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Mélenchon gastéropodement à hue et à dia !

par Antoine (Montpellier)

Publie le mercredi 5 septembre 2012 par Antoine (Montpellier) - Open-Publishing
9 commentaires

Nous sommes, au NPA, de ceux qui pensent que l’on peut construire à la gauche du PS une unité de lutte, comme nous souhaitons le vérifier à l’occasion de la mobilisation contre les plans de licenciement et contre le Pacte budgétaire, tout en menant un débat sans concession sur ce qui entrave l’unité politique : le NPA se positionne, pour sa part, pour une unité d’opposition à un gouvernement qui chemine vers l’application d’une austérité encadrée précisément et sévèrement par la règle d’or (1), chère à Sarkozy, que le Pacte budgétaire entérine. Le Front de gauche se dit, lui, fidèle à un "ni-ni", ni avec le gouvernement ni contre (mais les députés du Front de gauche s’abstiennent, véritable "pour" par défaut, ou même votent franchement "pour" en s’affirmant de la majorité de gauche, voir ci-dessous !). Le dessin reproduit ci-dessous nous semble bien saisir en synthèse ce que nous déplorons "camaradesquement" du côté du Front de gauche...

Tiré de L’Agglorieuse de cette semaine.

A mettre en regard de ce dessin :

Eric Coquerel [PG] : "Nous ne sommes pas d’accord, dit-il au NPA, avec le terme d’opposition" envers le gouvernement Ayrault."

Patrice Bessac (PCF) : "Notre but n’est pas de taper sur le PS. Sans être des béni-oui-oui, nous ferons partie d’une majorité de gauche qui n’a pas le droit de décevoir".

Jean-Luc Mélenchon : « Nous n’appellerons pas à des manifestations. Nous, on suit les syndicats ... Ni soutien, ni participation, ni opposition...
L’extrême gauche donne des consignes pour la grève ou le reste, mais pas nous !...
Face à Hollande, Besancenot dit "on doit être l’opposition", mais laissons le respirer, donnons une chance à notre pays...
"

Chassaigne se prononçant au nom des députés du Front de gauche qui se sont abstenus en juillet sur le vote de confiance au gouvernement : "ce choix [de l’abstention] n’est pas "un vote de défiance" et "C’est une abstention que nous voulons constructive et nous ne pensons pas faire fausse route", "Nous sommes conscients de la difficulté de porter ce discours mais nous avons le sens des responsabilités, s’est justifié M. Chassaigne. Notre objectif n’est pas de sortir d’une majorité de gauche mais de faire des propositions précises qui soient au cœur de la gauche." "C’est la réussite de la gauche qui est en jeu"

Tiré de Austérité gouvernementale. Le Front de gauche empêtré dans "l’abstention constructive" ! et Point de vue. Le Front de Gauche et le syndrome de "la gauche édredon"

"Avec le collectif budgétaire voté en juillet par l’ensemble des députés de la majorité de gauche, et aussi par les députés du Front de Gauche, l’austérité est bien au menu. "

Tiré de Le changement c’est... néant !

En développant la métaphore de ce dessin de L’Agglorieuse, les militants du NPA pourraient s’adresser à Jean-Luc Mélenchon en ces termes : "Alors, Jean-Luc, tu descends une fois pour toutes de l’escargot social-libéral ? Cornaquer un tel gastéporode c’est mener à l’impasse politique les espoirs populaires de sortir des 3 millions de chômeurs officiels. "

(1) "Peillon aimerait augmenter les salaires des profs mais... ne peut pas", Salaires : les fonctionnaires devraient faire les frais de la rigueur et Lebranchu : "c’est un grand moment de rigueur" pour les fonctionnaires

A lire nos dossiers Front de Gauche, A la gauche du PS, NPA

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Point de vue. Mélenchon gastéropodement à hue et à dia

http://npaherault.blogspot.fr/

Portfolio

Messages

  • l’escargot des décroissants va plus vite que l’énervé du Fou de ma Gueule

    • Zavez raison, l’ennemi ou plutôt le centre de nos attentions pour changer la société, c’est Mélenchon.
      Bon, on pourrait dire en dehors de la résistance où on se retrouve tous, quelles propositions alternatives communes au plus grand nombre d’organisations et construites avec le peuple dont les 3 millions de chômeurs ?
      C’est là que le bas blesse : le NPA laisse totalement cette question de côté.
      C’est pour cette raison que des tas de militantEs en sont sortis pour rejoindre le Front de Gauche : pas d’accord sur tout mais désireux de partager des différences pour construire une dynamique populaire dans laquelle le jeu de fléchettes sur la cible socialiste ne serait pas l’activité principale mais interviendrait quand ça ne va pas.
      Parce que ce que sinon quand ça n’ira plus du tout il faudra faire quoi pour élever le ton ? Et se faire comprendre par la majorité des salariés c’est aussi important que d’avoir une posture d’avant-garde "éclairée" avec une toute petite, très petite, très très petite lumière.

    • « [...]des tas de militantEs en sont sortis pour rejoindre le Front de Gauche : pas d’accord sur tout mais désireux de partager des différences pour construire une dynamique populaire dans laquelle le jeu de fléchettes sur la cible socialiste ne serait pas l’activité principale mais interviendrait quand ça ne va pas. »

      Ah donc le but du FdG, c’est de ne "pas tirer tout le temps sur le PS, seulement quand çà va pas" ? Donc vous assumez totalement votre rôle de supplétif du "libéralisme de gauche", coincé entre l" ’abstention constructive" (énorme blague) et le "ni-opposition, ni soutien" ? D’ailleurs expliquez moi pourquoi le FdG nous appelle a nous battre contre le traité budgétaire alors qu’une partie de ses "z’élus" a voté POUR ?

      Et sinon qu’est ce qui va en ce moment (la liste sera plus courte) ? la ridicule augmentation du smic (même pas a hauteur de l’inflation...) ? L’illusion "encadrement des loyers" ? "Le nucléaire filière d’avenir" (cf. accident de Fessenheim) ? L’augmentation du coût de la vie ? etc etc ...

      Le seul point ou je vous rejoint c’est que l’ennemi principal n’est pas Mélenchon, d’ailleurs, vu qu’il ne propose que de "l’abstention constructive" c’est à dire du néant , (prouvant ainsi son rôle de catalyseur de la colère populaire) je vois très mal quelle place il faudrait lui accorder . Peut être un "ni soutien, ni intérêt" ?

    • alors qu’une partie de ses "z’élus" a voté POUR ?

      Quand ?

      Le traité n’a pas été présenté au Parlement !

    • Le message de 89/177, c’est un petit bijou.

      Passons sur la posture qui consiste à s’arroger le porte-parolat du peuple et des trois millions de chômeurs… C’est vrai que Laurent, Buffet, Bessac, Méluche, Coquerel… sont les hauts-parleurs naturels de la classe. C’est pas comme ces fainéants de Besancenot et Poutou…

      Non, l’essentiel est dans l’affirmation sous-entendue qu’il faut garder des cartouches pour la période où le gt PS/Verts nous en fera trop. Alors là, on verra ce qu’on verra…

      Cette démarche est celle qui accompagne le délitement politique et sociale de la classe travailleuse depuis trente ans.

      Car si on regarde bien la ligne Hollande depuis trois mois :
       peu de promesses mais déjà en grand nombre invalidées (occultation de l’interdiction des licenciements boursiers, suppression des exonérations fiscales abandonnées et le nucléaire réaffirmé, expulsion des Roms relancée même sans solution de relogement, etc.) ;
       si on se tient au programme. Bien sûr, aucune remise en cause des politiques antisociales conduites depuis trente ans : le forfait hospitalier et le désengagement de la Sécu sont confirmés. Il n’est pas question de rétablir l’échelle mobile des salaires. Les 37,5 annuités pour une pension de retraite enterrée et la retraite à 60 ans à taux plein toujours coulée. Les privatisations Balladur/Jospin sont dûment confirmées. La RGPP se déploiera justice et police exceptées. J’en passe et des pires.
       Bien sûr, le TSCG sera voté, couronnant la machine de guerre anti-sociale montée au nom du capital par tous les traités européens.

      Eh bien, pour notre bon ami, rien qui justifie de décréter une quelconque urgence sociale et démocratique.

      Les licenciés se démerdent chacun dans leur coin, le FdG évoque la possibilité de voter, après le collectif budgétaire 2012, le budget 2013.

      Tout ça, n’est-ce pas, au nom des "travailleurs" qui ne comprendraient pas une opposition radicale au gouvernement de gauche.

      Et Marine comme Sarkozy en embuscade, qui sauront engranger les fruits amers des nouvelles désillusions.

      Ça fait trente ans qu’une contre-réforme en écrase une autre sans que la "gauche" détricote sérieusement l’austère manteau qui pèse sur les épaules laborieuses. Ça fait trente ans que la gauche unie ou pas applique les recettes procapitalistes, de Mitterrand à Jospin avec l’approbation de Mélenchon.

      Et le bon peuple est conduit à conclure : "Eh bien si même la gauche n’y revient pas mais tire dans le même sens"… C’est qu’il n’ y a pas d’alternative. CQFD.

      Le NPA propose la formation d’un front d’opposition à la politique capitaliste du gouvernement. C’est oui ou c’est non ?

      Le NPA propose d’agir ensemble pour unifier et centraliser les luttes. Ça va être possible ou pas ?

      Mon bon monsieur, évitez de convoquer le peuple pour tenter de justifier les circonvolutions du FdG !

    • Dynamique populaire ? Le problème c’est que le Front de gauche, comme le montrent simplement les citations que je fais dans ce billet, n’a rien de stratégique à offrir que les prochaines...élections en 2014 ! Mélenchon l’a dit à l’occasion. Et d’ici là que faire pour paraphraser l’autre ? C’est bien simple, le FdG a commencé par déclarer, dès les élections finies, qu’il n’était pas question de se positionner en opposition à un gouvernement à qui il fallait donner du temps (?!), ce que les députés de gauche ont mis immédiatement en application. Ensuite sur la préparation d’un mouvement social, mais cela a certainement à voir avec le premier point, le FdG a clairement dit qu’il ne ferait que ce que les principales centrales syndicales voudraient bien faire ! Certainement parce que leur bilan sous le sarkozysme est des plus probants (on pourra s’arrêter quand vous voudrez sur le mouvement des retraites !). Donc rien qui sorte des clous de syndicats qui sont obnubilés par le dialogue social que nos malins sociaux-libéraux qui les connaissent bien savent faire miroiter. Comme si le dialogue était une fin en lui-même ! Comme si le dialogue, comme Sarko lui-même a pu le pratiquer à l’occasion, n’était pas le plus souvent le moyen d’enterrer une riposte sociale avant même qu’elle n’ait commencé !

      Reste le TSCG où là, oui, le FdG se mobilise mais en prenant soin de déconnecter cette action de l’autre justement, la préparation d’un mouvement social. Comme si les plans de licenciements, les blocages des salaires, etc. n’avaient rien à voir avec la règle d’or reprise de Merkel-Sarkozy. Cette absence de connexion entre les deux plans de la lutte (sociale et antTiSCG) est en fait tout sauf innocente : elle participe de ce qui a bien fonctionné depuis le mouvement des retraites. On laisse les bureaucraties syndicales épuiser un mouvement social ayant par ailleurs ses propres faiblesses et blocages et l’on cherche à capitaliser sur le terrain électoral la frustration dudit mouvement social. Cela a relativement bien marché pour la séquence 2010-2012 mais avec le maintien d’une droite défaite en embuscade et un Front national qui, quoi qu’on dise des résultats, a marqué des points ! Rien ne dit que ce jeu dangereux d’une révolution par les urnes (!) sur la base des impasses répétées des luttes sociales ne finisse par être un jeu d’apprentis sorciers favorisant une aggravation de la démoralisation, la dépolitisation et une ultradroitisation de pans entiers de la société.

      En bref Mélenchon et ses partisans trimballent une histoire de légalisme républicain qui tire sa (relative) force (essentiellement électorale et encore) des défaites que la mondialisation capitaliste inflige au peuple avec l’aide de cette gauche "molle" (quoique...) dont on nous dit par ailleurs qu’il faut l’aider à se redresser, se réorienter...

      Le NPA a en effet perdu des plumes comme le mouvement social en a largement perdu : la stratégie du NPA est liée essentiellement à ce que le PS mais aussi à sa façon Mélenchon entravent ou détournent : la construction (avec toutes les étapes que l’on voudra) d’un mouvement populaire généralisé indépendant des cycles politiques institutionnels même si l’action institutionnelle, pour peu qu’elle se subordonne aux luttes, peut avoir son utilité ! L’échec du NPA, au-delà de ses erreurs, tient, selon moi, à cela. Dans ce cadre-là, le mouvement de certains anticapitalistes vers ce FdG réellement existant et non fantasmé par de mythiques prises de la Bastille, relève du raccourci à hauts risques d’absorption par les logiques bureaucratiques à l’oeuvre dans cette coalition !

      Donc pour revenir à mon billet la question que l’on pourrait éviter d’esquiver serait : le FdG, mais on ne se prendra pas la tête plus longtemps que ça à le lui demander, est-il prêt à s’engager dans un mouvement social radicalement opposé aux conséquences austéritaires de la règle d’or que porte ce TSCG que le même FdG dit vouloir combattre à fond la lutte ?

      Tout le reste n’est que littérature et l’on sait bien que la littérature ne fait pas une politique.

      Sur le projet alternatif du NPA je renvoie au texte Nos réponses à la crise voté par le dernier congrès où dans une dialectique des mesures immédiates à mettre en oeuvre pour contrer l’offensive capitaliste se dessinent les contours d’une autre société : Nos réponses à la crise (texte voté par le 1er congrès du NPA). On peut critiquer mais pas prétendre avec désinvolture que le NPA ne se positionne pas sur ce terrain de l’alternative au capitalisme !

    • @ 89.***.177.***

      C’est là que le bas blesse : le NPA laisse totalement cette question de côté.
      C’est pour cette raison que des tas de militantEs en sont sortis pour rejoindre le Front de Gauche

      Parles et dégomme du NPA. Si j’ai quitté le NPA, c’est à cause de rigolos comme toi qui font long quand il faut faire court.

      En clair, on veut gagner le match ou on pose une réclamation pour 2017...

      Depuis trente ans j’entends les guignols comme toi qui dise demain, et qui dise demain et qui... Va te faire foutre si tu as peur. Moi aussi j’aime pas faire dans mon foc. Personne n’aime. Mais la guerre c’est comme ça !

      après, on peut envisager des discours citoyens pour anesthésier ceux qui iront au casse pipe. On peut, vient pas me demander de me mouiller avec des manges merdes !

      Carland

    • Parce que ce que sinon quand ça n’ira plus du tout il faudra faire quoi pour élever le ton ?

      T’inquiètes pas toi le bourgeois... C’est toi et tes copains qui sont en train de monter la mayonnaise.

      Les fluettes danseuses du capitalisme devront choisir leur cavalier !

      L’insulte polie et bien écrite que tu fait est un crachat à la gueule des chômeurs de 81, de 97 et à ceux que tu ne nomme même pas tellement tu leur parles pas les précaires, les retoqués de ta bonne conscience du PS au FDG.

      Vous faites vomir, je n’ai même plus honte pour vous. Vous êtes devenu mes ennemis.

      Carlnd

  • J’entends bien , Camarades du NPA ou proches de lui que vous avez X raisons d’aligner l’ami 89.***.177.***
    Il l’a un peu cherché..
    En provoquant..

    Zavez raison, l’ennemi ou plutôt le centre de nos attentions pour changer la société, c’est Mélenchon

    Moi c’est sa conclusion que je veux relever :

    Parce qu que sinon quand ça n’ira plus du tout il faudra faire quoi pour élever le ton ?

    comme certains lui ont dit, "ça ne va plus DU TOUT déjà"
    Mais ok, le pire est devant nous..

    Je partage donc sa conclusion

    Et se faire comprendre par la majorité des salariés c’est aussi important que d’avoir une posture d’avant-garde "éclairée" avec une toute petite, très petite, très très petite lumière

    Sauf que moi, je dis à ce camarade que ce n’est pas à ceux qui ont éteint le courant de venir se farcir ceux qui tentent d’avancer à la bougie...!

    La question-à tiroirs- est simple(du moins pour un type simpliste comme moi)

     Oui ou non, Le Capitalisme est il venu à "bout" de sa capacité faite de contradictions dues à la lutte des Classes, d’enfanter du"MIEUX " pour nous et nos gamins ?

    si on répond non, la question est simple.. :

     Quelle Société, quelle stratégie de rassemblement et de LUTTES tous terrains, sur quels objectifs en liant urgence, moyen terme et perpective ?

     Ce "COMMUNISME" -on peut l’appeler autrement, je m’en fous, - atil besoin d’ORGAS Révolutionnaires , ..de MASSE !

    Si on répond,OUI :

    Existent elles ?

    Si on répond non :

     Comment on dépasse" le concours de p’tites bites de cours de récré deMaternelle ?

     Comment on "acte" que ni le FDG, ni aucune Orga ne peut être la matrice auto-proclamée ,déjà existante, pour AIDER à l’accouchement du"nouveau" ?

    Comment on ne s’insulte pas, mais comment on cherche à ne pas rester dans une situation ou aucune lutte ne sera de nature f aire reculer et battre le K, si elle ne mobilise pas des travailleurs dont on "fortifie" la conscience de classe par l’aide du PARTI..-.ni guide, ni éclaireur de pointe, ni donneur de recettes, ni en recherche de"postes" pour faire becter les chefs !!- , AIDe pour CONVAINCRE que l’alternative est bien :Communisme ou retour à l’âge de pierre"...

    Si ça intéresse, je rappelle...

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article129707

     :)

    A tous, amitiés communistes

    AC
    qui fut un temps de ceux qui auraient pu réagir , en "bon soldat" comme
    l’ami 89.***.177.*** !

    Sauf que "nous" avions , avec notre double connerie( "soviétisme" et"programmatisme commun), quelques restes des repères de nos ancêtres communards...

    Aujourd’hui, venir vendre la soupe "FRONTISTE de Gôôche" c’est , inconsciemment ou en mission , flinguer dans le dos la Classe ouvrière et tous ceux qui souffrent et espèrent.