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Signez la pétition : “Non à la fusion-destruction de RFI”

par RFIENACTION/GIOVANNI LOMBARDO

Publie le samedi 14 janvier 2012 par RFIENACTION/GIOVANNI LOMBARDO - Open-Publishing

Radio France Internationale est en péril. Menacée, jusque dans son existence, par la fusion juridique et rédactionnelle avec la télévision France 24, voulue par le président de la République française et menée à marche forcée par les responsables actuels de l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF).

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Rapprocher des outils publics d’information internationale semble, de prime abord, logique. Mais fusionner une radio multilingue, expérimentée, avec une télévision, trilingue, née il y a 5 ans, ne l’est assurément pas. Ni dans l’organisation technique, ni dans les pratiques professionnelles. On se souvient que France 24 n’a pas été conçue au sein de l’audiovisuel public extérieur de la France, comme ce fut le cas en Grande-Bretagne pour BBC TV, mais qu’elle est la résultante d’une étrange alchimie, qui a d’abord mêlé des intérêts privés (groupe TF1) et publics (France Télévision), avant d’être abritée par la holding de l’AEF, un montage juridique auquel TV5 Monde a dû résister pour conserver sa spécificité de chaîne francophone.

La référence à la BBC, si souvent brandie par le Pdg de l’AEF, Alain de Pouzilhac, n’est donc pas pertinente. Pas plus que le ‘modèle’ tout aussi fréquemment avancé des chaînes de télévision américaine, CNN ou qatarienne, Al Jazeera. Ni l’une ni l’autre n’a éprouvé la nécessité de créer, en son sein, une radio.
Plus inquiétant : cette fusion exige le départ de près de 130 salariés supplémentaires, après 206 suppressions de postes, imposées en 2009. Ces licenciements sont évidemment en totale contradiction avec les promesses de « développement » faites par M. de Pouzilhac. Ces coupes sombres fragilisent la richesse de RFI, média d’information et de magazines, en français et dans plus de dix autres langues. Elles mettent en péril sa capacité à demeurer une radio qui nous informe du monde des autres et qui leur dit aussi qui nous sommes.

Quelle est alors la raison d’être de ce projet, en dehors de tout cadre éclairant sur le rôle futur de RFI : ni cahier des charges finalisé, ni objectifs et moyens précisés, ni projet éditorial formulé, à ce jour ? S’agit-il de ponctionner des moyens humains, techniques et financiers, légitimement affectés à la 3ème radio mondiale, pour perfuser une télévision sous-dotée depuis sa création ?
Nous le redoutons, comme l’écrasante majorité de celles et ceux qui font quotidiennement RFI et qui s’opposent résolument à une direction pressée de rendre cette fusion irréversible.

C’est pourquoi nous prenons position :
 contre cette fusion RFI-France 24
 pour le maintien de RFI, dans sa dimension multilingue, multiculturelle, en tant que radio internationale publique de la France.

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