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Des soldats néonazis, renvoyés en 2008 de l’armée, sont recherchés par la police

Publie le lundi 19 mars 2012 par Open-Publishing
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EXCLUSIF. La première piste se confirme

Le Point.fr - Publié le 19/03/2012 à 13:34 - Modifié le 19/03/2012 à 18:19
Des soldats réputés néonazis, renvoyés en 2008 de l’armée, sont actuellement recherchés par les enquêteurs

L’enquête sur les tueries de Toulouse et Montauban connaît un nouveau rebondissement. Le meurtre des soldats du 17e régiment de génie parachutiste de Montauban, celui du parachutiste de Toulouse, et l’attaque, lundi matin de l’école juive qui a coûté la vie à quatre personnes, dont trois enfants, sont bel et bien liés. C’est le même scooter T-Max Yamaha qui a été utilisé par le ou les tireurs. Sa plaque d’immatriculation aurait été enregistrée sur les bandes de vidéosurveillance de la ville de Montauban. C’est aussi la même arme, un calibre de 11,43 mm, qui a servi aux trois attaques. Selon nos informations, trois hommes, dont l’un se serait déjà manifesté, sont actuellement recherchés : des anciens militaires du 17e RGP.

En 2008, le 17e régiment de génie parachutiste de Montauban s’était fait tristement connaître. La hiérarchie militaire y avait identifié des "branquignols" proches des mouvements "néonazis" et avait lancé une opération de nettoyage. Jamel Benserhir, un ancien militaire, avait dénoncé à sa hiérarchie les agissements de trois "frères d’armes" qui avaient poussé le mauvais goût jusqu’à se faire prendre en photo faisant le salut nazi derrière un drapeau à croix gammée. Ce cliché avait alors été publié par Le Canard enchaîné.
Un ancien militaire ?

Le colonel Michel Esparsa, chef de corps du 17e RGP, avait donc porté plainte contre ces trois militaires, qui ont "reconnu les faits" et devaient être "lourdement sanctionnés". Ces individus avaient ensuite été renvoyés. Le portrait type de ces sinistres personnages correspond aux maigres signalements dont disposent les enquêteurs pour identifier le tueur fou de Toulouse : tout en muscle et tatoué. "Plusieurs soldats ont des tatouages particulièrement explicites", avait à l’époque affirmé leur accusateur...

Plus troublant encore, les militaires abattus à Montauban et à Toulouse sont trois Français d’origine maghrébine tandis que le soldat blessé est d’origine antillaise. Ce matin, le tueur - sans que l’on ait la preuve qu’il s’agisse du même homme - s’en est pris à une école juive, tuant trois enfants et un adulte de confession israélite.

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