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Le CRIF condamné pour diffamation

Publie le lundi 7 avril 2014 par Open-Publishing
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Le CRIF condamné pour diffamation

7 avril 2014

La Cour de cassation a condamné définitivement à 3 000 € de dommages et intérêts le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) pour un article jugé diffamatoire à l’encontre du Comité de Bienfaisance et de Secours aux Palestiniens (CBSP), accusée selon l’auteur de « financer le terrorisme ».

Le CRIF condamné pour diffamation

Juin 2010, le CRIF et Marc Knobel (Nobel ?) ne sont pas contents.

Fusiller le personnel humanitaire de la Flottille de la Liberté (9 morts et 28 blessés), c’était bien, mais on risquait d’en voir arriver d’autres, de ces possédés pour qui le blocus de Gaza n’est pas une bonne idée. Il fallait penser à fermer les vannes car argent = nerf de la guerre, etc. Bien que condamnée par la communauté internationale, l’opération israélienne n’allait pas s’arrêter en si bon chemin ; la grande idée fut donc de diaboliser le CBSP (Comité de Bienfaisance et de Secours aux Palestiniens), histoire de bien couper les vivres sous couvert d’affiliation terroriste. Comme tout n’est jamais tout noir ou tout blanc, on notera que le CBSP est placé sur la liste des organisations terroristes aux États-unis (la LDJ aussi vous me direz…), mais en même temps, toutes les organisations humanitaires à destination de la Palestine sont terroristes, selon les autorités américaines.

Knobel a fait sa petite enquête, nous a sorti des chiffres et de grands maux de son chapeau, comme « nébuleuse », « Frères musulmans », « Hamas »… Mais quels mystères recèlent donc tous ces mots ? Verdict de la police :

Le CBSP a fait l’objet de plusieurs enquêtes de police en France, portant sur ses transferts d’argent à destination de pays étrangers. Une première enquête a été classée sans suite, le 19 juillet 2001. Le 30 mai 2002, le procureur de la République de Nancy a demandé au SRPJ (Service régional de la police judiciaire) d’enquêter sur le CBSP, suite à des « informations susceptibles de constituer une infraction pénale » fournies par la cellule de traitement du renseignement et d’action contre les circuits financiers clandestins (Tracfin). Cette enquête a été elle aussi classée sans suite, après être parvenue à la conclusion « qu’aucune information n’a pu être recueillie tendant à démontrer que ladite association a pu constituer le relais de circuits financiers clandestins, malgré les flux très importants relevés sur ses comptes ».

Knobel, « sans suite » ça lui a pas trop plu, pour tout dire. Lui, ça l’intéressait de donner une suite à tout ça, et même une fin de préférence à toute aide matérielle au peuple de Palestine. C’est con, parce que 80 % des Palestiniens, soit 550 000 personnes, vivent avec un maximum de 1,5 dollar américain par jour, et 90 à 95 % de l’approvisionnement en eau est contaminé et impropre à la consommation, donc l’aide n’est pas superflue… Il a par conséquent publié son petit article et attendu le résultat.

4 ans plus tard, il doit passer à la caisse

Les documents apportés par le CRIF n’étant pas suffisants pour démontrer les liens entre le CBSP et le Hamas, la Cour de cassation, dans un arrêt du 11 mars, vient de confirmer la condamnation du CRIF (l’auteur, Marc Knobel, et le directeur général du site Crif.org, Haim Musicant, comme complice) en condamnant les deux hommes à verser 3 000 € de dommages et intérêts au CBSP.

Étrangement, aucune couverture médiatique prévue !

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