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A la direction de la CGT, on pratique le "dialogue social" (sic) selon saint Barnier

Publie le dimanche 20 février 2005 par Open-Publishing
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Le Canard enchaîné de mercredi met en pleine lumière jaune les circonstances ayant conduit la direction de la CGT à exprimer son dépit suite au vote du CCN indiquant la position confédérale en faveur du NON au référendum (pour lequel la CES appelle au OUI, et invite les travailleurs à défiler avec elle à Bruxelles le 19 mars...).

Beaucoup d’entre-nous étaient perplexes depuis 2003 et la manière dont la CGT, membre de la CES, avait renforcé le gouvernement par ses "journées d’action" très éloignées dans le temps.
Certains avaient été surpris de voir le Service d’Ordre de la CGT le 10 juin 2003 protéger les camions de CRS sur le pont de l’Assemblée nationale. D’autres à EDF ne comprenaient pas que la centrale prenaient des positions contraires à ce que souhaitait sa base, et allait dans le sens de la privatisation.
A la SNCF, les cheminots dont les conditions de travail se dégradent dramatiquement, ont exprimé leur mépris pour l’accord de limitation du droit de grève signé par la CGT avec Gallois, en se lançant dans une grève massive à l’occasion du viol d’une contrôleuse, victime de l’insécurité organisée par la direction.
A l’Education, où il est vrai que la CGT est marginale, le Statut de fonctionnaire passe au second plan, bien après les approches bien-pensantes.
Au Louvre, la CGT s’est abstenue pour favoriser une innovation pédagogique : la suppression de la gratuité dont les enseignants bénéficiaient depuis des décennies, remplacée, dans le cadre de la "stratégie" d’implantation de la CGT dans le privé, par l’intrusion de Total et du Crédit lyonnais dans la gestion du musée, et l’acquisition de la gratuité, ce dont il faut se féliciter, pour les salariés des deux toutes petites entreprises.

Bien d’autres exemples peuvent être cités, que ne manqueront pas de nous proposer les internautes , et qu’il faudra rapprocher des faits publiés dans l’hebdomadaire :

Le Duigou est membre de l’association de promotion de l’Union européenne "Confrontations", avec le "représentant" cégétiste à la CES, Decaillon, mais aussi l’ancien ministre RPR Alphandéry, et Virville, qui s’est fait connaître par un rapport merdefisant, dont les dispositions conduisent à la destruction du Code du Travail.
La conception du "dialogue social "que cette proximité entraîne n’est que le premier étage d’une fusée qui permet de mieux comprendre le début de mon article : le club Confrontations est lui-même membre d’une autre association d’obédience patronale, qui compte Barnier, ex-membre de la grosse Commission parmi ses animateurs, "Ensemble pour le oui".

Syndiqués de la CGT, quand sortez-vous du grand sommeil ?

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