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Les dindons de la farce électorale (La chronique de Jean-Pierre Garnier )

par Antoine (Montpellier)

Publie le vendredi 27 avril 2012 par Antoine (Montpellier) - Open-Publishing
9 commentaires

Le philosophe Gilles Deleuze a dit quelque part qu’à chaque campagne électorale le « niveau de la connerie » montait. Celle de 2012, semble-t-il, n’échappe à la règle, tant s’en faut.

La mélenchonomania qui a saisi le « peuple de gauche », en incluant une foule de suivistes diplômés, n’est pas pour rassurer. L’illusion électorale crée une euphorie qui, durant les quelques mois qu’elle dure, fait planer sur un nuage rose – voire nappé de rouge, pour les mélalanchoniens – ceux qui y cèdent. Il n’était que de voir la multitude enthousiaste rejouer sur le mode de la farce électorale la « Prise de la Bastille » à l’appel de leur grand homme du moment. Comme d’habitude, il n’y aura aucun lendemain qui chante après ces heures de liesse, sinon de nouvelles déceptions. Mais pour ceux qui y ont cru, cette illusion lyrique dérisoire aura rendu un instant palpitante cette période post-politique qui n’en finit pas de s’éterniser.

Une fois de plus, face à l’injonction électoraliste « Votez ! », les esprits critiques démissionnent, y compris les plus « radicaux » (sur le papier et dans les amphis universitaires), pour s’exécuter sans broncher. S’agissant de l’élection de cette année, le vote Mélenchon a fourni un nouveau cas d’école en matière de « crétinisme parlementaire », comme aurait dit Marx – encore que la Ve République lui donne une allure plutôt présidentielle.

Était-on obligé de voter pour un individu qui prétend incarner l’« autre gauche » (vieux serpent de mer parlementaire insubmersible, lui aussi), qui fut sénateur PS à 35 ans, mitterrandolâtre ne doutant jamais de la grandeur de son mentor, et jospiniste de choc dans un gouvernement qui comptait le flic Chevènement et le poujadiste Claude Allègre ? Car les états de services passés de Mélenchon ne sont pas de l’ordre du détail, ni de l’histoire ou, en tout cas, d’une histoire close. Le mitterrandisme n’est pas une chose ancienne, définitivement derrière nous. Nombre de tares de la gauche française ou de ce qui passe encore pour tel en viennent directement : l’invisibilité des ouvriers (spécialement s’ils sont étrangers), l’argent-roi (qui est désormais le seul critère d’études réussies), la conversion au marché, à l’entreprise, au profit, et l’atlantisme assumé.

En refusant de revenir (serait-ce avec une autocritique de circonstance) sur son soutien passé au mitterrandisme, Mélenchon montre qu’il est resté fidèle à cette période de désorientation et de corruption politiques généralisées. Ce qui devrait ne dire rien qui vaille pour l’avenir à ses partisans – si ceux-ci, au moins parmi les moins jeunes, n’avaient pas la mémoire si courte et, pour d’autres, des envies d’ascension sociale si pressantes.

En outre, la fidélité à un homme qui n’avait d’autre principe que sa réussite politique personnelle est plus que déconcertante. Qu’est-ce qui garantit, en effet, que Mélenchon ne mettra pas ses pas dans ceux de Mitterrand après avoir fait la courte échelle à Hollande, son successeur pâlot à la tête du parti Solferino ? Entre Saint-Just et Mitterrand, Mélenchon a déjà choisi : le ralliement « sans conditions » à Hollande, intimé à ses troupes, implicitement considérées comme un troupeau par l’intéressé, dès les résultats du premier tour connus !

Premier signe d’un tournant droitier annoncé : la justification que le co-président du PG donne à la « rigueur » imposée en 1982-1983 par un chantage sous l’égide de Delors et de la Commission européenne. Selon Mélenchon, cette austérité « de gauche » aurait été due à des circonstances imprévues et extérieures. Qu’est-ce qui aujourd’hui assure que de telles circonstances ne se reproduiront pas ? Certainement pas les économistes dont Hollande s’est entouré, parfaites incarnations de « la finance » vouées aux gémonies à longueur de meetings par le ténor du Front de Gauche. Après avoir conseillé Sarkozy, Philippe Aghion, Michel Aglietta, Daniel Cohen, Elie Cohen, Jean-Hervé Lorenzi, Jacques Mistral, Thomas Piketty et autres suppôts des banques faisaient de même (et en même temps) avec Hollande – allant jusqu’à appeler publiquement à voter pour lui deux semaines avant le premier tour.

Ce n’est pas non plus la « révolution citoyenne » prônée par Mélenchon qui nous rassérènera. Car, à vrai dire, cette expression est oxymorique, pour ne pas dire une contradiction dans les termes, puisqu’elle réconcilie l’idée de « révolution » avec celle d’un « dîner de gala » (comme n’aurait pas dit Mao) qui réunira certains citoyens plus citoyens que d’autres, triés sur le volet, sous les lambris de l’Élysée ! C’est dire à quel point ce mot d’ordre est spécieux, et il faut tout le confusionnisme idéologique des têtes pensantes de la « gauche de gauche » pour y déceler un slogan galvanisant. Idem pour l’« insurrection civique », autre oxymore, où il est entendu que « civique » concerne le vote stricto sensu, soit la soumission à la logique étatique de la représentation.

On pourrait continuer à pointer les éléments inquiétants du discours mélenchonien ainsi que ses positions politiques, quitte à devoir subir les foudres de ses fans, d’autant plus furieux que beaucoup, au fond, sont conscients du simulacre d’événement – et donc de la supercherie – que constitue l’irruption de Jean-Luc Mélenchon sur la scène politicienne. Chacun sait, par exemple, que le slogan « Prenez le pouvoir » avec sur l’affiche le visage du chef en gros plan nous ramène à la belle époque du culte de la personnalité. Et pourtant, nombreux sont ceux qui, malgré tout, acquiescent. Que personne n’ait pointé cela est tout à fait étonnant. Et en dit long, en tout cas, sur ce que les électeurs de Mélenchon entendent par « démocratie ». C’est là un concentré typique d’aveuglement électoraliste. Il faut dire que les campagnes électorales créent des dynamiques peu propices à la lucidité.

Que fera le Front de Gauche, une fois aux affaires, une fois gagnées les circonscriptions qui ont été promises depuis des mois, en catimini, à ses caciques et ceux du PCF ? En quoi formeraient-ils un nouveau « cartel des gauches », avec le PS et les écolocrates pour faire bon poids, qui, pour la première fois, résisterait au « mur d’argent » ? La manifestation de la Bastille, pas plus que celles qui ont suivi à Toulouse et à Marseille, ne répondaient à cela : elles n’étaient que des rassemblements moutonniers pour un nouvel homme providentiel, mais « de gauche » ! Des manifestations politiquement muettes, en réalité, malgré les braillements des foules attroupées, au sens où aucun énoncé singulier venu du peuple n’a été entendu.

Jean-Pierre Garnier


Jean-Pierre Garnier a publié aux éditions Agone : Une violence éminemment contemporaine. Essais sur la ville, la petite-bourgeoisie intellectuelle et l’effacement des classes populaires(2010).

Les dindons de la farce électorale (Agone)

Messages

  • Sous quelle forme faut-il vous dire que la seule force anti droite et antifascite, celle qui a osé affronter le FN c’est bien le Front de gauche alors que les forces dites de changement
    n’arrêtaient pas de traiter Jean-Luc Mélanchon d’utopiste (Ps) de fou (Eva Joly) de stalinien (Bendit Cohn).
    Quelle crédibilité aussi accorder à une Nathalie Arthaud qui voyait son visage se déformer dans ses interventions tant sa haine était forte contre le front de Gauche
    Et vous aussi vous osez vouloir encore discréditer cette belle campagne anticapitaliste et de rassemblement populaire
    Honte à vous ....

    • Campagne anticapitaliste qui voit son candidat dire que les investisseurs n’ont rien à craindre de lui ? Candidat qui triche sur les retraites ! Qui copine avec Dassault et fait l’éloge du Rafale, etc.

      Il faudrait tout simplement garder son calme et accepter la critique de Jean-Pierre Garnier qui tout légitimement s’attarde sur le mitterrandisme de Mélenchon. Parce que cette affiliation n’a tout simplement rien à voir avec...l’anticapitalisme auquel bien imprudemment vous faites allusion !

      Allez, Mélenchon critique à tout va, il faut bien qu’il accepte d’être critiqué, non ? Surtout quand c’est depuis sa gauche !

    • Comme l’a écrit Copas sur un autre fil

      Le FdG a fait de l’anti-fascisme de banquet et de meeting, et seulement dans l’ambition de se faire mousser électoralement.

      Ce front et ses composantes auraient été plus crédibles en n’attendant pas la mayonnaise électorale pour hausser la voix contre Le Pen et en cherchant réellement des ripostes unitaires aux fascistes.

      ripostes unitaires au fascisme se recherchent en essayant d’aller vers des réponses unitaires avec tous les syndicats, partis, associations, personnes, prêts à cette bataille.

      Cela n’a pas été du tout la démarche du FdG qui n’a cherché dans cette affaire que de faire seulement de l’anti-fascisme électoral et seulement dans le cadre de faire voter pour le FdG.

      Résultat sans surprise, le fascisme n’a pas reculé et le FdG demeure un ersatz de Front Populaire, en moins ouvrier, plus à droite et plus radical-socialiste.

  • Tant d’energie a cracher sur vos freres. Et tellement d’incomprehension aussi. Combien de temps avez vous passez à rédiger ce ramassis de venin ?

    La fidelité c’est surtout la fidelité au passé - au contraire vous devriez louer la caracteristique d’un homme qui ne retourne pas sa veste à tout bout de champ.

    Pour ce qui est de l’appel a battre la droite c’est une decision et son point de vue, mais les electeurs doivent le faire en leur "ame et conscience"... G W Bush est repassé, Berlusconi est repassé. Si demain Sarko repasse ce sera à cause de gens comme vous. Et si vous trouvez que tous se valent VRAIMENT (au sens des valeurs, des biais et favoritismes) alors c’est que votre conscience politique est vraiment minable. Parfois il faut savoir choisir le moindre mal, et dans le cas precis je prefere encore un enarque liberal-socialiste qu’un ultra-liberal de tendance fascisante.

    Je ne sais meme plus pourquoi je lis encore ce blog vous me faites pitié a vous tromper a ce point d’adversaire. De plus vous en parlez comme si Melenchon se voyait deja élu President de la Republique ou je ne sais quoi... Non vous m’enervez trop, je me desabonne.

    Adieu.

    • Plus precisement, la fidelité, c’est l’honneteté de la memoire/fut elle celle des erreurs passées.

      Et c’est pas vous qui auriez eu le cran de le soutenir sans rien demander en echange. Quel courage monsieur.

      Allez, restez donc distiller la haine dans votre propre camp depuis loin derriere votre ecran. J’ai hate de voir quelle luttes vous comptez nous faire remporter en agissant ainsi. On l’a vu avec l’age de la retraite recemment, c’etait un beau succes pour les partisans du slogan "nos vies valent plus que leurs profits"... Minable.

  • Cher PAT,
    Je ne comprends pas trop, vous m’en excuserez la cohérence de votre charge contre ce pamphlet d’un auteur dont je ne partage pas les idées sur de nombreux points.(cf ma conclusion)
    Au premier tour, je n’ai pas voté , j’ai boycotté les urnes en accord sur ce point avec les remarques de RANCIER parues dans le Nouvel OBS

    ( j’ai donné les références sur un autre article )

    http://bibliobs.nouvelobs.com/tranches-de-campagne/20120418.OBS6504/jacques-ranciere-l-election-ce-n-est-pas-la-democratie.html

    Vous dites :

    La fidelité c’est surtout la fidelité au passé - au contraire vous devriez louer la caracteristique d’un homme qui ne retourne pas sa veste à tout bout de champ.

    Parler ainsi de Mélenchon , comme d’ailleurs de Hollande, c’est , permettez-moi de vous le dire, peu crédible

    .Ce site fourmille d’exemples concernant JLM (de Maasstricht à la Lybie en passant par l’idôlatrie mitterrandienne -et donc la justification des renoncements duPS , dès la fin 82, de tenir le cap vers le"changement de vie" qui avait fait danser la Bastille sous la pluie.-.

    La fidélité, pour moi, c’est ,même quand on commet des erreurs , premièrement de les reconnaitre, secundo d’analyser pourquoi on les a commises, troisièmement et en ACTES, militer en veillant à ne pas recommencer !

    C’est du moins ainsi que je vis ce qu’a été mon engagement au PC,mon départ, et mon retour au Marxisme Ce qui motive que je sois cohérent -et très minoritaire ici-quand je m’explique sur certains aspects de la lutte des classes tous terrains.

    Pour ce qui est de l’appel a battre la droite c’est une decision et son point de vue, mais les electeurs doivent le faire en leur "ame et conscience"... G W Bush est repassé, Berlusconi est repassé. Si demain Sarko repasse ce sera à cause de gens comme vous

    A qui vous adressez vous ?

    A ceux qui critiquent , voire comme c’est mon cas, combattent "frontalement" la dérive du PC, sa volonté d’extirper de la conscience de classe le référent"communiste" , pour aller vers un rôle qui "bloque" les processus d’Alternative par , à la fois, une fixation sur les "urnes" comme primauté, et la recherche d’un espace pour"exister"en tant que possible "aiguillon" du PS.


    C’est là que réside la tromperie majeure
     :

    Hollande , même si c’était en juin avec une majorité NPA-LO-FDG , avec comme premier Ministre Mélenchon ou ARTHAUD....., sait très bien (comme JLM) qu’aucun espace de"progrès" n’est gagnable en misant sur la "réforme" par les institutions.

    Nous ne sommes ni en 81, ni même en 2000(quand déjà le PS ses ministres socialistes -dont Mélanchon- et le PCF se couchaient face aux exigences du Capital : privatisations, Barcelone, etc)

    Vous ajoutez :

    . Et si vous trouvez que tous se valent VRAIMENT (au sens des valeurs, des biais et favoritismes) alors c’est que votre conscience politique est vraiment minable. Parfois il faut savoir choisir le moindre mal, et dans le cas precis je prefere encore un enarque liberal-socialiste qu’un ultra-liberal de tendance fascisante.

    OUI..et même, osé-je,... ..il vaut mieux être en CDD ou chômeur en France sans avoir le cancer ..que somalien mendiant , cancéreux...et aveugle ou manchot..

    Moi, je n’ai rien à foutre d’un impossible"moindre mal" pour mes gamins.

    Je lutte pour un "mieux"

    Liberal socialiste , ultra liberal , social liberal , voire "anticapitaliste", comme95 pour cent des"gens" , pour moi ce sont devenus des mots pour pseudo intellos politologues, sociologues, invités réguliers des plateauxTV d’ou dégouline la propagande capitaliste, l’idéologie dominante..

    Il n’y a qu’une ALTERNATIVE objective :

    On est pour changer de SOCIETE ou , et même si on n’en a pas conscience, en se servant d’un bulletin quand la DEMOCRATIE (du grec" pouvoir du peuple" ) est travestie en machine à remplacer les monarques , -pour éviter que celui qui est trop usé, ne puisse continuer le sale boulot sans que la rue s’en mêle...-

    ....../on devient alors , sans renforcer l’unité pour lesLUTTES , un accompagnateur de la marche arrière de la Société vers laBarbarie, le néant

    Dans ce choix de classe, DROITE, GAUCHE, ultra-machin, libéral TRUC..ça ne veut RIEN DIRE du TOUT, Camarade

    Ceci étant, je suis de ceux qui ne boycotteront pas le bureau de Vote le6 mai.

    Parce que faire"gicler les pourris" (j’adore le coup de gueule de POUTOU, sur cepoint) c’est à la fois de salubrité publique et de souci révolutionnaire
    Qui impose qu’on ne se coupe pas des masses.Sans pour autant se priver d’analyses divergentes..

    Ici, je n’ai pas été seul à dire "je ne choisirais pas entre Hollande et SARKO".Nous étions nombreux il y a encore trois mois Nous sommes presqu’aussi nombreux qui changent d’avis aujourd’hui. Parce que la façon dont Sarko en convulsion finale, travaille le dessous de la ceinture, en terme d’ingrédients puants , cela impose une défaite LARGE du Nain et de ses amis

    Demain , la plupart de ses "soutiens actuels" ayant voté HOLLANDE., (comme d’ailleurs Mme PARISOT, .les Fillon , Copé, pour se débarrasser de celui qui bloquerait i leur carrière à terme,s’il était éelu,... entendront recomposer les forces de réaction, anti-populaires, anti -ouvrières, en incluant -comme Berlu en Italie ou d’autres en Europe, le FN "MARTINisé" .

    "Dédiabolisé"- me dit-on.-.....parce que les diables UMP ont banalisé la saloperie, allumé du"poujadisme"diviseur, radicalisé les plus cons des "beaufs" pour lesquels un basané est un clone de Ben laden.., tandis que PS et "droites" fiasaient en sorteque seule l’exaspréation SANS LES LUTTES, soit le refuge chez des millions de"gens" dont hélas quelques millions vont gerber duvote FN dans les urnes d’éternelles trahisons de promesses depuis plus de30 ans..


    Conclusion :

    L’article lui même est , selon moi doublement à oeillères

    Que fera le Front de Gauche, une fois aux affaires, une fois gagnées les circonscriptions qui ont été promises depuis des mois, en catimini, à ses caciques et ceux du PCF ? En quoi formeraient-ils un nouveau « cartel des gauches », avec le PS et les écolocrates pour faire bon poids, qui, pour la première fois, résisterait au « mur d’argent

     » ?

    On prend encore le pari ?

    le FDG n’ira pas aux "affaires".

    Il règle ses questions d’existence et de moyens financiers avec les circonscriptions.

    La manifestation de la Bastille, pas plus que celles qui ont suivi à Toulouse et à Marseille, ne répondaient à cela : elles n’étaient que des rassemblements moutonniers pour un nouvel homme providentiel, mais « de gauche » ! Des manifestations politiquement muettes, en réalité, malgré les braillements des foules attroupées, au sens où aucun énoncé singulier venu du peuple n’a été entendu

    On analyse comme on le souhaite ce qu’a pu signifier pour X centaines de milliers de participants ces derniers mois, les rassemblements FDG et le vedettariat J LM.

    La façon dont des travailleurs et les jeunes se sont servis de la logistique FDG..pour venir exprimer TOUT AUTRE CHOSE que l’accompagnement docile à l’austérité del’europe dela BCE et de Miss MERKEL, cela reste ici un sujet ou je suis assez seul, ce qui ne signifie pas que ceque j’avance soit des plus nuls..

     :)

    Garnier, lui affiche un mépris hautain, , une suffisance insultante vis à vis des" foules attroupées" !

    Voilà qui sent le bon "purisme" gauchisant..et un certain dédain pour ceux qui, comme les FRALIb ont ouvert le cortège de laBastille ou du Prado , portant sur les épaules non pas STJean LUC..mais leur exigence de fairemettre un genou à terre augroupe UNILEVER...qu’ils traquent depuis plus de600 jours...

    Mais Garnier est chercheur et enseignant en sociologie urbaine, il ne se frotte pas tous les jours à ces questions..

    Ses connaissances -utiles-son apport-important- à la réflexion.. ne font pas de lui un spécialiste des cages d’escaliers d’HLM et des sorties de boites..

    Alors , le"peuple- foule-troupeau-, l’essayiste des centres urbains,... cen’est pas sa tasse de thé -fut il del’Eléphant de Gemenos ...

     :)

    Ce n’est pas une nouveauté dans ce qu’est le courant révolutionnaire..qu’un tel "intellectualisme de canapé"

    L’ennui c’est que ça nourrit en retour de l’ouvriérisme" tout aussi nuisible à l’union dans les luttes contre le Capital que la morgue de l’"intellectuel" donneur de leçons et trieur de bons et mauvais révolutionnaires....

    Selon moi.

    A.C

    .

    • Voilà, AC, qui m’évite d’avoir à répondre à PAT.

      Je suis d’accord avec l’essentiel de ce que tu dis, y compris sur le côté intello-hautain du texte de JP Garnier. Je mets en ligne des choses qui me semblent globalement importantes, ici le rapport de Mélenchon à un mitterrandisme que d’aucuns sous-estiment. Mais je n’approuve pas tout. C’est soumis à discussion. Tu as bien discuté, de mon humble point de vue... Rien d’important à ajouter...

    • Non vous m’enervez trop, je me desabonne.

      Bon, en dehors de toute polémique je ne savais pas qu’on s’abonnait à Bellaciao. ((- :

      Pour le reste, vu qu’on va se farcir Hollande, et que ça permettra à certains de tirer en touche en disant que ça n’est pas de leur faute je regrette sincèrement que ça ne soit pas Mélenchon qui ait pu s’y coller...

      Ca aurait au moins eu le mérite de mettre tout le monde devant ses vraies responsabilités.

      A commencer ceux qui l’ont confondu avec Lénine, ou Liebknecht.

      G.L.

  • Yvan Najiels signale :

    Ce texte est un plagiat de mon article sur Mélenchon. Merci de le signaler. Je vais finir par me fâcher.

    http://blogs.mediapart.fr/edition/mille-communismes/article/260312/du-grand-entretien-de-mediapart-avec-m-melenchon

    Dont acte. Avec mes regrets

    Antoine (Montpellier)