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Sortir de l’Élysée pour entrer à Clairvaux (1ère partie)

par Jean-Yves Peillard

Publie le mardi 6 mars 2012 par Jean-Yves Peillard - Open-Publishing

C comme Civilisation
Civilisation comme un EPR sur l’Acropole en feu au milieu d’un océan de corium

EPRTaishan
Acropole en feu

C comme colonialisme, cancer, capitalisme, citoyennisme, campagne électorale, centralisation, chauffage électrique...
mais aussi comme Commune, communication, common décency, chaleur...

« Toutes les civilisations ne se valent pas. » On croit entendre du Guaino, mais non, c’est du Guéant.
C’est pourtant du même acabit Sarkosien comme un autre conseiller de l’Élysée Buisson caché derrière justement. On en aura vu défiler des casqués des Juppé-Mitterrand-Chevènement-Giscard-Baladur-Barre-Pasqua-Chirac-Sarko-Hortefeux, ils ne le font pas exprès, c’est inné chez eux puis c’est acquis.
Mais quand même, lorsque que l’on voit la photo de l’article :

Cancer du Grand Colon

On a envie de dire que oui c’est tout à fait cela, une civilisation malade ; le diagnostic est fiable : « cancer du grand colon ».

Et pour celui-ci « cancer du petit colon »

cancer du petit colon


 http://sarkostique.over-blog.com/
 http://sarkozix.canalblog.com/

Colon dans les deux sens du terme et cela permet de rappeler d’aller faire un tour à la désormais célèbre semaine anti-coloniale.

Semaine anti-colon

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article125296
où Mr Letchimy risque d’être invité d’honneur :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article125280
(signez la pétition).

Ce dimanche 4 Mars par exemple La première « plate forme des peuples sans État » où l’assemblée des peuples colonisée par la France a fait ressortir ce qui est caché par la « pensée dominante » en Kanaky, Mayotte, Corse, pays basque, Réunion, Guyane, Martinique, etc, et c’était beau a voir. Beaucoup de sagesse et d’intelligence ressortent de ces peuples en lutte. www.anticolonial.net

Colonialistes en 2012, « Ce n’est pas de leur faute », Ils n’en se rendent même pas compte car pour eux, c’est « normal » c’est le milieu socioculturel dans lequel ils ont « grandi » ; pour eux « l’autre » celui qui n’est pas comme eux c’est « un sous-homme ». Ce n’est pas « race et histoire » c’est « traces et bavures » ; c’est la race du nombril, ce n’est pas « tristes tropiques » c’est « triste république », ce n’est pas « la pensée sauvage », c’est le « crocus artificiel » (j’ai bien dit crocus). Et comme dirait l’autre « Chrys-en-thème » : « ils ne savent pas ce qu’ils font », ils ne savent même pas ce qu’ils disent. Et pour la question de pardonner, à chacun de voir mais au moins relever la faute. Sinon on y aurait eu droit au « ministère de l’identité vénale} ».

« La faute aux élites » aussi de ne pas s’interroger sur l’autre entre autre. Cela a sûrement un rapport avec les raisons du suicide d’un ethnologue peu connu qui s’appelait Alfred Métraux.

Avertissement :

Ce texte est beaucoup trop long et pénible à lire, avec de multiples liens vers d’autres textes plus édifiants les uns que les autres et toujours avec des fôtes d’orthografes pour garentir que ce n’est là poing l’euvre d’un robau. Mais si ce texte existe c’est qu’il a reçu l’approbation du « comité scientifique » de la rédaction. Au sujet de la longueur des textes, les raisons pour lesquelles la plupart de nos contemporains n’arrivent pas ou plus à concentrer leur attention sur un texte dépassant la taille des articles type « blog » (2 à 3 pages A4) sont en partie dévoilées dans ce dossier justement.

Et il faut lire, rassembler et recouper, répéter, relancer sans arrêt. Cette bêtise de parcellarisation du travail, sans prendre conscience de l’ensemble vaut aussi pour les luttes alternatives. Et si le lecteur persisterait à faire des remarques désobligeantes, alors il sera prié d’aller se faire voir chez les grecs et leur demander si « par hasard » en plus de leurs « petits soucis actuels », ils ne voudraient pas qu’on leur construise un EPR sur la place du Parthénon rien que pour voir leur réaction, qui risquerait d’être très intéressante.

Et puis si tous ces textes avec ceux des hyperliens étaient mis bout à bout, on arriverait sûrement à un ouvrage d’une trentaine de pages qui vaudrait bien un « Indignez-vous ». Seulement le titre serait plutôt « Radioprotégez-vous » « DésOGMisez-vous » ou bien « Ré-humanisez-vous ».

Ce recueil est aussi un pied de nez à tous ces textes vite lus, vite consommés ; on critique, on adhère ou on discute et on passe au suivant comme des verres sur un bar où on refait le monde, avec des brèves, avant de s’affaler sur le comptoir. Alors qu’il suffit de les mettre ensemble, les recoller, les morceaux d’humanité, car au fond c’est de la même lutte qu’il s’agit : La vie.

Fukushima : On croirait bien que tout a basculé à une date précise et pourtant ces papys « nous l’avaient bien dit »
 http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=308

« Telle que la démocratie fonctionne actuellement, c’est de l’anonymat qui exerce un pouvoir sur l’anonymat »... « Les régimes occidentaux ne sont pas démocratiques car ce n’est pas le peuple qui décide »[...]
« et il rêve depuis longtemps d’un enseignement qui ne se contente plus de distribuer des connaissances, mais qui forme les étudiants à l’exercice d’une critique fondamentale de ces connaissances, et par là même du monde et de leur vie : « Alors les idéologies justificatrices et les pouvoirs (quels qu’ils soient) seraient sans cesse mis en question, non pour être détruits mais pour que tout homme puisse exercer sa liberté » Et ce serait la révolution permanente... »[...]
« Très tôt il a dit non à cette société occidentale qui se laisse hypnotiser par le mythe du progrès alors qu’il voit en elle la victime d’une régression, et d’une négation de l’homme »[...]

« Certes, ce n’est pas « le bricolage au niveau individuel » qui va changer la société, mais « il ne faut pas oublier que plus une société est puissante, organisée, rapide, totale, plus elle est fragile et ne supporte pas de grains de sable. » Nous ne faisons rien d’autre que mettre des grains de sable ». il en est persuadé : une amitié désintéressée, vraie, « sans arrière pensée, sans moralisation, où l’on accepte l’autre sans jugement », voilà qui constitue « l’attaque la plus radicale » qui puisse être portée à la société technicienne qui ne jure que par l’efficacité ». [...]
p249 « C’est quand l’homme conscience qu’il n’a plus les moyens de lutter, qu’il commence sa révolte ». C’est quand il reconnaît sa non-liberté qu’il atteste sa liberté. Et qu’ayant enfin vu les chaînes qui l’entravent, il peut essayer de s’en dégager. ».[...]
p251 « Rechercher systématiquement et volontairement la non-puissance » laquelle n’a rien à voir avec l’impuissance et la passivité, au contraire ».
Jean-Luc Porquet « Ellul, l’homme qui avait presque tout prévu »

p12 « absurdité d’une croissance plus destructive que productive »[...]
p21 « Nous percevons que l’économisme ne peut expliquer totalement nos comportements, que ses prétentions envahissantes font de nous la marchandise de notre propre production et qu’il provoque des raretés dans ce qui étaient des ressources « naturelles » ouvertes à tous. L’économisme dans sa course expansionniste avait besoin de deux choses : d’une uniformisation des cultures (pour y imposer ses produits standardisés) et d’un monde illimité qui seul permettait l’accélération continuelle de la circulation de ces entités abstraites que sont les flux monétaires »[...] « L’uniformisation des cultures et des comportements est en voie de généralisation. Elle va de pair avec l’extension du contrôle ; tendance mortelle et presque fatale mais dont la marche inexorable va buter sur cette apparition des raretés. C’est là notre première chance : la fin de ce mythe de la croissance quantitative. Le dieu viril de la loi et celui non moins viril de la machine vacillent. Ils n’ont plus rien à conquérir »[...]
p134 « Le biologiste Jean Rostand déclare « qu’aucune explosion nucléaire ne peut être tenue pour inoffensive, chaque explosion nucléaire modifie de façon inéluctable quelque part dans le monde les gènes des cellules végétales ou animales. » » [...]
p133 « D’autre part, il importe de prendre conscience qu’il est contradictoire de critiquer à la fois l’importance du budget militaire et les ventes d’armes à l’étranger sans remettre en question la défense militaire elle-même. Les armes modernes sont si coûteuses qu’un pays ne peut se constituer un armement indépendant suffisant, sans en vendre une partie à l’étranger, pour rentabiliser la production, à moins d’augmenter très sensiblement le budget militaire. » :..p141 « ...en vendre une grande part à l’étranger, ce qui a pour effet d’accroître la fréquence des conflits, leurs violence potentielle et leur durée. Lire à ce sujet « Les trafics d’armes de la France » Ed. Maspéro 1977) [...]
p136 « La dissuasion nucléaire est fondée sur la menace de destruction massive de femmes, d’hommes, d’enfants, sur l’anéantissement de villes...Nos technocrates parlent avec des mots abstraits qui permettent de cacher la réalité au grand public...En fait, la dissuasion nucléaire n’est rien d’autre que du terrorisme d’État à grande échelle. On prend en otage des millions de personnes, et le cas échéant, on massacre ces « otages » « préventivement » ou par vengeance ». la France qui se prétend civilisée est en fait arrivée avec la bombe à un degré de barbarie extrême, grâce à un système de délégation de pouvoirs et d’irresponsabilité quasi générales favorisée par une sous-information voulue par nos dirigeants et les technocrates. »[...]
Mouvement écologique « Vers une société écologique aujourd’hui » (1978 !)

Un peu d’histoire qui se répète, les cycles... mais l’entropie fait que le « cirque » s’amenuise :
p173« On ne leur avait pas appris, comme c’eût été le devoir de véritables chefs, à voir plus loin, plus haut et plus large que les soucis du pain quotidien, par où peut-être compromis le pain même du lendemain »[...]
p174« Mais ils oubliaient que la victoires des régimes autoritaires ne pouvait manquer d’aboutir à l’asservissement presque total de nos ouvriers. N’apercevaient-ils donc pas, autour d’eux, tout prêts à s’en saisir et presque à le souhaiter, les futurs profiteurs de notre défaite ? »
[...] p177« Notre régime de gouvernement se fondait sur la participation des masses. Or, ce peuple auquel on remettait ainsi ses propres destinées et qui n’était pas , je crois, incapable, lui-même, de choisir les voies droites, qu’avons-nous fait pour lui fournir ce minimum de renseignements nets et sûrs, sans lesquels aucune conduite rationnelle n’est possible ? Était-ce donc que nos classes aisées et relativement cultivées, soit par dédain, soit par méfiance, n’avaient pas jugé bon d’éclaircir l’homme de la rue ou des champs ? Ce sentiment existait sans doute. Il était traditionnel. Ce n’était pas de gaîté de cœur que les bourgeoisies européennes ont laissé « les basses classes » apprendre à lire. Un historien pourrait citer là-dessus bien des textes. »
[...] « La misère de nos bibliothèques municipales a été maintes fois dénoncée. Consultez les budget de nos grandes villes : vous vous apercevrez que c’est indigence qu’il faudrait dire. Aussi bien n’est-ce pas seulement à l’art de connaître les autres que nous nous sommes laissés devenir étrangers. La vieille maxime du « connais-toi toi même », qu’en avons-nous fait ? »[...]
p179 « Nos chefs d’entreprises ont toujours mis leur foi dans le secret, favorable aux menus intérêts privés, plutôt que dans la claire connaissance, qui aide l’action collective. »
[...] p180« J’entends chaque jour, prêcher par la radio, le « retour à la terre »[...]« Certes, je n’ignore pas que sous ses beaux sermons se dissimulent -en vérité assez mal- des intérêts bien étrangers au bonheur des Français. Tout un parti, qui tient aujourd’hui ou croit tenir les leviers de commande, n’a jamais cessé de regretter l’antique docilité qu’il suppose innée aux peuples modestement paysans. On pourrait bien s’y tromper, d’ailleurs. Ce n’est pas d’hier que nos croquants ont, comme disaient les vieux textes, « la nuque dure ». Surtout l’Allemagne , qui a triomphé par la machine, veut s’en réserver le monopole. C’est sous l’aspect de collectivités purement agricoles contraintes, par suite, d’échanger, à des prix imposés, leur blés ou leur laitage contre les produits de sa grande industrie , qu’elle conçoit les nations, dont elle rêve de grouper autour d’elle, comme une valetaille, l’humble compagnonnage. A travers le micro, la voix qui parle notre langue vient de là-bas. » [ a transposer à l’actuelle CEE des synarques Schuman, Pinet et aux USA Ford Rockefeller Bush ]
[...]p181« Tout, pourtant, dans cette apologie de la France rurale, n’était pas faux. Je crois fermement que l’avantage demeure grand, pour un peuple, encore à l’heure présente, de s’enraciner [ Voir « L’enracinement » de Simone Weil qui fustigeait l’hégémonie du gaullisme en 1943 ] fortement dans le sol. Par là il assure à son édifice économique une rare solidité, il se réserve surtout un fond de ressources humaines, proprement irremplaçables. Pour le voir vivre, chaque jour, pour avoir naguère combattu à ses côtés et m’être beaucoup penché sur son histoire, je sais ce que vaut l’authentique paysan français, dans sa verte robustesse et sa finesse sans fadeur. Je suis sensible, tout comme un autre, au charme discret de nos vieux bourgs et je n’ignore pas qu’ils furent la matrice où longtemps s’est formée la partie la plus agissante de la collectivité française. »

[...]p182« Si nos officiers n’ont pas su pénétrer les méthodes de guerre qu’imposait le monde d’aujourd’hui ce fut dans une large mesure, parce qu’autour d’eux notre bourgeoisie, dont-ils étaient issus, fermait trop paresseusement les yeux. Nous seront perdus, si nous nous replions sur nous même ; sauvés, seulement, à condition de travailler durement de nos cerveaux, pour mieux savoir et imaginer plus vite. »
[...] p183« A vrai dire, que les partis qualifiés de « droite » soient si prompts aujourd’hui à s’incliner devant la défaite, un historien ne saurait en éprouver une bien vive surprise. Telle a été presque tout au long de notre destin leur constante tradition : depuis la Restauration jusqu’à l’Assemblée de Versailles. »
[...] p191« ...Mais le recrutement de base restait presque exclusivement corporatif. Asile préféré des fils de notables, l’École des Sciences Politiques peuplait de ses élèves les ambassades, la Cour des Comptes, le Conseil d’État, l’Inspection des Finances. L’École Polytechnique , dont les bancs voient se nouer, pour la vie, les liens d’une si merveilleuse solidarité, ne fournissait pas seulement les états-majors de l’industrie ; elle ouvrait l’accès de ces carrières d’ingénieurs de l’État, où l’avancement obéit aux lois d’un automatisme quasi mécanique. Les Universités, par le moyen de tout un jeu de Conseils et de comités, se cooptaient à peu près complètement elles-mêmes, non sans quelques dangers pour le renouvellement de la pensée. »
[ les autres grandes écoles crées après la guerre, n’ont rien changés à cela, ENA etc sont simplement moins militaires...]

[...]p193« Une démocratie tombe en faiblesse pour le plus grand mal des intérêts communs, si ses hauts-fonctionnaires formés à la mépriser et, par nécessité de fortune, issus des classes mêmes dont elle a prétendu abolir l’empire, ne la servent qu’à contrecœur »

[...] p205« Or, de quoi est faite cette conscience collective, sinon d’une multitude de consciences individuelles, qui, incessamment, influent les unes sur les autres ? se former une idée claire des besoins sociaux et s’efforcer de la répandre, c’est introduire un grain de levain nouveau, dans la mentalité commune ; c’est se donner une chance de la modifier un peu et, par suite, d’incliner, en quelque mesure, le cours des événements, qui sont réglés, en dernière analyse, par la psychologie des hommes. » [ Voir aussi Laborit, Cyrulnik, Camus etc ]

[...] p253« Un jour viendra où il sera possible de faire la lumière sur les intrigues menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l’axe Rome-Berlin pour lui livrer la domination de l’Europe... »

[...] p262« Nous formons des chefs d’entreprise qui, bon techniciens, je veux le croire, sont sans connaissance réelle des problèmes humains ; des politiques qui ignorent le monde ; des administrateurs qui ont horreur du neuf. A aucun nous n’apprenons le sens critique, auquel seul le spectacle et l’usage de la libre recherche pourraient dresser les cerveaux. Enfin, nous créons, volontairement, de petites sociétés fermées où se développe l’esprit de corps, qui ne favorise ni la largeur d’esprit ni l’esprit du citoyen. »
Marc Bloch « l’étrange défaite »

p49 « l’État français se montrait pourtant digne de la réputation de défenseur des intérêts de la grande bourgeoisie « en 1793,1830,1848 ou1871 » que lui confère Robert Young en cherchant des antécédents aux années 1936-39. »
p62 1930 « Les privilégiés français ne redoutaient pas la poussée électorale des « racistes » : ils l’avaient encouragée, de même que leurs homologues étrangers_de Ford à Deterding etc... »...« La campagne nazie avait été largement financé par les grand industriels qui espéraient que les racistes parviendraient à affaiblir le parti socialiste et à scinder les organisations ouvrières syndicales... » mais c’est la presse Hugenberg Krupp qui fut capital car démonta le plan Young aux yeux de la population. »[...] p386« On tient un pays lorsqu’on y est entré au point de vue commercial »[...] p445 « 1938, où les importations allemandes de fer français quintuplèrent par rapport à 1933 et triplèrent par rapport à 1937. »[...] « Le comité des Forges dont les ventes représentaient le tiers en valeur des exportations françaises totales en Allemagne. »[...] p533 « 1945, passé l’éponge surtout pour les inspecteurs des finances. »[...]
p552 « Une note des RG « sur la société secrète polytechnicienne_dite Mouvement synarchique d’empire » d’octobre 1941 érigea celle-ci en centre du pouvoir sous Vichy. « En résumé, une véritable mafia d’ancien polytechniciens et d’inspecteurs des Finances, groupés au sein d’une société secrète à ramification internationale, a mis la main sur la quasi totalité des leviers de commande de l’État, a la faveur de la défaite militaire de mai-juin 1940. Elle organise la mise en coupe réglée de l’économie de notre pays, au profit de puissants intérêts financiers et y associant habilement certains groupes allemands au moyen d’une armature législative et réglementaire nouvelle crée à cette seule fin et par laquelle les organismes administratifs du nouvel État français ne sont plus que les services extérieurs de la banque Worms »
p556 « Déclaration prêtée au général Reichenau : « Nous n’avons pas vaincu la France, elle nous fut donnée. » Cette revendication inouïe semble moins audacieuse après après lecture des fond relatifs à une décennie d’action des élites de la France_ militaires, politiciens, journalistes, hommes d’affaires_ que marc Bloch soupçonnait en avril 1944, de s’être livrées, avec leurs hommes de main, à une « vaste entreprise de trahison ». » [...] « la France était gouvernée par la Banque de France et les groupes qu’elle représentait. »

p567 « En verrouillant « l’instruction du procès » dont il détenait les pièces l’État interdit après la libération, contre le attentes d’avril 1944 de Marc Bloch, « de faire la lumière sur les intrigues menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l’axe Rome-Berlin pour lui livrer la domination de l’Europe en détruisant de nos propres mains tout l’édifice de nos alliances et de nos amitiés ». De Gaulle fit exécuter en mars 44 le grand synarque Pucheu concession publique au PCF, [...] , mais surtout signal à Washington, qui, rêvant d’un Vichy sans Vichy, collaborait depuis 1941 avec synarques et cagoulards à une Pax Americana sans heurts et sans le Général. »
p566 « Plus que les militaires pourtant, les hommes d’affaires de moins de « 200 familles », renouant avec Thiers et Bazaine, guidèrent la « haute trahison », « taxinomie » contemporaine selon le dictionnaire : « intelligence avec une puissance étrangère ou ennemie, en vue ou en cours de guerre ».
p568 « L’épuration judiciaire, qui frappa quelques journalistes et hommes de main, épargne les politiciens, davantage les hommes d’affaires et presque tous les militaires et les inspecteurs des Finances. » [...] « même des résistants authentiques, sont moralement contraints de témoigner en sa faveur, car ils lui doivent tout » [à propos de Barnaud Banque de France, le double jeu des élites fonctionne toujours...]
p569 « Bichelonne se trompait. La synarchie­_qui_ n’existe_ pas demeurait intacte dans l’administration et se maintint au gouvernement, avec le cas avéré de Dautry. En juillet 1945, les RG l’estimaient active et dotée « d’environ 1500 à 2000 membres ». Le « groupe de Nervo » s’affichait comme « un de ses pivots financiers », fond électoraux compris, devant les banques Worms, Lehideux et d’Indochine tenues à discrétion provisoire. Les cagoulards, militaires en tête, dont on loua dans les procès d’après-guerre le patriotisme retrouvé depuis l’été 1940, jouir des mêmes douceurs. »
Annie Lacroix-Riz « Le choix de la défaite »

(source wiki ENA)« L’ENA, les élites françaises et les « héritiers de la culture dominante » Depuis les années 1960, il est parfois reproché aux anciens élèves de l’ENA une pensée technocratique.
[...] Ces héritiers cultivaient une image d’aristocrates dilettantes. Ils étaient portés par une forte connivence entre l’école et leur propre culture familiale.[...] »

Rien de neuf sous le soleil ; les hommes d’hier et d’aujourd’hui sont les mêmes, leur « matrice » sont des écoles de tueurs, mais il faut comprendre les choses pour les changer. Malgré la peur naturelle du changement chez l’homme , « l’imagination » a déjà prouvé que des systèmes dits « alternatifs » fonctionnent, il y a richesse humaine et volonté. « Seule » la propagande a étouffé ces solutions et l’œuvre des personnes remarquables.

« Les sociétés ne peuvent en effet admettre sans réaction, le plus souvent, l’acte imaginatif, la solution neuve. Un système régulé ne peut s’accommoder d’un comportement n’entrant pas dans le cadre des automatismes nécessaires au fonctionnement de ce système, qui malheureusement se croit régulé une fois pour toutes, ignorant l’existence des servomécanismes. »
Henri Laborit « L’agressivité détournée ».(1970)

Dommage car malgré le caractère non écolo des techniques de communication, il y a moyen d’informer correctement la population et faire qu’ils communiquent vraiment entre eux.
(un exemple : la campagne de vaccination de Roselyne et l’OMS a un peu foiré...sauf pour bigpharma).

D’autres avaient parlé aussi de « Common decency » ; pas « d’antifascisme sans antitotalitarisme » « notion de sens commun » honnêteté etc. « il (Orwell) a en effet très vite compris qu’aucune organisation totalitaire ne pourrait durablement fonctionner sans le développement d’un nouveau type d’ « intellectuel » (il incluait sous ce nom, à la suite de Burnham, tous ceux qui sont préposés à l’encadrement technique, managérial et culturel du capitalisme avancé) et de sa pratique spécifique : l’Idéologie. »
JC Michéa sur http://www.journaldumauss.net/spip.php?article617

Rien de neuf sous le soleil donc sauf que la terre frise un hiver nucléaire.

Tokio hiver 2011-2012 presque nucléaire

à suivre :

“ Geld GMO Nuclear über alles“ ; la énième trahison des “élites“

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