déclaré Teppei Ino, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ. L’annonce de la veille "laisse espérer que ces craintes d’instabilité politique vont être surmontées, mais ce n’est en rien la fin des soucis", a mis en garde l’analyste japonais.

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/le-taux-italien-a-10-ans-passe-le-cap-des-7_269744.html

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Messages

  • Mercredi 9 novembre 2011 :

    La Bourse de Paris creusait ses pertes mercredi en fin de matinée et perdait plus de 2 %, peu après l’envolée du taux italien à 10 ans au-delà de la barre des 7,4 %, signe d’une défiance accrue envers le pays, malgré le départ prochain de Silvio Berlusconi.

    A 11H28 (10H28 HEC), le CAC 40 perdait 2,27% à 3072,08 points, dans un volume d’échanges de 1,111 milliard d’euros, après avoir débuté la séance dans le vert.

    Le marché parisien a basculé dans le rouge en cours de matinée et ne cessait de s’enfoncer, au rythme de la hausse du taux d’emprunt italien qui dépassait désormais 7,4 %.

    Ce niveau "augmente certainement la perspective d’un plan d’aide" au pays, souligne Manoj Ladwa, analyste chez ETX Capital, qui ajoute toutefois que l’Italie ne joue pas encore dans la même cour que la Grèce.

    Le départ annoncé de Silvio Berlusconi n’a pas suffi à soulager les marchés, qui doutaient toujours de la capacité de l’Italie à faire face à ses engagements budgétaires et à sa dette, d’autant que le pays a promis des mesures à l’Union européenne (UE).

    "Le départ de Berlusconi était attendu, mais le problème c’est que des élections anticipées sont réclamées ce qui pourrait retarder les nouvelles mesures", explique Dov Adjedj, vendeur d’actions chez Aurel BGC.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND