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Les syndicats d’ArcelorMittal reçus à l’Elysée

Publie le lundi 4 juin 2012 par Open-Publishing

Ils réclament d’urgence une table ronde sur la sidérurgie française, estimant que "si on laisse aller la sidérurgie dans le mur", cela aura "des répercussions" sur toute l’industrie, selon le coordinateur CGT Philippe Verbeke.

"Si on laisse aller la sidérurgie dans le mur", cela aura "des répercussions" sur toute l’industrie. Le coordinateur CGT Philippe Verbeke de l’usine ArcelorMittal de Florange, a réclamé d’urgence une table ronde sur la sidérurgie française, lundi matin sur Europe 1. L’intersyndicale du site lorrain, dont deux hauts-fourneaux resteront à l’arrêt pendant encore six mois, devait être reçue à partir de 10h30 par le président François Hollande, en présence d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif.

Interrogé Interrogé sur Europe 1 avant de se rendre à l’Elysée, Philippe Verbeke a souhaité que François Hollande "affirme que la sidérurgie a une place stratégique dans l’industrie française". "Il y a des débouchés pour l’acier (...) l’acier est partout, il y a un besoin d’acier", a-t-il dit. Selon le responsable CGT, "c’est de la responsabilité de l’Etat de trouver des mesures offensives et de pouvoir contraindre, y compris par une loi, Mittal à redémarrer ses installations".

Philippe Verbeke a évoqué aussi une entrée de l’Etat dans le capital d’ArcelorMittal. "C’est une piste de reprendre au moins une partie du capital qui permettrait une minorité de blocage et donc de s’insérer dans la stratégie du groupe", a-t-il dit.

Selon lui, "il y a besoin très rapidement d’avoir une table ronde sur la sidérurgie. C’est l’urgence de se réunir tous autour de la table -Etat, patrons, syndicalistes- et de regarder les pistes à creuser". "On est dans un virage. Si on ne réagit pas tout de suite, y compris par des mesures coercitives et politiques, la sidérurgie française va droit sans le mur (...) et c’est toute l’industrie qui va avoir des répercussions très rapidement", a-t-il affirmé.

Ayrault soutien le projet Ulcos

De son coté, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a assuré lundi que le gouvernement voulait "se battre" pour la reprise de l’activité sidérurgique sur le site de Florange et a apporté son soutien au projet de reprise Ulcos. "Le groupe Mittal a décidé de poursuivre l’arrêt de l’activité", a regretté M. Ayrault, en déplacement en Moselle. "Nous, nous pensons qu’il faut que l’activité reprenne et s’inscrive dans un grand projet", a-t-il ajouté.

"Vous savez qu’il existe un grand projet industriel, Ulcos, qui a le mérite de produire l’acier en respectant l’environnement", a souligné le chef du gouvernement. Les syndicats portent leurs espoirs sur ce projet, visant à faire de Florange un site pilote de captage-stockage de C02, pour lequel un cofinancement européen a été demandé. Une réponse est attendue pour novembre. Ce projet viserait à faire gagner 20% de productivité à un haut fourneau et à réduire les émissions de CO2, en association avec du captage-stockage.

"C’est un projet d’avenir, c’est un bon projet industriel qu’il faut continuer à défendre", a expliqué le Premier ministre. "En tout cas, nous voulons nous battre. Rien ne sera obtenu sans effort", a-t-il ajouté.

http://lci.tf1.fr/economie/social/les-syndicats-d-arcelormittal-recus-a-l-elysee-7333550.html