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Pascal Terrasse : “La retraite à 60 ans, c’est fini, terminé !”

par Chico

Publie le mercredi 31 octobre 2012 par Chico - Open-Publishing
17 commentaires

Ce n’est pas une surprise, un socialiste qui parle le libéralisme couramment. Mais une spéciale dédicace pour Terrasse :

C’est l’élu démago qui se targue d’avoir été d’extrême-gauche dans sa jeunesse (a priori on n’en a pas trouvé trace...).

C’est l’élu qui en 2003 est venu à l’AG des grévistes pour nous soutenir, y-compris financièrement, et dire que nos arguments économiques et démographiques étaient justes (il connaissait à peu près correctement le dossier).

C’est le roi du slalom (comme tant d’autres), qui est passé par le NON au TCE, avant de soutenir Royal avant sa désignation, et ainsi de suite, là où le vent souffle. Il faut dire qu’il se verrait bien ministre de la santé, faut savoir naviguer à vue.

C’est l’élu qui s’est fait récemment allumé parce qu’il avait utilisé le fric mis à disposition des députés pour se payer des vacances en Égypte (ce qui n’est pas illégal, juste pas très moral).

Sa volte-face concernant les retraites illustre bien l’évolution du PS, définitivement irrécupérable.

Pourtant il préside le Conseil général de l’Ardèche... avec le PCF, cherchez l’erreur.

Mais peut-être en réalité il n’y a pas d’erreur (pourtant les camarades de la base du PCF se battaient avec nous pour défendre les retraites...???!!!).

Chico

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Extrait du Dauphiné Libéré

Entretien avec le député Pascal Terrasse (PS, Ardèche), qui avait déclenché une polémique l’année dernière en annonçant l’impossible retour de la retraite à 60 ans. Il persiste et précise sa pensée.

Faudra-t-il d’autres réformes des retraites ?

 Bien sûr. Il faut avoir un discours de vérité : soit on sauve notre régime par répartition, avec un niveau décent de revenu pour les retraités, soit on ferme les yeux, et il en sera bientôt fini de ce régime…

Quelle est cette vérité à dire ?

 Nos régimes de retraite sont tous déficitaires : le régime général, les complémentaires Agirc et Arrco, les régimes spéciaux… La raison est simple : la France vieillit, le ratio cotisants-bénéficiaires se dégrade. À partir de là, il y a trois possibilités : soit augmenter les prélèvements obligatoires sur les actifs, soit jouer sur l’allongement de la durée de cotisation, soit baisser les pensions de retraite. La seule option satisfaisante, c’est l’allongement de la durée de cotisation. Il est temps de dire que la retraite à 60 ans, c’est fini, terminé : la barrière d’âge doit sauter ! Ce qui doit compter, c’est la durée de cotisation. Si l’on prend pour base 42 années de cotisation, quelqu’un ayant commencé à 18 ans pourra partir à 60 ans, et celui ayant commencé à 25 ans partira à 67 ans. C’est plus équitable, car celui qui commence tard a fait des études, payées par la collectivité. Et c’est la seule manière de garantir la retraite par répartition, d’éviter la mise en place d’une retraite par capitalisation qui priverait une génération entière de retraite.

Donc on ne touche pas à l’âge légal ?

 Non, car pour moi, il n’a plus de sens. C’est le nombre d’annuités qui devra évoluer, en fonction de l’allongement de la durée de la vie après la retraite, ce que l’INED (Institut national des études démographiques) pourrait calculer régulièrement. Quelqu’un qui part aujourd’hui à la retraite à 60 ans, a une espérance de vie d’environ 32 ans. Dans vingt ans, il aura une espérance de vie de 39 ou 40 ans… On ne peut pas imaginer passer plus de temps à la retraite qu’en activité.

Il faudra bouger assez vite les 42 années ?

 Oui, il faut en parler dès le grand débat de 2013. Il faut avoir du courage : j’en ai eu avant les élections, cela m’a valu beaucoup d’attaques, mais je constate que le gouvernement socialiste n’est pas revenu sur la borne d’âge de 62 ans, comme je l’avais dit. Mais il faut aussi imaginer des années de bonification, en fonction de la pénibilité du travail : dix années de travail de nuit, par exemple, pourraient valoir non pas 40 trimestres, mais 45…

Source

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La seule option satisfaisante, c’est l’allongement de la durée de cotisation.

Satisfaisante pour qui ? Pour le MEDEF ?

Messages

  • CHICO , tu as raison, mais rien de nouveau pour ce qui concerne la position du PS SUR LES RETRAITES : le retour à la retraite à 60 ans à taux plein ne figure pas dans le programme de HOLLANDE, les français ont donc voté en connaissance de cause ...

    La bataille contre la réforme des retraites à été perdue ( pour l’instant) car il n ’ existait pas de consensus sur le sujet ni sur les propositions ni sur les formes d ’action parmi les forces qui "s’ opposaient" à cette réforme : aucune organisation syndicale par exemple n’ exigeait à la fois le maintien de l’âge de départ à 60 ANS , les 37 ans et demie de cotisations et des départs anticipés pour les métiers pénibles ... IDEM pour les partis politiques , hormis le NPA , aucun n’avait une position claire notamment sur la durée d ’assurance .

    Ce qui est consternant c’est que le PS utilise le même argument que la droite et le MEDEF pour justifier l’allongement continuel de la durée d’assurance , ce qui supprime de fait la retraite à 60 ans :

    LE RATIO ACTIF/INACTIF NE CESSE D ETRE DEFAVORABLE ET CREUSE LE DEFICIT .

    A aucun moment moment ils ne posent le problème du chomage qui est une des causes de ce déséquilibre et d ’un manque de rentrée de cotisations , les charges indues , le non-paiement de cotisations sur les stock-options et autres parachutes dorés, les exonérations de cotisations multiples pour les employeurs sans que cela aboutisse à des créations d’emploi , mais surtout le PS refuse de débattre d ’un nouveau système de financement , qui est pourtant la seule solution pour faire perdurer et améliorer notre système de protection sociale .

    Puisque avec le vieillissement de la population des besoins nouveaux apparaissent ( dépendance , manque d’ établissement de soins spécialisés et de maisons de retraite ...) le mode de financement actuel de la sécu , essentiellement assis sur les salaires et certaines taxes ne peut faire face , mais la solution ne consiste certainement pas à réduire les avantages actuels , ( déremboursement , baisse des retraites et rallongement de la durée d ’assurance ...) toutes ces mesures ont un caractère profondément antisocial , car elles frappent les plus fragiles , elles sont de plus contre-productives d’ un point de vue économique , car elle diminue le pouvoir d ’achat et donc la consommation avec pour conséquence la hausse du chomage ; ce qui par la baisse des entrées de cotisations creuse encore plus le "déficit" de la SECU , perpétuant ainsi l’histoire du serpent qui se mord la queue .

    depuis une trentaine d ’année , avec la modernisation des modes de production et les nouvelles technologies , la productivité des entreprises s ’est considérablement accrue , or ces bénéfices crées par le travail des salariès , ne reviennent pas aux salariés, puisque la part des béné fices consacrées aux salaires et avantages sociaux ne cessent de diminuer et va gonfler les dividendes des actionnaires .

    Il est donc possible , tout en gardant le système actuel de financement ( cotisations assises sur les salaires ) de le compléter par une taxation des plues-values des entreprises , ce qui rapporteraient des millions d ’euros et permettraient de financer notre système de retraite .

    J ’ajoute que selon les spécialistes de la démographie , la période de déséquilibre actuel ne durera qu’une vingtaine d ’années , ensuite à cause de la hausse des naissances et sous reserve que le chomâge baisse , la tendance devrait s’inverser et le nombre d ’actifs devraient augmenter et donc permettre d’augmenter les rentrés de cotisations . Pourquoi , pour passer cette période " délicate" n ’utilise t-on pas le fonds de réserve des retraites ?

    Comme d ’habitude le PS ne s ’attaque pas à la racine du mal et ménage le patronat , il n ya rien à attendre de ce gouvernement , comme avec la droite , seule la lutte de masse permettra d’imposer des solutions favorables au monde du travail .

  • Il faut mettre les socialistes dehors , ils sont les chiens des exploiteurs .Les élus communistes doivent les mordre sans réserve électoraliste . Les militants communistes doivent leur rappeler que la soi-disant longévité,prônée par Terrasse le faux député de l’ardéche corrompu, n’est bonne que pour les cadres supérieurs bureaucratisés derrière leur bureau informatisé le whisky à la main et non pour les ouvriers qui ne vivent leur retraite que sept ans en moyenne , ils sont donc loin des 40 ans de retraite qu’aura ce député corrrompu grâce à sa retraite de parlementaire .Il est temps de faire la révolution ...

    Bernard SARTON ,section d’Aubagne

  • un seul non-dit :

    les profits ne peuvent au pire stagner quelque soit la situation économique !

    entre les profits ( càd le capitalisme ) et notre vie, il faudra choisir ; les socialistes ont choisi ( m’enfin depuis très longtemps ..... )

  • Pourtant les "élus" du peuple ont trouvés la solution pour leurs retraite, exemple un département de grande couronne de la region parisienne a majoritée ps,fg les 42 conseillers généraux (ps,fg,ump et non inscrit) votent tout les ans une subvention de 1,5 Million d’euros pour leurs caisse de retraite !

    • Au contraire des commentateurs, je considère qu’il faut saluer le député Terrasse.

      Il expose clairement et simplement où en est le social-libéralisme en matière de retraites.

      Il aurai pu préciser que la borne des 62 ans a déjà sauté via la "décote".

      62 ans, c’est l’âge où l’on peut faire valoir ses "droits à la retraite ou pension".

      Mais, pour que la décote s’annule (-5% par annuité manquante "plafonnée" à 5 ans... Soit dans ce cas... -25% de la retraite de référence...), il faut avoir 67 ans...

      Sachant que l’annulation de celle ci ne signifie pas une retraite "à taux plein" (75%).

      Il est vrai que nous allons vivre jusqu’à 100 ans. La preuve : Sarko l’avait dit.
      Il a des références le député PS...

      Sauf que la crise du capitalisme et les politiques qui vont avec produisent une inversion de l’espérance de vie (mal logés, chauffés, nourris, soignés... Sans parler de l’accroissement de l’intensité et de la pénibilité du travail pour ceux qui en ont... cela a des conséquences...)

      Que ceux qui se considèrent dans la même "majorité" que Terrasse lèvent la main !

      Il est vrai que l’aspirant Ministre de la santé a un illustre prédécesseur , le ministre Evin PS qui s’illustra (entre autre) en envoyant les CRS disperser à la matraque et au gaz quelques 300 infirmières (profession "terroriste" s’il en est) qui par manque de respect (comme dit le Hollande) prétendaient camper devant son ministère pour défendre leurs revendications.

    • PACO NPA , d ’accord avec toi mais en tant qu’ex responsable d’un service de retraite de la sécu qui tient toujours des permanences bénévoles pour informer les assurés , je peux te dire que tu vas être fortement déçu si tu penses que le taux plein s’élève à 75 % , le taux plein ( sans majoration d âge) n ’est que de 50 % et cela depuis plus de 40 ans .

      Le montant total des retraites , c’est à dire , y compris avec les retraites complémentaires s’ élèvent selon ces retraites entre 60 et 80 %.

      Je peux te donner mon exemple personnel : ma retraite du régime général a été calculée au taux plein de 50 % auquel s’ajoute 20 % de retraite complémentaire ( employé et cadre) soit au total une perte sèche de près de 700 euros par mois par rapport à mon ex-salaire mensuel .

      L ’allongement continuel de la durée de cotisations et le calcul sur les 25 meilleures années au lieu des 10 , instaurés par la droite et pérénisé par le PS , ne vont faire qu’aggraver cette chute des revenus entre le salaire et la retraite , appauvrir encore davantage les retraités et plonger une certains nombre dans la précarité et la pauvreté ...on comprend donc pourquoi le gouvernement facilite et préconise la reprise d’activité pour les retraités ,