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LES FAMILLES SANS-PAPIERS DEMANDENT PROTECTION L’UNICEF PREPARE L’EVACUATION PAR LA FORCE

Publie le dimanche 20 mars 2005 par Open-Publishing
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9ème Collectif des Sans-Papiers
21 Ter, Rue Voltaire
75011 Paris

LES FAMILLES SANS-PAPIERS DEMANDENT PROTECTION
L’UNICEF PREPARE L’EVACUATION PAR LA FORCE

Dans un communiqué de presse publié le vendredi 18 mars, l’UNICEF France lance contre le 9ème Collectif des Sans-Papiers plusieurs accusations graves :
1) D’empêcher l’UNICEF de faire son travail humanitaire auprès des enfants
2) De ne pas pouvoir présenter de dossiers de familles dont les enfants sont victimes de violation de leurs droits fondamentaux.
3) D’exploiter lui-même des enfants en les enfermant et en les faisant vivre "dans des conditions de vie potentiellement dangereuses pour leur santé et leur sécurité (Š) dans une grande promiscuité".

Nous répondons à ces accusations

1) Nous sommes au rez-de-chaussée, dans une boutique du Comité parisien de l’UNICEF, et les bureaux du 1er étage sont toujours utilisés par les membres de l’UNICEF. Nous n’empêchons donc pas la campagne de collecte de dons. D’autre part, nous orientons toute personne se présentant à la boutique vers les bureaux du 1er étage.

2) Nous voulons expliquer à l’UNICEF France la violation des droits fondamentaux dont sont victimes les enfants de parents sans-papiers. L’UNICEF ne peut pas sérieusement nier que les parents des enfants présents sont des sans-papiers . Leurs dossiers sont déposés à la Préfecture et non à l’UNICEF. Or, la situation de l’enfant est liée à celle de ses parents. Elle changera du tout au tout grâce à leur régularisation pour laquelle le 9ème Collectif se bat depuis des années, et d’ailleurs c’est grâce à cette lutte , sans aucun des moyens dont dispose l’UNICEF, que plusieurs enfants avec leurs parents ont pu retrouver leur dignité.
Etant donné l’extrême précarité quotidienne dans laquelle vivent les parents sans-papiers, les conséquences pour la santé, l’éducation, l’épanouissement des enfants sont graves d’une manière permanente. Ce n’est pas en nous renvoyant dans nos chambres insalubres que l’UNICEF va les faire cesser, mais en faisant pression sur ce gouvernement pour qu’il nous régularise.

3) Nous rappelons que les enfants présents à l’UNICEF sont avec leurs parents et sous leur autorité. Comment l’UNICEF ose-t-elle imaginer que des parents puissent exploiter leurs propres enfants, alors qu’ils se battent pour les protéger et leur assurer un avenir meilleur ?

Ce n’est pas dans ses locaux, où ils sont venus demander asile et protection, que l’UNICEF trouvera des enfants "enfermés" et "pris en otage", mais dans les zones d’attente et les centres de rétention.

Quelques enfants dorment auprès de leurs parents, mais pas toutes les nuits. Et si les premières nuits c’était sur des cartons, aujourd’hui c’est sur des matelas avec des duvets et des couvertures, grâce à la solidarité de la population et au 9ème Collectif, et non à l’aide de l’UNICEF qui l’a refusée depuis le 1er jour.

Nous tenons l’UNICEF, dont la mission est de protéger les enfants, pour seule responsable de toute évacuation par la force des familles.

Les sans-papiers du 9ème collectif sont depuis le 4 mars dernier. 11 sont en grève de la faim depuis le 17 mars
AU COMITE DE PARIS POUR L’UNICEF
7, RUE ST LAZARE 75009 PARIS Métro : Notre Dame De Lorette

Contact : 06-03-58-39-59 // 06-13-95-22-07// 06-16-81-06-67

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