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2003/2011 : QU’EST LE MOUVEMENT ANTIGUERRE ET PACIFISTE DEVENU ? (+ vidéos)

par NON A LA GUERRE !

Publie le dimanche 13 novembre 2011 par NON A LA GUERRE ! - Open-Publishing
7 commentaires

SOUVENONS-NOUS -

2003/2005 :

"Saddam Hussein est un dictateur sanguinaire tortionnaire. L’Irak est mouillé dans le 11 septembre. L’Irak fabrique des ADM." Etc.

C’est vrai qu’à l’époque, l’ONU n’avait pas osé trancher clairement en faveur du camp US (+ GB + Italie etc) MAIS elle n’avait pas non plus soutenu le camp "anti-guerre" ! Elle avait alors appliqué la fameuse politique du Ponce Pilate !

Et JAMAIS les USA et leurs "alliés" ne furent condamnés par l’ONU pour cette guerre !

ET POURTANT, sans pour autant que nous ayons "craché au visage" des peuples d"Irak, ni même que cette idée ait pu nous venir à l’esprit à l’époque (il y avait mêmes des KURDES dans les manifs contre la Guerre en IRak à l’époque, "pas vraiment" des "soutiens" de S. HUSSEIN...), sans que pas une seconde nous ayons l’impression de "soutenir" Hussein (pour la bonne raison que nous ne soutenions évidemment pas), sans que nous ayons pour autant eu l’idée de nier la résistance intérieure irakienne, sans que nous ayons renié nos combats, NOUS , les progressistes et pacifistes de tous horizons, entre 2003 et 2005, nous avons été des centaines de milliers (des millions dans le monde) à participer aux nombreuses manifestations contre la guerre en IRAK !

Guerre de "libération" déjà , pourtant !

Et BHL, déjà. Qui avait déjà sévi furieusement sur les conflits des Balkans.

Et on pouvait autant en reprocher à Saddam Hussein (ancien soutien et ami et protégé des occidentaux, condamné à la pendaison par le Tribunal Spécial Irakien pour Crimes contre l’humanité et génocide) qu’à Kadhafi ou à El ASsad ou à d’autres aujourd’hui, NON ?

Si. Bien-sûr que si !

Pas plus que nous ne soutenons aujourd’hui le régime d’Assad ou de Kadhafi ou des mollahs, nous ne soutenions le régime de Hussein ! Ceux qui disent le contraire calomnient ! Mais à qui profite la calomnie, je le demande ?

Les persécutions contre les Kurdes, l’absence totale de démocratie, l’emprisonnement et l’assassinat des opposants politiques, le massacre de Doujaïl etc... = HUSSEIN.

L’opération Al-Anfal aurait abouti à la disparition d’environ 182 000 Kurdes !

Le 16 mars 1988, cinq mille Kurdes meurent dans la ville de Halabja !

Et la Guerre contre l’Iran ? Et l’invasion du Koweit ? etc.

Souvenons-nous, mais souvenons-nous de TOUT et n’ayons pas la mémoire courte.

Je me souviens, à Paris, à Londres, à Rome, à Washington, de toutes ces manifs CONTRE la guerre.

A regarder cela aujourd’hui, que dirions nous ? Que nous soutenions Saddam Hussein ??

Trouvons-nous "cohérent" que le même pouvoir qui nous opprime ici et là dans nos luttes contre le capitalisme, notamment par le biais des "forces de l’ordre", se pose si généreusement et si bizarrement en protecteur des peuples, des droits de l’homme et des révolutions "ailleurs" ? Cela ne frappe personne ???

Que disent les "99%", les "Indignés" dans le monde de toutes ces menaces de guerre, eux qui ont pris coups de matraques, du gaz lacrymo et charges de leurs mêmes Etats, oppresseurs ici, mais soi-disant PACIFISTES là-bas ??

ENCORE DES GUERRES "en notre nom, au nom des droits de l’homme", pire, "au nom de la PAIX" ? ENCORE DES GUERRES, toujours menées par les mêmes, partout dans le monde, avec l’argent, la liberté et le sang des travailleurs, contre d’autres travailleurs, pour les intérêts du fric et du pétrole ? C’est CA l’AVENIR RADIEUX ?

Toutes celles et tous ceux qui, notamment dans le mouvement communiste et syndicaliste avaient alors participé avec énergie à toutes ces manifestations, regrettent-ils leur choix ?

Feraient-ils aujourd’hui autrement ?

Quand on regarde aujourd’hui ce qu’est devenue l’Irak, ce que sont devenus les peuples d’IRAK , dirions-nous franchement que nous avons eu tort, alors, de nous engager dans cette lutte CONTRE LA GUERRE, (ET même si Hussein était un pourri et une ordure fasciste) ?

Est-ce que l’approbation officielle de l’ONU aux guerres impérialistes est suffisante pour rendre justes ces guerres que nous combattions encore, tout en faisant la part des choses, en faisant un effort dialectique, il y a 8 ans ?

QUE S’EST IL PASSE EN 8 AN DANS NOS TÊTES ET DANS NOS CONSCIENCES pour qu’aujourd’hui, RIEN NE SE PASSE, et que, ne se passant rien, on laisse la voie absolument LIBRE et OUVERTE aux mouvement pour le coup clairement d’essence fascistes, d’extrême droite, qui ont ainsi le culot de se parer tranquillement du manteau de "lutte contre l"impérialisme", "lutte pour la paix", pour, là oui, soutenir ouvertement des dictatures, les mêmes qui ici en Europe soutiennent toutes les politiques les plus réactionnaires et les plus viles contre les exploités, contre les travailleurs ?

Est-ce que la lutte contre la guerre et l’impérialisme n’est pas, de TOUT TEMPS, une colonne vertébrale fondamentale des luttes du mouvement ouvrier ?

Est-ce que JAURES n’a pas été ASSASSINE pour cela ?

Est-ce que nous devons laisser cette lutte fondamentale être recouverte de la calomnie et de la diffamation des accusations de soutenir les régimes fascistes d’El Assad, de Kdhafi etc ? Est- ce que la calomnie et la diffamation de certains mal intentionnés suffisent désormais à nous faire PEUR et à nous faire tenir tranquilles ?

QUE SE PASSE-T-IL AUJOURD’HUI QUE LE BRUIT DES BOTTES RÉSONNE PARTOUT ?

OU EST LE MOUVEMENT PACIFISTE ? QUE SONT DEVENUES NOS VALEURS HUMAINES ?

OU ALLONS-NOUS ?

LE COMBAT ANTI-IMPERIALISTE ET PACIFISTE DE GAUCHE EST-IL MORT ET ENTERRE EN EUROPE ?

Ce serait , véritablement, dramatique, a fortiori en une telle période de crise systémique du capitalisme, dont on sait bien qu’il "porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage."

Il est grand temps de se souvenir qu’on peut lutter contre une dictature ET lutter AUSSI contre les guerres impérialistes qui mettent DES PEUPLES à genoux.

POUR SE RAFRAICHIR LA MÉMOIRE SUR CE QUE NOUS FUMES IL Y A ENCORE 8 ANS :


MANIF CONTRE LA GUERRE EN IRAK DANS NICE EN... par diaconesco_tv




autres vidéos :

Messages

  • A regarder cela aujourd’hui, que dirions nous de NOUS ?

    Que nous soutenions Saddam Hussein ?

    Que nous étions des fascistes ?

    Que finalement Saddam Hussein c’était "moins un tyran sanguinaire" que tel ou tel ?

    (Oui-da, sûr, le demi-million de Kurdes massacrés, les jeunes Iraniens tués dans la fleur de l’âge pour lutter contre l’invasion de leur pays par l’Irak, les opposants politiques arrêtés, emprisonnés, torturés etc.. tous vous le diront.)

    Vous regrettez, vous ? Moi NON.

    Et si nos glorieux Etats pacificateurs arrêtaient déjà de vendre consciencieusement des armes à tous ces régimes qui oppriment leurs peuples, ne serait-ce pas mieux ? N’y a t il vraiment pas d’autre solution pour protéger les populations civiles et aider à la résistance, que l’intervention militaire ?

    Moi j’aimerais que celles et ceux qui aujourd’hui nous disent que nous exagérons en déplorant fortement l’absence de "vitalité" du mouvement pour la paix et contre la guerre en Europe et notamment en France, me disent clairement soit qu’en 2003 ils n’avaient pas participé à ces manifestations, soit qu’ils regrettent d’y avoir participé.

    Parce que sinon, je ne comprends pas.

    Qu’on ait le courage de me dire que parce que l’ONU soutient les conflits de l’OTAN en cours et à venir, cela rend une guerre juste, respectable, etc car "légale".

    J’aimerais qu’on me dise que parce "c’est conforme au droit", notamment en l’espèce, au droit international, c’est hors de toute critique, hors de toute contestation.

    J’aimerais qu’on me dise que la position dialectique adoptée en 2003 (ni soutien à Hussein ni soutien à la guerre), elle était fausse, injuste,et que, finalement, nous étions tous des fascistes quand nous défilions sous les drapeaux "PACE", sous les drapeaux rouges, au milieu des partis de gauche et d’extrême-gauche !!!

  • Le gouvernement français, qui chasse les Rroms, qui expulse les sans-Papiers (vieillards enfants travailleurs poursuivis dans leurs pays d’origine..), qui mène une politique communautariste et ségrégationniste, le gouvernement français qui bénéfice du soutien de M. DASSAULT, grand fabricant d’armes devant l’éternel qui voulait encore il y a peu, vendre des avions à Kadhafi etc....Les USA, pays où encore récemment, on exécutait TROY DAVIS, pays où de nombreux Etats pratiquent encore la peine de mort, pays de GUANTANAMO, et j’en passe ! ; et la Grande Bretagne qui a violé toute sa législation pour créer une législation d ’exception contre les "émeutiers" de cet été, etc etc, tous ces pays qui ne bougent JAMAIS un doigt quand les Palestiniens se font massacrer ou déporter, qui n’ont RIEN FAIT pendant l’opération "plomb durci", TOUS CES PAYS là, ce sont des "libérateurs" et des bienfaiteurs des résistances dans le monde ???????? C’est ça la nouvelle histoire ?

    Le camp du Bien et de la Morale c’est les SUA et leurs alliés ? Alors ils ont Gagné, c’est ça ?

    • " où est le mouvement pacifiste ?que sont devenues nos valeurs humaines ?"

      Noyés dans l’égoïsme,la trouille,et des choix bien plus puants.L’ONU ? nations unies pourquoi ? pour décider très vite de TUER au nom de la démocratie,mais pas très offensives pour LA VIE quand des populations crèvent de faim !

      Décembre 2010 à l’ONU,vote d’une résolution condamnant la montée du fachisme,les commémorations nazies dans le monde.TOUS les pays de l’UE se sont abstenus,et les USA ont voté contre.

      Les réactions ? RIEN !

      Allez "braves gens" continuez à roupiller.Bêêêêêêê..........

      LR

    • Noyés dans l’égoïsme,la trouille,et des choix bien plus puants.L’ONU ? nations unies pourquoi ? pour décider très vite de TUER au nom de la démocratie,mais pas très offensives pour LA VIE quand des populations crèvent de faim !

      Malheureusement très vrai....

      Quant à la décision de l’ONU sur le nazisme, merci pour l’info, je n’étais pas au courant. C’est scandaleux mais pas du tout étonnant hélas.

  • La guerre impérialiste il faut la combattre de toutes nos forces, elle s’attaque aux peuples pour assurer ses profits gigantesques. Guerre à la guerre..A bas le capitalisme.

  • En finir avec le FMI et ses guerres.

    L’emprise du capitalisme mondial se fait chaque jour plus forte sur les peuples. FMI, Banque mondiale et ici en Europe, BCE (Banque Centrale Européenne) imposent leurs choix aux états qui font appel à ces institutions. La crise se développant, c’est un véritable gouvernement mondial que nous voyons naître sous nos yeux. Non un gouvernement élu, mais une oligarchie auto proclamée maitresse du monde.

    Les peuples n’ont plus droit à la parole. Ils ont beau manifester, dire qu’ils ne veulent plus payer, le FMI et consorts, leur imposent des plans de « redressement » (naguère en Afrique on aurait dit plans d’ajustement structurel). Pire ces institutions mondiales font et défont des gouvernements et ne craignent pas de mettre des fascistes au pouvoir comme en Grèce, pays dont les souffrances liées au régime des colonels sont pourtant loin d’être effacées.

    Comme Patrick Le Hyaric nous constatons que « Sous couvert de gouvernements dits « techniques » et « d’unité nationale », un coup de force caché se déroule sous nos yeux. Celui de l’oligarchie financière qui prend directement les rênes des pays de L’Union Européenne les plus en difficulté. » Et il n’est pas le seul. La presse que l’on ne peut taxer de gauchisme excessif, du JDD à France Inter [1] parle de dictature des marchés…

    En Grèce c’est l’ancien vice président de la BCE, en Italie, l’ex commissaire européen et faisons confiance au capitalisme mondial pour continuer dans cette voie.

    On est dans une vision du monde où la démocratie n’a pas droit de cité puisque comme le disait Rockefeller lors d’une réunion de la trilatérale en 1991 « La Souveraineté Supra-Nationale d’une Elite intellectuelle et de banquiers est sûrement préférable au principe d’Autodétermination Nationale des peuples ».

    Désormais les souverainetés populaires et nationales sont ouvertement niées, c’est la version moderne du fameux « Le peuple n’est pas content du gouvernement, il faut changer le peuple ».

    Ces choix du capitalisme international et de ses institutions organisent la concurrence entre les travailleurs du monde dans le seul but de faire baisser les salaires et augmenter les profits. Ils vont à l’encontre de projets de coopération tant européenne que mondiale que le développement des sciences, des techniques et des communications pourrait permettre.
    Contre les guerres impérialistes

    Qu’un peuple résiste et c’est l’emploi de la force avec la menace de résurgence de la peste brune partout en Europe.

    Qu’un gouvernement marque quelques velléités de résister à cette dictature mondiale et aussitôt le « droit d’ingérence » et le soutien à la démocratie sont mis en avant pour intervenir militairement. De la pseudo lutte contre le terrorisme à la fable des armes de destruction massive, la ploutocratie mondiale [2] ne manque pas de prétextes.

    Après l’Irak, la Côte d’Ivoire et la Libye, cela va-t-il être le tour de la Syrie et de l’Iran ? C’est en tous cas le vœu de nombre de va-t-en guerre déclarés de BHL à Israël en passant par tous ceux qui pestent sur le nucléaire iranien sans dire un mot sur les bombes françaises, américaines ou russes. Quoiqu’on pense, avec notre regard d’habitant de France, des régimes en place, il nous faut combattre avec encore plus de force ce retour des guerres qui sont tout à la fois colonialistes et impérialistes.

     Impérialistes parce qu’il s’agit de mettre la main sur les richesses des pays concernés et l’exemple du pétrole libyen est de ce point de vue éclairant.

     Colonialistes parce qu’il s’agit d’imposer notre mode de pensée, nôtre conception du monde pour faire de ces territoires des vassaux qui n’auront d’indépendants que le nom.

    Enfin quand je dis nôtre, je me place, chacun l’aura bien compris, du point de vue des gouvernants occidentaux. De ce point de vue, le coup de force et la tentative de hold-up de Sarkozy sur le 11 novembre, coup de force dont l’essentiel est passé largement inaperçu, n’arrive pas à ce moment par hasard.

    Les répressions syriennes, yéménites ou saoudiennes (cette dernière bénéficiant d’un silence médiatique complice) ne justifient pas une guerre occidentale que d’ailleurs les peuples refusent.

    Lors de la rencontre internationaliste de Vénissieux de ce 12 novembre, au cours d’un très riche débat entre des représentants du PCOT tunisien, du PADS algérien et de la Voie Démocratique du Maroc, ce dernier faisait référence à un slogan apparu lors des manifestations marocaines et adressé à l’Occident : « Ne me libérez pas, je m’en charge. »

    Du Nord au sud les peuples n’ont pas besoin d’un FMI, bras armé du capitalisme mondial, prenant la direction des guerres tant économiques, sociales que militaires. Ils ont au contraire besoin de s’unir pour se dégager de son « talon de fer » [3].

    Puisque comme nous l’avons dit ici, le FMI n’est ni amendable, ni réformable il est tant de s’en affranchir. Déjà de par le monde des états (l’Argentine hier, la Hongrie, le Portugal et d’autres aujourd’hui) refusent de faire appel à lui.

    BCE, FMI, banque mondiale, OMC, il est plus que temps de contester l’existence même de ces institutions et d’en inventer de nouvelles à l’instar de ce que tentent aujourd’hui les pays membres de l’ALBA. Il nous faut faire grandir en France cette idée là en particulier dans les organisations qui se réclament de la gauche et n’envisagent pas de sortir du carcan mais ont l’illusion de le réformer de l’intérieur.

    Le choix n’est pas entre le nationalisme et la soumission à la dictature du capital, mais entre cette dernière et le combat pour un autre internationalisme au service des peuples. Il en va de la possession et de la répartition des richesses mondiales, de l’avenir de la paix et même de l’avenir de l’espèce humaine.

    Plus que jamais lutter pour la paix et le progrès social sont deux urgences révolutionnaires qui passent entre autres par la sortie des institutions dictatoriales mondiales.

    [1] édito de Thomas Legrand du lundi 14 novembre 2011

    [2] Ploutocratie : système de gouvernement où l’argent constitue la base principale du pouvoir. Terme justement employé par le KKE grec et que nous reprenons ici

    [3] du titre du livre politique fiction de Jack London paru en 1906 et prophétique à bien des égards

    http://www.rougemidi.org/spip.php?article6328