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Ils amusent la galerie pendant que les coups pleuvent

par Mobilisons-nous

Publie le lundi 24 septembre 2012 par Mobilisons-nous - Open-Publishing
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Ceux qui réclament à grands cris un référendum nous expliquent que le traité consacre « l’austérité à perpétuité » et qu’il enfoncera l’économie dans la récession et les déficits.
Mais cela fait déjà quatre ans que l’économie recule.
Pour imposer l’austérité Sarkozy et maintenant Hollande n’ont pas eu besoin de ce traité,
ou d’on ne sait quel bout de papier.
Faire payer les travailleurs, imposer des sacrifices à la population est le b.a.-ba de leur politique.
Qui feraient-ils payer sinon ?
Les capitalistes ?
Les actionnaires ?
La bourgeoisie ?
Mais c’est justement ce qu’ils ne veulent pas faire !

Quant au grand patronat, il mène sa propre politique sans se soucier le moins du monde de l’agitation politicienne : il n’y a que le profit et la concurrence qui comptent.

Si des centaines de travailleurs des usines Doux se retrouvent au chômage, ce n’est pas la faute de l’Union européenne, c’est de la responsabilité de la famille Doux, l’actionnaire principal.
Et si des dizaines de milliers d’autres travailleurs sont menacés de licenciement, c’est parce que le grand patronat impose implacablement la loi du profit.
Mettre en avant l’Europe ou Merkel comme les responsables de la situation, c’est une façon de tromper les travailleurs et de faire diversion.

Quand bien même la mobilisation permettrait d’obtenir un référendum et en admettant qu’à l’issue du référendum le traité serait rejeté, qu’est-ce que les travailleurs y gagneraient ?
La garantie qu’ils n’auront plus à payer sous prétexte de rembourser la dette ?
La garantie que les licenciements et les fermetures d’entreprises cessent ?
La garantie que dans la crise, le droit des travailleurs à la vie passe avant tout le reste ?
Non, rien de tout cela !

Pour obtenir ces garanties, il faudra se battre.
Les licenciements, l’austérité imposée aux travailleurs ne sont pas une question de traité mais une question de rapport de forces.
Et le rapport de forces ne se décide pas dans un référendum sur une question pipée.

Il se décide dans notre capacité collective d’affronter le grand patronat en chair et en os, dans notre capacité à lui imposer les objectifs qui répondent à nos deux problèmes vitaux en cette période de crise : préserver notre emploi en forçant le patronat à répartir le travail entre tous sans perte de salaire et préserver le pouvoir d’achat en imposant qu’il augmente au même rythme que toutes les augmentations des prix.

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