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P’tit con si tu veux, pas arriviste... Communiste !

Publie le mercredi 23 novembre 2011 par Open-Publishing

C’est l’histoire d’un sale gosse. L’histoire d’un gosse qui tout petit a compris que la vie des hommes et des femmes est un jeu de pouvoir. C’est l’histoire d’un gosse qui vient du tas du fumier. Pas une ancestralité que tu ne peux pas connaitre. Non, l’histoire d’un mec (comme aurais dit Coluche) né le 26 mars 62, une semaine après les accords d’Evian. Un qui n’a connu aucune guerre. Un qui a toujours mis de l’eau ordinaire dans son jaune. L’histoire d’un plouc qui plongé dans la connaissance (l’école) a compris que cette école n’était que le CP du formatage.

L’histoire d’un gosse de 9-10 ans qui à refusé de bouffer ce qu’il n’aimait pas et qui a été puni pour ça. L’histoire d’un branleur qui leur refusait leur autorité immaculée.

L’histoire d’un branleur qui leur a toujours dit : allez vous faire foutre ! A tous ces cons : petits ou grands, jeunes ou vieux qui ne défendaient au fond qu’une seule et unique chose l’ordre établit. L’ordre établit par et pour les sous, le pognon, la flèche, l’oseille… qui fait de toi un homme ou une femme (encore que une femme hein…). On te le dis des le départ au CP que les études c’est pas pour les rêveurs. C’est pour ta réussite !

Et tu continue à monter en grade. Remarque que c’est pas très dur d’apprendre par cœur une leçon à la con pour la re-dégueuler dans l’oreille d’un imbécile que par prudence tu as déjà appris à appeler maître ou monsieur.

Pis, le sale môme, il ne peut pas tout connaitre non plus. Il a beau lire le dico, il veut pas accepter leur définition de la résignation.

Il refuse de plier. Il ne veut surtout pas devenir comme eux ce couillon. Non, il veut pas devenir comme eux : un poli devant les costards, un poli devant la curaille (il la fera sa communion !), qui conchie tout les baptisés (il apostasiera dans des conditions qui font honte à l’ébréché de Quimper) un poli devant tout ce qui bouge et qui vit en écrasant les autres ? Il a pas su faire ça.

Le sale môme en a vu d’autres de son « rang » traiter les autres pour des histoires de fringues, il en a vu un ce faire humilier pour une dictée. Il en a pris des beignes pour avoir eu le regard « insolent ». Fallait plier sa révolte qui n’a rien à voir avec de l’indignation bon teint de ceux qui rougissent de leur lâcheté. Non… mais de la colère oui. De la colère sur laquelle le clampin n’est pas foutu de mettre un mot, à 14 ans, pas facile de dire que c’est plus que de la colère et que le gamin, y connait pas le mot UTOPIE. Le jour où il a lu la définition, ah oui, là il avait avancé. Tu n’es pas Hesselien à 14 ans. D’ailleurs, je me demande ou était le vénérable, au milieu des années 70. Des vicieux diraient que poser la question, c’est y répondre.

Il arrive en seconde le branleur. Pas besoin de bac plus douze pour comprendre que ce qu’ils attendent de toi c’est d’être un bon ouvrier des études. Ils le savent mieux que toi eux qui se sont fondus dans le moule que tu peux les suivre et même les doubler ces veaux… Et vos livres obligatoires parce que au programme (c’est pas mieux qu’un ignare devenu président dans les années 2002 pour appliquer le programme du FN avec toute la bonne conscience de feu le PC devenu le FDG et de feu la LCR devenue Nouveau Parti Autodestructeur ont accompagné). Et Zola dont je n’ai pas lu la moitié. Vous croyez, que je n’ai pas compris Germinal, La Terre, et L’Oeuvre. Bien sur que vous pensez que je ne les pas lus et pourtant… Même un peu Lénine en étude et alors ça fait pas de moi un intello ?

A force, le branleur grandi. Il est en seconde et il est porte parole des 15 indignés qui feront un jeûne le lendemain en soutien à la Bovétitude... qui est devenue intitutinnelle. Là ramdam dans la boutique, réunion avec directeur, sous directeur et sous larbins. Le lendemain au lieu de quinze… on était DEUX !

Deux, seulement deux ! Les parents sur le dos fidèles à la direction qui porte cravate. C’est ce jour là que j’ai su que la colère et la révolte (rien à voir avec l’indignation des pas contents) inconséquente peuvent te tuer. Ce jour là un NABOT (c’est son surnon) m’a poussé dans le dos du haut d’un escalier. Il a eu chaud le nabot. On était deux, mais c’étais pas moi le plus costaud. On a été virés assez vite aussi hein. Faut être un minimum sérieux. Déjà là on se rapproche d’une idée…

D’une idée ? Mais laquelle ? D’une histoire personnelle donc partiale comment arriver au communisme ? Je sais pas. Je n’ai pas de mode d’emploi. Je sais une chose. Je laisse aux intellectuels et aux philosophes le sale boulot qui consiste à creuser et trier re trier les idées. Je leurs botterais le cul à chaque fois qu’ils oublieront de quel bord ils sont. Je laisse aussi aux imbéciles le droit d’êtres paranoïaques. Ils ont le droit, ils ne nous serve à rien !

Mais communiste je suis, et communiste je veux gagner. Et pour emmerder les FdG de mon Centre Bretagne, je fais plus à moi tout seul pour secouer les banques (enfin, une) que eux avec leurs flyers. Moi, j’attaque la banque selon leurs règles avec leur lois et… je suis bien plus dangereux qu’une poignée d’indignés !

Dis moi, c’est quoi être communiste ? Fais passer aux autres, ce qu’on t’as fait passer. Appelle ça comme tu veux, fais passer ce gout de liberté, ce gout de jeunesse qui t’empêche de vieillir (au moins dans ta tête). Ne laisse pas les rêves du môme que tu étais s’éteindre pour des places ! Laisse ça aux arrivistes !!!

Ah si une chose. Ne fais pas semblant. Attaque toi aux plus forts que toi pour défendre le petit. Pas pour la flambe, pas parce que tu es fort... pour une question de révolte, parce que tu érige la lutte contre l’injustice en principe !

Carland

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