Rapport Fitch Ratings des Universités : LA triple hAusse des frAis d’inscription

Ces derniers temps, L. Wauquiez est bien davantage occupé à disserter sur les classes moyennes et les propositions du PS sur les retraites par exemple, que de se préoccuper de l’état de crise sociale et sanitaire dans laquelle sont plongés près de 30% des étudiants. Qu’à cela ne tienne, c’est l’agence de notation Fitch Ratings qui a publié hier son rapport sur l’Enseignement Supérieur français, pendant que son Ministre dissertait à loisir sur le crédit impôt-recherche et les équipements d’excellence avec V. Pécresse.

Premier élément intéressant, le rapport et le Ministère de l’Enseignement Supérieur prédisent une baisse du nombre d’étudiants due à une « baisse du nombre de bacheliers et de la volonté de poursuivre des études supérieures  ». Bien sûr, pas un mot sur le niveau de précarité sans précédent qui permet aux pouvoirs publics de revenir en silence sur la massification de l’enseignement supérieur.

Ensuite, Fitch souligne le rapprochement depuis quelques années entre les Universités et les grandes écoles considère celui-ci comme un « facteur positif dans la mesure où cela permettra d’augmenter l’attractivité des établissements et leur reconnaissance internationale ainsi que le développement des ressources propres ». Tout pour la mise en concurrence et les pôles de compétitivité, rien en termes de cadrage national !

Enfin, sans grande surprise, dans un contexte de crise du système capitaliste, le rapport préconise l’augmentation du financement privé comme seule voie possible, ce qui signifie l’augmentation du financement des entreprises et des frais d’inscriptions. Pour les financements d’entreprises, il ya encore quelques efforts à faire, souligne le rapport, pour que celles-ci aient davantage de droit de regard sur le contenu des formations.

Avant de terminer, alors que 9 universités se sont retrouvées en faillite, et que le manque de moyen a conduit au gel de 1000 postes d’enseignants, l’agence reste déterminée à ce que le cap soit maintenu et déclare : « Fitch sera particulièrement attentive à la capacité des établissements à imposer un contrôle de gestion strict en termes de dépenses courantes et de dépenses de personnel. » à bonne entendeur !

Les étudiants communistes dénoncent cette mainmise croissante du patronat et des marchés financiers sur le contenus de nos formations, et continuent à souligner que depuis la LRU, les jeunes diplômés n’ont jamais été aussi longtemps au chômage avant d’être déclassés à l’embauche. Dans les semaines qui viennent, nous allons continuer à nous mobiliser pour refuser les inégalités de classes sans cesse grandissantes et l’orchestration de la précarité étudiante, qui fait de nous l’armée de réserve du salariat précaire !

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