Accueil > Directive Bolkenstein Pour FO on ne peut temporiser

Directive Bolkenstein Pour FO on ne peut temporiser

Publie le mercredi 23 mars 2005 par Open-Publishing

Directive Bolkenstein
Pour FO on ne peut temporiser
La CGT-Force Ouvrière ne peut que se féliciter que la pression syndicale finisse par contraindre les chefs d’Etat et de gouvernement à revenir sur le projet de directive sur les services, dite « Bolkenstein ».

Force Ouvrière était en effet intervenue dès le mois de mars 2004 au niveau européen, venant de prendre connaissance de ce projet, pour sa suspension immédiate. Au plan national, FO s’était, le 18 mai 2004, adressée au premier ministre, Jean Pierre Raffarin, dans le même sens considérant « ce projet comme extrêmement dangereux » car « favorisant immanquablement le dumping dans tous les domaines (social, fiscal, environnemental, protection et sécurité des usagers et consommateurs) ».

Cependant, Force Ouvrière estime que l’on ne peut se satisfaire de simples amendements, comme avait semblé l’indiquer Mr Junker, Président en exercice du Conseil européen, devant les syndicats à Bruxelles le 16 mars dernier. Ce dernier affirmait en effet demeurer attaché à « la libéralisation des services » et, à ce titre proposait de « ne pas jeter toute la directive à la poubelle » mais « tous les éléments porteurs de dumping social ».

Pour Force Ouvrière, il ne suffit de temporiser face au mécontentement général qui s’exprime désormais. C’est le projet dans son principe, celui du « pays d’origine » qui doit être retiré. En effet, pour Force Ouvrière le principe du pays d’origine n’a d’autre sens que d’inciter, d’une manière ou d’une autre, au dumping ou au moins disant, à partir du moment où l’harmonisation n’est pas réalisée. Ce principe est exactement celui qui conduit aux pavillons de complaisance dans la Marine marchande, avec les dégâts que l’on connaît en matière sociale ou environnementale.

Si ce principe était finalement maintenu il y tout lieu de craindre qu’il finirait par s’imposer aux secteurs qui pourraient être exclus dans un premier temps.

Pour FO, ce projet démontre une fois de plus l’urgence d’une réorientation de la construction européenne qui fasse du progrès social un objectif prioritaire, progrès social qui doit s’appuyer sur les dispositions nationales les plus favorables et non l’inverse.