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Sur les recherches du Docteur Basson en Afrique du Sud (videos)

par via RF

Publie le jeudi 29 décembre 2011 par via RF - Open-Publishing
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À propos de l’article : Chavez évoque une « technologie » américaine pour « inoculer le cancer »

Wouter Basson

Fils de policier, médecin et scientifique, il rejoint l’armée sud-africaine.

En 1981, il est encore le médecin du président Pieter Botha quand il est nommé chef du « Project Coast » chargé de développer des armes bactériennes et chimiques et que l’état-major de l’armée sud-africaine présenta comme un « programme défensif ».

Il recruta plus de 200 scientifiques. Il fut chargé par le Bureau de coopération civile (Civil Cooperation Bureau -CCB) de mettre au point des armes chimiques pour mettre hors d’état de nuire des militants anti-apartheid. Le but de ses recherches n’en restait pas moins de trouver un moyen chimique pour endiguer la montée en puissance démographique des noirs (stérilisation des femmes noires et développement de bactérie pour rendre malade ces populations). Il fut ainsi impliqué dans plusieurs attaques et assassinats de militants anti-apartheid. Plus d’une tonne de méthaqualone lui fut ainsi fournie par l’armée. Il concocta plusieurs dizaines d’armes mortelles (ses « dirty tricks » ou jeux sournois) à base de poison comme de l’anthrax dans des cigarettes ou des enveloppes, du botulinium dans le lait, des tournevis et des parapluies empoisonnés ou du paraboxon dans le whisky.

En 1990, le nouveau président Frederik de Klerk fit stopper la production d’agents chimiques et ordonna leur destruction. Basson se concentra alors sur la production d’agents non interdits par le gouvernement comme l’ecstasy et le Mandrax, abondamment vendus dans les milieux anti-apartheid.

En 1993, l’activité de Basson fait l’objet d’enquêtes internes à l’administration. Le « Project Coast » est alors démantelé. À l’occasion, de nombreuses substances chimiques disparaissent des stocks. L’expert en armes chimiques avait poussé si loin ses recherches qu’il devient une référence pour ses homologues scientifiques du monde entier.

Entre 1993 et 1995, Basson se rend aussi à plusieurs reprises en Libye où il est suspecté avoir vendu des armes secrètes chimiques et bactériologiques.

En 1995, le gouvernement de Nelson Mandela l’engage pour travailler sur le projet « Transnet », une compagnie de transport et d’infrastructure. Il lui est encore confié des missions secrètes. Il est ensuite réintégré comme chirurgien dans l’unité médicale des forces armées.

En 1996, la commission vérité et réconciliation commence à enquêter sur l’activité biologique et chimique des unités de sécurités.

En 1997, Basson tente de quitter l’Afrique du Sud mais il fait l’objet d’une surveillance de la CIA qui intervient auprès du gouvernement sud-africain. Basson est alors arrêté à Pretoria alors qu’il a sur lui de larges quantités d’ecstasy et des documents officiels confidentiels.

La commission vérité et réconciliation suspecta assez vite les anciennes activités de Basson durant les années 1980. Il est alors suspecté d’avoir vendu ses connaissances à la Libye et à l’Irak.

Le 31 juillet 1998, Basson comparut devant la Commission. Il refusa de demander l’amnistie.

Son procès commença le 4 octobre 1999 à Pretoria pour 67 charges relevées contre lui incluant possession de drogues, trafic de drogue, fraude, 229 meurtres et conspiration de meurtres, vol. L’accusation présenta 153 témoins.

Le 11 octobre 1999, le juge Willie Hartzenberg annula 6 charges dont celles impliquant la responsabilité de Basson dans la mort de 200 personnes en Namibie au motif que le gouvernement sud-africain n’avait pas la compétence pour poursuivre des crimes commis à l’étranger et que Basson relevait de la loi namibienne d’amnistie de 1989.

Au bout de 18 mois de procès, le nombre de charges relevés à son encontre n’était plus que de 46.

En juillet 2001, Basson commença à présenter sa défense et plaida pendant 40 jours. Son argumentation porta sur la légalité de son action et ses relations avec les services étrangers.

Le 22 avril 2002, au bout de trente mois de procès, 46 chefs d’accusation, 153 témoins à charge et plus de 40 000 documents relatant diverses méthodes d’empoisonnements et d’assassinats, le cardiologue sud-africain est acquitté par le juge Hartzenberg qui lui accorde l’amnistie. L’État sud-africain fit appel devant la Cour suprême qui refusa un nouveau procès.

Basson a continué ensuite à donner des conférences à travers le monde et a fondé son propre cabinet médical au Cap.

En septembre 2005, la cour constitutionnelle jugea que le docteur Basson pouvait être rejugé pour crimes contre l’humanité. Aucune procédure judiciaire en ce sens n’a cependant été engagée dans ce but.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wouter_Basson





Wouter Basson, l’obsession de la stérilisation des Noirs

Cigarettes à l’anthrax ou lait au botulinium : le procès de Wouter Basson (ci-dessus), acquitté en 2002, n’a pas dissipé le mystère sur ses activités passées. Y figurerait le programe le "plus important du pays", selon le général Niel Knobel : un projet de stérilisation des femmes noires.

Si Wouter Basson, cerveau du programme bactériologique et chimique (CBW) de l’ancien régime blanc de Pretoria, était plus connu sous le surnom de « Docteur de la mort », c’est que le rêve de ce médecin militaire à l’imagination exacerbée était de trouver des solutions médicales aux problèmes politiques. Des tee-shirts empoisonnés, pour éliminer les opposants, aux vaccins destinés à stériliser la population noire, rien n’était trop beau pour remplir sa mission.

« Non. Je ne suis pas un monstre. Tous ceux qui me connaissent vous le diront. C’est vrai que tout le monde me prend pour tel. C’est n’importe quoi ! » Voilà ce que déclarait Wouter Basson dans la presse sud-africaine le 7 mars dernier. Dans un entretien exceptionnel, celui qui ne s’exprime jamais continuait à plaider non coupable : « Je maintiens que je n’ai jamais rien fait d’illégal, ni d’immoral. Mes recherches étaient, sous le précédent gouvernement, parfaitement éthiques. D’ailleurs, personne n’a jamais pu prouver le contraire. Le juge a rendu son verdict. Pourquoi ne veut-on pas l’accepter ? »

Et c’est vrai ! Après trente mois de procès, 46 chefs d’accusation, 153 témoins à charge et plus de 40 000 documents relatant diverses méthodes d’empoisonnements et d’assassinats, le cardiologue sud-africain a été acquitté en avril 2002. Faute de preuves suffisantes, il vit aujourd’hui, libre comme l’air, dans la très charmante ville du Cap.

C’est en janvier 1997 que les Sud-Africains ont entendu parler pour la première fois de Wouter Basson. Le médecin militaire avait été arrêté dans sa luxueuse résidence de Pretoria alors qu’il tentait de vendre 100 000 comprimés de drogue. Mais il faudra attendre juin 1998 pour que soient rendus publics devant la commission Vérité et Réconciliation (TRC) les détails du fameux programme de guerre biologique et chimique développé dès les années 1980 et connu sous le nom de « Project Coast ».

De l’anthrax dans des cigarettes, du botulinium dans le lait ou du paraboxon dans le whisky, la liste des poisons concoctés par le Dr Wouter Basson donne encore la chair de poule. Le militaire a reconnu avoir travaillé sur des gadgets mortels comme des tournevis et des parapluies empoisonnés, mais il a toujours affirmé tout ignorer des cibles auxquelles ces substances étaient destinées. Nelson Mandela était l’une d’entre elles. Un document de 1986 précise qu’on envisageait de l’empoisonner au thallium (un composant de la mort-aux-rats) dans sa cellule de la prison de Pollsmoor...

« La médecine, c’est ma passion. La guerre, mon métier. » C’est avec cette petite phrase que le brigadier Basson, médecin personnel de l’ex-président Botha, aimait se présenter. L’expert en armes chimiques avait poussé si loin ses recherches qu’il faisait pâlir d’envie les scientifiques du monde entier. L’état-major de l’armée sud-africaine continue à maintenir qu’il n’avait qu’un « programme défensif », mais un « album photo du meurtre », tombé dans les mains du contre-espionnage, montre comment ce génie de la guerre bactériologique a servi le régime de l’apartheid.

Britanniques et Américains ont été « choqués » quand, en 1994, Frederick De Klerk leur a fait part de l’état des recherches. Car, au-delà des masques ou des tenues de décontamination destinés à parer à une guerre des germes, nombre d’expériences ont été faites sur les humains.

Produire des substances mortelles ethniquement sélectives

L’objectif n’était pas de tuer l’ennemi. Il s’agissait simplement de l’effrayer ou d’affaiblir ses capacités de combat. On raconte que le grand dada de celui que l’on surnommait aussi « le docteur Mengele de l’apartheid », c’était de trouver des substances capables de provoquer des cancers ou des crises cardiaques. Ses cobayes favoris auraient été les Bochimans (habitants du Kalahari) dont la résistance cardiaque est réputée excellente.

Fantasme ou réalité ? Une chose est sûre, c’est que la plupart de ces expériences ont été financées avec l’argent de la drogue. Des usines de mandrax et d’ecstasy, deux produits très demandés dans les townships, ont été mises en place au Botswana, en Zambie et au Mozambique. De 1988 à 1992, l’armée sud-africaine a produit clandestinement de gigantesques quantités de drogue. Plus d’une tonne de méthaqualone (drogue de synthèse) a été fournie au Dr Basson. « Certains assurent que cette drogue pouvait être répandue dans les ghettos pour mater les velléités de rébellion. D’autres pensent qu’elle ne servait qu’à financer les recherches », expliquait à l’époque Jérôme Chakalson, l’enquêteur de la TRC.

Silencieux, parfois sarcastique, Wouter Basson ne s’est jamais dévoilé. Tout au long de son procès, du 4 octobre 1999 au 22 avril 2002, le cardiologue s’est défendu seul. Il a su esquiver les questions embarrassantes, répondant de manière laconique ou niant l’existence de certains programmes dont il était officiellement chargé. Plus de 200 chercheurs ont pourtant travaillé sous son joug, drainant un budget officiel annuel de plus de 10 millions d’euros. Certains de ces fonds ne sont jamais arrivés à destination. Le très mystérieux espion a pu en revanche s’acheter plusieurs propriétés en Afrique du Sud, un manoir en Angleterre ou encore des appartements aux États-Unis et en Belgique...

Le mystère demeure ainsi entier sur les programmes les plus spectaculaires. Ceux qui accusent Wouter Basson d’avoir stocké des bacilles de choléra n’ont jamais réussi à retrouver quoi que ce soit. Les anciens collaborateurs du Dr Basson ont pourtant avoué avoir passé de longues années à concocter une bactérie « capable de tuer les gens à la peau pigmentée ».

Mais le programme que le général Niel Knobel, chef des services médicaux de l’armée, qualifiait lui-même à l’époque de « plus important du pays », c’était sans aucun doute le projet de stérilité. Il s’agissait de trouver un moyen de diminuer le taux de fertilité des femmes noires. « Tout le monde connaît l’absurdité scientifique de cette théorie », affirmait lors de son procès le Dr Basson, comme pour minimiser cette expérience. Ceux qui le connaissent savent pourtant que ce sujet le fascine. Ce fils de policier aurait aimé se spécialiser en gynécologie. C’est sous la pression de son père qu’il a été contraint d’intégrer l’armée. Le mystère demeure aussi entier sur ses soutiens internationaux. L’« espion globe-trotter » se targuait d’avoir coopéré avec Saddam Hussein. Il affirmait avoir eu des crédits illimités pour acquérir du matériel « auprès de la mafia de l’armement chimique » en Libye ou en Europe de l’Est. Des documents font aussi état de nombreux échanges avec Israël ou l’Allemagne de l’Ouest. Basson lui-même a admis « avoir négocié un certain nombre de choses avec l’armée belge ». Les services secrets suisses le recevaient à bras ouverts. En échange de quoi ? Selon Wouter Basson, les Occidentaux voulaient à tout prix éviter que le programme secret de l’apartheid ne tombe entre les mains de l’ANC (Congrès national africain), voué à prendre le pouvoir en avril 1994.

Le « Docteur de la mort » n’a jamais eu à répondre de ces accusations

Reste à savoir comment le juge Willie Hartzenberg en est arrivé à une totale exemption des accusations. Dans ses 1 453 pages de verdict, le magistrat a systématiquement privilégié la version de l’accusé sur celle des témoins à charge. Il a rejeté, par exemple, le témoignage du bourreau repenti, Johan Theron, qui assurait que le Dr Basson lui fournissait un relaxant musculaire à injecter aux « ennemis de l’État » avant de les jeter d’un avion dans la mer. Le juge a par ailleurs écarté toutes les accusations de meurtres qui ont eu lieu à l’étranger, prétendant qu’une cour sud-africaine n’avait pas pouvoir de juger de tels actes. C’est ainsi que la charge de l’élimination de 200 opposants namibiens a été abandonnée.

Le « Docteur de la mort » était aussi soupçonné d’avoir empoisonné au thallium des opposants mozambicains et angolais. Il n’a jamais eu à répondre de ces accusations.
Wouter Basson est l’un des rares responsables du régime blanc à n’avoir pas voulu coopérer avec la commission Vérité et Réconciliation (TRC), même en échange d’une amnistie politique. Il n’a jamais voulu passer aux aveux, ni s’excuser auprès des victimes encore en vie. Aussi secret que provocateur, c’est dans une chemisette aux couleurs du Congrès national africain (ANC) qu’il osait assister aux séances qui lui étaient consacrées.

Cinq ans après le verdict, la pilule est encore difficile à avaler pour des victimes de l’apartheid qui n’ont jamais touché de véritable compensation pour la perte de leurs proches. Le révérend Franck Chikane, un militant anti-apartheid qui a failli succomber à un poison introduit dans ses vêtements, résumait l’amertume générale en ces termes : « Le problème n’est même pas de le trouver coupable, ni même de le condamner. L’essentiel est de savoir s’il sera capable de nous dire : voilà, c’est ce que j’ai fait, et j’en suis désolé. »

Lundi, les Borgia, qui ont érigé l’empoisonnement en un art de gouvernement.

http://www.lefigaro.fr/reportage/20070728.FIG000000665_les_empoisonneurs.html

Messages

  • En effet Wouter Basson a travaillé sur le sujet, y compris sur des armes génétiques qui ne toucheraient que les Noirs ou les Arabes.

    Et il est fort probable qu’l n’y a pas que lui.

    Les chercheurs américains de Fort Detricks planchent sur les armes bactériologiques depuis au moins la fin de WWII et la récupération des "savants" fous nazis lors de l’"Opération Paperclips".

    Cependant il me semble que des dirigeants d’états aux premières loge pour subir ce genre d’attaques devaient être suffisamment entourés pour éviter le pire. Du moins celui à court terme comme l’empoisonnement.

    Reconnaître que cinq "ennemis" de l’Empire ou supposés tels pourraient avoir été neutralisé d’"une telle manière pose de nombreuses questions sur la gestion de leur sécurité proche.

    Chavez n’a pas communiqué uniquement à ce sujet quant aux coups tordus de la CIA. Lors du seïsme en Haïti il avait envisagé la possiblité d’une catastrophe provoqué par les Etats Unis.

    La nouvelle avait été diffusée sur "Telesur", puis a disparu du générique.

    Là non plus rien d’impossible. Les technologies existent même si elles ne sont pas reconnues officiellement.

    Mais affirmer que c’est un fait sans faire de liaison avec des éléments techniques concrets est contre productif alors qu’il y a peut-être des réalités plus précises à exposer. Et ceci même si l’attitude des Forces navales et aériennes américaines, qui étaient en alerte juste par "hasard" au bon moment pose un problème sur le sujet.

    Alors wait and see. En restant vigilants.

    G.L.