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ETA s’adresse à la France pour un ’’dialogue direct’’

par EH

Publie le vendredi 9 mars 2012 par EH - Open-Publishing

L’ETA a adressé un communiqué au gouvernement français lui demandant un "dialogue direct" sur les conséquences du conflit basque.

Dans le communiqué, remis à l’AFP par l’ETA, l’organisation armée a dit que "les citoyens basques espèrent que le gouvernement français réponde positivement" à leur demande de dialogue.

Pour le moment, ni le ministère de l’Intérieur, ni l’Elysée, interrogés sur le sujet par le correspondant d’EITB à Paris, n’ont accepté de réagir. Il n’y a que le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, Bernard Valéro qui a réagi. Celui-ci a indiqué "n’avoir reçu aucun communiqué" et que le gouvernement français attend à ce que l’ETA annonce son désarmement complet. Autrement dit, Paris maintient la même position que le gouvernement de Mariano Rajoy (Parti populaire, droite), qui refuse tout dialogue avec l’ETA et exige d’abord la dissolution et le démantèlement de l’ETA.

L’ETA avait annoncé le 20 octobre 2011 l’arrêt définitif de son activité armée et avait alors demandé aux gouvernements espagnol et français d’engager un "processus de dialogue direct". Or, cet appel est resté lettre morte.

L’ETA regrette dans son nouveau communiqué que la France refuse de s’impliquer en estimant que l’Espagne seule aurait compétence pour engager des discussions. En plus, la bande accuse la France de nier "la réalité nationale d’Euskal Herria (la nation basque, ndlr) et le droit des Basques à décider de leur avenir", et d’être "directement" impliquée dans une "guerre sale" ayant abouti à la disparition de militants.

Selon l’ETA, les autorités françaises ont poursuivi une politique "répressive", "maintenant la politique de vengeance envers les prisonnier(e)s politiques basques" et "remettant aux mains de l’Etat espagnol des citoyen(ne)s basques par le biais des mandats d’arrêt européens".

En réaction au dernier communiqué de l’ETA, l’Association française des victimes du terrorisme (AFVT), de son côté, a estimé que le gouvernement ne doit "jamais" négocier avec l’organisation armée ETA, selon l’agence espagnole EFE.

Lors des activités qui se tiennent à Bruxelles dans le cadre de la 8e Journée en mémoire des victimes du terrorisme, le président de l’AFVT, Guillaume Denoix de Saint Marc, a dit que "la France ne doit jamais négocier avec l’ETA". Pour lui, ce sont des "terroristes", "pas des politiques".

Lors d’une conférence de presse à Bilbao, la gauche abertzale (indépendantiste), de son côté, a demandé aux gouvernements français et espagnol d’"agir avec responsabilité" et d’engager le dialogue avec l’ETA.

http://www.eitb.com/fr/infos/politi...

voir aussi : http://www.gara.net/azkenak/03/3273...