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[ATTAC-FRANCE] Une majorité simple suffira au Parlement pour enfermer la France dans l’austérité sans fin

par li

Publie le vendredi 10 août 2012 par li - Open-Publishing
2 commentaires

Le Conseil constitutionnel vient de rendre son avis. La ratification du pacte budgétaire et de la règle d’or qui l’accompagne ne nécessitera pas de changement de la Constitution.

La ratification de ce traité engage la France à un équilibre budgétaire perpétuel, au détriment des politiques et des investissements publics. Avec la menace de sanctions européennes automatiques si une majorité décidait une autre politique. Mais le Conseil constitutionnel a jugé, en dépit de l’évidence, que ce traité n’impliquait pas d’abandons supplémentaires de souveraineté du Parlement français.

Pourtant le Pacte budgétaire introduit un tel renforcement du pouvoir des instances européennes - Commission, Conseil et Cour de justice -, au service d’une radicalisation des politiques néolibérales, qu’il devrait sans aucun doute imposer un vaste débat démocratique et une consultation populaire.

Avant son élection François Hollande s’était engagé à une renégociation. Il lui aura suffi d’un pseudo-"pacte de croissance" qui n’équilibre en rien l’austérité massivement mise en œuvre en Europe pour abandonner cet engagement. Au moment où l’Union européenne s’enfonce dans une dangereuse récession, cette décision marque la victoire des fanatiques de l’équilibre budgétaire au détriment de toute perspective de transformation sociale et de transition écologique.

Nous refusons que l’austérité soit la ligne de conduite des politiques gouvernementales pour les décennies qui viennent. Au moment où les licenciements se multiplient, où le chômage et la pauvreté augmentent, c’est une autre politique qui est nécessaire en France comme en Europe : solidarité, partage du travail et des richesses, politiques de justice et de convergence sociales et fiscales, plans massifs d’investissements publics pour la transition énergétique...

Si la France bascule à son tour dans le délire austéritaire, comme le recommandent la Commission européenne et la Cour des Comptes, c’est le peuple français qui en paiera le prix, et au-delà tous les peuples d’une Europe prise dans une logique dévastatrice.

Dans les semaines qui viennent Attac contribuera, avec toutes les forces démocratiques qui refusent un tel coup de force, à faire monter la pression sociale sur les parlementaires pour faire respecter la démocratie : il faut refuser le pacte budgétaire, il faut un véritable débat démocratique et un référendum. Le Parlement français doit rouvrir et non pas clore le débat européen.

Attac France,
Paris, le 10 août 2012

Messages

  • Ratification du pacte budgétaire européen fin août, une précipitation qui en dit long !
    Communiqué du NPA vendredi 10 août 2012
    Le Conseil constitutionnel a décidé jeudi qu’une révision de la constitution n’était pas nécessaire pour adopter le traité budgétaire européen. Il permet ainsi à François Hollande d’imposer la règle d’or de l’austérité sans même devoir convoquer l’Assemblée et le Sénat en congrès. En proposant fin août un projet de loi de ratification, François Hollande démontre son empressement à faire passer son mauvais coup en évitant au maximum le débat public. Il avait promis de renégocier ce traité, il n’en est rien, il se fait l’exécuteur de la politique mise en œuvre par Sarkozy et Merkel.
    Cette politique d’austérité imposée aux travailleurs et aux peuples d’Europe n’a d’autre objectif que de permettre aux États de payer leur dette auprès des banques qu’ils ont subventionnées et qu’ils continuent de subventionner tout en leur empruntant ! Elle est au seul service de la finance et ruine l’économie. La Banque de France vient d’annoncer elle-même que la France entrait en récession. Les plans de licenciements se multiplient, le chômage augmente. Et puisque le gouvernement Hollande-Ayrault ne veut pas connaître l’avis de la population, il faudra que les travailleurs se donnent les moyens de se faire entendre par leurs luttes et mobilisations.
    Nous proposons à tous et notamment aux forces du NON de gauche qui s’étaient mobilisées en 2005 contre le TCE, de se rencontrer vite pour préparer une grande initiative publique durant le vote pour dire NON au TSCG !
    Montreuil, le 10 août 2012

  • " Avec la menace de sanctions automatiques si une majorité décidait une autre politique "

    Voilà nous y sommes et que le Peuple ne se trompe pas par un vote les sanctions économiques pleuvraient. Cela équivaudrait ne nous y trompons pas à une véritable déclaration de guerre économique contre le pays qui déciderait un changement de politique qui ne soit pas forcément l’application à la lettre celle du néolibéralisme capitaliste ! C’est clair : une atteinte inadmissible à la démocratie ! Tien, je croyais que depuis la chute du mur de Berlin c’était parce que le capitalisme était seul porteur de la démocratie ? Je rappelle que ces sanctions que l U.E. menace seraient une copie conforme de celles que les Etats-Unis imposent depuis longtemps à tous les Etats qui se refusent d’obéir à leurs ortdres car ils ont choisi une politique indépendante !
    Il faut non seulement s’indigner mais protester sous toutes ses formes contre les prétentions Européennes avec l’aval de M. Hollande .