Accueil > LUTTE de CLASSES en EUROPE : De quelques aspects contradictoires

LUTTE de CLASSES en EUROPE : De quelques aspects contradictoires

par Alain Chancogne dit A.C

Publie le dimanche 30 septembre 2012 par Alain Chancogne dit A.C - Open-Publishing
9 commentaires

Europe de CLASSE !

Avant-propos

Je n’ai nullement la prétention de « livrer » une « analyse » qui soit en béton armé.
Dans un moment « historique » ou le CAPITAL , dans sa crise systémique , se doit de neutraliser toute velléité de résistance pour que son « AUSTERITE » généralisée soit « acceptée » par résignation, au nom du « moindre mal » , il ne me semble pas inutile de confronter nos opinions sur quelques aspects contradictoires des réactions populaires qui se manifestent, et de ce que cela suppose en terme de recherche d’UNION populaire , pour se battre avec quelques chances de GAGNER.

Je n’ignore pas que certaines de mes observations ne sont pas ici, majoritairement partagées.

Tant mieux, si cela permet d’aller, tous ensemble, plus loin dans la réflexion qui ne peut se dissocier de l’action.

A.C


La bourgeoisie a perdu le pari de faire admettre son « EUROPE » comme solution aux injustices, comme recette –miracle qui apporterait la Justice sociale, l’harmonisation par le »haut »des acquis, une espèce de continent « pacifié » par un rêve insensé de « structures » gommant les antagonismes de classe

Qu’il semble loin ce temps ou de Madrid à Athènes, flottait l’odeur du gaz euphorisant : tous nos problèmes étaient dus au fait que, pauvres nuls, nous n’avions pas pigé que l’ »union faisant la force », une » » EUROPE »d’uniformisation du bonheur pour tous , feraient du travailleur méchamment exploité par ses patrons rapaces, un citoyen protégé par des règles humanistes…, régulatrices,

Si chez nous, quelques « restes » de ce que d’aucuns pensent être de la franchouillardise nationaliste » et que j’appelle lien de classe entre lutte contre le K ..ET regard positif sur tout ce qui n’écorne pas la souveraineté , l’indépendance, des Etats-Nations qu’on ne détruit, en processus, qu’en évitant qu’ils soient auparavant pourris, noyés dans une superstructure mise en place justement pour entraver la LDC,

si notre histoire révolutionnaire et notre expérience en termes de luttes émancipatrices constituent une « exception française(de Babeuf à mai68 en passant par 36etses usines occupées), force est de noter que nous fûmes bien seuls à ne pas nous agenouiller, comme toute la mouvance soc-dem, pour accepter que le Capital perfectionne son outil d’exploitation avec de la corde made in Bruxelles.

Aujourd’hui, tant cette »Europe » que ses « médocs » merdiques (institutions, monnaies, mise sous tutelle des politiques, sentiment d’arrogance financière, planification des casses de services publics, déchainement de délocalisations pour simple recherche de taux de profit maxi, ) tout ceci est globalement perçu comme piège à cons, et enfumage pour mieux nous sucer le sang, encore plus, encore plus vite.

Le CAPITAL sait que la colère gronde, il est affaibli mais il marque des POINTS…

Pour faire relativement court et sans m’embarrasser de nuances, je cite en vrac :

  Si on accepte un instant de ne pas simplement « sur-dimensionner » ce qui bouge..la lucidité impose de ne pas sous-estimer quelques contradictions inquiétantes  :
 En GRÊCE, qu’un parti ouvertement nazi puisse recueillir 11 pour cent des voix et apparaitre dans des quartiers populaires comme gardiens d’un « ordre » basé sur la stigmatisation xénophobe et raciste…, c’est à mesurer comme, selon moi, un élément démontrant que si rien n’est joué face au K, le terrain de jeu" est aussi envahi par du fumier miné !
 Quand l’Espagne est agité de luttes, de grèves, mais..que l’essentiel des manifs sont « d’indignation » et qu’on se rassemble pour « encercler le Parlement » au lieu d’occuper les lieux d’exploitation, quand le "tous pourris des corruptions ".. l’emporte sur une expression qui bougerait le curseur K/travail, quand le « catalanisme » vise à faire croire qu’un Etat catalan bourgeois éviterait au prolo les saloperies qui lui sont imposées –lui dit-on-" à cause de MADRID", ne faisons pas comme si le Grand Soir..d’émancipation continentale se construisait dans les Asturies avant de venir se propager chez nous, comme une contagion de révolte !
 Quand l’islamophobie , le racisme conduit Copé à pouvoir causer comme les LE PEN, que les peurs et les divisions entretenues font qu’aujourd’hui parler du "vote des immigrés " passe pour de la provoc, quand la crise attise TOUS les communautarismes et qu’UN jeune beur de troisième génération ne retrouve de dignité que dans la prière et une communauté d’espoir ,de solidarité , alors que son grand père devenait un « homme » au contact du syndicat ou de la cellule de quartier….c’est bien cette non prolétarisation, cet absence de « lien social » qu’il nous faut cerner , pour passer à l’éradication de cette maladie mortelle, qui gagne en métastases..

Oui, il y a objectivement droitisation aggravée de la Société française ;

Sinon….on n’aurait pas une opinion certes déçue de Hollande mais majoritairement persuadée qu’il "fait ce qu’il peut, pas assez et pas assez vite certes, mais dans un cadre du « possible »« .

 On ‘aurait pas une opinion qui déclare sa déception, voire ses colères mais qui, majoritairement , estime qu’on « sera obligé de trinquer, en espérant quand même que Hollande sera moins brutal que Rajoy …

 On n’aurait pas des travailleurs qui, hélas sont dans la majorité des cas, persuadés que le plan social sera inévitable et que donc…faut « VENDRE » chèrement sa peau et ne pas en rabattre sur la qualité des clous du cercueil des emplois…..
Ce qui n’enlève rien au courage des CONTIS….

Si l’on partage un peu ce constat, on comprend mieux pourquoi, par exemple Ayrault, sur antenne 2 ,nous a fait le coup du « fils d’ouvrier » qui lui, connait le "peuple des les petites gens" et donc ne l’enc........ lera pas….!

A SEC !!

Comme l’Homme du Fouquet’s a pu le faire, semblant – ce n’était pas faux- uniquement préoccupé de goinfrer ses potes !

Alors que l’alternance de 2007 se devait, pour la bourgeoisie, de miser sur la valorisation de la notion de "TRAVAIL " pour mieux et plus engraisser le Capital..
Comme dans les années 80,(mais en pire), comme en 97, mais à plus long terme, la social-démocratie française et « continentale » est devenue une RELEVE INDISPENSABLE,…car elle apparait encore comme ce paravent, certes dont on se méfie, mais qui peut encore abuser, anesthésier le mouvement social, paralyser les nécessaires résistances..


"Nous", là -dedans ?

Tant pis si je choque : nous passons trop de temps à fustiger, piétiner, stigmatiser, ceux qui méritent notre mépris : ces faux –culs de l’opposition de Gôôche, ces « idiots utiles »de la trahison de classe, cette camarilla de la Sté Vaseline, ces tribuns hypocrites, ces lèche-bottes du Kapital, déguisés en champions du verbe creux, de la pseudo opposition « responsable », « euro-constructifs », marionnettes affiliés à la C.ES et/ou pauvres pantins , vendeurs de cataplasmes là ou s’impose la chirurgie.

Nous sommes plein de talents divers, fiers de nos « bons mots » qui cinglent ceux pour lesquels les maux douloureux du « peuple de gauche" sont un nécessaire marche pied pour un espoir de progrès électoraux , afin de peser davantage quand vient le tour d’avoir sa place à la table du capital , pour becter ce que les possédants daignent jeter dans l’écuelle du petit personnel de sale boulot.

Certains croient que « sortir de l’euro, sortir de l’Europe » c’est du slogan qui galvanisera des masses qui voudraient surtout qu’on LES sorte de la merde !

Sans avoir hélas pris conscience que c’est LEURS LUTTES et leur capacité d’inventer une version moderne des Soviets qui est l’enjeu pour muscler la Classe…

Mais (et je ne m’exonère pas de cette autocritique) savons-nous bien « tendre la main », habitués que nous sommes à brandir le poing, majeur dressé ?

Sommes-nous convaincus qu’il n’y a ni « peuple de gôche » ni « connards de Droite », mais travailleurs, jeunesse, à UNIR sans production de C.V, sans chercher qui a cru un jour au « paradis soviétique », à la "révolution imminente " ou pire, ..qui a voulu hurler sa haine de cette Société du malheur, en se servant d’un vote le PEN, comme d’autres utilisent des boules puantes pour qu’on comprenne que tout ça, "ça schlingue grâve" ,

Sommes-nous vraiment d’esprit et de cœur des COMMUNISTES ?

C’est à dire patients, à l’écoute, refoulant nos coups de gueule quand l’ "autre " nous débite ce qu’hélas »nous » n’avons pas su combattre en construisant l’ESPOIR révolutionnaire ?

Avons-nous vraiment rompu avec le dogmatisme, l’affichage de certitudes inébranlables ?

BREF, et pour conclure, allons-nous ou NON servir la classe ouvrière en acceptant de « travailler le réel pour le transformer », sachant que si tout est possible,....rien, rien du tout, n’est joué ?

A.C

Messages

  • Bien, Alain. Le problème est bien posé : comment peut-on être communiste dans ce système de merde et rassembler un maximun de travailleurs, englués dans leurs problèmes quotidiens, aveuglés par la propagande dominante du K, la peur au ventre du lendemain qui devient hypothétique et brutal et des forces politiques qui veulent le changement mais qui sont incapables de leur donner une vrai perspective ? Cest sur que ce n’est pas en lachant sur la lutte de classe que nous gagnerons mais je suis d’accord avec ta réflexion. Ce n’est pas en cherchant des poux dans la tête de ceux qui comme nous essaient de trouver la lumière que nous avancerons. Oui au débat d’idées mais soyons positifs.

  • Mon ami, on est ok.

    Toutefois, et bien que cela ne soit pas le plus important, ça, faut arrêter :

    si notre histoire révolutionnaire et notre expérience en termes de luttes émancipatrices constituent une « exception française(de Babeuf à mai68 en passant par 36etses usines occupées), force est de noter que nous fûmes bien seuls à ne pas nous agenouiller, comme toute la mouvance soc-dem, pour accepter que le Capital perfectionne son outil d’exploitation avec de la corde made in Bruxelles.

    Des mouvements puissants existèrent ailleurs , tiens rien que ce qui fut le mai rampant italien exista bien plus longtemps que Mai 68 et travailla en profondeur la société, mais c’est un détail.

    Le plus important :

    Sans avoir hélas pris conscience que c’est LEURS LUTTES et leur capacité d’inventer une version moderne des Soviets qui est l’enjeu pour muscler la Classe…

    Et nous sommes d’accord et il s’agit que les travailleurs révolutionnaires travaillent à cela au concret et ça passe par résoudre les questions de division syndicale du bas vers le haut, et ça ne se peut avec des directions qui ne veulent pas mener le combat à hauteur des enjeux.

    La question de l’unité sans lâcher sur les revendications populaires et les moyens de les faire gagner est au centre.

    Et il n’est pas question que le haut soit abandonné à des directions largement sous influence du gouvernement réactionnaire et refusant de combattre les agressions sociales .

    C’est aux travailleurs, à la jeunesse d’avoir contrôle, maitrise, coordination de la lutte contre ce régime réactionnaire et les patrons.

    Le cheminement et les outils nous les connaissons.

    Modernisation des soviets effectivement comme nous en ont donné exemple les indignés portugais (qui ont travaillé activement au succès de la mobilisation de la CGTP) et espagnols, mais également la nécessité d’unir organisationellement les batailles sociales en court (et en commençant par ne pas interdire de parole le représentant que les fords se sont donnés à un meeting contre les licenciements, pendant qu’on autorise le maire à parler).

    Le travail doit être mené pour unir, faire cesser les divisions, et se donner des représentations de lutte indsicutables.

  • POURQUOI CETTE PHOTO ? c’est un peu gros lorsque l’on voit ce qui se passe dans les hopitaux ou chez mittal !

    • Que se soit au Portugal ,en Espagne ou en France toutes les directions syndicales ont acconpagné les plans sociaux , les fermetures d’hôpitaux, les fermetures d’usines ,la privatisation de la poste ,du rail............... et ça continu .Alors il faut peut être éviter de mettre en avant ceux qui depuis trés longtemps ne défendent plus la classe ouvrière

    • Merci de préciser.

      j’avaispas compris..

      Donc pas de photos de manifs parce qu’il y a des drapeaux de syndicats ?

      Désolé, j’aurais pu vous satisfaire...pour qu’on fasse comme en URSS sous Staline mais c’est trop tard, j’ose pas demander au collectif...

      Je vous aurais envoyé la photo, vous auriez gommé ce qui vous dérange.
      On pouvait même mettre plus de monde, inventer une banderole genre" MORT aux Bureaucrates , A bas la chiourme syndicale"
      ..une autre avec " Thibault au trou !"

      A la limite, bien voir si un reste de panneau de "TOUS ensemble" ne dépareillait pas l’illustration de cette artce’ qui parled’UNION populaire de Luttes..

      pardon ?

      Bien sur que je me fous de votre g..e, parce que votre commentaire est à la Lutte des Classes ce que BHL et Fourest sont àla philosophie, ou ce qu’ Amstrong(pas l’astronaute ou le trompettiste,mais le CYCLISTE..) est au modèle du sport sans dopage)

       :))

      Même pas de salutations cordiales, na !

      A.C