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ANALYSE AFFRONTEMENT de CLASSE en Grêce

par Giorgos Marinos Membre du Bureau Politique du Comité central du KKE via A.C

Publie le mardi 17 juillet 2012 par Giorgos Marinos Membre du Bureau Politique du Comité central du KKE via A.C - Open-Publishing
29 commentaires

Avertissement

Ce texte porte pour titre.

Le KKE poursuivra la lutte pour le renversement de la barbarie capitaliste, avec encore plus de fermeté

Mes amis de Rouge Midi le relaie avec un chapeau

http://www.rougemidi.org/spip.php?article7044

Excellente mise au point par le KKE

Ayant quelques réserves sur certains aspects(mineurs selon moi) de cette réflexion du KKE je n’ai pas repris le titre de Rouge midi.

j’estime cependant que’ à l’heure ou les Hollande-Ayrault nous prépare une ""hellenisation "de réponse aux exigences du K, ce papier était à connaitre

D’autant plus que les quelques 10jours que je finis de passer chez"moi" dans cette Catalogne des"indignats" me font encore plus mesurer ce que de tragique l’absence de réflexion communiste "de masse", entraine comme risque ,en termes de résistances aux plan Rojoy, copier coller des applications des diktats du Capital, dans sa zone géopolitique"européenne" sous Haut commandement BCE-MERKEL, avec la complicité puante de social démocratie, syndicats CES, .et pseudo "révolutionnaires citoyens" rassemblés dans un PGE mélenchonien pitoyable !

Bonne lecture

Cordialement

A.C


(gras et italiques assumés)

Le KKE présente ses plus chaleureux remerciements aux partis communistes, aux hommes et aux femmes communistes, tout comme à un très grand nombre d’autres militants du monde entier qui ont exprimé leur sincère solidarité et leur soutien à notre parti, parce qu’ils ont apprécié les dures batailles de classe qu’il a menées sur une longue période, avant et pendant la crise capitaliste.

Notre parti continuera à se montrer digne de leur confiance et va intensifier la lutte pour les intérêts de la classe ouvrière, des couches populaires, pour le renversement de la barbarie capitaliste, le socialisme. Parce que le but, l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme, le principe fondateur des partis communistes, le demande.

Les développements en Grèce, et particulièrement les deux dernières élections, ont déclenché beaucoup de discussions à propos du KKE et de "la gauche", du rôle des "gouvernements de gauche", et de la position des communistes.

Certaines forces qui utilisent encore le titre "parti communiste" malgré le fait qu’elles soient en voie de mutation social-démocrate, et d’autres forces qui parlent au nom de la "gauche", ont ouvert un front ㅡ de mannière ouverte ou sournoise ㅡ contre le KKE, calomniant son activité, dissimulant ou déformant ses positions, avec des propos sans fondement sur le sectarisme, régurgitant les polémiques de l’ennemi de classe, adoptant et disséminant les positions de SYRIZA.

SYRIZA est un parti qui soutient fanatiquement l’UE et véhicule un point de vue utopique au sujet du "capitalisme à visage humain". Il comprend des forces opportunistes de droite, des détritus de la lutte des classes, des groupes d’ultra-gauche marginaux (trotskistes et anciens maoïstes) et une part significative de personnel provenant du PASOK, le parti social-démocrate.

Les forces qui ont ouvert un front contre le KKE, parmi elles l’appareil du "Parti de la gauche européenne" et d’autres organisations soutenant la caricature que représente le "socialisme du XXIème siècle", ont été mises à nu car l’activité du KKE et sa contribution à la lutte révolutionnaire les contredit. Mais leur position est dommageable pour la classe ouvrière, les couches populaires et la jeunesse, car ils prennent le parti des opposants des communistes. Les communistes qui luttent de façon consistante contre la classe bourgeoise ainsi que l’impérialisme, et s’opposent de façon militante à l’intégration des travailleurs aux objectifs du capital.

Nous appelons les hommes et les femmes communistes, les travailleurs qui suivent les développements en Grèce et sont intéressés par le cours de la lutte des classes, à mieux comprendre la stratégie et la tactique du KKE, son histoire et ses luttes. Ils devraient juger ses positions sur la base de critères idéologico-politiques spécifiques, et pas sur des rumeurs et des calomnies sans fondements. Ils seront alors capables de discerner le fait que l’attaque sur la stratégie du KKE et sa politique d’alliances, ainsi que les diverses déclarations risibles concernant le sectarisme et l’isolationnisme, ont été initiés par les forces bourgeoises ou des forces qui ont en réalité rejeté les principes marxistes-léninistes, la nécessité du socialisme, l’essence de la lutte des classes qui est significative quand elle est liée au pouvoir populaireㅡouvrier.

Ils seront capables de discerner le fait que ces forces suivent une ligne politique dirigée par la bourgeoisie qui se cache derrière les propos sur une "solution de gauche", semant des illusions à propos de "l’humanisation du capitalisme", avec des conséquences très négatives pour la lutte des travailleurs.

Ce qu’il y a de pire, c’est que ces forces qui attaquent astucieusement le KKE et prétendent parfois être son "ami", essayent d’exploiter le résultat de cette élection qui est négatif pour le peuple, dans une tentative de soutenir leurs dangereuses positions.

CONCERNANT LES DÉVELOPPEMENTS EN GRÈCE

En Grèce, la profonde crise capitaliste de suraccumulation qui est entrée dans sa quatrième année, s’est combinée à la crise dans d’autres États-membres de l’UE, provoque une agressivité intense des monopoles et de leurs représentants politiques et trouve son expression dans la stratégie anti-populaire dans son ensemble. Les mémorendums, qui ont été signés par les gouvernements grecs, l’UE, la BCE et le FMI, font partie de cette stratégie.

La détérioration de la situation de la classe ouvrière et des couches populaire causée par l’offensive du capital, le développement de la lutte des classes avec la contribution décisive du KKE et du mouvement de classe, a mené à une érosion significative du parti social-démocrate PASOK qui a implémenté pendant plusieurs années la cruelle ligne politique anti-populaire. Cela a mené à l’érosion du parti libéral ND, et du système bipartiste tout entier qui a perdu la capacité de piéger les forces populaires qu’il maîtrisait jusque-là.

Sur cette base, la restructuration de la scène politique est soutenue par la classe bourgeoise, l’Union européenne et d’autres mécanismes impérialistes, afin de gérer plus efficacement la crise capitaliste en faveur du capital, d’entraver la lutte des classes, d’attaquer le KKE et le mouvement de classe.

Un élément basique de cette restructuration de la scène politique est la création de deux pôles : le "centre droit" basé sur ND, et le "centre gauche" avec SYRIZA à son centre associée à la participation d’importantes fractions du personnel du PASOK qui porte des responsabilités criminelles quant à l’implémentation de la ligne politique anti-populaire ces dernières années.

La Grèce et les élections parlementaires ont été utilisées comme une arène de compétition inter-impérialiste entre les États-Unis, l’UE, l’Allemagne et la France. Cela s’est exprimé dans la position des forces politiques grecques, avant tout par ND, le PASOK et SYRIZA qui flirte avec la France et les États-Unis.

L’intégration profonde et multi-facettes de la Grèce dans l’Union européenne, la crise profonde et prolongée combinée à la manifestation de la récession dans la zone euro a rendu l’intervention de l’UE, du FMI et des États-Unis extrêmement nécessaire pour décapiter toute tendance à la radicalisation du mouvement en Grèce et son impact international.

Les déclarations systématiques des représentants des organisations impérialistes, tout comme les articles de la presse étrangère, notamment l’appel du Financial Times allemand à voter pour ND, ont renforcé la polarisation et le chantage fait au peuple afin qu’il se tourne vers les deux pôles de la gestion bourgeoise.
L’ÉVALUATION DU RÉSULTAT DES ÉLECTIONS

Le KKE a fait un effort énorme, et a reçu 8,5%, 536 000 votes et 26 députés aux élections du 6 mai, mais ce ne fut pas satisfaisant. Il a parlé clairement des plans visant à affaiblir le Parti, il a prédit et combattu avec tout sa force l’offensive organisée contre le KKE et est resté sur ses pieds avec des pertes de 4% de sa force électorale, une réduction des votes et des députés, recevant 4,5%, 277 000 votes et 12 députés.

Que s’est-il passé entre les deux élections ?

Quels dilemmes ont été posés par le système bourgeois pour piéger les forces populaires ? Le CC du KKE a rendu une évaluation initiale du résultat, qui est à présent discutée dans les organisations du Parti et dans les réunions avec des amis du Parti afin de réunir l’expérience collective pour qu’elle soit utilisée dans l’évaluation finale. Pour comprendre l’atmosphère politique qui a prévalu dans la seconde élection, il est important de garder à l’esprit que selon les lois électorales le premier parti a reçu un bonus de 50 députés (sur les 300 au Parlement grec) pour que soit facilitée la tentative de former un gouvernement. Aux premières élections (lors desquelles le KKE a obtenu 8,5%) la différence entre le 1er parti (ND) et le 2d (SYRIZA) était de 2,1% et la lutte pour la première position a créé les conditions d’une intense polarisation.

Le CC du KKE a rendu l’évaluation suivante : "Les pertes significatives connues par le KKE ne reflètent pas l’impact de ses positions et de son activité. Cela s’est produit sous la pression d’un flot d’illusions et de la logique du prétendu moindre mal, la voie indolore et facile par laquelle l’on croit possible de former un gouvernement pour gérer la crise dans le cadre du pouvoir des monopoles et de l’intégration à l’UE, qui tentera de mettre un terme à la déterioration de la condition du peuple. En même temps, il y a eu l’impact de l’atmosphère de peur et d’intimidation concernant l’expulsion de la Grèce de la zone euro. Cela s’est produit dans le cadre d’une offensive systématique et en sous-main par les mécanismes idéologico-politiques du système, et même à travers l’utilisation systématique de l’internet. L’objectif principal était d’affaiblir le KKE afin d’empêcher la montée du mouvement ouvrier dans une situation où la condition du peuple se déteriore.

La conclusion est que le résultat de l’élection dans son ensemble reflète la tendance à l’endiguement du radicalisme de classe qui s’est développé pendant la période de la crise, sous la pression d’une montée du radicalisme petit-bourgeois, guidé par l’idéologie et la propagande bourgeoises. Il est évident que les luttes qui se sont développées ne sont pas parvenues à approfondir et consolider le radicalisme dans la mesure où elles n’ont pas pris un caractère de masse et n’ont pas construit l’organisation et l’orientation politique que les conditions actuelles requièrent. En dernière analyse, toute tendance positive qui s’est développée a été influencée par le maigre contenu anti-mémorandum, par la diminutation des attentes dans les conditions de l’expansion de la pauvreté et du chômage de masse"

LE RÔLE DE SYRIZA

Les forces qui soutiennent ㅡ secrètement ou ouvertement ㅡ SYRIZA et calomnient le KKE sont obligée d’expliquer aux membres et aux cadres de leurs partis, à la classe ouvrière et aux couches populaires les problématiques suivantes :

Pourquoi cachent-ils que l’élément commun dans la ligne politique de ND, PASOK, SYRIZA et les autres partis, mis à part le KKE, est leur soutien à l’union impérialiste entre États que représente l’UE et qui implémente une stratégie anti-populaire manifeste, fur formée et développée en concordance avec les intérêts des groupes monopolistes et des multinationales ?

Pourquoi cachent-ils le fait qu’une section de la classe bourgeoise, de puissants groupes financiers qui contrôlent les journaux, la radio et les chaînes de télévison, ont aidé SYRIZA de façon décivise ? Ce fut aussi vrai pour la radio et les chaînes TV d’État, pendant que le président des industriels grecs proposait un gouvernement d’union nationale avec la participation de ce parti.

Pourquoi cachent-ils le fait que, pendant la durée des élections et particulièrement après celles du 6 mai, SYRIZA a abandonné jusqu’à sa phraséologie tonitruante concernant l’annulation du mémorandum et de l’accord de prêt, la nationalisation des entreprises, etc. et a complètement ajusté son programme aux besoins de la gouvernance bourgeoise ?

Pourquoi cachent-ils le fait qu’une large portion des cadres les plus corrompus du PASOK provenant des autorités régionales, des municipalités, des syndicats et de l’appareil d’État, ont joué un rôle important dans la manipulation des forces populaires et des électeurs du PASOK en exerçant des pressions multi-facettes en faveur de SYRIZA ?

Pourquoi cachent-ils le fait qu’il y a un plan souterrain visant à restructurer la social-démocratie autour de SYRIZA ? La social-démocratie a prouvé qu’elle était très utile pour aider la classe bourgeoise à éroder la conscience radicale du peuple en faveur de la "voie à sens unique européenne" et pour attaquer et contrôler le mouvement ouvrier.

Pourquoi cachent-ils le fait que ce parti a utilisé de façon continue l’anticommunisme, alors qu’au même moment il lançait des appels à l’"unité de la gauche" ? À un meeting électoral central de SYRIZA, en présence de son président, le "philosophe" slovène Slavoj Žižek, dans une vulgaire démonstration d’anticommunisme, a déclaré que "C’est, si je comprends correctement, ce que le KKE, qui est grosso modo le parti des gens qui sont encore en vie parce qu’ils ont oublié de mourir, est en train de vous dire" et a reçu des applaudissements enthousiastes de l’audience !

Pourquoi cachent-ils le fait que ce parti a utilisé toutes les sales tactiques possibles contre le KKE afin de s’emparer des voix du peuple dans sa quête pour la première position aux élections ou bien la capacité à former un gouvernement de parti unique ?

De sales tactiques qui incluaient parmi d’autres choses le fait d’approvisionner les journalistes bourgeois avec une fausse propagande "noire" concernant des avis divergents au CC et au BP du KKE vis-à-vis de la position à l’égard de SYRIZA et la participation à un gouvernement de gestion bourgeoise. L’expérience provenant des conditions dans lesquelles le KKE s’est battu est valable pour chaque PC, et pour cette raison nous les informons à propos des provocations qui ont eu lieu, notamment celle sur Twitter où les mécanismes ont créé un faux compte du KKE qu’ils ont utilisé par la suite pour appeler la population à voter pour SYRIZA.

Pourquoi cachent-ils le fait que, quelques jours avant les élections, le président de Syriza s’est réuni avec du personnel diplomatique des pays du G20 à Athènes afin d’"établir un climat de confiance" ? Avec qui exactement ? Avec le club des plus puissants capitalistes et impérialistes au monde.

Et il y a plus. La direction de SYRIZA a présenté la ligne politique d’Obama au peuple grec comme une politique réaliste de gestion de la crise en faveur du peuple. Pendant ce temps, il déclarait aussi de façon mensongère que l’élection du social-démocrate Hollande serait un facteur qui apporterait un "vent nouveau" et de changements favorables au peuple en Eurpe. Au même moment le gouvernement social-démocrate en France appelait le peuple grec à se soumettre aux engagements de l’UE et ㅡ malgré la compétition inter-impérialiste ㅡ s’entend avec le gouvernement allemand pour préparer de nouvelles mesures anti-populaires mises en place dans l’UE pour l’intégration politique et économique.

Ces faits ne peuvent être ignorés. Le KKE n’a pas besoin de recourir à des théories conspirationnistes. La vérité ne peut être cachée. C’est d’une importance fondamentale pour que chaque travailleur qui s’intéresse à la situation en Grèce et au rôle des forces politiques puisse se forger un point de vue.

Pendant une longue période, des mythes ont été propagés concernant le rôle de SYRIZA dans le mouvement ouvrier et populaire. Elle fut présentée de façon trompeuse comme une puissante force d’opposition alors qu’en réalité il n’avait qu’une force inexistente ou une contribution minimale au développement de la lutte dans les usines, dans les entreprises, et à l’organisation de grèves et d’autres mobilisations de masse.

En réalité, ce parti était l’arrière-boutique de la Fédération générale des travailleurs grecs (GSEE) et de la Fédération des travailleurs du secteur public (ADEDY) qui opèrent comme les instruments du capital et véhiculent le trade-unionisme et la "collaboration de classe" des employeurs et du gouvernement.

La position de SYRIZA dans le mouvement des "places", qui était éphémère, avait un caractère de masse limité et était un terreau fertile pour les idées réactionnaires, était opportuniste et intégré aux plans de ceux qui cherchaient à s’emparer des rênes de la gouvernance bourgeoise. SYRIZA porte de sérieuses responsabilités parce qu’il a partagé les "places des indignés" avec l’abomination fasciste qu’est l’"Aube dorée", laquelle se présentait (aux côtés d’autres forces nationalistes) comme une force anti-mémorandum, promouvant des slogans vulgaires et réactionnaires afin de manipuler l’indignation des travailleurs.

LA LUTTE DU KKE

L’offensive contre le KKE après les élections n’est pas simplement menée par les différents groupes trotskistes bien connus, mais aussi par les forces du Parti de la gauche européenne, comme le "Bloc de gauche" portugais et la "Refondation communiste" italienne. Les présidents de ces deux partis n’ont pas pu résister à une démonstration d’aversion de l’opportunisme européen à l’égard du KKE.

La position de certaines forces qui blâment le KKE parce que ND a été capable de former un gouvernement est tout aussi provocante. Ces forces, cependant, cachent le fait que le seul parti qui soit vraiment entré en conflit avec ND et PASOK est le KKE car, à la différence de SYRIZA, il n’est pas soumis à l’UE, à l’OTAN, au grand capital et à son pouvoir. Il ne répand pas d’illusions parlementaires et il dit au peuple la vérité à propos des forces qui soutiennent la gestion bourgeoise. Notre parti a lutté pendant des années contre les intimidations du dilemme "droite ou anti-droite", "centre-gauche ou centre-droit" et combat la logique sans issue du moindre mal qui a mené les partis communistes en Europe à se mettre à la remorque de la social-démocratie.

L’effort pour calomnier le KKE va échouer car les meneurs seront totalement démasqués vu que la propagande concernant le sectarisme et l’isolationnisme, qui est utilisée par ces forces pour attaquer notre parti, est réfutée par le rôle dirigeant du KKE, de la KNE mais aussi du PAME, des syndicats de classe, des rassemblements militants des couches populaires et de la jeunesse dans des dizaines de grèves à l’échelle du pays, du secteur d’activité ou de l’entreprise, dans des centaines de mobilisations aux multiples visages qui ont rallié des centaines d’ouvriers qui combattaient pour des revendications qui expriment les droits des travailleurs et entrent en conflit avec le pouvoir du capital, la barbarie capitaliste.

Ces réalisations significatives ne sont pas annulées par les résultats des élections qui sont négatifs pour le peuple.

Ils constituent une expérience de valeur et un héritage pour l’intensification de la lutte de classes jusqu’à la fin.

Le KKE s’est opposé à la fusion des groupes dirigeants au sommet et met l’accent sur l’alliance sociale entre la classe ouvrière, les couches populaires urbaines et rurales avec la participation des femmes et de la jeunesse. Il rejette la coopération pour la formation d’un "gouvernement de gauche" visant à gérer le capitalisme et insiste sur la formation de l’alliance socio-politique qui combattra pour les problèmes du peuple, qui entrera en conflit avec les monopoles et l’impérialisme et dirigera sa lutte vers le renversement de la barbarie capitaliste, la conquête du pouvoir de la classe ouvrière et du peuple.

La stratégie qui promet un meilleur futur aux travailleurs et aux chômeurs à travers un soi-disant gouvernement de gauche ou progressiste, alors que le pouvoir du capital et la propriété capitaliste des moyens de production restent intacts, est dangereuse. Cette stratégie a été testée et a prouvé sa faillite. Elle a mené les partis communistes à l’assimilation et même à la dissolution.

Cette stratégie masque le problème fondamental. Elle masque le fait que le problème du chômage, qui s’accentue de façon incontrôlée, ne peut pas être résolu tant que la force et la richesse produits par la classe ouvrière restent entre les mains des capitalistes, aussi longtemps que l’anarchie capitaliste et le profit existe.

Les besoins contemporains du peuple ne peuvent pas être satisfaits dans la mesure où le capitalisme se trouve dans sa phase finale, l’étape impérialiste, et est totalement réactionnaire. Les difficultés à reproduire le capital, la concurrence des monopoles pour leur domination renforce les attaques visant à réduire le prix de la force de travail, et augmenter le taux d’exploitation. Même les petits gains requièrent des conflits très durs avec le capital comme l’a démontré la grève héroïque de 7 mois menée par les métallos à Aspropirgos, et qui a été soutenue de façon consistente par le KKE et le PAME aux côtés de milliers de travailleurs en Grèce et à l’étranger qui ont exprimé leur solidarité de classe.

La lutte quotidienne pour le droit à travailler, pour la protection des chômeurs, pour les salaires et les retraites, pour la gratuité des soins, le bien-être et l’éducation, la lutte quotidienne contre les guerres impérialistes, pour le désengagement des unions impérialistes, pour la souveraineté du peuple, pour les droits démocratiques, est inextricablement liée à la lutte pour le renversement du capitalisme.

La position de principe du KKE souligne qu’un parti révolutionnaire ne peut pas avoir deux visages, ne peut pas renier sa stratégie, sa lutte pour le pouvoir de la classe ouvrière et du peuple, pour le socialisme, dans le seul but d’arracher des votes aux élections parlementaires en soutenant les formations "gestionnaires" qui consolident le système.

Le KKE a dit la vérité au peuple. Il l’a appelé à soutenir le parti afin de le renforcer, de telle sorte qu’il puisse contribuer de façon décisive à la prévention des mesures anti-populaires, au regroupement et au renforcement du mouvement ouvrier et populaire, au développement de luttes militantes, pour paver la voie à des changements radicaux.

Le KKE a nagé à contre-courant, comme il l’a fait en d’autres temps sur des sujets cruciaux, lorsqu’il exposait, entre autres choses, le caractère de la contre-révolution, du renversement du socialisme, et le caractère impérialiste de l’UE, quand il combattait contre l’UE, quant il s’opposait au traité de Maastricht, quand il condamnait les interventions impérialistes et les prétextes qui les justifaient, etc.

Dans cette voie, le KKE a lutté dans les élections contre le courant de peur et de fatalisme, des différentes menaces ㅡ allant de l’expulsion de la zone euro à la peur de ne pas avoir de gouvernement ㅡ et les illusions qui étaient systématiquement répandues par SYRIZA. Il a expliqué au peuple le caractère de la crise et les conditions préalables à une voie de sortie en faveur des travailleurs, les conditions préalables qui sont liées au désengagement de l’UE et de l’OTAN, à l’annulation unilatérale de la dette et à la socialisation, c’est-à-dire au gouvernement de pouvoir populaire et ouvrier. Il a opposé le gouvernement du pouvoir populaire et ouvrier au gouvernement de gestion bourgeoise. Il a mené cette bataille en prenant en compte le danger du coût électoral.

Mais même la plus petite retraite de la part du parti en face des pressions pour qu’ils participe à un gouvernement visant à gérer la crise aurait mené au désarmement et à la retraite-défaite du mouvement ouvrier, à la fin de l’effort pour la formation d’une puissante alliance socio-politique, qui entrerait en conflit avec la ligne politique des monopoles, les unions impérialistes que sont l’UE et l’OTAN. Il aurait renié chaque effort pour rallier le peuple dans la lutte concernant les problèmes quotidiens, qui s’aiguisent de façon croissante, et dans la perspective du pouvoir ouvrier et populaire. En pratique le KKE aurait été amené à remettre en cause la consistance et la solidité de ses propres mots et de ses actions, tout comme il lui aurait fallu appliquer des régressions dommageables et erronées d’un caractère décisif tant à son programme qu’à ses tâches immédiates pour la lutte.

Il est de grande importance que dans de telles conditions, quand une série d’autres partis communistes ne sont pas représentés au parlement ou ont été dissous dans des formations de gauche social-démocrate et opportunistes en Europe, le KKE soit resté debout avec une force électorale amoindrie en comparaison d’une influence politique plus large. Sa stratégie concernant les deux voies de développement, concernant la nécessité d’alliances socio-politiques et la lutte pour le pouvoir populaire et ouvrier, l’expansion et l’approfondissement de ses liens avec la classe ouvrière, les couches populaires pauvres, reste le but de ses nouvelles activités au sein du peuple, de telle sorte que les travailleurs restent debout et ne soient pas brisés par les nouveaux dangers qui les attendent.

La stratégie du KKE a été confirmée par les événements au quotidien. C’est une stratégie basée sur les principes communistes, basée sur les lois de la lutte des classes. Elle détermine l’objectif, la voie et les conditions préalables pour résoudre la contradiction de base entre le capital et le travail, afin de résoudre le problème central du pouvoir et abolir les relations de production fondées sur l’exploitation dans des conditions où le capitalisme souffre de ses irréconciliables contradictions, devient plus réactionnaire et dangereux, et où aucune formule gestionnaire ne peut apporter de solution en faveur du peuple. Avec cette stratégie, avec cette ligne de conduite, le KKE a contribué sans relâche aux efforts visant à rassembler le mouvement communiste sur une base révolutionnaire ; il encourage et soutient la lutte des communistes, la lutte anti-impérialiste partout dans le monde, il renforce la solidarité internationaliste pendant qu’au même moment il assume ses responsabilités pour le développement de la lutte des classes à l’échelle nationale.

Notre parti est très exigeant dans l’évaluation autocritique de son parcours. Il souligne que ce n’est pas assez d’avoir une stratégie et un militantisme corrects. Il étudie ses faiblesses pour qu’il puisse devenir plus efficace sur des questions d’orientation politique, améliorer l’éducation idéologico-politique, accélérer la consolidation du parti dans les usines, les lieux de travail, les quartiers populaires, renforcer le mouvement de classe, de telle sorte que la participation aux syndicats et à d’autres organisations de masse augmente et que de nouvelles forces rejoignent la lutte.

Le KKE continue sa lutte concernant tous les problèmes du peuple avec un sens plus grand encore de la responsabilité et de la décision. Il se focalise sur la lutte contre les politiques de taxation anti-populaires, pour les accords de négociations collectives, pour les salaires et les ratraites, pour la protection des chômeurs, la santé, le bien-être et l’éducation. En même temps il prépare ses forces face au danger d’une guerre impérialiste contre la Syrie et l’Iran.

Il combat contre les mesures anti-populaires de ND, du PASOK et de la Gauche démocratique qui a émergé d’une scission de SYRIZA et fait partie du plan pour la manipulation "de gauche" du peuple. Il mène une lutte plus organisée contre les illusions de gauche de SYRIZA, renforce sa lutte contre les fascistes de l’Aube dorée.

Nous avons informé beaucoup de partis communistes, il y a bien longtemps, que l’attaque contre le KKE s’intensifierait. De nombreux camarades savent que la classe bourgeoise, l’État et les mécanismes para-étatiques ont testé des moyens pour la répression et la provocation contre le KKE et le PAME, et nous avons besoin à présent d’être vraiment bien préparés afin de faire face à l’intensification des attaques contre le parti.

Nous continuons notre lutte. Nous essayons de devenir plus efficaces dans l’organisation et le développement de la lutte des classes.

La réduction de la force électorale du KKE ne remet pas en cause les avantages décisifs que notre parti a réunis avec de grands efforts. Il ne remet pas en cause le pouvoir qu’il a dans les syndicats, les organisations de masse, le mouvement ouvrier et populaire, son prestige dans la classe ouvrière, et la confiance que le peuple entretient à son égard dans les luttes de tous les jours, que cela s’exprime ou non dans les élections.

“Amis des beaux jours”.

Ainsi, les forces qui ont cherché ouvertement ou secrètement à interpréter le résultat des élections d’une manière arbitraire afin de saper la stratégie et les tactiques du KKE tout comme son rôle dans le mouvement communiste international seront jugées par les communistes révolutionnaires, par la classe ouvrière.

Il y a des forces plus que suffisante pour gérer le système. Ce dont le peuple a besoin, c’est de véritables partis communistes qui ne gèreront pas la barbarie capitaliste au nom de la "gauche gouvernementale" et au nom de l’acceptation "réaliste" du rapport de forces. En empruntant cette voie vous pavez la voie aux forces du capital et un temps précieux est perdu pour lequel la classe ouvrière et les couches populaires payeront un grand prix.

Giorgos Marinos

Membre du Bureau Politique du Comité central du KKE

Messages

  • A 8,5% on était fort, à 4,5 on est encore plus fort......Syrisa = parti de la bourgeoisie grèque et européenne, tout comme le FdG en France.. oléeee

  • Ouai ouais c’est bien beau tout ça...
    Rappelons les faits : lors de la deuxième journée de grève générale du 20/10/2011, le KKE et son syndicat affilié PAME, qui ont tenu leur rôle de chiens de garde avec les flics en défendant le parlement grec et en attaquant les manifestant-e-s anti-capitalistes anti-autoritaires qui comptaient bien s’affronter à l’ordre capitaliste et à l’Etat. Donc tout ceci n’est que foutaise. Les rouges du KKE sont candidats au pouvoir, comme tous les autres partis cautionnant ce système pourri.

    Que crève l’Etat et le capitalisme !

  • SI je partage globalement l ’analyse du KKE sur la crise du capitalisme en GRECE et en EUROPE ainsi que sur les tentatives du capital de se trouver des roues de secours auprès de nouveaux partis sociodémocrates , je mettrais un bémol sur le fait que d après le KKE l écHec de sa stratégie et son replis électoral " c ’est de la faute des autres " , dans son long plaidoyer , à peine six lignes d ’autocritique , cela me rappelle les analyses post-électorales du PCF depuis 1981 ...

    JE N irais pas jusqu’à comparer avec L analyse de P LAURENT qui considère que le PCF/FDG a remportè un succès alors qu’il a perdu la moitié de ses députés car au moins le KKE défend des positions de classe sans compromission avec la droite et la fauSse gauche , mais il faut se souvenir que le KKE envisageait il y a peu de conquèrir seul le pouvoir par les urnes !!!

    "poursuivre la lutte pour le renversement de la barbarie capitaliste " est un objectif que devrait se fixer tout communiste , mais sans semer d ’illusion en faisant croire qu’ en pleine crise systémique du capitalisme , l ’accession au pouvoir d’un parti communiste pourra changer en profondeur la nature de l ’explotation capitaliste .

    • Je trouve Richard que tu es bien sévère..

      Le KKE n’a pas tort de préciser

      Le KKE a nagé à contre-courant, comme il l’a fait en d’autres temps sur des sujets cruciaux, lorsqu’il exposait, entre autres choses, le caractère de la contre-révolution, du renversement du socialisme, et le caractère impérialiste de l’UE, quand il combattait contre l’UE, quant il s’opposait au traité de Maastricht, quand il condamnait les interventions impérialistes et les prétextes qui les justifaient, etc.

      Dans cette voie, le KKE a lutté dans les élections contre le courant de peur et de fatalisme, des différentes menaces ㅡ allant de l’expulsion de la zone euro à la peur de ne pas avoir de gouvernement ㅡ et les illusions qui étaient systématiquement répandues par SYRIZA.

      Je pense qu’il ya en Europe , peu deforces politiques qui analysent les causes de nos difficultés à organiser la résistance, avec autant de lucidité que je partage

      Il est évident que les luttes qui se sont développées ne sont pas parvenues à approfondir et consolider le radicalisme dans la mesure où elles n’ont pas pris un caractère de masse et n’ont pas construit l’organisation et l’orientation politique que les conditions actuelles requièrent.

      Il est certes plus facile à certains de nous faire une crise deSyrisite aigë et à d’autres dde s’inventer une classe ouvrière qui serait en attente pré -révolutionnaire de mots d’ordre plus faciles à pianoter sur un ordi qu’à construire AVEC les masses..

      A.C

    • Le "PCF/FdG" a perdu des sièges, mais il a gagné 50% de voix par rapport à 2007 !

    • Hourra !Alors là on avance.Je suppose que vous attendez avec impatience les prochaines élections.Si on y regarde de prés et compte tenu du taux obtenu par les abstentionnistes on peut dire sans se tromper et avec grande joie que les anarchistes sont les seuls à progresser.

    • C’est vrai çà. A ce rythme, il ne restera bientôt que des FdG et des anarchistes sur le tarmak.....

    • Le "PCF/FdG" a perdu des sièges, mais il a gagné 50% de voix par rapport à 2007 !

      Voila une analyse rigoureuse !

      Ou plutôt un travestissement de la réalité.

      Le FdG, c’est à dire un regroupement PCF/PG/GU/FASE et autres petits groupes, fait plus de voix que le PCF seul, ça c’est un fait.

      De là à en conclure que le PCF a progressé ! :-)))
      On est dans la poésie, là, ou dans le déni, voire la triche, mais sûrement pas dans l’analyse lucide de la réalité.

      Chico

    • " je trouve que tu es bien sévère..." OUI , surement ...mais j’ en ai un peu marre de ces partis qui après avoir pris une branlée électorale , nous expliquent que malgré tout ils ont gagné , que leur position est 100% juste , que l’ avenir leur donnera raison et qui évacuent rapidement l’autocritique enfermés dans leur certitude ....il y a eu deux élections rapprochées en GRECE à la première le KKE fait un score modeste et à la deuxième il perd plus de la moitié de ses voix , je n ignore pas que le KKE était seul contre tous , puisque SYRISA parti pro-européen était perçu comme le moindre mal par la bourgeoisie , mais quand même , la coupure entre le peuple qui se bat , manifeste , fait grève , et le KKE semble importante , et mériterait à mon sens d ’être analysée avec la rigueur nécessaire , ce que ne fait pas ce texte qui ressemble plus à une ode au KKE dans le plus pur style néostalinien qu ’à une analyse objective visant à une remontée du KKE , non seulement dans les urnes ; mais dans les masses .

      FRATERNELLEMENT

    • Complètement d’accord avec toi Richard.

      Je vais même aller plus loin. C’est juste n’importe quoi. Mais très à l’image du KKE hélas.

      A 2 % ils nous diront quoi ? Qu’ils sont majoritaires dans la masse et dans la classe mais que ça se voit pas dans les élections bourgeoises ?

      Bon j’ai des tas de choses à dire et sur cet article, et sur la réalité de l’action de masse (en réalité hyper sectaire) et sur l’espèce d’idolâtrie dont le KKE est l’objet par une part des camarades ici, idolâtrie que je ne partage pas le moins du monde (et dont le pendant est l’idolâtrie pour SYRIZA).

      C’est globalement d’un côté ou de l’autre, un comportement pathétique.

      Mais bon y’a les communistes français qui connaissent la Grèce et ceux qui ne connaissent que le KKE et nous la font comme au bon vieux temps du Komintern "si le camarade le dit c’est que c’est vrai".,

      On attend toujours que les néo stal du KKE organisent la résistance physique aux néo nazis d’Aube Dorée par exemple. Qu’ils proposent un référendum pour modifier la constitution (qui est une constitution pourrie) ou ce genre de choses...C’est bien gentil de hurler qu’il faut sortir de l’UE (et là aussi y’a bcp à dire) mais ça va résoudre quoi ?

      Bref, bref, bref.

      Il est tellement évident que KKE et SYRIZA sont les deux faces d’une même médaille (et que dans cette face, que ça plaise ou pas, il semble qu’à ce jour ce soit SYRIZA qui réponde leplus aux aspirations de toute une fraction des travailleurs, ce qui me fait bien ch... mais est une réalité...qu’il faut savoir décrypter...)

      Là maintenant j’ai pas le temps mais on va y revenir.

      A +

      LL

    • mais quand même , la coupure entre le peuple qui se bat , manifeste , fait grève , et le KKE semble importante , et mériterait à mon sens d ’être analysée avec la rigueur nécessaire , ce que ne fait pas ce texte qui ressemble plus à une ode au KKE dans le plus pur style néostalinien qu ’à une analyse objective visant à une remontée du KKE , non seulement dans les urnes ; mais dans les masses .

      Partagé , une fois encore, cet avis de Richard...

      LL

  • très bon texte , ou le KKE remet les opportunistes se disant communistes , ainsi que les sociaux démocrates a leur place . même si cela ne plait pas aux éternels anti de tout poils et de toutes les couleurs , surtout anti communistes . rien de bien nouveau , en cela ils restent fidèles a leur traditions politiques . sam 82 .

  • Un grand déballage sur la citadelle KKE assiégée par la réaction.

    Sur une série de choses il y a convergence, mais non, tout ne s’explique pas par la volonté de nuire au KKE.

    Une grande partie de ce texte est bien dans un délire paranoïaque et ne relève rien qui puisse repousser les offensives du capital et de gagner.

    Pour cela il faudrait que ce parti soit "soviétiste" , c’est à dire mène une bataille centrale pour développer le pouvoir populaire, l’auto-organisation centralisée qui permet de résister, de rassembler en son sein tous les travailleurs quelques soient leur encartage du moment qu’ils sont pour résister, s’organiser, faire face, etc...

    Il ne manque pas en Grèce (comme ailleurs) de généraux, ni de partis clamant qu’ils sont les seuls et les plus beaux, il manque une classe auto-organisée prenant en main la société concretement face à une bourgeoisie qui précipite le monde dans le chaos.

    Sans cette autoorganisation centralisée point de salut, surtout en période de crise extrème du capitalisme et du chaos engendré par le désir de la classe prédatrice d’élever les taux de profit quel qu’en soit le prix pour la société.

    Sans cette autoorganisation unitaire, les travailleurs restent sous contrôle de bureaucraties diviseuses sans avoir les outils qui permettent aux travailleurs de faire leurs propres expériences, d’avoir l"unité nécessaire afin que les bases lavent leur linge sale en famille, sans claques concurrentes et sans bureaucraties arrogantes et auto-affirmées.

    Peser sur le rapport des forces entre les classes c’est bien avoir une classe auto-organisée qui pèse, résiste et prend en main la société au concret partout ne serait-ce que pour repousser dans un coin les fachos.

    Un parti révolutionnaire doit servir à cela, à faire progresser l’organisation unitaire et démocratique des travailleurs dans sa lutte pour le pouvoir, à déblayer les obstacles idéologiques qui entravent la marche vers le pouvoir des travailleurs.

    Le KKE est dans une logique sectaire et n’est pas un parti du communisme de ce point de vue.

    Ce texte est terriblement décevant.

    • Exaspérant même. Y’a des baffes qui se perdent. En être encore là, à ce stade que vivent les exploités grecs actuellement, et EN PLUS, en être fiers, et ben mon vieux, y’en a qui n’ont pas honte. Pour le reste, d’accord avec toi.

      LL

      Ps : et puis ras le cul de cette recherche permanente de l’homme/de l’orga’ providentielle, de l’idolâtrie de tout ce qui est ailleurs, etc.

    • MERCI à L.L. ,à COPAS et à Taupe Rouge.J’avais peur qu’on laisse chancogne et ses copains gardes du corps de Marchais nous faire l’apologie des derniers staliens sans réagir .Syrisa est effectivement le seul mouvement qui est compris et apprécié du peuple grec.
      Ni Capitalisme, ni Fascisme, ni KKE/:DEMOCRATIEen EUROPE

    • .Syrisa est effectivement le seul mouvement qui est compris et apprécié du peuple grec.

      For-mi-da-ble :-D un troll !! AH AH AH gros n’importe quoi.

      Après l’idolâtrie pro-KKE de certains (je ne vise pas AC qui a mis d’emblée des "guillemets" à sa présentation même si je ne partage pas son avis sur le KKE), l’idolâtrie pro-SYRIZA, au service de l’anti-chancognisme ;-)

      Je me demande ce que je déteste encore plus que le KKE ??...Euh... et je crois bien que oui, c’est SYRIZA :-D

      Arrête de faire de la provoc’ à deux balles (en insultant au passage l’ami Chancogne) et relis mon message : " KKE et SYRIZA sont les deux faces d’une même médaille"....

      La réalité ce sont les 40 % d’abstentionnistes (dans un pays où le vote est OBLIGATOIRE c’est CA qui est significatif et plus que révélateur) !! Arrêtez vos bouffonneries ok ?

      Ciao Pantin

      LL

    • MLB ? ça voudrait pas dire Mauvaise Langue sur BC ?

      ou as tu vus que LL et COPAS , prennent parti pour SYRIZA le FDG grec ?

      Tes insultes à légard de AC sont déplacées , notre camarade , je pense te répondra avec la vigueur nécessaire , mais sache que ce n’est pas parce que l on publie un texte que l’on partage l ’intégralité de son contenu et l analyse de ses auteurs , ce texte du KKE a le mérite de provoquer un débat qui peut également concerner la FRANCE .... mais cela doit être trop compliqué pour ta petite cervelle ...

    • Tes insultes à légard de AC sont déplacées , notre camarade , je pense te répondra avec la vigueur nécessaire ,

      NON..
      Ce genre d’individu (e) fait certainement partie du p’tit groupe de personnes méprisables qui depuis que j’ai quitté le PCF..et que je m’exprime -parfois assez méchamment , je le reconnais sans le regretter..- sur les aspects tragi-comiques de la transformation d’ex adorateurs de Jojo en mélanchoniens , après une période de huisme aigu et marrant, viennet de temps en temps, par appels anonymes, mails puants ou commentaires acides sur le Net,..me démontrer que la connerie est une maladie qui est incurable..
       :)

      Faut pas répondre à ces provocs....c’est faire trop d’honneur à trois charlots (tes) !

      Richard, de toutes façons , quand "notre heure" viendra, je saurais me souvenir que tu fus mon défenseur.
      .
      Du coup, quand je purgerai MON parti, au goulag tu auras droit à un traitement de faveur, au milieu de ce qui auront été mes ex compagnons deLutte .
      Que j’aurai écartés !

      On te passera àla gégène uniquement le matin...!

       :))

      COPAS , LL et autres CHICOS....., eux , vu nos divergences , peuvent rien attendre de moi..!

      La Louve, pour cause de lutte contre les discriminations sexistes en politique (cf DUFLOT, BACHELOT) je la nommerai ...secrétaire de sa CELLULE..ou elle sera aux fers(pas offerte, attention !!)...enchainée à Copas

      Bizzzzz !

      A.C

    • La Louve, pour cause de lutte contre les discriminations sexistes en politique (cf DUFLOT, BACHELOT) je la nommerai ...secrétaire de sa CELLULE..ou elle sera aux fers(pas offerte, attention !!)...enchainée à Copas

      Si tu m’enchaînes à Copas (j’dis pas non hein vu l’beau gosse ;)))) mais à mon avis il risque de t’en cuire par la suite !!!!

      Bises

    • Bon sérieux Alain, amigo, écoute, ce texte, je l’ai lu (j’ai fait des efforts parce que ça m’a vraiment coûté) et si tu y vois toi une "analyse de l’affrontement de classe en Grèce" moi j’y vois une autojustification dans le plus pur style néo-stal des boulettes et des foutaises du KKE (une dizaine de paragraphes), une attaque (je ne dis pas qu’elle n’est pas justifiée hein) contre SYRIZA qui occupe une dizaine de paragraphes aussi, bref, quasi intégralement un blabla électoralo-centré !!

      Et le tout sans l’ombre d’une critique sur ne serait-ce que le système électoral actuel !! rien que la non dénonciation du vote obligatoire quand on est coco c’est la gerbe !! Surtout dans des temps pareils !

      C’est à dire que ce texte c’est RIEN c’est du vent !!

      Moi la vie du KKE je m’en tape ça ne m’intéresse pas SI ce n’est pas EN LIEN DIRECT avec la LDC et l’avenir des masses, des exploités.

      Donc on peut discuter de l’affrontement de classe en Grèce ok, il faut, mais pas sur la base d’un tel texte, enfin !

      Il y a en tout et pour tout un paragraphe sur le sujet "Lutte des classes".

      KKE, SYRIZA... qu’ils aillent se faire f... tous les deux. De toute manière mon petit doigt me dit qu’ils seront balayés par l’histoire (c’est déjà quasi le cas pour le KKE) or comem tu le rappelles bien souvent mieux que moi ce sont "les masses qui font l’histoire" disait Papy Karle et je crois que "lesmasses" elles disent clairement comme le Père Ubu , "MerdRe" à tout cela, à tout ce cirque.

      Ces formes d’organisations politiques, leur substrat idéologique (gauchisme trostko-stalinien)... ne correspondent plus du otut à ce que les exploités attendent pour s’organiser. C’est ça la réalité. La colère sociale résonne / raisonne dans le vide aujourd’hui... Mais cela créera sûrement quelque chose, à la fin, une nouvelle résistance, une nouvelle voie vers le communisme, autrement...

      LL

  • A ce stade, une ou deux réactions

    1/Je savais qu’un tel texte relayé poserait "problème" et que l’on risquait me priver de ce que j’attendais..

    Que je précisais en préambule, justement parce que je n’avais pas voulu "mouiller" mes amis de Rougemidi en me contentant-j’aurais pu le faire- de citer comme auteur le site des copains marseillais avec leur approche de cette déclaration du PC grec
    J’ écrivais donc :

    j’estime cependant que’ à l’heure ou les Hollande-Ayrault nous prépare une ""hellenisation "de réponse aux exigences du K, ce papier était à connaitre

    je précisais mon souci de faire connaitre une approche originale en Europe dans ce moment ou l’adversaire de classe frappe dur, sous commandement(pardon deme citer)de la

    BCE-MERKEL, avec la complicité puante de social démocratie, syndicats CES, .et pseudo "révolutionnaires citoyens" rassemblés dans un PGE mélenchonien pitoyable

    Ceci re-précisé , et pour que les deux ou trois antichancognistes primaires qui seglissent dans les échanges en prennent t acte: : je ne réponds pas aux coups bas d’attaques persos aux sous entendus minables.

    Par contre, entre nous, révolutionnaires qui refusentle bisounours à la guimauve, on peut se causer !

     :))

    Des mots comme"affligeant" "décevant" exaspérant" ont été utilisés pour caractériser le texte que signe pour le KKE, Giorgos Marinos

    C’est donc pour répondre aux propos de mes amis et camarades je pense à L.L., Copas, ou Richard - que je veux bien rabâcher en vieux stal sénile !

    A partir d’une idée simple que nous pouvons partager :
    Aucune des classes ouvrières de ce continent martyrisé par le K, aucun peuple ne dispose d’orgas révolutionnaires (poitique et syndicale) , dignes de l’appelation "communiste " "révolutionnaire" "de classe"..

    Partout, cette situation , au moment ou la crise systémique du K impose la radicalité, interdit tout mini espoir de "réforme" (ausens de "progrès") , laisse un boulevard à tout ce qui nourrit la résignation, tout ce qui ne peut conduire qu’à des explosions de colère ..mais hélas privées de perspective..
    C’est dans ce contexte que- Social démo aux commandes del’accompagnement complice d’une marche certaine vers la Barbarie, si la Révolution ne l’empêche pas- , c’est dans cette sitution confuse, complexe , que je considère qu’il faut "positiver" tout ce qui démolit les pièges terribles tendues au mouvement populaire, par la nouvelle"internationale du baisage des masses", les Die Linke et autres types de fausse alternative de radicalité , chez nous bien connue ici sous le nom de FDG.

    C’est pour moi, cela la priorité

    Plus que de nous frotter les mollets à l’ail sur la nature du KKE( nous sommes globalement d’accord, d’ailleurs) et ses réelles motivations .
    C’est pourquoi, elle ne m’en voudra pas, c’est le paragraphe ci-dessous que signe L.L. qui me fait rebondir

    Sinon j’aurais laissé les "anti marchaisiens"

     :)

    ..et autres reporters de manifs , ou ils ont vu, clairement identifié des nervis du PC échanger des consignes de matraquage , avec les flics d’Athènes, pour empêcher la prise du Parlement grec ...continuer à faire dévier le"fond"..

    L.L "balance"

    Il est tellement évident que KKE et SYRIZA sont les deux faces d’une même médaille (et que dans cette face, que ça plaise ou pas, il semble qu’à ce jour ce soit SYRIZA qui réponde leplus aux aspirations de toute une fraction des travailleurs, ce qui me fait bien ch... mais est une réalité...qu’il faut savoir décrypter...)

    Pas évident pour moi, pas du tout.
    Nous avons bien, Chère Louve, le droit de décryptage dans la divergence ?

    Syrisa séduit davantage l’électorat populaire , mais il ne répond, objectivement, à aucune aspiration.

    IL "se la pête" à la mélenchon , avec du discours a géométrie variable, avec le souci -qui lui vaut cette passion des Laurent-Mélanchon - de "décérébrer" la classe, de faire en sorte que le Communisme soit perçu -pour ce qu’il a de fondamentaux marxistes- comme "de l’impossible rêve " ( pour paraphraser le regretté BREL)

    Et, selon moi, au delà de ses insuffisances, erreurs, voire "métastases staliniennes" comme le dit un intervenant, le K.K.E est seul pour instiller un minimum de repères de classe, le seul à poser en termes qui sont parfois très "discutables" - je partage là dessus quelques unes de vos objections- l’enjeu de l’Affrontement actuel, à cette étape de Guerre des Classes.

    D’ ou ma réaction à tout ce qui pourrait laisser penser que, faute de"mieux" , Syrisa et KKE ce serait, en quelque sorte, blanc bonnet et bonnet blanc ,pour ce qui est d’"aide objective" à la bourgeoisieet démobilisation des masses...

    Je sais que cette réaffirmation de ma position ne changera pas votre opinion.

    Comme l’ "on " m’a souvent conseillé, dans ma longue vie, d’aller me faire voir chez les GRECS, cette divergence assumée ne peut que nous aider à bâtir du Communisme "sur mesure" , puisque, de toutes façons, les travailleurs n’endosseront, ni à Athènes ni à Paris, du "prêt à porter" .

    Cordialement

    A.C

    • Bon, il n’y a pas que Siriza et le KKE en Grèce dans le camp de l’émancipation de notre classe.
      Les autres sont peut-être petits (et prennent logiquement en pleine tête les dynamiques électorales du moment), mais ils existent.

      Toutefois et en 10 comme en 1000, le KKE et Syriza, chacun dans leur registre ne paraissent pas dans une logique permettant à la classe populaire de se mobiliser massivement pour faire reculer les prédateurs.

      Rien n’est plus important actuellement que de construire de puissantes coordinations de l’autoorganisation. Il n’y a qu’une classe unie dans la résistance, construisant ses propres organisations qui peut faire face à l’appareil d’état de la bourgeoisie grecque.

      Ce n’est pas un parti ni une coalition qui peuvent peser, ni des cartels, mais des comités de travailleurs qui se saisissent de l’économie concrète, de l’approvisionnement, de l’organisation des quartiers, dont la centralisation commence à décider et réduire le pouvoir de la bourgeoisie et son état.

      Le rôle éminent de partis de l’émancipation est bien d’encourager, de travailler méthodiquement à cette unité de réalité supérieure aux cartels politiques ou aux groupes caporalisés .

      Cette unité qui ne découpe pas en fonction de l’appartenance politique mais en fonction de la mise en mouvement de ceux qui veulent se battre et résister, ne serait-ce que pour avancer d’un millimètre.

      C’est également un de leur boulot que de mener une bataille idéologique aidant ce vieux rêve "les travailleurs eux-mêmes".

      Sinon il est exact que personne ne se trompe sur la recherche du camarade AC, il recherche la lumière et la résistance.

      Comme nous tou(te)s.

  • Bon sérieux Alain, amigo, écoute, ce texte, je l’ai lu (j’ai fait des efforts parce que ça m’a vraiment coûté) et si tu y vois toi une "analyse de l’affrontement de classe en Grèce" moi j’y vois une autojustification dans le plus pur style néo-stal des boulettes et des foutaises du KKE (une dizaine de paragraphes), une attaque (je ne dis pas qu’elle n’est pas justifiée hein) contre SYRIZA qui occupe une dizaine de paragraphes aussi, bref, quasi intégralement un blabla électoralo-centré !!

    Et le tout sans l’ombre d’une critique sur ne serait-ce que le système électoral actuel !! rien que la non dénonciation du vote obligatoire quand on est coco c’est la gerbe !! Surtout dans des temps pareils !

    C’est à dire que ce texte c’est RIEN c’est du vent !!

    Moi la vie du KKE je m’en tape ça ne m’intéresse pas SI ce n’est pas EN LIEN DIRECT avec la LDC et l’avenir des masses, des exploités.

    Donc on peut discuter de l’affrontement de classe en Grèce ok, il faut, mais pas sur la base d’un tel texte, enfin !

    Il y a en tout et pour tout un paragraphe sur le sujet "Lutte des classes".

    KKE, SYRIZA... qu’ils aillent se faire f... tous les deux. De toute manière mon petit doigt me dit qu’ils seront balayés par l’histoire (c’est déjà quasi le cas pour le KKE) or comem tu le rappelles bien souvent mieux que moi ce sont "les masses qui font l’histoire" disait Papy Karle et je crois que "lesmasses" elles disent clairement comme le Père Ubu , "MerdRe" à tout cela, à tout ce cirque.

    Ces formes d’organisations politiques, leur substrat idéologique (gauchisme trostko-stalinien)... ne correspondent plus du otut à ce que les exploités attendent pour s’organiser. C’est ça la réalité. La colère sociale résonne / raisonne dans le vide aujourd’hui... Mais cela créera sûrement quelque chose, à la fin, une nouvelle résistance, une nouvelle voie vers le communisme, autrement...

    LL

    • Tout aussi sérieux :
      On restera sur ce constat de divergence.

      Moi, je persiste(tu ne m’en voudras pas ?) à considérer que le paragraphe suivant méritait d’être cité ;

      Parce que , si tu as le droit de qualifier ce texte ou tu ne trouves"RIEN"(sic) comme tu le fais -Copas aussi-
      ...........moi, à part dans cette déclaration je ne trouve pas grand chose, à "gauche" du Pasok qui lie l’AUSTERITE à combattre à la CRISE Systémique.

      Ce que je mets en gras , c’est quand même pas le langage de ceux qui enfument les travailleurs (cf SYRISA)

      La stratégie qui promet un meilleur futur aux travailleurs et aux chômeurs à travers un soi-disant gouvernement de gauche ou progressiste, alors que le pouvoir du capital et la propriété capitaliste des moyens de production restent intacts, est dangereuse. Cette stratégie a été testée et a prouvé sa faillite. Elle a mené les partis communistes à l’assimilation et même à la dissolution.

      Cette stratégie masque le problème fondamental. Elle masque le fait que le problème du chômage, qui s’accentue de façon incontrôlée, ne peut pas être résolu tant que la force et la richesse produits par la classe ouvrière restent entre les mains des capitalistes, aussi longtemps que l’anarchie capitaliste et le profit existe.

      Les besoins contemporains du peuple ne peuvent pas être satisfaits dans la mesure où le capitalisme se trouve dans sa phase finale
      , l’étape impérialiste, et est totalement réactionnaire. Les difficultés à reproduire le capital, la concurrence des monopoles pour leur domination renforce les attaques visant à réduire le prix de la force de travail, et augmenter le taux d’exploitation. Même les petits gains requièrent des conflits très durs avec le capital comme l’a démontré la grève héroïque de 7 mois menée par les métallos à Aspropirgos, et qui a été soutenue de façon consistente par le KKE et le PAME aux côtés de milliers de travailleurs en Grèce et à l’étranger qui ont exprimé leur solidarité de classe.

      La lutte quotidienne pour le droit à travailler, pour la protection des chômeurs, pour les salaires et les retraites, pour la gratuité des soins, le bien-être et l’éducation, la lutte quotidienne contre les guerres impérialistes, pour le désengagement des unions impérialistes, pour la souveraineté du peuple, pour les droits démocratiques, est inextricablement liée à la lutte pour le renversement du capitalisme.

      Après , on me dira :"Certes certes mais les actes , les stratégies du KKE etc etc".

      OUI.
      Mais alors, souvenons nous que la critique sévère que nous avons ensemble adressé au PC-FDG , c’était à la fois l’entretien d’une possible amélioration des conditions de vie sans en appeler à laLUTTe, sans partir des fondamentaux sur la PROPRIETE, sans rupture avec la démarche d’union recherché à "Gôôche"

      Or un PC qui hors de France parle sur ces questions comme"nous", moi je trouve que pour des dizaines d’internautes qui passeront surB.C.., c’est une preuve qu’on avance des idées que d’autres, en plein feu deguerre de classes, au sein d’une Grèce-laboratoire dela marche vers la Barbarie, c’est pas néglligeable.

      Sur ce, , comme on restera sur nos positions,au moins aurons nous eu le plaisir de les marteler, na !

      Bises

      Alain

    • Le stalinisme n’aurait jamais fonctionné s’il n’avait pas su conserver jusqu’au bout un semblant d’ancrage dans la lutte des classes.

      Et oui, un stalinien peut dire parfois, quelques choses justes, faire quelques phrases ayant du sens, dans tout un flot de paroles et d’actes complètement injustes (au regard de la LDC) erronées, voire fausses et mensongères.

      Et que tout ceci aboutisse néanmoins à être contre-révolutionnaire. Parce que le stalinisme et ses avatars de toutes sortes sont contre-révolutionnaires PAR ESSENCE.

      Personnellement, c’est pour cela que je les combats (au même degré que d’autres succédanés qui sont lç pour endormir et qui prétendent se situer sur le terrain de l’anti-stalinisme -LoL - ou de l’extrême gauche...)

      Et oui, comme tu dis, il y a "les paroles "et les "actes".

      Et la discordance entre les deux éloigne chaque fois un pue plus d’une voie nouvelle vers le communisme...

      Moi qui ne peux quand même pas être soupçonnée d’être pro-SYRIZA ni pro-FDG, je constate (comme nombre d’amis et/ou de camarades grecs) que le KKE s’obstine (bizarrement ? ....) à jouer avec les règles de la bourgeoisie, dans le cadre de la bourgeoisie...et ça tu vois....hmmmmmmm....

      Bref comme tu dis en substance "c’est mon avis et je le partage"....

       :-D
      LL

    • J’ajouterai que non, ils ne parlent pas exactement "comme nous", en tout ,pas comme moi (pour ne parler que de ce que je connais) car je ne suis pour ma part, pas productiviste. L’industrie oui (pas n’importe laquelle pas n’importe comment) le productivisme non. Et je pense que le productivisme, l’absence d’un communisme écologiste (pas un capitalisme ripoliné en vert des bouffons pro bourges d’EELV) nous enfoncent dans l’abîme encore davantage et fait l’impasse sur des tas de questions qui "autrefois" (jusque dans les années 60/70) nous agitèrent nous communistes, y compris à la CGT.

      Lutte contre les destructions (sans recréation) d’emplois en France, lutte pour l’industrie en France - C’est une lutte fondamentale, c’est la nôtre.

      Cependant, je pense aussi que tant que nous persistons à ne défendre que le côté "pourvoyeur d’emplois et de richesses" de l’industrie EXISTANTE, on fait en quelque sorte fausse route.

      Je vais essayer de m’expliquer (et puis là c’est sûr, après, j’y vais, je suis à la bourre). Je ne crois pas à un combat pour le maintien de l’emploi pérenne et qui prenne de l’ampleur sans un combat plus vaste notamment pour amorcer, financer, soutenir....au niveau de l’Etat la recherche et le développement (attention ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas soutenir la lutte actuelle des copains de PSA et autres par exemple, évidemment non hein ;)).

      Il faut de l’argent pour lancer et soutenir durablement les programmes de recherche fondamentale et pas seulement appliquée, et pas seulement pour l’industrie, pas pour les banques ! Là le capitalisme nous fait mal , de façon profonde et considérable, en imposant ses logiques de rentabilité immédiate à la recherche fondamentale, aux universités, aux laboratoires... et en privilégiant certaines formes de recherche appliquée...dans certaines zones du monde....

      On ne peut pas continuer à dire "produire des voitures" françaises ou chinoises ou... martiennes.... ou "produire des armes" ou "produire du nucléaire".... sans se poser quelques questions sur l’avenir global de la planète et celui des espèces vivantes qui la peuplent (donc, nous). Sinon on marche sur la tête....

      Du coup, je ne pense pas non plus qu’on puisse faire l’économie d’une réflexion sur la DIVISION du travail , (division entre les hommes, division entre les blocs de pays, division entre les régions....tu sais je fais référence au rêve hitlérien de transformer l’Allemagne en atelier industriel et la France en camp de vacances....) .

      Que là réside d’ailleurs un des talons d’Achille du capitalisme - supprimons la propriété privée des moyens de production (exproprions et nationalisons donc , et sans indemnisation) MAIS AUSSI, luttons contre la division du travail, et de nouveau, pensons l’avenir, pensons le futur, cette notion qui est devenue complètement obsolète dans les têtes, puisqu’avec Internet et les développements en informatique, le futur c’est, stricto sensu, maintenant, c’est l’immédiat qui gouverne (j’ai regardé "Retour vers le futur" il y a 3 jours avec La Louvette, et ça m’a bizarrement fait énormément réfléchir)...

      Le communisme doit être un "futurisme écologiste" (au sens strict pas au sens capitalo-compatible d’EELV, c’est à dire au centre duquel il y a les espèces vivantes, donc l’Homme). Et je pense que ça fait complètement partie de la réflexion communiste et du sujet. Le problème ce n’est pas tellement finalement que PSA (par exemple) ferme ici , le problème c’est qu’il ferme d’abord sans sanctions de taille (il faut punir ces capitalistes d’avoir accaparé toute cette richesse créé par les travailleurs pour se barrer à la cloche de bois), pour aller ouvrir ailleurs et exploiter impunément des "forces fraîches" en termes d’homems et de ressources, ET qu’en plus, il n’ existe AUCUNE alternative valable, crédible, pérenne, qui préserve les acquis sociaux, pour tous ces salariés en termes de perspectives d’avenir ; on le sait ,ils vont finir presque tous "à la rue", et avec eux tout un tissu économique induit et indirect...Et ce ne sont pas les 40 à 80 000 euros qu’ils obtiendront après une lutte syndicalo-judiciaire forcément longue et acharnée qui vont régler ce problème....

      C’est donc bien une totale catastrophe...mais en réalité c’est pire que ce qu’on voit là, c’est une catastrophe à trois niveaux , en trois temps...

      sur tous ces sujets (et bien d’autres encore) la réflexion du KKE est proche du néant et n’a pas varié d’un iota depuis le mythe stakhanovo-staliniste... C’est bien triste !!

      Re-bises