Accueil > Israël vs Iran : le drone du Hezbollah a filmé des manœuvres et sites (...)

Israël vs Iran : le drone du Hezbollah a filmé des manœuvres et sites secret-défense. Révélations

par Frédéric Helbert

Publie le dimanche 14 octobre 2012 par Frédéric Helbert - Open-Publishing
2 commentaires

Le feuilleton du drone « made in Iran » ayant survolé Israël avant d’être détruit continue.

L’aveu vient de sources proches du renseignement militaire israélien. Contrairement à ce qu’il a été prétendu jusqu’alors, le drone dont le chef du Hezbollah vantait les mérites sur la propre télévision de son mouvement « Al Manar », était effectivement un modèle de dernière génération, disposant de capacités d’espionnage exceptionnel, et a pu enregistrer et peut-être transmettre en temps réels les images de manoeuvres conjointes et secrètes des armées israéliennes et américaines dans la région du Neguev. Pire, selon un officiel israélien, le drone a sans doute pu filmer des installations sensibles, des sites de missiles balistiques, des nouvelles bases aériennes, et les installations nucléaires stratégiques de Dimona, situées à moins d’une trentaine de kilomètres du point ou le drone a été abattu ! Des recherches de tout débris possibles non encore récupérés sont en cours dans la région.

les débris du drone abbatu

Les débris retrouvés du drone abattu

 » C’est peut-être le scénario du pire qui s’est finalement joué » dit aujourd’hui à Tel-Avivun membre du Ministère de la Défense israélien. Ce même ministère qui officiellement avait estimé qu’Hassan Nasrallah, fanfaronnait, et que le drone abattu par la chasse israélienne était un vieux modèle ne représentant aucune menace en termes d’espionnages militaire.. Au Liban, un logisticien du Hezbollah assure : » Notre chef sait ce u’il dit lorsqu’il évoque une opération militaire du mouvement. Il a la meilleure connaissance de toute la puissance de l’arsenal du Hezbollah. C’st un chef religieux, politique, mais aussi militaire « .

Les israéliens craignent maintenant que l’Iran n’ait fourni au Hezbollah le dernier modèle de drone ultra-sophistiqué, le Shahid (Shaeed) 129, rebaptisé « Ayoub » lancé à partir du Liban, par les hommes du Hezbollah et des techniciens iraniens du corps des gardiens de la révolution ayant déjoué, les systèmes des radars de détection, et le système du dôme anti-missiles tant vanté par Israël pour rassurer sa population en cas de guerre.

L’incroyable histoire du « Shahid 129″ copie conforme d’un drone US

drone US army

le modèle original : Drone US army RQ170

Pour bien comprendre ce qui s’est peut-être joué, il faut revenir en arrière dans le temps. Le mois dernier, l’Iran dévoilait en grande pompe, sa dernière « réalisation » en matière de drone. Une copie parfait selon les iraniens d’un modèle américain le RQ170, « Sentinel », dont les américains avaient perdu le contrôle un an auparavant alors qu’il survolait le territoire iranien et qu’il s’était « crashé », mais sans subir d’importants dommages, et sans que son système d’auto-destruction n’ait fonctionné selon l’Iran.

La République islamique avait plus tard affirmé avoir été capable de déverrouiller tous les systèmes de protection et les codages, de recueillir les données du coeur informatique de l’engin. Puis après l’avoir étudié longuement, d’en reproduire une « copie » parfaite avec les mêmes moyens opérationnels. » Faux, impossible propagande » avait alors assuré le Pentagone. L’Iran avait répliqué aussitôt par la voix du redoutable général Hajizadeh, l’homme qui tient d’une poigne de fer le commandement spécial de l’état-Major Missiles/espace. Le général avait alors livré des éléments que seuls la data-base du drone avait pu fournir. Il avait tranquillement expliqué que le drone se trouvait en Californie en 2010, qu’il avait ensuite été envoyé en Afghanistan, et qu’il avait notamment survolé le compound de Ben Laden au Pakistan avant le raid lancé contre le chef d’al Qaida en novembre 2011. Autant d’informations qu’il eut été impossible de connaitre, si les iraniens n’avaient pas effectivement cassé l’encodage et le cryptages des données du drone RQ170.

Très embarrassée, la Maison-Blanche s’était alors refusée à tout commentaire. De leur coté sous la férule du redoutable général Hajizadeh, (l’homme qui menace en cas de guerre avec Istaêl d’embrasser toute la région et de frapper toutes les bases US situées dans des pays voisins de l’Iran), les ingénieurs iraniens, bénéficiant d’une aide chinois et russe avaient reproduit à l’identique le drone RQ170 (capacités de reconnaissance et de combat, emport de missiles, portée 2000 km, autonomie 24 heures de vol) et ainsi construit le Shaid 129.

Dans son intervention télévisuelle, Hassan Nasrallah avait parlé d’un drone de « fabrication iranienne« , point qui aurait filmé, recueilli des informations stratégiques. La télévision du mouvement « Al manar » a réalisé une simulation visuelle du parcours du drone jusqu’à ce qu’il soit abattu.

simulation TV al Manar

simulation TV « al Manar » : le drone survolant Dimona

Après une semaine de guerre des mots des affirmations contredites par les uns et les autres, des officiels et des experts attachés au Ministère de la Défense ont parlé et révélé leurs vraies craintes, difficiles à mesurer, puisque d’intenses recherches sont menées sur la zone ou sont tombés les débris du drone après qu’unF16 ait du s’y reprendre à deux fois et lâcher 2 missiles pour le faire exploser en plein vol. Les israéliens ont reconnu qu’un premier missile panther avait manqué sa cible. Quant au fait que le missile ait déjoué la détection des radars connectés au système « Dôme anti-missiles », l’état-major de Tsahal a expliqué initialement qu’il avait volontairement laissé le drone rentrer dans son espace aérien, contrôlé son survol, pour le détruire ensuite. Explication qui laisse sceptique nombre d’experts : Et si le drone avait été armé questionnent-ils et non équipés de seuls systèmes de reconnaissance photographiques, que se serait-il passé ?

Dans l’autre camp, on savoure : » Nous ne mentons jamais sur nos capacités militaires et leur possible impact insiste un haut-officier du Hezbolah. Et nos amis iraniens qui disposent d’un incroyable arsenal non plus. Souvenez-vous : en 2006, lors de la dernière guerre d’Israël menée au Liban, des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient largué 23 tonnes de bombes sur le prétendu bunker de Nasrallah et affirmé qu’il avait été grièvement blessé. Une demi-heureplus tard, le sheihk notre chef, était réapparu à la télévision, en parfaite forme, et avait dit « regardez vers la mer, vous allez voir une surprise« .

Quelques instants plus tard, nous (les journalistes alors présents sur place ainsi que nombre d’habitants de Beyrouth) avions vu éberlués, un missile parti du Liban, et qui avait atteint au large un l’arrière d’un navire de guerre israélien.

capture d'écran, région NeguevAujourd’hui, l’idée que les libanais du Hezbollah, en accord parfait, avec leur partenaires et fournisseurs iraniens, ait pu lancer un drone réplique parfaitement opérationnelle d’un drone US de dernière génération, et tromper aussi aisément les systèmes de détections radars israéliens, donnent des sueurs froides à l’était-Major de Tsahal et de nombre de politiques issus des rangs de l’armée israéliennes. Sur le terrain, des unité spécialisées poursuivent leurs recherches, traquant le moindre débris du drone pulvérisé alors qu’il survolait l’espace aérien, afin de déterminer exactement quel était le degré de technologie avancée de cet avion sans pilote. Le Hezbollah estime quant à lui avoir marqué un point important dans une guerre qui elles déjà déclenchée entre Israël, L’Iran et ses alliés : la guerre psychologique… 

http://www.frederichelbert.com/20121014/israel-vs-iran-le-drone-du-hezbollah-a-filme-des-manoeuvres-et-sites-secret-defense-revelations

Portfolio