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"LA GRANDE RUPTURE" ZINOVIEV ALEXANDRE L’AMI QUI VENAIT DU FROID

par KURTZ

Publie le mercredi 6 juin 2012 par KURTZ - Open-Publishing
2 commentaires

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L’effondrement du bloc de l’Est suscita un grand espoir dans le monde entier en 1989. Célébration de la fin de l’Empire communiste, "fin de l’Histoire" aux dires de certains idéologues et victoire de la démocratie devenue un horizon indépassable de la civilisation.
Nous avons déchanté.

La mondialisation a engendré la post-démocratie ou la démocratie totalitaire.
D’un monde bipolaire opposant l’URSS aux USA s’est substitué un monde unipolaire dominé par les Etats Unis.

Ces derniers imposent à l’humanité entière sa suprématie culturelle, économique et militaire.
Les élus politiques sont dépossédés de leurs prérogatives décisionnelles au profit de groupes financiers qui imposent leurs lois. Seul le profit compte, l’homme n’est plus au centre des préoccupations de la gestion de la société.

des entreprises des pays développés dans des pays pauvres où le coût de la main-d’oeuvre est faible et génère des profits immenses.
Le chômage massive s’installe dans les pays Europe et la précarité s’étend alors que le PIB d’un pays comme la France augmente.

Cette précarité n’a pas pour effet de renforcer la solidarité des plus démunis mais de les dresser les uns contre les autres encouragés par des médias serviles aux mains de grands industriels comme Bouygues, Lagardère etc...

Depuis la fin du communisme à l’Est, les guerres n’ont pas pris fin comme on pouvait l’espérer mais bien au contraire elles se sont multipliées à l’initiative de l’administration américaine contre de petits peuples soit pour s’approprier les gisements pétroliers irakiens sans l’autorisation du conseil de l’ONU (1 Million de morts civils et autant d’estropiés) ou démembrer l’ancienne Yougoslavie dans une guerre civile et une intervention extérieure qui firent des milliers de morts.

La politique est morte, le calcul froid des financiers est par nature dépourvu de sensibilité et de morale. Le profit est le but et l’extermination de tous les hommes qui s’y opposent ne constitue pas un problème.
De vieilles souverainetés nationales se fondent en des associations plus vastes alors que des ensembles constitués se désagrègent et disparaissent : l’Irak et la défunte Yougoslavie.
La post-démocratie c’est la démocratie totalitaire.
Un exemple dans la sphère culturelle en France, la médiacratie ne sollicitent que des repentis gauchistes que l’on présente comme des intellectuels, des philosophes éminents, ils ont pour noms Bernard Henry Lévy, Finkielkraut,Glusckmann, Goupil : pour les trois premiers ce sont des philosophes qui n’ont jamais inventé de concepts et qui s’assurent une bonne publicité en soutenant des conflits absurdes et en promouvant l’idée que le monde ne peut pas changer puisque nous vivons dans "Le meilleur des mondes".

Lisez plutôt Alain Badiou "de quoi Sarkozy est-il le nom", il y parle de celui qu’il nomme "L’homme aux rats". Mais aussi Alexandre Zinoviev accueilli à bras ouverts par l’Occident , auteur de nombreux ouvrages couronnés par des prix littéraires et sur lequel s’abattit le silence médiatique quand il constata que l’Occident tournait le dos aux valeurs proclamées après que l’URSS se fût effondrée. Désespéré, il regagna son pays et écrivit un livre, ignoré de ses laudateurs d’antan, "La grande rupture". Il est décédé à Moscou en 2006 non sans avoir adhérer au PCSU, sa bête noire des années de dissidence.

Messages

  • Le fin d’un régime communiste qui ne se conclue pas par un résistance de masse des travailleurs implique un problème de diagnostic sur le régime en question.

    Ni de près, ni de loin, l’URSS des années d’après la 2e guerre mondiale n’était communiste, les travailleurs y étaient sur-exploités, une nomenclatura avide de privilèges et de biens matériels dominait la société en s’appuyant sur un appareil policier démesuré.

    Cette société n’était pas communiste, mais un monstre enfanté par la lutte des classes et une révolution qui avait été isolée, avait dégénéré.

    La fin du culte à Staline dans la fin des années 50 signifie plus pour la nomenclatura dominante le début de la fin de la terreur en son sein propre, là où on risquait la mort on ne risque plus que la prison en cas de divergences entre nomenclaturistes. Tandis que pour la classe ouvrière qui s’était fortement développée en niveau de masse comme d’instruction et de qualification, l’état d’esprit était plus que ce régime n’était pas le leur, et en même temps règnait des phénomènes de désagrégation sociale comme l’alcoolisme (qui allait explosé encore plus haut à la fin officielle du communisme).

    C’est qu’au fond de cette société non-communiste, de cette société de classes, régnaient des claques nomenclaturistes divisées entre elles, en combats permanents, mais qui toutes étaient happées par leur transformation en couches de la bourgeoisie, mais à des degrés plus ou moins rapides, engendrant des concurrences, des factions, des putschs internes, des affrontements, face à une classe ouvrière passive.

    Les angoisses et craintes de la bourgeoisie internationale étaient bien plus la crainte d’un autre impérialisme, la crainte que le cadavre fumant de la révolution russe se redresse et se réactive, etc, qu’une base cohérente d’opposition de classe.

    La chute de l’URSS est vécue comme un couronnement , comme le peaufinage d’une victoire globale du capitalisme, mais on parle là de ressentis, car cela faisait longtemps que l’URSS ne représentait plus un pays progressiste mais une société en cours de transformation définitive de la rapine bureaucratique en rapine bourgeoise pure.

    Quand on regarde qui commande, qui dirige dans les ex-pays de l’est on trouve la plupart du temps d’anciens membres de la bureaucratie devenus des bourgeois de rapine ne s’embarrassant plus du paraitre pour exploiter, piller, ...

    Mais cette victoire du capitalisme international n’aura duré finalement qu’une quinzaine d’années, avant que ce même capitalisme en déployant ses forces de façon plus massive sur la planète reconstruise des contradictions qui le menace maintenant à nouveau.

    Le développement de puissantes classes ouvrières dans le monde suivent l’extension du capitalisme et démarrent re-démarrent les brasiers de la lutte des classes.

    Le développement du capitalisme chinois c’est également la montée parallèle du prolétariat chinois et ses kyrielles de grèves massives et souvent gagnantes malgré des déploiements policiers massifs du PCC, parti de la bourgeoisie.

    Cette lutte des classes intense, pour la Chine, avec une classe ouvrière remuante qui ne s’en laisse pas compter et une paysannerie dense communautaire proche des grandes concentrations et en combats permanents rend très compliquée la finalisation de la fin des derniers oripeaux du souffle de la révolution chinoise.

    A la difference de la fin de l’URSS, la Chine voit une classe ouvrière et une paysannerie dense communautaire menant des myriades de combats malgré la violence du régime.

    la mutation des claques nomenclaturistes en claques bourgeoises est largement accomplie en Chine, mais la victoire politique se heurte à ces mobilisations de classe et suscitent en retour de profondes divisions au sein de la bourgeoisie.

    Il n’empêche que parallèlement aux craintes de certains qui voyaient en la chute de l’URSS la victoire définitive de l’impérialisme américain, la situation sur ces terrains n’est pas aussi claire, les USA perdant régulièrement de leur puissance et leur domination sur le monde, des impérialismes nouveaux émergeant comme celui de l’appareil d’état chinois qui est parti dans un processus d’accumulation pour dominer en Afrique, en Europe, mais surtout en extrème orient par des interventions militaires de rapine pour piquer des îles vietnamiennes ou philippines afin de prendre des zones riches en hydrocabures, celà se transcrit également par la projection des trusts capitalistes chinois dans tout l’Asie .

    Le redéveloppement de ces dernières années de l’appareil d’état bourgeois russe s’accompagne maintenant d’une fermentation ouvrière naissante, des organisations de résistance ouvrière naissantes menant des luttes difficiles et dures, et, in fine, du troublant resurgissement d’une extrème gauche russe très minoritaire mais vive et pleine d’élan (alors qu’on pouvait craindre un processus favorisant seulement le fascisme et des cliques pro-américaines).
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=2YB7OlMoIqQ

    La fin de l’histoire n’aura duré que 15 ans, et les secousses se produisent au sein même de l’empire américain, la grande crise capitaliste est justement celle de la baisse des taux de profits (ce qui indique une poussée mondiale de la part ouvrière) et la violence des tentatives pour restaurer ces taux de profits.

    Les luttes sociales se multiplient depuis des années aux USA, avec une recomposition dans le feu du syndicalisme là bas, et de la "gauche" politique.

    L’ensemble des pays du monde dit arabo-musulman sont en mouvement dans des sociétés devenus largement modernes (en niveau d’instruction, d’urbanisation et de proportion du prolétariat moderne) et les poussées politiques des peuples qui affrontent des dictatures purement capitalistes voient des situations confuses qui font sauter parmi les alliés les plus proches de l’impérialisme (Ben Ali, Mubarak, Ali Abdallah Saleh , même des convertis récents comme Kadhafi ou Assad sont sosue menace).

    Dans ces soulèvements et les affrontements, les différents claques impérialistes de l’OTAN ont réussi à re-stabiliser provisoirement les rapports de force après le début de l’année dernière où ils se faisaient balayé de partout.

    Les claques impérialistes qui avaient parié sur les Kadhafis, les Ben Alis, les Mubaraks, les Assads, les corrompus dirigeants l’Algérie, le roi du Maroc, la dictature des Saouds, etc ont passé un sale quart d’heure et ont travaillé vigoureusement à reprendre en main la situation, mais TOUS les brasiers restent rallumés, même dans les coeurs des dispositifs comme l’Arabie Saoudite la révolte gronde.

    Les défaites d’Irak et d’Afghanistan de l’impérialisme américain qui se déroulent finalement sous nos yeux avec un prix terrible pour ces peuples continuent d’effectuer des ravages et de déstabiliser les dispositifs de domination.

    L’Amérique latine est devenu un continent urbanisé à 75-80%, plus qu’en France, avec de puissantes classes ouvrières remuantes (comme les nombreuses grèves au Brésil en se moment le démontrent), une société qui se développe avec des classes populaires qui ne s’en laissent pas compter et ont pris le relais des énormes paysanneries maintenant disparues.

    La victoire de l’impérialisme américain par la chuté de l’URSS est une victoire planétaire en trompe l’oeil, qui finalement accentue les contradictions de la domination capitaliste et a développé au plus haut point les forces mêmes qui vont le détruire.

    La dangerosité d’un impérialisme s’affaiblissant en domination économique (le fondement de l’impérialisme) mais devenant sur-armé au regard de la planète est bien sur une question lancinante.

    Mais leur "victoire" sur l’URSS n’en fut pas une à échelle planétaire, la défaite de la classe ouvrière dans ces pays remontant à bien plus loin dans le temps.

    Les illusions tombent vite, y compris celles sur les libertés démocratiques, dans les centres impérialistes (comme la loi d’exception liberticide faite par le gouvernement Québecois pour triompher d’un conflit social ).

    Les vagues de résistance se succèdent, elles ont leur reflux, et leurs remontées.

    La situation mondiale du parti de l’émancipation n’est pas si mauvaise que cela, simplement c’est plus les facteurs subjectifs qui manquent, leurs expressions politiqiues.

    Elle est par contre plus dangereuse par rapport à avant dans les vieilles métropoles de l’impérialisme.

    • Il faut savoir que la méthode de recherche d’Alexandre Zinoviev sur la société soviétique du XX est identique à celle de Karl Marx utilisée sur la société capitaliste du XIX. C’est la méthode du passage de l’abstrait au concret qu’il décrit en 1954 dans sa thèse.

      Alexandre Zinoviev étudie le communisme en tant que phénomène communautaire. La sphère communautaire est l’origine de la formation de toutes les sociétés.

      Avant la construction des pays communistes du XX, cette sphère communautaire existait précédemment dans les sociétés impériales. Dans l’empire tsar et chinois, la base de cette sphère est un état fort, une collectivisation des terres et une religion hégémonique et dominante. Contrairement à nos sociétés, l’Etat fait la société et vice versa. La destruction de cette état est la destruction de la société globale comme on le constate en URSS sous Gorbatchev et Boris Eltsine. Ainsi, le passage de la société féodale à la société communiste post-féodal est une transformation homologique par substitution. Il n’y a pas eu de rupture absolue avec la société précédente mais une rupture dialectique. Ce n’est ni un mal, ni un bien.

      Dans ces pays communistes du XX qui sortent de la féodalité ou du colonialisme, les phénomènes communautaires sont dominants et hégémoniques. Il n’y pas de lutte de classe comme dans les sociétés occidentistes où deux sphères sociologiques sont en contradiction : (1) une sphère type communautaire restreinte lié à la propriété privée de production et la finance (sphère communautaire d’administration et de pouvoir) et (2) une sphère professionnelle dominant liée aux milieux de production et de service (avec milieux de service = sphère communautaire de service).

      Dans la société du communisme post-féodal ou post-colonial, l’origine du communisme est dans la sphère communautaire qui englobe et caractérise globalement la société.

      Dans la société occidentiste, la source du communisme est dans la sphère professionnelle qui caractérise notre société bien que ce soit la sphère de pouvoir qui définie la forme (d’où des contradictions ou luttes générées dans la société globale entre la sphère professionnelle dominante et la sphère communautaire de pouvoir restreinte).

      Les phénomènes professionnels générant les milieux de productions sont ainsi inexistants dans les pays communistes. Ou alors, ils ne sont pas à voir dans la formation sociologique de la société mais dans la sphère historique dont le monde du XX est globalement enfermée. Les goulags sont des milieux de production historique. A contrario, chez nous, les milieux de production sont les produits de la sphère sociologique de nos sociétés occidentistes.

      L’industrialisation à outrance des années 1930 en URSS est à voir dans le cadre de la sphère historique mondialisée. C’est cette industrialisation historique, sous pression historique, qui a conduit aux souffrances et à la dureté de la vie et non la collectivisation comme on l’entend beaucoup (la collectivisation existait depuis des siècles).

      Pour Lénine, il fallait trois conditions pour que le communisme apparaisse en pays tsar : la préparation des soviets, la formation de milieu de production et le plus important le "temps". Or, dans ce cadre de crise historique, il n’y a pas eu de temps. Ce ne fut pas le cas de la Chine des années fin 1970 qui a construit une NEP, sans contrainte historique, pour construire lentement son industrialisation. Aujourd’hui, cette NEP chinoise va au capitalisme poussé par la mondialisation et conduit par l’occidentisme.

      Lorsque la guerre de 1941-1945 s’est terminée, la formation de la société soviétique arrive à maturité.

      La base sociale et matérielle des sociétés communistes est l’administration (administration <=> pouvoir) et non la production (production <=> bien matériel) comme en pays occidentiste. Leurs usines ne servent pas à produire mais à organiser la population en collectif, la culture ne vise pas la culture mais est un moyen d’éducation et de contrôle des idées et du comportement, le gouvernement sert à préserver la cohésion sociale et ses propres intérêts.

      La pression historique du XX a générée ce qu’on nomme le stalinisme. C’est en réalité une exacerbation des phénomènes communautaires suite aux contraintes historiques extrêmes du XX. La fin du stalinisme par Khrouchtchev est l’affaiblissement de la société communiste post-féodal qui un trou béant aux attaques de la guerre froide de 1954-1984, seconde phase de la crise du XX qui a débuté en 1914 avec la guerre civile européenne de 1914-1945. Cette ouverture maïsophile a généré ce que nomme Alexandre Zinoviev un facteur de trahison (cf sur le net) qui devient mature dans les années 1980.

      On note également dans ces années 1980, la maturation de la politique néolibérale (Reagan, Thatcher, Pinochet, Mitterrand de 83/84 et le gouvernement Chirac, Khul, Eltsine...etc) défini dans l’année 1970 (Milton Friedman, Friedrich Hayek... dans la lignée des prophètes Frédéric Bastiat et Herbert Spencer).

      Comme le dit déjà Ludwig Büchner dans les années 1869, l’insuccès des sociétés communistes est plutôt le fait de difficultés extérieures qu’intérieures.

      Donc deux sources du communisme :

      * la sphère communautaire décrite par Alexandre Zinoviev, et plus particulièrement la sphère communautaire de service

      Cette sphère de service est caractérisée chez nous par les milieux non administratifs (avec milieu administratif ou de pouvoir : de la secrétaire au PDG, actionnariat, politique...etc), non productifs (avec milieu productif : de l’ingénieur à l’ouvrier, paysans, artisans) : commerçant, caissier, santé, éducation, science, justice, spectacle, service public...etc.

      Elle a été longtemps liée au milieu de pouvoir (sphère communautaire de pouvoir et d’administration) comme moyen de soumission et de légitimité de la supériorité de la classe sociale féodale et bourgeoise. La sphère de pouvoir peut prendre une forme historique comme sous la période syn-Staline et qui prend la forme d’un bouclier des plus solides contre l’impérialisme. C’est la même chose pour la résistance et De Gaulle dans ce même cadre historique.

      Depuis l’après guerre, la sphère de service s’est détachée de la sphère de pouvoir, grâce au développement du service public et du service social liés aux professions libérales (sécurité sociale et la santé, le code du travail et les prud’hommes,...Etc).

      Aujourd’hui, les politiques néolibérales détruisent ces services en profondeur depuis les années 1990 pour revenir à un état normale et linéaire de la société comme au bon vieux temps du XIX. C’est ainsi que l’on retrouve aujourd’hui les mêmes expressions ou un équivalent de la société bourgeoise du XIX : la compétitivité, la croissance, la volonté individuelle, le libre arbitre...Etc et toutes les absurdités de la pensée bourgeoise (cf Pascal Charbonnat, Karl G. Marx, "le génie du sarkosysme", éditions matériologiques) qui amènent, selon moi, lentement et silencieusement à un génocide de masse comme il y eu lors de la formation de l’occidentisme depuis la Renaissance. On en a vu les conséquences démographiques sous la période Boris Eltsine qui a appliqué les mesures de purification de Milton Friedman. Ce héros de l’occident a détruit globalement la sphère communautaire et donc la société globale.

      => Pour les sociétés englobées totalement par une sphère communautaire AZ fait appel à l’utopisme de Thomas More et à l’idéologie d’Antoine Destutt de Tracy dans le cadre du XXI et dans une vision matérialiste et dialectique. Ce qui en découle est une sphère communautaire type de service. Cela met a mal ceux qui voient dans le stalinisme ou les systèmes communistes en général la réalisation de l’utopisme en détournant même des citations d’AZ comme preuve de leur bonne foi.

      * la sphère professionnelle qui dans le monde du travail est définie par "le travailleur collectif coopérateur associé" désigné par Karl Marx par Général Intellect qui va, selon moi, de l’ingénieur à l’ouvrier en y ajoutant le paysan et l’artisan dans le cadre de la société globale.

      Cette sphère professionnelle doit s’émanciper de la sphère communautaire du pouvoir capitaliste. Cette dernière commande la sphère professionnelle au profit de l’utopie bourgeoise (suprasociété globale, tour pharaonique, Dubaï...etc) aux détriments de l’écologie sociale et environnementale au nom de la civilisation, de la liberté, du libre échange, de la compétitivité, de la croissance,...etc c’est à dire au nom du Profit, du Capital, et de la nouvelle dynastie du XXI de droit divin ou naturel.
      Le communisme est pour l’entreprise l’équivalent à l’abolition de l’esclavage de 1848, mais aussi la mise en place du vote au suffrage universelle et révocation du "patron", d’un plafonnement des hauts salaires, d’une organisation syndicale professionnalisée, et enfin ce que la commune de 1871 n’a pas osé : la nationalisation des banques. Puis, au sein de l’état : séparation de la propriété privée/du Capital et de l’état comme il y eut séparation de l’église et de l’état.

      => Pour notre société, KM fait appel à ses prédécesseurs comme Saint Simon dans une version mise à jour en adéquation avec l’évolution de la recherche scientifique et technique et plus particulièrement de la méthodologie matérialiste et dialectique.

      Dans tous les cas, que ce soit dans un cadre de crise historique (XX) ou de paix historique (XIX, XXI), le communisme selon AZ et KM est l’abolition de la sphère communautaire de pouvoir et d’administration pour l’émancipation de la sphère professionnelle et de la sphère communautaire de service.