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Mutilations sexuelles et islam

Publie le vendredi 18 mars 2005 par Open-Publishing
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98 % des fillettes djiboutiennes sont excisés selon l’envoyée spéciale de Libération (15/03).
"Les femmes ne savent que trop bien les conséquences horribles de l’excision, mais elle font exciser leurs filles car elles pensent que l’islam le prescrit", explique la responsable du Comité de lutte djiboutien contre les pratiques traditionnelles néfastes".
Non prescrit par l’islam ? Un oulema de Djibouti a un autre point de vue : "la suna (ablation clitoridienne) est une règle de la charia, au même titre que la circoncision . Pendant longtemps, il n’y a aucune polémique à ce sujet . Mais nous vivons l’ère de la subversion."
"On nous a tellement dit que cela faisait de nous une femme que c’était un moment important que j’ai supplié ma mère de me faire exciser" se désole Habone, 21 ans.

Le gouvernement de Djibouti est devenu le neuvième pays africain à s’engager pour les droits de la femme et de son intégrité physique. L’excision reculera donc à terme.
Verrons nous nos militantes et militants du "libre choix de porter à l’école le foulard" déporter leurs luttes pour que le libre choix exprimé par Habone soit respecté, dans un pays, la France où se pratiquent ces mutilations sexuelles dans l’indifférence quasi générale ?

Messages

  • Au Burkina Faso d’où j’écris, la lutte contre l’excision est menée avec un certain succès car cette "pratique" est réprimée par la loi. On est loin de l’avoir éradiquée complètement, et dans les pays voisins, la situation demeure catastrophique.
    Les bien-pensants qui nous expliquent qu’ils ne faut pas imposer des conceptions qui seraient "occidentales" à des populations qui ne le sont pas et qui contribuent à laisser se produire ces crimes de masse me donnent la nausée. L’universalité desdroits de l’homme, ça existe. A force de l’oublier, à force de plaider pour des approches "culturalistes", on se fait les complices des développements entravés de ces peuples. Après, on vient se foutre du monde en proposant les salades du "commerce équitable"...