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Bavure policière à Metz au local de la CNT

par CNT Moselle

Publie le mardi 28 février 2012 par CNT Moselle - Open-Publishing
16 commentaires

Communiqué de presse de la CNT Moselle suite à la bavure policière du Vendredi 24 février

Le vendredi 24 Février, la CNT organisait une soirée de soutien dans ses locaux situé au 5 Place des Charrons, à Metz. Alors que tout se déroulait bien, la Police est intervenue pour un tapage. Le chef de patrouille a demandé à parler à un responsable de notre organisation. Le secrétaire régional de la CNT s’est présenté et a fait remarquer à l’officier qu’aucun tapage n’avait lieu et qu’il pouvait le constater par lui même. L’officier a alors exigé les papiers d’identité de notre camarade. Celui ci lui a alors demandé le motif de ce contrôle d’identité tout en sortant ses papiers. C’est alors que sans motif, l’officier a déclaré : » y’en a marre on l’embarque ». Le secrétaire du syndicat CNT des travailleurs de l’éducation sera également interpellé pour avoir osé dire au premier que l’avocat du syndicat allait être immédiatement contacté. S’en est suivi des propos inadmissibles tenus par l’officier : »je vais vous faire fermer votre syndicat de merde », « sales rouges », « connard de syndicalistes », « petit con, connard ». Il est a noté qu’à aucun moment, nos camarades n’ont élevé la voix ni insulté les policiers, pour preuve, aucune garde à vue n’a eu lieue suite à ces arrestations. Le chef de patrouille préférant mettre les deux militants de la CNT en cellule de dégrisement pour Ivresse Publique Manifeste.... un comble dans la mesure où se sont ces mêmes agents qui ont demandé à nos camarades de sortir. On peut dès lors supposer un piège. Le seul problème étant que nos camarades n’avaient pas bu, qu’il leur a été refusé un test d’alcoolémie ainsi que l’explication de leurs droits à l’hôpital devant le personnel hospitalier quelque peu interloqué par la situation. En effet, nos camarades ne savaient pas sous quel régime ils étaient placés.

Une fois au commissariat de police, ils leur est notifié leur placement en cellule de dégrisement. Pour autant, le scandale policier ne s’arrête pas là. Personne ne demandera à nos camarades de signer l’inventaire de leur fouille. Les policiers mettront de leur propre chef : » trop ivre pour signer ». A leur sortie, aucun procès verbal d’IPM ne leur sera présenté, ni aucune garde à vue notifiée, à croire que toute la procédure policière ce soir là est restée clandestine. Par ailleurs, nous relevons le sang froid de nos camarades, qui resteront courtois malgré les invectives incessantes du responsable de patrouille à leurs endroits.

Mais le scandale ne s’arrête pas là. En effet, la police est revenue mettre la pression à la CNT. Pas moins de six voitures comprenant une vingtaine de policiers en uniforme et en civil, ont encerclé le local du syndicat aux alentours de 1h du matin, en interdisant l’accès à des locaux syndicaux au public, en insultant les gens présent, et en mettant la pression pour obtenir la fermeture de nos locaux. Nous pouvons affirmer que lors de cette soirée, la Police a violé tous les droits démocratiques élémentaires : liberté d’expression, liberté de circulation, liberté d’organisation, liberté syndicale. Elle a usé de prétextes fallacieux afin d’interpeller des militants syndicaux. Elle a usé de provocations inadmissibles afin de tenter de pousser les interpellés au délit, ce qui, nous le rappelons, n’aura jamais été le cas. Les provocations policières ce soir là n’avaient, à notre sens, pour seul but que de déstabiliser notre organisation syndicale en espérant créer un affrontement devant nos locaux.

De fait, la CNT ne peut considérer l’action policière que comme une action politique, ce qui n’est pas dans ses attributions, hostile à son égard. La CNT a pris contact avec ses avocats, et témoignages à l’appui, déposera plainte cette semaine auprès du procureur de la République.

Nous nous tenons à la disposition de la presse pour toute information complémentaire.

Messages

  • A NANCY AUSSI !
    décidément remontée la maison poulaga ce vendredi 24 février ; à Nancy, des militants organisaient une soirée privée chez certains d’entre eux ; sous prétexte de tapage, vers 0h30, les flics interviennent et selon le témoignage de copines, cassent la porte d’entrée de l’immeuble, braquent les gens présents avec des flash ball et embarquent 2 militantes ( en pyjama !) au poste où elles passent le reste de la nuit et en sortent avec la menace des flics de les poursuivre pour ivresse publique manifeste, alors qu’elles fêtaient chez elles ; il faut dire que cet épisode repressif s’inscrit dans une continuité puisqu’il y a quelques semaines les flics avaient déjà fait irruption dans cet appartement ( en cassant la porte) ; il s’agit d’intimider et de réprimer des militant(e)s appartenant à une mouvance anar et antifasciste, connus pour leur engagement dans les grèves étudiantes, les rassemblements anti G8..... depuis plusieurs années ; pas de hasard donc dans ces opérations de basse police au service de l’état des flics et des actionnaires ; ce qui est de plus en plus inquiétant c’est l’aspect fascisant de ces interventions qui ne respectent plus aucune légalité , conséquence de la quasi impunité des flics quels que soient les actes qu’ils posent ( voir encore l’affaire de Grasse ici exposée).
    les camarades de Nancy (dont les précédents déboires avaient été expliqués sur Bellaciao également) préparent une riposte pour samedi à Nancy.
    A bas l’état sécuritaire et pétainiste.
    karlrosa

  • faut pas laisser tomber,faut faire un max d’agitation et de propagande autour de cette histoire sinon ils feront quoi la prochaine fois les keufs ?

  • Oui, les libertaires sont clairement dans la ligne de mire en ce moment.

    Entre Nancy et Metz, les flics nous font la fête. Ils essaient de casser notre dynamique de développement.

    On va pas en rester là. Nos locaux, on s’est battu pour les avoir, on se battra pour les garder

  • Contre la répression policière

    Depuis 2 ans, à Nancy, des militant-e-s de gauche prenant part aux diverses luttes sociales sont les victimes d’une répression policière toujours plus forte. Entre les nombreuses convocations parfois officielles souvent officieuses de militant-e-s voire de leurs proches, les coups de pressions tant physiques que psychologiques visant des personnes isolées dans la rue, ou pendant les manifestations, les vérifications d’identités quasi systématiques, tous ces contrôles abusifs se multiplient… De plus en plus les forces de l’ordre répriment l’engagement politique et s’apparentent à une police politique.

    Dernier exemple en date, l’intrusion par la force de policiers chez des militant-e-s, le mois dernier. Ils sont entrés l’arme au poing, après avoir défoncé la porte d’entrée. Ils ont frappé puis menacé d’un pistolet sur la tempe un individu n’opposant aucune résistance et dont le seul tort est d’avoir été présent à ce moment-là. Justifiant leur intervention abusive par la recherche d’une personne non domiciliée à cette adresse, et qui surtout n’était même pas présente.

    En cette période de crise économique et sociale aiguë, les forces de l’ordre répriment et stigmatisent en toute impunité les catégories sociales les plus défavorisés.
    Nous connaissons cette répression à Nancy mais n’oublions pas qu’à l’internationale les méthodes sont les mêmes. Aujourd’hui en Grèce comme ailleurs, face aux rejets des politiques imposées, la seule réponse de l’État est la répression.

    En réponse, nous dénonçons, condamnons et
    combattons les violences policières

    MANIFESTATION PLACE STANISLAS SAMEDI 3 MARS 15H

    Collectif anti-répression 54

    contact@antirep54.lautre.net

  • Ne restons pas sans utiliser tous les moyens possibles pour riposter contre les violents séides anti-citoyens du gouvernement :
    Multipliez les plaintes avec témoignages auprés des procureurs avec les copies publiées sur internet ,car les médias sont vendues au Président-imposteur.

    • C’est clair qu’ils ne faut pas se leurrer , ils nous haissent
      et ferons tout pour nous pourrir , la meme pour moi un
      etrange controle d’id qui finit en gav de 24h , sans aucune
      raison valable autre qu’une pseudo ivresse a 17 h 30 !!
      sans que je n’ai bu une goutte d’alcool ,mais j’etais a barbes et
      je parlais avec un pote rebeu ...zarma non !!
      Va falloir la jouer discret les gars , on est pas en nombre
      et plus en "democratie" depuis lgtps !!
      Les medias s’en branlent , tout le monde s’en cogne.
      Foi de vieux de la vieille ils ont grave les moyens de nous faire
      Fermer nos gueules , quand on les derangent trop...
      mais ne lachons rien , je ne dirais plus pour vivre heureux
      vivons cachés, mais pour survivre et continuer la lutte
      soyons desinvolte n’ayons l’air de rien ! Comme dirais l’autre...

  • Il faut que la prochaine fois que les flics viennent chez nous, on leur balance des canettes, des pavés ! Comme en mai 68, on n’arrivera jamais à rien si on utilise les moyens légaux vu que tout est sous controle du régime !

    Alors combattons la violence par la violence, armons nous !

  • C’est étonnant d’utiliser ce terme de "bavure" qui évoque un dysfonctionnement accidentel. Il s’agit plutôt d’un harcèlement délibéré, non ?