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Bilan catastrophique de la privatisation des bus par la mairie PS d’Amiens.

par CED

Publie le samedi 19 novembre 2011 par CED - Open-Publishing
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MÉTROPOLE Bus : les élus lavent le linge sale

Plusieurs prises de paroles ont précédé le vote sur la proposition de reconduire la CFT de janvier à fin mai pour la gestion des bus.

Avant-hier soir, le conseil d’Amiens Métropole a connu des moments houleux, lors du volet consacré à la CFT, délégataire de la gestion des bus de ville.

Place aux explications franches. Avant-hier soir, les élus d’Amiens Métropole ont écouté les rapports d’activité de la CFT, délégataire de la gestion des bus de ville, pour les années 2009 et 2010.

Rapports sur la base desquels, l’élu en charge des transports, Thierry Bonté, a proposé l’octroi de 105 000 euros à la CFT. Ce au titre de l’intéressement auquel ce prestataire peut prétendre, en vertu d’accords passés avec la collectivité.

Si cette somme a été votée, elle ne doit pas masquer les vives critiques émises à l’encontre de la CFT. Et l’exécutif de la Métropole s’est fait reprocher le choix de cet opérateur. Cédric Maisse, conseiller municipal communiste d’Amiens a ouvert le feu en rappelant les doutes émis en 2008. Avant de se lancer dans un argumentaire sans concession. « Problème de gestion du personnel, problèmes d’encadrement » et manque de contrôle de l’argent ont fait partie des reproches.

« En 2008, avec le précédent délégataire, les frais de bouche s’élevaient à 12 000 euros. On est passé à 95 000 euros en 2009. Pour les heures supplémentaires, on est passé de 290 000 euros en 2009 à 480 610 en 2010. Ce qui était l’équivalent de 16 postes », s’est ainsi insurgé l’élu.

Un élu réclamant pour la future gestion des bus, une société d’économie mixte. Deuxième salve avec le maire de Dury, Benoît Mercuzot. Celui-ci parlera à propos de la CFT, de « choix catastrophique et d’échec ».

Sous le feu des critiques, Thierry Bonté a rappelé qu’il n’était pas délégué aux Transports lors du choix de la CFT. Il a par ailleurs rétorqué : « Cette société est filiale d’un grand groupe espagnol. Elle n’a pas été dotée des moyens suffisants pour sa mission ici. » Il a également rappelé que face aux mauvais résultats et dysfonctionnements, la CFT a été pénalisée de 85 000 euros en 2010.

Mais déjà, d’autres reproches s’élèvent. Certains veulent savoir combien la CFT touchera pour avoir accepté d’assurer la soudure jusque juin, avec le prochain délégataire (sa mission devait s’arrêter fin 2011). Enfin, une inconnue demeure sur la façon dont sera absorbé un passif estimé, selon les sources, entre 1 et 2 millions d’euros.

Article du courrier Picard du 19 novembre 2011
bilan de la privatisation des bus + austérité à Amiens

FRÉDÉRIC PETRONIO

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-locale/Amiens-et-Metropole/Bus-les-elus-lavent-le-linge-sale

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