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SOUGE:Ils sont morts en nous passant le relais des LUTTES pour la VIE !

par Alain Chancogne dit A.C

Publie le jeudi 18 octobre 2012 par Alain Chancogne dit A.C - Open-Publishing
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Avant propos.

 Je dédie cet article aux proches,amis et camarades de Paul Lagourgue, ex élu et militant du PC, cheville ouvrière du travail de fourmi, qui a permis financièrement.. que ce Mémorial soit inauguré.

Notre PAUL mort en février 2011 donc les obsèques furent à la mesure de l’engagement de ce copain.

.Avec un hommage COMMUNISTE, c’est à dire non ""organisé"... par une direction du PC33, qui avait honteusement en 2001, écarté Paul au nom d’un néo-stalinisme qui frappa X dirigeants.

Les militants présents lors de ces funérailles de caractère inédit n’oublierons pas ce que fut la façon intelligente et donc révolutionnaire, dont son ami et compagnon de lutte de classes,Jean Pierre Bouge , fit de cette cérémonie, un vibrant , émouvant témoignage de ce que le "communisme reste la jeunesse dumonde"

 Une pensée émue pour l’investissement d’’Henriette "Cany" POIRIER, elle aussi parti trop tôt, qui mit toute son énergie et son humanisme pour que les fusillés de SOUGE soient désormais honorés , bien au delà du militantisme dont iis avaient été, dans leur immense majorités, de courageux combattants..(Parti Communiste, J.C , CGT)

 Un remerciement pour ceux qui se reconnaitront si je précise qu’ils s’adressent à toutes les personnalités d’horizons divers dont je fus l ’un des ’interlocuteur pour que la présidence d’honneur soit ô combien "large" et pluraliste

A.C


A voir le site :

http://www.fusilles-souge.asso.fr/cadres/cadre_sommaire.html
Extrait :

Quatre années de terreur nazie

Le camp militaire de Souge, situé dans la lande girondine, commune de Martignas-sur-Jalle à quelques kilomètres de Bordeaux (Voir rubrique "Comment s’y rendre), fut créé au début du XXème siècle.

En 1940, après la défaite française, l’armée allemande en prit possession, et y procéda à deux exécutions de personnes isolées arrêtées pour manifestation hostile aux occupants. Le 23 octobre 1941, ce fut au tour d’un jeune syndicaliste. Le lendemain 24 octobre, en représailles à l’action de la Résistance à Bordeaux contre le commandant Reimers, cinquante nouveaux patriotes, pour la plupart emprisonnés à Bacalan (quartier populaire au nord de Bordeaux) dès 1939 pour activités communistes tombèrent à Souge et furent enfouis en pleine terre dans un lieu aujourd’hui clôturé appelé "Première enceinte".

En 1942, les exécutions se renouvelèrent par vagues, la plus forte étant celle du 21 septembre avec ses 70 victimes. Les fusillades se déroulèrent désormais sur un lieu appelé "Deuxième enceinte" et ce, jusqu’à la fin de la guerre. Les corps furent dispersés sur ordre de l’armée allemande dans les cimetières des communes alentour puis, à la Libération, remis aux familles ou enterrés au cimetière de la Chartreuse à Bordeaux. Par la suite, un certain nombre d’entre eux furent réunis dans un caveau-monument : "le Caveau des fusillés", dans ce même cimetière. En 1943, deux patriotes furent fusillés à Souge. Les allemands, considérant que l’image qu’ils donnaient à la population leur portait tort, et devant les besoins de main d’oeuvre dans les usines allemandes décidèrent cette année-là les déportations massives de Résistants.

Le développement de toutes les formes de rejet de l’occupant et de la collaboration, l’activité des maquis de la région, leur répression, la situation de plus en plus dangereuse pour l’ occupant et la perspective de sa défaite, firent de 1944 l’année du plus grand nombre de victimes dans le camp de Souge :cent neuf fusillés en huit mois, la dernière exécution datant du 21 août, à quelques jours de la Libération de Bordeaux. Le curé de Martignas, ville sur laquelle se trouve une partie du Camp militaire, ayant été requis par les Allemands, témoigna après la guerre :à son avis, tous les fusillés n’ont pas été répertoriés. Leur nombre dépasserait trois cent, et les lieux d’exécution connus ou retrouvés à la Libération ont été plus dispersés que les registres ne le laissent apparaître.

Que personne ne m’en veuille si j’écris cet article en pensant à ma mère, récemment décédée, jeune militante de ces années noires , qui apprit l’horreur des crimes alors qu’elle se"planquait" , à 20 ans, avec son "minot " de 18 mois, ..qui allait devenir le groucho marxien connu des initiales A.C...

Qu’ELUARD est actuel, quand il nous fait imaginer ces ces derniers instants de ceux de SOUGE, de Chateaubriand, du MONT VALERIEN..quand il écrit

La nuit qui précéda sa mort

Fut la plus courte de sa vie

L’idée qu’il existait encore

Lui brûlait le sang aux poignets

Le poids de son corps l’écoeurait

Sa force le faisait gémir

C’est tout au fond de cette horreur

Qu’il a commencé à sourire

Il n’avait pas UN camarade

Mais des millions et des millions

Pour le venger il le savait

Et le jour se leva pour lui.

(Au rendez-vous allemand (1942-1945))

Commémorer le sacrifice de nos Camarades, c’est faire nôtre ce cri du poète

TU lutteras pour changer la Vie,

Tu lutteras , sans aucun doute

Pour que la HONTE de ce temps s’achève

RAPPEL pour les GIRONDINS :

Dimanche 21 octobre : 68ème Cérémonie d’hommage aux fusillés de Souge 1942-2012

14h45. Accueil des familles à l’entrée du Mémorial.

15h00. 70 ème anniversaire des fusillades de 1942

Cheminement parmi les stèles (fleurissement par les familles),

accompagnement musical.

15h10. Cérémonie des couleurs et allocutions

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