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Trajet Palestine / C’est l’heure de l’mettre !

Publie le mardi 5 juin 2012 par Open-Publishing

CE MERCREDI 6 JUIN 2012
 
A 18H30
 
C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »
 
Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6
 
En direct et en archives sur www.campuslille.com

hdm060612Dans notre « ¼ d’heure en Palestine », nous nous entretiendrons, en direct, avec Alaa Ashkar. Il vient de tourner un film, dont voici la présentation, traduite par nos soins :
« Le film retrace le périple poétique que j’ai entamé dans la vie quotidienne des Palestiniens, en Cisjordanie, et durant lequel j’ai fait la rencontre de rêves et de passions, de l’espoir et du désespoir… Pour la première fois de ma vie de Palestinien d’Israël, je suis parti à la recherche de cette part de mon identité qui, tout au long de ma jeunesse, fut dénaturée. Pouvais-je la retrouver ?

Le film est structuré comme une quête. En ce sens, les scènes captées en Cisjordanie deviennent l’espace de mon subconscient, construit sur la peur et bourré d’absurdités… n’était-ce qu’une illusion ce qui avait paralysé mon esprit durant toutes ces années ? Finalement, ce film retrace le parcours intime par lequel je recolle les parties déplacées de mon identité, à travers les rencontres chaleureuses avec « l’Autre », - ce « moi » distordu.

En fait mon identité palestinienne a été distordue pendant toute ma jeunesse par les pressions de la société israélienne. Durant des années, et par bien des aspects, la politique de peur de l’Etat d’Israël a façonné ma conception de la réalité des Territoires Occupés.

Etre arabe, palestinien et catholique, vivant dans un milieu arabe conservateur, parmi une majorité de Juifs à la culture très libérale, en Israël, a provoqué en moi de nombreux contrastes. A l’âge de 22 ans, je décidai de voyager à l’étranger, histoire de trouver la paix de l’esprit, loin des pressions de la société israélienne. Sur les dix dernières années, j’ai vécu dans pas moins de 12 villes différentes, situées dans 6 pays différents, en Europe, en Amérique, et sur le pourtour méditerranéen, cherchant à résoudre les contradictions de mon histoire personnelle. Au fil de ces expériences, j’ai éprouvé plusieurs dimensions de moi-même, à travers d’enrichissants échanges avec des cultures diverses. Paradoxalement – ou non, je me suis davantage approché de ma propre identité palestinienne à l’étranger, en dehors de la Bulle Israélienne.

Je décidai alors, quand la chance m’en fut donnée en 2010, de dépasser mes propres barrières de peur, de vivre en Cisjordanie, d’y respirer, et éprouver pour la première fois l’expérience pure du Palestinien. J’ai longuement voyagé sur la route 60 – la route principale qui traverse, du nord au sud, la Cisjordanie – et j’y ai ressenti d’intenses émotions, découvrant, avec beaucoup de curiosité, des situations totalement absurdes, des contradictions socio-culturelles, et de magnifiques paysages brisés par les plans « d’urbanisme » israéliens… et cela toujours en émerveillement, toujours en questionnement, et toujours en confrontant mon imaginaire à la réalité du présent.

A travers des rencontres privilégiées avec des lieux et des Palestiniens ordinaires, je traite de la question des barrières psychologiques causées par de pesantes réalités, et je médite sur leurs conséquences sur l’être humain – où qu’il se trouve. Ainsi, les barrières et check-points en Cisjordanie deviennent-ils la métaphore de toute aliénation psychologique. »

« Les objectifs du film :

 encourager les retours sur soi critiques

 renforcer l’identité palestinienne parmi les Arabes vivant en Israël

 construire des ponts, et non des murs »

Pour aider Alaa à produire son film, pour en voir quelques extraits, rendez-vous ici : http://www.france-palestine.org/Soutenez-le-documentaire

Puis, avant de retrouver La Semaine à Cuba, nous tenterons, avec nos moyens modestes, d’évoquer un peu de ce qui se passe en Syrie, ainsi qu’au Venezuela. Des moyens modestes car nous ne disposons, pour truquer, mentir, intoxiquer l’opinion, que de quelques faits, quelques chiffres, et juste un peu de bon sens… Alors que les grands medias, eux, ils ont d’autres moyens…

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