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Chômage, chansons et chaleur humaine

Publie le mercredi 8 février 2012 par Open-Publishing
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Contre la barbarie sociale
APPEL
RENCONTRE DE CARMAUX - 10 FEVRIER 2012

D’un coté. Les demandeurs d’emploi. D.E.. Catégories A. B. C. A la file. A la masse. 27 000 dans le Tarn. Quel « stock » ! A chacun son conseiller. Invisible le plus souvent. Dociles, les D.E. s’actualisent. A bout, ils s’emportent. Volontaires, ils sont en recherche d’emploi. Usés, ils tiennent. Simplement debout. Dans la file. A la vie. A la mort. A un fil. Au pied du mur de la Maison commune. Face à la barrière de l’accueil. En masse. Dans la nasse. Renvoyés sur le 39 49. Déjà cassés avant. Concassés maintenant. Abîmés. Dépassés. Contrôlés. Maltraités. Humiliés. Culpabilisés. A genoux. Radiés. Ruinés.

De l’autre. Les salariés Pôle Emploi. Dans la fusion, sans effusion. Jongleurs de l’absurde. Les conseillers ont des chômeurs dans leur portefeuille. Non : des D.E. Beaucoup de D.E. Il faudrait liquider le stock. Contrats de plus de six mois « placés » auprès des D.E : 450 par mois. Dérisoire. Imposture. A l’accueil, l’objectif : renvoyer. Sur le 39 49. Policier, il faut policer ! Dans l’ordre. Réflexe de défense : parler sans regarder les D.E. Ton neutre. Ne pas compatir. Avoir peur. Pas fragiles. Trop fragiles. Déjà cassés. Pressés. Compressés. Docteur, au Secours ! Il n’y a plus de médecin dans la convention que vous avez signée. S.M.P.. E.I.D. G.L.2.. Jongleurs de l’absurde, oui. Obligés. Sous l’emprise. Dépassés. Contrôlés. Maltraités. Dégradés. Sur les genoux. Liquidés.

De partout, des êtres humains (travailleurs sociaux, salariés du secteur médico- social… ) qui acceptent. Qui acceptent de fonctionner dans ce système et n’imaginent pas de vivre hors de lui. Ce qui est à l’œuvre ? Une manière « de s’habituer à une domination invisible et insidieuse (qui) prépare dans les temps de crise et de terreur, l’obéissance à des actes cruels, barbares et inhumains »1

Refusons. Les petits fascismes de la vie ordinaire, la vie « mode d’emploi ». Refusons. La barbarie sociale. Ecoutons. Des témoins et des victimes de la barbarie ordinaire. Ils diront les maltraitances institutionnelles, contrôles abusifs, sanctions disproportionnées, dispositifs absurdes, traitements déshumanisés... Questionnons. Les élus qui décident, dit on, pour nous aujourd’hui. Les candidats à la Présidentielle ou leurs représentants, qui prétendent au Pouvoir Suprême demain ! Chantons pour adoucir les mœurs de notre épique époque opaque. Chants d’espoirs, d’indignations, d’engagements, le temps d’une chorale éphémère. Débattons.

Le 10 février 2012, 18 h
Carmaux, salle Bérégovoy
Une initiative de Modus Vivendi, Solidarité Chômage Tarn et autres indignés
modus-vivendi@laposte.net / chom.tarn@free.fr