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détricoter les contre-réformes

par Front Syndical de Classe

Publie le vendredi 27 janvier 2012 par Front Syndical de Classe - Open-Publishing

Essentiellement, les réformes engagées depuis 1993 visaient à faire baisser massivement les pensions versées aux retraités et ouvrir un marché aux fonds de pensions, sociétés d’assurances …

En France, globalement, le taux de remplacement (du dernier salaire) devrait ainsi passer de 79 % en 2006 à 63 % en 2046, soit une chute de 16,5 points.

En conséquence ce sont et ce serait des centaines d’euros volés à chaque retraité et à chaque futur retraité ! !

Les moyens principaux employés on les connaît :
  recul de l’âge de départ à taux plein (de 60 à 62)
  augmentation de la durée légale ouvrant les droits à taux plein (de 37,5 années en 93 à 40, 41, 42 … et ce n’est pas fini !), les décotes faisant leur office et pénalisant particulièrement les femmes et les jeunes.

Les 2 méthodes sont liées !

C’est pourquoi il ne suffit pas d’exiger le retour aux 60 ans mais il faut détricoter les réformes dans toutes leurs dimensions.

Et pour l’heure les réformistes syndicaux et politiques (CFDT et PS en particulier) s’y refusent au nom bien sûr du réalisme et de l’esprit de responsabilité.


Protection sociale : ni TVA ni CSG !

Sarkozy prétend imposer une TVA anti-sociale.
Chéréque et les dirigeants de la CFDT proposent eux d’augmenter la CSG, sans doute aussi pour TAXER les retraités au final !
Le même prétexte évoqué est celui de diminuer le "coût du travail" .

En REALITE, dans les 2 cas, cela aurait pour effet de faire baisser la part des cotisations patronales, d’augmenter celles des salariés et retraités.

Donc de diminuer les salaires et pensions dont les cotisations sont partie intégrante et de ce fait d’exonérer le patronat de ses responsabilités du point de vue du financement de la protection sociale et des caisses de retraites.

Aggravant la fiscalisation du financement de la protection sociale.
Il s’agit donc pour les dirigeants de la CFDT, d’une véritable complicité avec les exigences du MEDEF, comme en 2003, d’ailleurs !

L’échec de l’unité au sommet

Une lutte frontale contre les réformes, pour les salaires, contre les fermetures d’entreprises, de classes, des services dans les hôpitaux… est donc incontournable.
Sans attendre les élections et sans faire dépendre les revendications de leur résultat !

Dans l’UNITE la plus large certes !

Mais l’unité de SOMMET qui a privilégié ces dernières années l’alliance avec la direction de la CFDT n’a permis aucune avancée réelle pour les travailleurs !

Démonstration en a été faite lors de l’immense mouvement de l’automne 2010 contre la réforme des retraites qui n’a pu nous conduire au succès escompté !

Pour le FSC, la lutte doit donc se poursuivre sur des bases claires.

Partout ou cela est possible, les militants de terrain doivent prendre des initiatives, dans leur entreprise, les services et les établissements, comme dans leur syndicat, les Unions Locales… en cherchant à rassembler les travailleurs afin de construire le TOUS ENSEMBLE ! en même temps !

Sur des objectifs revendicatifs précis et concrets définis avec les intéressés !

Comme par exemple les salariés de la sécurité des aéroports se fixant pour objectif les 200 euros d’augmentation pour tous !

Et , n’oublions pas qu’en 1936, si c’est le Front Populaire qui a barré la route au fascisme ce sont les grèves et les occupations d’usine qui ont donné les congés payés !!!

Le Front Syndical de Classe
26 janvier 2012