Paris-Normandie ou le mépris absolu

La ficelle était grosse et ils ont osé l’utiliser… Quel mépris pour les 307 salariés du pôle normand du Groupe Hersant Médias (GHM) !

Tout le monde avait compris que le dépôt de bilan déposé par Philippe Hersant devant le tribunal de commerce de Rouen ne servait qu’à justifier un plan de licenciements afin de répondre aux injonctions du repreneur potentiel, à savoir le groupe belge Rossel, déjà propriétaire de la Voix du Nord, de Nord Eclair, de Nord Littoral, du Courrier Picard, et de nombreux satellites.

Aussi l’annonce faite ce mercredi 14 mars au comité d’entreprise d’un plan de suppression de 111 emplois, dont 21 journalistes n’est pas une surprise.

L’attitude de Philippe Hersant et de la direction belge de Rossel est inacceptable. Est-ce avec 21 journalistes en moins que les journaux normands vont regagner les dizaines de milliers de lecteurs perdus pour cause de contenu indigent ? Est-ce avec 21 journalistes en moins que le repreneur va pouvoir se développer dans les nouveaux médias ?

Ce plan ne cache-t-il pas plutôt la volonté des groupes de presse régionaux en pleine restructuration de multiplier les pages communes et de faire traiter l’information locale par des correspondants locaux de presse (CLP). Correspondants locaux utilisés comme des journalistes mais sans en avoir ni le statut, ni la rémunération et donc taillable et corvéable à merci.

Le dédain affiché par ces patrons-voyous doit être combattu avec le même mépris et avec la même détermination.

Le SNJ-CGT appelle la profession à réagir vigoureusement à cette nouvelle atteinte à la dignité des salariés et à l’information.

Soutenons les salariés de Paris Normandie !

Montreuil, le 14 mars 2012

SNJ-CGT