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"MICHEL SLITINSKI,mon AMI, nous n’oublierons jamais ce que nous te devons !

par Alain Chancogne dit A.C

Publie le jeudi 13 décembre 2012 par Alain Chancogne dit A.C - Open-Publishing
5 commentaires

J’ai eu le bonheur de le fréquenter, le privilège , je pense, d’avoir été son Ami, et son départ en 75 du P.CF n’a, en aucun cas, distendu ses liens crées quand, tout gamin (je devais avoir 10 ans) , j’ai eu la chance d’écouter des échanges captivants entreéMichel et mes parents, un peu plus âges qui partageaient ce souci permanent de ne jamais , jamais baisser la garde tant que la Bête immonde, le fascisme, la haine, les racismes, oseraient relever la tête.

Michel c’est le JUIF tétu , ô combien "fin" , plein de simplicité, de"gentillesse" d’humour sans lequel PAPON n’aurait jamais connu le box des accusés

Michel était intarrisable pour expliquer ce qu’il avait fallu de ténacité , pour vaincre tout ce qui avait été tentédans le vin espoir...de le voir abandonner son combat pour la VERITE.

N’oublions jamais que je parle des années 80...

Et qu’alors , Michel traque un ancien MINISTRE RPR sous Giscard, ex Prefet des répressions de la République, en Algérie"française", ex préfet de POLICE DE PARIS, responsable des massacres du 7 Octobre 61, de CHARONNE, un de ces "intouchables" dont DE GAULLE. ,parlant de lui à GRIMAUD, (qui le remplacera en 67 , DE GAULLE-qui ne pouvait pas ignorer le passé de complice de crimes contre l’Humanité, osera rappeler les"servicesrendus"..à notre bourgeoisie versaillaise par ces mots :

« Vous avez là un poste très important et exposé. Il y faut beaucoup de sang-froid et d’autorité. Vous succédez à un homme qui l’a occupé de façon considérable. »

Boris Vian promettait de "venir cracher sur des tombes", DE gaulle lui, déterrait NOS morts pour les reflinguer outrageusement.

MICHEL est mort samedi dernier.

Je trouve assez juste l’expression "il s’est éteint"

IL a tellement donné de lui pour que Lumière soit faite
Au nom des siens, au nom de ce qui fait de nous, ici, au delà des divergences , des combattants d’un Futur sans rafles, sans wagons plombés, sans ratonnades , sans haine de classe avec "bidules" s’acharnat sur lescranes de ceux qui luttent pourune société duBonheur., je tenais à saluer ce grand MONSIEUR...

Michel aurait apprécié que ce soit ce papier que Dominique de Laage avait pondu dans cet article de SUD OUEST, correct et équilibré, que je mette en "quote"

extrait

http://papon.sudouest.com/index.php?page=acteurs&type=plaignants

La crinière blanche de Michel Slitinsky a de quoi hanter les nuits de Maurice Papon. Sans l’incroyable ténacité de ce fils d’émigrés juifs bordelais, aucune ombre ne serait probablement jamais venue ternir la réputation de " résistant " de l’ex-secrétaire général de la préfecture de la Gironde, dont la carrière ascensionnelle culmina sous Giscard comme ministre du budget

Cinquante-cinq ans après la rafle d’octobre 42 à laquelle le jeune Michel Slitinsky échappa de justesse tel un félin, voici donc ce grand commis de l’Etat définitivement renvoyé devant les assises pour crimes contre l’humanité. Ce qui ne préjuge en rien de sa culpabilité. Mais le fait est-là. L’" affaire Papon " existe.
Quand bien-même ce dernier avait jadis été blanchi par un jury d’honneur. Et bien qu’il eût gravi les échelons du pouvoir à l’ombre même de De Gaulle. Où Michel Stilinsky a-t-il puisé la force de détourner ainsi le cours tortueux de l’Histoire jusqu’à obtenir qu’il regagne enfin son lit ? De quel bois est cet homme par qui la vérité a été arrachée à sa gangue de silence, de complicités et de compromissions ?
Il était une fois un jeune juif qui n’entendait guère parler que l’ukrainien et le yiddish dans l’échoppe paternelle du vieux quartier Mériadeck, à Bordeaux... Ce qui ne l’empêchait pas d’être particulièrement doué en français et d’être généralement classé dans les six premiers à l’école publique Saint-Bruno... Un bon camarade, adepte de la natation à la piscine Judaïque et qui rêvait d’une carrière dans la " mode féminine ". " J’ai d’ailleurs épousé une femme très élégante. Ma fille aussi est très élégante ", dit fièrement Michel Slitinsky avec cette simplicité et cette tendresse naturelles qui l’éloignent tant du portrait-robot d’un tueur. Rescapé des pogroms tsaristes de 1912, Abraham Slitinsky, le père, comprend immédiatement la gravité de la situation dès les premières mesures antijuives de Vichy à Bordeaux. Le 5 janvier 41, on l’oblige à tirer définitivement le rideau de son échoppe. Peu après, Michel se voit interdit d’accès à la piscine Judaïque. La logique génocidaire est en marche au bord même de la Garonne. Abraham, organisateur né et meneur d’hommes comme le sera bientôt Michel, tente de prévenir la menace en multipliant les contacts au sein même de la communauté juive que l’occupant et ses relais locaux cherchent à diviser.
Du haut de ses 15 ans et en quelques mois, Michel découvre ainsi les aspects les plus sombres comme les plus étincelants de la nature humaine. Son père, bien sûr, envisage leur fuite de l’autre côté de la ligne de démarcation si proche. Mais il n’a pas assez d’argent pour payer les passeurs et redoute de s’en remettre à des inconnus. " On a beaucoup parlé de la solidarité juive... A l’époque, je n’ai pas vu les riches aider les plus pauvres... Ce qu’aurait tant souhaité mon père ! ", assène aujourd’hui cet homme libre, qui ne se sent d’aucune chapelle et qui ne craint pas de balayer devant sa propre porte avant de secouer les lourds tapis d’ailleurs.
La lucidité. Mais aussi l’action. Dès 40, Michel et sa bande de copains, dont beaucoup ne sont pas juifs, tranchent avec panache et inconscience sur le climat d’abandon général. Puisant leur énergie où ils peuvent et notamment chez leurs instituteurs de l’école Saint-Bruno, où l’on chante plutôt " God save the Queen " que " Maréchal, nous voilà ".
Ils détruisent la permanence du RNP (1), confectionnent et posent des affiches dénonçant la collaboration en plein Bordeaux, prennent d’assaut les câbles électriques des tramways ramenant les Allemands vers leurs quartiers... Faits d’armes d’adolescence qui conduiront bientôt Michel vers les maquis, une fois le temps de la fuite venu. Mais c’est en 1945 que le déclic se produit. Blessé en Alsace, Michel est en convalescence pour quelques jours dans Bordeaux libéré, auprès de sa mère et de sa soeur qui ont échappé à la déportation. Un matin, alors que sa soeur vient de sortir faire des courses, elle remonte haletante dans l’appartement. Alice vient de reconnaître les deux policiers bordelais qui, trois ans plus tôt, sont venus les tirer du lit. Abraham, le père, n’est jamais revenu... (2)
Michel se précipite dans la rue, photographie mentalement les deux visages, met bientôt un nom dessus et dépose plainte. Ignorant tout du droit, il néglige de se porter partie civile. Il attendra de longues années avant de savoir que l’affaire a été étouffée. Mais, très vite, il réalise que la mémoire des victimes est foulée au pied par la République nouvelle. Même l’image de son " idole ", de Gaulle, s’effondre à la vue des collaborateurs qui polluent l’atmosphère de la Libération.

Il en devient communiste, sans aller jusqu’au militantisme. Et le restera jusqu’en 1975, quand tombera également cette illusion

. Dès le lendemain de la guerre, donc, tandis qu’il apprend par coeur le Code du travail pour devenir inspecteur, Michel sait ne plus devoir compter que sur lui-même et sur ses semblables : les humbles, les sans-grade, les désinteressés, les " citoyens "..

. Durant dix ans, jusqu’aux années 60, il pare au plus pressé : épouser Pierrette, fonder une famille, acquérir de quoi vivre et s’installer dans la vie. Il sera tour à tour inspecteur du travail, puis journaliste, puis directeur commercial pour une entreprise de transport. Parallèlement, il met en branle sa mémoire et son dévouement au service de tous ces proches, ces amis, ces voisins, ces disparus anonymes que la Reconstruction et les Trente Glorieuses recouvrent allègrement de leurs flonflons. D’archives en archives, de conférences en conférences, il développe ses dossiers (3) et son réseau par-delà toutes les frontières. Jusqu’à tomber sur le nom de Papon

. Il ne le lâchera plus... Aujourd’hui, les sourires et les mains se tendent spontanément dans les rues de Bordeaux. Michel Slitinsky savoure sereinement le chemin parcouru. Sans triomphalisme aucun. Attendant avec impatience le bout de cette ultime et épuisante ligne droite qui conduit au procès. Et toujours aux petits soins pour Pierrette. Il prend d’ailleurs congé pour aller préparer son repas.

Portfolio

Messages

  • C’est d’abord la Vérité, toute nue, celle dont les Peuples manquent chaque jour, chaque heure, chaque seconde, qui devrait reconnaissance à ce Militant dont l’action démasqua le profond et monstrueux cynisme de ceux qui n’hésitèrent pas à conserver un "serviteur de l’Etat" sans foi ni loi, qui donna à plusieurs reprises la mesure de sa "conscience professionnelle."
    Un Papon médaillé sous trois régimes politiques pour ses basses oeuvres d’organisation et d’exécution dans tous les sens du terme, de répression de masse sur des innocents.

  • Merci Alain pour cet hommage. J’ai eu l’occasion de rencontrer Michel Slintinski pendant le procès Papon. Je connaissais bien Michel Touzet, un des avocats des parties civiles (un homme remarquable, qui défendait les précaires gratos). Ces deux hommes m’ont marqué.
    Il faut savoir que Papon avait déjà été mis en cause à la Libération. Notamment par le Comité de Libération (CDL) de Bordeaux. Papon a pu se prévaloir d’avoir appartenu au réseau Jade-Amicol, tout comme le directeur de "La Petite Gironde" (l’ancêtre de "Sud-Ouest"), Jacques Lemoine. Il est clair que de Gaulle était au courant des reproches contre Papon. Il avait été alerté par les (vrais) Résistants. Mais il avait besoin de hauts fonctionnaires aguerris alors que les Américains menaçaient d’installer leur propre administration (l’AMGOT). Autre avantage, les fonctionnaires mouillés jusqu’au trognon ne pouvaient que lui manger dans la main. De Gaulle avait barre sur eux. C’est ainsi que Papon est devenu plus gaulliste que les gaullistes, alors qu’avant guerre il était proche des radicaux.

    • Bonjour, j’en profite pour m’excuser d’avoir égratigner le nom de Michel Slitinski.
      je reprends dans le commentaire :
      «  Mais il (De gaulle) avait besoin de hauts fonctionnaires aguerris alors que les Américains menaçaient d’installer leur propre administration (l’AMGOT).  » il suffit de changer les noms et on retrouve : « Mais il (Pétain) avait besoin de hauts fonctionnaires aguerris alors que les Nazis menaçaient d’installer leur propre administration (la gestapo). » ça fait mal hein ?

      Cela n’est vraiment pas une bonne raison, il y a autre chose,
      Cela nous renvoi aussi à la célèbre phrase de ce cher Raymond Barre lorsque qu’un journaliste l’interroge sur son ami Papon « "Raymond Barre était invité dans l’émission "Le rendez-vous des politiques" enregistrée le 20 février 2007 et diffusée en Mars. Après les questions sur son arrivée au gouvernement, la campagne électorale en cours, il a été interrogé sur Maurice Papon, qui fut son ministre du budget de 1978 à 1981. A la question de savoir si Maurice Papon aurait dû démissionner de ses fonctions à la préfecture de la Gironde, Raymond Barre répond : "Quand on a des responsabilités essentielles dans un département, une région ou à plus forte raison dans le pays, on ne démissionne pas. On démissionne lorsqu’il s’agit vraiment d’un intérêt national majeur. (...) Ce n’était pas le cas car il fallait faire fonctionner la France." ». Et dans la biographie de Stéphane Hessel, il est bien écrit que 80% des fonctionnaires de Vichy sont restés en poste après la libération. Il y a un grave problème de fond, d’hypocrisie qui fait que la lutte de Slitinsky continue, il n’y a pas que Papon, c’est la totalité qui contient Papon ; la colonne vertébrale de ce qui nous tiens tous c’est la justice et hier comme aujourd’hui « c’est la fonction qui fait l’organe » ; la fonction des haut-fonctionnaires et cadres de l’Etat, issus des mêmes origines sociales, issus des même écoles. Ceux qu’avait bien dénoncé Marc Bloch dans « l’étrange défaite » confirmé par Annie Lacroix-Riz dans le choix de la défaite » Ils se cooptent entre eux, et obéissent comme des soldats d’Etat qu’ils sont. En fonction de leur habileté, il savent faire du « double jeu » pour se préserver. Mais le problème est qu’ils sont soldats : « Le crime capital, la responsabilité qui les englobe toutes, c’est le vœu d’obéissance absolue à la société, l’abdication de sa responsabilité. Les monstres d’Oradour n’étaient que des soldats tenus d’exécuter les ordres, ils n’étaient pas responsables. Mais là fut précisément leur culpabilité qu’ils partagent avec tous les hommes qui acceptent la discipline de l’Armée, dont le culte stupide et sanglant de la Nation. En devenant de purs instruments ils avaient commis leur crime par avance. Mais tout le monde n’a pas la malchance d’être envoyé à Oradour. » Bernard Charbonneau (je fus-essai sur la liberté)

      Et un autre en a parlé aussi en son temps : « Aujourd’hui ils sont intéressés à maintenir le système actuel de la répartition et de la division du travail ; ils font des lois pour obliger les hommes à se soumettre aux exigences de cette organisation. La cause fondamentale de l’esclavage est donc l’existence même de lois quelconques, l’existence d’une caste d’hommes qui a le pouvoir de faire des lois. » [...] p92 « leur faire comprendre que cette discipline, que les gouvernements prisent si fort, a pour condition le plus grand crime qui se puisse commettre contre l’humanité » [...] « La discipline, c’est la mort de la raison et de la liberté humaine. » [...] « Le seul but de la discipline est celui de mettre les hommes en état de tuer leurs frères et leurs pères. » Tolstoï (L’esclavage moderne)
      p15 « les gouvernements comprenant eux-mêmes qu’ils sont inutiles et nuisibles, et sachant que personne ne croit à leurs sainteté se guident par le seul instinct de conservation, et profitant de tous les moyens qu’ils possèdent, sont toujours en garde contre tout ce qui peut, non seulement détruire mais ébranler leur pouvoir. Dans chaque gouvernement actuel, il y a une armée de fonctionnaires reliés par [...] téléphones etc, il y a des fabriques, des prisons avec toutes les nouvelles inventions : photo etc [...] il y a des explosifs, des canons [...] et aussitôt que parait quelque chose de nouveau, immédiatement ils l’adaptent à leur système de sauvegarde. »

      Des préfets qui étouffent les enquêtes épidémio autour des sites nucléaire, des préfets qui "dégagent" des habitations des jeunes à la Zad ou des Rom ailleurs se justifiant d’obéir aux lois on en voit tous les jours.

      Slitinski, je suis pas prêt d’oublier ce nom, et c’est pas terminé.

    • Merci pour votre commentaire
      Permettezun bémol svp.

      Vous écrivez, parlant de de GAULLE

      Mais il avait besoin de hauts fonctionnaires aguerris alors que les Américains menaçaient d’installer leur propre administration (l’AMGOT)

      oui..oui..
      Il avait SURTOUT besoin, aussi, de faire en sorte que la bourgeoisie -à Bordeaux c’est très clair- qui avait banqueté avec les Nazis, majoritairement, ne se voit pas (en Gironde e tbien sur au plan national) dépossédée de ses pouvoirs de NUISANCE, par une main mise de la mouvance" pécéienne" sur les structures post vychissoisses

      DE gaulle est logique : son rôle incontestable dans la RESISTANCE ne saurait faire oublier que la"haine de classe" est une réalité à bien mesure
      On relira(j’ai donné la source que je rappelle) :

      http://papon.sudouest.com/retro/sa/Les-mysteres-de-l-epuration.php

      La conclusion de ce papier est à gerber !

      Marc Robert s’étonne également de l’absence d’épuration et de procès, à la Libération, contre les responsables de la préfecture de Bordeaux, comme Pierre Garat, ancien patron du service des questions juives, nommé sous-préfet de Blaye.

      " Il y a eu le procès de Vichy, j’ai l’impression d’entendre maintenant le procès de l’épuration de Vichy " s’insurge Maurice Papon

      . " S’il n’y a pas eu de poursuites contre Maurice Papon, c’est qu’il n’y avait pas matière à poursuites " conclut Me Varaut.

      Michel m’a décrit son écoeurement et scomment il perdit de sa "sympathie gaulliste"

      Toute cette affaire PAPON
      , et plus tard ce qui entoure encore de"mystère" -pour moi du moins- cet assassinat de BOUSQUET.. ., tombant à point au moment ou l’esx Kollabo pouvait expliquer ses liens d’avec desfamilles exs radicales comme lesBAYLEt de la Dép^che ou un certain décoré de la francisque , devenu plus tard Président socialiste dela République,

      .............tout cela nous rappelle (et la mission que reçut CHABAN pour BORDEAUX est dans cette stratégie- que tout fut entrepris pour éviter que la parole de MAURIAC ne soit présente dans les analyses de la post-guerremondiale..

      "

      Seule la classe ouvrière est restée dans sa masse fidèle à la patrie profanée

      Si là, comme pour tout, on n’essaie pas de "lire l’HISTOIRE avec des yeux révolutionnaires"..on ne comprend rien à l’Histoire de BORDEAUX,.

      Seule ville ou fut conclu un accord de oartage de zones d’influence, de cogestion d’agglomération, de véritables accords électoraux anticommunistes pendant des décennies entre les"gaulistes et autres droites ex pétainistes réconciliées" et la SFIO devenu P.S..

      Papon en accusation , cela fit trembler de peur des "bons" bourgeois de BORDEAUX...

      Car si le stylo de l’ex secrétaire général de la préfecture conduisit dans les camps des centaines demalheureux, c’est toute une logique de"collaboration active" entre la bourgeoisie des Chartrons, le négoce, les pourris comme ces salopards dela Petite Gironde, ces fonctionnaires avides de sclps des"rouges" de laGironde..qui expliquent qu’un PAPON aie pu passer de la kollaboration à la fausse RESISTANCe de la 25° heure, pour retrouver les honneurs, et les moyens de pousuivre le "sale boulot " de dératisation : arabe , communiste..

      C’est parce qu’il avait cela en tête que MICHEL n’est pas comme d’autres parties civiles, uniquement une figure de persévérance d’un combat disons de volonté de voir puni l’Holocauste.

      Il m’a aidé -avec d’autres- à comprendre que si on s’écarte de l analyse de"classes" on n’aide pas à une ransmission de la MEMOIRE colléctive prenant en compte le"fondamental" dans les contradictions qu’on constate.

      Cordialement

      A.C

    • Une anecdote me reviens à la mémoire, qui illustre un peu ce que dit AC. Je me souviens du jour où "l’historien" Henri Amouroux est venu témoigner en faveur de Maurice Papon. L’avocat Gérard Boulanger lui lance alors "vous avez écrit 40 millions de pétainistes", c’est sans doute pour vous sentir moins seul. Fallait voir comme il fulminait. Lorsqu’il est sorti de la salle, il ne décolérait pas. Je l’ai suivi dans le couloir, alors que l’audience n’était pas terminée. Il était fou furieux : "c’est honteux ! C’est encore un coup des communistes". Il voyait des communistes partout.
      Pour préciser son rôle pendant l’Occupation, il faut savoir qu’Amouroux était jeune journaliste à "La Petite Gironde", journal collaborationniste, ancêtre de "Sud-Ouest", dirigé par Jacques Lemoine. Amouroux assistait aux réunions de la Propagandastaffel (service de propagande allemand) et il était chargé notamment de relater certaines opérations à destination de la population locale (comme par exemple une exposition anti-juive). Au tribunal, cette belle âme a cherché à émouvoir en racontant qu’il se faisait engueuler par les Allemands parce qu’il parlait des israélites, au lieu d’employer d’autres termes (comme youpins). Un vrai Résistant.
      D’ailleurs, à la Libération, il a revendiqué d’appartenir au réseau Jade-Amicol, le même que son patron Jacques Lemoine et que... Maurice Papon. Ce qui a été mis en doute par un dirigeant de ce réseau (le lien renvoi au site de Maurice Matisson, une partie civile du procès, un site remarquable sur ce procès exceptionnel).
      À propos de Lemoine et de "La Petite Gironde", on peut s’interroger sur la légende qui veut que la plupart des quotidiens régionaux sont "issus de la Résistance". Comment Maurice Lemoine a pu se retrouver à la tête de "Sud-Ouest" alors qu’il y avait dans ce journal des Résistants bien plus authentiques qui ont été écartés à la Libération ?
      Pour avoir travaillé à La Voix du Nord, j’ai retrouvé le même genre d’histoire de spoliation par des Résistants de la 25ème heure (voir ici).
      Ajoutons le fait que c’est dans un autre journal "issu de la Résistance" que René Bousquet s’est retrouvé administrateur, adoubé par la famille Baylet.
      Ce serait vraiment intéressant de faire une enquête pour savoir comment les journaux régionaux se sont partagés le territoire à la Libération.