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RSF, Giuliana Sgrena et l’US Army

Publie le mardi 8 mars 2005 par Open-Publishing
4 commentaires

de Maxime Vivas

L’otage italienne Giuliana Sgrena a été libérée dans des circonstances tragiques.

Comment savoir s’il s’agit d’une bavure, d’un accident, d’une erreur, d’un dérapage (pour reprendre les mots qu’on a pu lire dans la presse) ou d’une agression délibérée, d’une tentative d’assassinat (mots qui ont aussi été imprimés) ?

Le mieux, pour approcher une vérité que nous ne connaissons pas, est peut-être d’appliquer les méthodes éprouvées en regardant : A qui profite le crime ? et ce que disent les témoins directs oculaires

1- A qui profite le crime ? Une dépêche de l’AFP nous apprend que Giuliana Sgrena est la fille d’un ancien résistant italien, une ex-militante d’extrême gauche, engagée contre la guerre, journaliste à Il Manifesto (journal de gauche), qu’elle est une spécialiste de l’Irak et du monde arabe, qu’elle est l’auteur d’un livre sur (contre) la guerre en Irak, qu’elle a écrit un reportage sur le calvaire d’une Irakienne détenue à Abou Grhaib, qu’elle préparait un reportage sur la prise de Falloujah et qu’elle aurait recueilli des informations sur l’expérimentation d’armes interdites pendant le siège de la ville.

2- Que disent les témoins oculaires ? Le premier témoin, le principal témoin est Giuliana Sgrena. Ecoutons-là : « les ravisseurs m’ont dit : « les Américains ne veulent pas que vous rentriez vivante en Italie ». « Notre voiture roulait à 40 Km/h, un véhicule blindé nous a aveuglé avec un projecteur et a ouvert le feu sans sommation. 300 à 400 projectiles ont été tirés. »

Du côté des tireurs, c’est : « Nous ne savions pas, la voiture roulait à vive allure et n’a pas répondu aux sommations. »

Alors, bavure, tentative d’assassinat ?

En Italie, Giuliana Sgrena penche pour un guet-apens. Son compagnon parle d’« attaque délibérée. » Le Garde des Sceaux italien a adressé une commission rogatoire à Washington pour « homicide et tentative d’homicide ».

Aux USA, le Pentagone affirme qu’une enquête sera ouverte sur cet « incident » et la Maison Blanche parle d’un « accident horrible. »

En France l’organisation Reporters Sans Frontières déplore cette « intervention », cette « bavure » aux « conséquences tragiques ». Son communiqué se conclut par un paragraphe où la parole est offerte sans la moindre réserve à l’Etat-major US qui nous apprend que « la procédure a été respectée » et qu’il y a eu « une mise en garde du convoi. » Cette thèse est contredite par deux « experts » (pourtant complaisants) invités au journal télévisé de 13 heures aujourd’hui lundi sur France 2. Les deux parlent de tirs intempestifs par de jeunes soldats inexpérimentés.

RSF exige (sans grande chance de l’obtenir, nous dit Libération) une enquête de l’ONU sur la « bavure ». L’affaire est donc entendue : une fois de plus, ils ne l’ont pas fait exprès. C’est la faute de « Pas de chance ». Dès lors, on se demande presque si le fait de réclamer une enquête n’est pas la manifestation d’un esprit anti-américaniste primaire.

Par ailleurs, il faut bien s’étonner ici de la mise en doute, par RSF, organisation chargée de défendre les journalistes (et non les militaires), du témoignage du principal témoin, une journaliste professionnelle.

Si RSF est une ONG (une Organisation Non Gouvernementale) et non une officine crypto américaine, un des bras médiatiques de l’US Army, est-ce qu’elle n’aurait pas repris dans son communiqué (au moins pour les citer) les propos de Giuliana Sgrena ?

Le constat est aveuglant : dès lors que des journalistes apportent à Reporters sans Frontières des informations hostiles à des gouvernements visés par les USA, RSF les répercute sans trop de scrupules. Mais si ces informations peuvent nuire aux intérêts des USA, à ses actions guerrières, RSF les rétrécit illico en « bavures » et demande l’ouverture d’une hypothétique enquête pour s’assurer que la journaliste (c’est-à-dire le grand reporter, le témoin, la victime) ne ment pas.

Mais pourquoi l’ONU ? Il nous avait semblé que l’établissement et la médiatisation de la vérité sur la guerre étaient aussi du ressort des grands reporters. Pourquoi ne pas demander d’enquêter à un groupe de journalistes (ce qui réduirait les délais) ? Pourquoi l’organisation RSF, qui dispose d’un budget considérable pour défendre les journalistes, ne finance-t-elle pas cette enquête comme elle rétribue des journalistes dans des pays pauvres pour qu’ils enquêtent contre leur gouvernement ?

Demander à l’ONU d’enquêter apparaît comme une manière de botter en touche (« le problème nous embarrasse, créons une commission ».) Lui demander d’enquêter sur une « bavure » revient à lui suggérer le rapport final.

***

RSF s’est spécialisée dans la critique de la presse pauvre des pays pauvres. La vassalisation de la presse par les puissances d’argent ne lui a jamais arraché le plus petit soupir. Par suite logique, pas question de critiquer le chef de file mondial du néo-libéralisme.

Ce positionnement, venant d’une organisation largement subventionnée par l’UE, conduit à des aberrations politiques qui ont des conséquences néfastes pour notre pays.

Par exemple RSF a été la seule ONG qui s’est félicitée du coup d’Etat organisé en avril 2002 par le patronat vénézuélien (avec l’appui des USA) contre Hugo Chavez (président démocratiquement élu). A Paris, RSF annonçait mensongèrement la « démission » de Chavez, tandis que ses correspondants à Caracas s’extasiaient au spectacle des défilés de l’armée et « savouraient la démocratie retrouvée ». Chavez sera en France dans deux jours, il va falloir gérer ça.

Quant à l’acharnement hystérique de RSF envers Cuba, il a eu aussi des conséquences négatives. RSF a poussé l’Europe a prendre des sanctions contre Cuba en 2003 (contre Cuba, mais pas contre quelque autre pays que ce soit). Résultat, la France qui était le premier exportateur de denrées alimentaires vers Cuba se retrouve troisième, derrière la Chine et (tiens tiens !) les USA.

*

C’est dans ce contexte que j’ai déposé, le 8 février 2005, une plainte devant l’Union européenne en ma qualité de citoyen européen et de contribuable.

J’ai fait valoir que l’argent versé par l’Europe à Reporters Sans Frontières est en principe destiné à défendre les journalistes dans le monde.

« Il s’avère (ai-je écrit) qu’il sert en partie à promouvoir les intérêts d’une grande puissance (non européenne et concurrente) et à l’aider à atteindre ses objectifs de déstabilisation de gouvernements qui résistent à son expansionnisme et avec lesquels l’Europe entend normaliser ses relations. [...]

N’est-il pas permis de parler alors, si la chose perdure, de "mauvaise administration de la part des institutions ou organes de la Communauté européenne". Peut-il y avoir une "bonne administration " si des fonds issus des impôts versés par les citoyens européens sont détournés de leur affectation affichée en l’absence de vérification attentive de l’usage qui en est fait ?

Dans sa réponse, le Bureau du Médiateur européen m’informe entre autres que ma plainte a été enregistrée sous la référence 04 89/2005/DK.

Elle sera traitée par Monsieur Daniel KOBLENCZ [...]

A suivre, et vivent les journalistes qui cherchent la vérité et qui la disent !

Messages

  • AP, vendredi 4 avril 2003 :

    On est sans nouvelles de Frédéric Nerac, 43 ans, depuis sa disparition le 22
    mars dans les environs de Bassorah alors que son équipe se trouvait dans un
    convoi de véhicules irakiens pris pour cible par les forces de la coalition.
    Fabienne Nerac a expliqué avoir raconté au président français que la chaîne
    ITN "avait maintenant les preuves", grâce à l’envoi d’une équipe spécialisée
    sur place, "que c’étaient des balles américaines qui ont tiré sur les
    véhicules".

    "Nous avons également la preuve que les autorités britanniques et
    américaines sont passées sur les lieux peu de temps après l’incident, alors
    que l’une des voitures fumait encore, qu’ils se sont arrêtés sur ces lieux,
    qu’ils ont autorisé un photographe qui était embarqué avec eux à faire une
    photo du véhicule de mon mari, et qu’ils sont remontés dans leurs chars et
    ont continué leur route", a-t-elle poursuivi.


    AP, mardi 8 avril 2003 :

    Voici la liste des journalistes tués depuis le début de
    la guerre en Irak, le 20 mars :

     José Couso, cameraman espagnol de la chaîne Telecinco, le 8 avril, à
    l’hôtel Palestine de Bagdad.

     Taras Protsyuk, cameraman ukrainien de Reuters, le 8 avril, à l’hôtel
    Palestine de Bagdad.

     Tareq Ayoub : journaliste jordanien de la chaîne par satellite qatarie
    Al-Jazira, le 8 avril, au bureau bagdadi de la chaîne.

     Julio Anguita Parrado : journaliste du quotidien espagnol "El Mundo", le 7
    avril, dans le sud de Bagdad.

     Christian Liebig : journaliste du magazine allemand "Focus", le 7 avril,
    dans le sud de Bagdad.

     Kamaran Abdurazaq Muhamed : traducteur kurde qui travaillait pour la BBC,
    le 6 avril, dans le nord de l’Irak.

     Michael Kelly : envoyé spécial du mensuel américain "The Atlantic Monthly",
    le 3 avril, près de Bagdad.

     Kaveh Golestan : cameraman iranien travaillant en free-lance pour la BBC,
    le 2 avril, dans le nord de l’Irak.

     Terry Lloyd : correspondant de la chaîne britannique ITN (Independent
    Television News), le 22 mars, près de Bassorah (sud de l’Irak).

     Paul Moran, cameraman travaillant en free-lance pour la chaîne
    australienne ABC (Australian Broadcasting Corporation), le 22 mars, dans
    le nord de l’Irak.


    Reuters, dimanche 17 août 2003 :

    Un caméraman de l’agence de presse Reuters, Mazen Dana, a été
    tué dimanche en Irak alors qu’il travaillait aux abords d’une
    prison gérée par les Américains en périphérie de Bagdad, a
    annoncé l’armée américaine.

    Des témoins ont rapporté que Dana, de nationalité
    palestinienne et âgé de 43 ans, avait été abattu par des
    soldats sur un char américain alors qu’il filmait à l’extérieur
    de la prison d’Abou Ghraib, à l’ouest de Bagdad.
    Ses dernières images montrent un char américain qui se dirige
    vers lui hors des murs de la prison. Plusieurs coups
    retentissent du char et la caméra de Dana tombe par terre.
    Des journalistes s’étaient rendus aux abords de la prison
    après l’annonce par l’armée américaine d’une attaque au mortier
    contre l’établissement pénitentiaire samedi soir.

    Le preneur de son de Dana, Nael al-Chioukhi, a expliqué avoir
    demandé à un soldat américain près de la prison s’ils pouvaient
    parler à un officier. La requête a été rejetée.
    "Ils nous ont vu et connaissaient nos identités et notre
    mission", a dit Chioukhi. L’incident s’est produit dans
    l’après-midi, en plein jour.

    Le soldat a accepté qu’ils filment un plan général de la
    prison d’un pont voisin.

    "Après avoir filmé nous sommes retournés à la voiture et nous
    sommes préparés à partir quand un convoi mené par un char est
    arrivé et Mazen est sorti de la voiture pour filmer. Je l’ai
    suivi et Mazen a marché trois ou quatre mètres. Nous avons
    été reconnus et vus clairement", a ajouté Chioukhi.

    L’armée américaine a indiqué qu’une enquête était en cours
    pour tenter de savoir pourquoi des soldats avaient tiré sur
    Dana.

    Dana est le deuxième caméraman de Reuters à être tué depuis
    que la coalition américano-britannique a envahi l’Irak pour
    renverser Saddam Hussein.

    Le 8 avril, Taras Protsiuk, un Ukrainien du bureau de
    Varsovie, avait trouvé la mort quand un char américain avait
    tiré un obus contre le 15e étage de l’hôtel Palestine, où
    étaient basés de nombreux médias étrangers à Bagdad.

  • Geert Van Moorter, médecin, était en mission pour Médecine pour le Tiers Monde en Irak pendant et après la guerre. Après la fusillade contre la journaliste italienne Sgrena, il a envoyé ce commentaire éclairant à la rubrique Tribune libre du Soir. Utile pour mobiliser pour la manif européenne contre la guerre du 19 mars !

    La journaliste italienne Giuliana Sgrena a été prise pour cible par les soldats américains le 4 mars, le jour de sa libération à Bagdad. Dans une réaction Sgrena dit que, peu avant les faits, ses ravisseurs l’avaient mise en garde : « Les Américains pourraient encore intervenir. Ils ne veulent pas que tu reviennes. » Selon son conjoint, l’attaque était délibérée car Sgrena en savait trop.

    Ca me rappelle le tir contre l’hôtel Palestine, le 8 avril 2003, qui a tué deux journalistes. J’étais alors en Irak pour Médecine pour le Tiers Monde. Au moment des faits, je me trouvais deux étages plus bas et j’ai aidé au sauvetage. En guise d’excuse, l’armée américaine a dit qu’on avait tiré sur ses hommes depuis l’hôtel. Mais personne, sur place, n’a entendu de tirs. Plus tard, un soldat américain m’avait expliqué avec fierté comment, de son char, il pouvait clairement voir une tête à 2000 m. Le tankiste qui à tiré sur l’hôtel Palestine à donc pu distinguer nettement les journalistes et leur caméra. Le rapport secret de l’armée US conclut que ses troupes n’ont commis aucune faute.

    Ce même jour, le bureau d’Al Jazeera a été victime d’un raid aérien. Un journaliste a été tué. Paul Pascual, de Reuters, m’a confirmé que l’armée américaine savait où Al Jazeera était installé : il avait, à la demande d’Al Jazeera elle-même, transmis les coordonnées GPS du bureau au Pentagone pour qu’on ne leur tire pas dessus.

    En mars 2004, deux journalistes d’une autre chaîne arabe, Al Arabiya, ont été abattus d’une balle dans la tête alors qu’ils faisaient demi-tours d’un check-point (barrage routier) américain auprès duquel ils s’étaient fait identifier.

    En août 2004, le gouvernement irakien installé par les Etats-Unis a fermé les bureaux d’Al Jazeera pour un mois après que le ministre US de la Défense, Donald Rumsfeld, les a accusés d’anti-américanisme.

    Eason Jordan, directeur de l’information chez CNN, a déclaré en janvier 2005, lors du Forum économique mondial de Davos, que plusieurs journalistes en Irak ont été la cible de l’armée américaine. Il a démissionné peu après, suite à des pressions. On l’a mal compris, a-t-il dit.

    La Fédération internationale des Journalistes (FIJ) accuse les Etats-Unis de vouloir contrôler et intimider les médias en Irak. Selon la FIJ, il n’y a eu aucune explication sérieuse ni enquête sur la mort de 13 journalistes tués par les troupes américaines en Irak.

    Toutes des bavures ?

    Qu’est-ce que les Etats-Unis ont à cacher ?

    En Irak, les Etats-Unis sont confrontés à une résistance croissante. Une résistance qu’ils essaient de briser en menant une sale guerre. Ils « éliminent les terroristes » dans des villes et villages entiers. J’ai pu voir les résultats dans les hôpitaux : de nombreux civils tués et blessés par des bombes (e.a. des bombes à fragmentation), abattus aux check-points, lors de perquisitions à domicile, en rue.

    J’ai pu constater que l’armée US elle-même est un facteur d’insécurité. Ses soldats tirent sur tout ce qui leur semble suspect. Même sur les ambulances, malgré l’interdiction de la Convention de Genève. Un soldat interrogé à ce propos m’a répondu : « Cette ambulance aurait pu être pleine d’explosifs ». Ils savent qu’ils peuvent agir impunément. D’ailleurs, l’exemple est venu de Bush lui-même, quand il a lancé son attaque préventive contre l’Irak.

    En août 2003, j’ai demandé à un MP (police militaire) américain ce qu’il faisait s’il voyait des suspects s’enfuir. Il a répondu : « On les liquide ». Il ne devait même pas rédiger de procès-verbal quand un soldat américain abattait un Irakien. Et si jamais il fallait faire un rapport, « on adapte l’histoire en disant que le type s’est enfui en tirant ».

    Et en novembre 2004, lors de l’assaut contre Fallujah, nous avons vu à la télé un soldat américain achevant un blessé dans une mosquée. Il n’y voyait aucun mal. Ce genre d’attitude n’est pas rare, en Irak occupé. Mais les images ont fait le tour du monde, et l’homme a donc dû rendre des comptes. Fin février, l’armée américaine l’a dégagé de toute poursuite.

    Cette guerre a déjà tué au moins 100.000 Irakiens

    Les actions des troupes américaines et britanniques tuent bien plus de civils irakiens que les attentats suicides. Soyons clairs, personne ne peut approuver des attaques contre des civils innocents, ni celles de l’armée américaine, ni celles de certains groupes en Irak qui n’ont rien à voir avec une résistance légitime à l’occupation. D’après la prestigieuse revue médicale The Lancet (29.10.2004), au moins 100.000 Irakiens de plus sont morts suite à la guerre. La moitié d’entre eux de mort violente, dont 84% des oeuvres des armées US et britannique (4% de la résistance). Les Etats-Unis veulent cacher leur sale guerre. Lors du siège de Fallujah, l’hôpital de la ville a été occupé, de sorte que les récits des médecins ou les images des victimes n’ont pu atteindre le monde. Et ce sont donc les attentats suicides qui sont aujourd’hui à la une.

    En Irak, c’est aujourd’hui le chaos total. J’ai fait, avec des collègues irakiens, une enquête sur la santé en Irak. Deux ans après la chute de Bagdad, la situation est dramatique. Personne n’est en sécurité. Pouvoir d’achat, situation alimentaire et conditions de vie se sont dégradés. Plus de la moitié de la population est sans travail, donc sans revenu. Le prix de la nourriture et des transports a plus que doublé. Il y a de graves problèmes d’électricité, d’eau potable, d’eaux usées, d’ordures. Suite à cela, le taux de mortalité infantile a fortement augmenté. Et l’infrastructure médicale ne s’est pas encore améliorée.

    Les occupants semblent ne se soucier que de leurs propres intérêts et sécurité. Tout soutien à l’occupation – y compris la formation de soldats, policiers et juges irakiens, à laquelle la Belgique va participer – renforce l’emprise des Etats-Unis sur l’Irak. Une grande partie de la richesse du pays, le pétrole, risque ainsi d’aller aux multinationales occidentales. Cela ne profitera pas à la population irakienne. Et le chaos risque de demeurer.

    La plupart des Irakiens veut le départ des troupes d’occupation. Plus vite ce sera fait, plus il y aura de chances de véritable progrès pour la population irakienne.

    http://www.intal.be/