Accueil > HOLLANDE OU LES ROMS : NOUS AVONS CHOISI

HOLLANDE OU LES ROMS : NOUS AVONS CHOISI

par himalove

Publie le lundi 3 septembre 2012 par himalove - Open-Publishing

Le texte ci-dessous, écrit par les membres du Cercle de Silence, sera distribué le mercredi 5 septembre à 17 heures, place Châteauras, à Dieulefit, dans la Drôme... Faites-le circuler. Merci.

Pourquoi nous continuons

En matière de conditions de séjour des étrangers, en France, le changement, ce n’est pas maintenant !

Un bébé de deux mois, dans un camp d’internement*, à Mayotte, département français d’outre-mer, meurt, le 15 août 2012, faute de soin.

Des centaines de Roms sont expulsés et leurs logements de fortune, détruits, par arrêtés municipaux à Saint-Priest, le 27 août, le 28, à Evry, le 30, par décision de justice, à Créteil et Marseille.

Selon le journal « Rue 89 », ils seraient 3 000 à être traités de la sorte depuis mai 2012...

A Brest, une dizaine de demandeurs d’asile, réfugiés dans une école, attendent la police et leur Ordre de quitter le territoire.

La machine à déporter et à broyer les ventres travaille jour et nuit.

Les lois inhospitalières votées par l’ancienne majorité condamnent des milliers de familles à vivre dans la peur !

Hormis le retrait de la circulaire Guéant relative au séjour des étudiants et l’assignation à résidence des personnes arrêtées avec enfants mineurs (sauf à Mayotte), rien n’a été fait humainement parlant pour alléger ce dispositif fait d’intimidation et de terreur.

Etre sans papier demeure toujours un délit passible d’internement et d’expulsion manu militari.

Le concept inique d’immigration choisie reste au cœur de la relation de l’état français à l’étranger comme si celui ou celle qui venait de l’extérieur nous était inférieur (e).

Le gouvernement parle de « limitation légale de l’immigration », de « conditionnement du séjour aux ressources », « de quotas de migrants discutés au parlement » : autant de formules hypocrites cachant mal l’administration d’une violence insupportable...

Savez-vous qu’il faut, aujourd’hui, au simple citoyen, un certificat à capacité à mariage pour épouser un étranger ?

La lutte contre les mariages blancs ou gris est un prétexte pour limiter le nombre des couples mixtes, privilégiant même dans le domaine de l’intime la préférence nationale.
Ensemble, refusons l’inacceptable !

Rendez-vous, à Dieulefit, tous les premiers mercredis du mois place Châteauras, pour crier en silence, notre indignation.

Nous sommes frères en droit et en amour.

On mesure le degré de civilisation d’un pays à l’accueil et, surtout, aux mots qu’il murmure à l’oreille de l’étranger...

Dieulefit, le 3 septembre 2012

*L’état français nomme les camps d’internement Centre de rétention administrative (CRA).