Accueil > Les barons de la banque et de la drogue

Les barons de la banque et de la drogue

par Eric Toussaint

Publie le mercredi 16 avril 2014 par Eric Toussaint - Open-Publishing
1 commentaire

Série : Les banques et la doctrine « trop grandes pour être condamnées » (Partie 3)

Le cas de la banque britannique HSBC constitue un exemple supplémentaire de la doctrine « trop grandes pour être incarcérées » |1|. En 2014, le groupe mondial HSBC emploie 260 000 personnes, est présent dans 75 pays et déclare 54 millions de clients |2|. Au cours de la dernière décennie, HSBC a collaboré avec les cartels de la drogue du Mexique et de Colombie, responsables de (dizaines de) milliers d’assassinats avec armes à feu, dans le blanchiment d’argent pour un montant d’environ 880 milliards de dollars |3|. Les relations commerciales de la banque britannique avec les cartels de la drogue ont perduré malgré les dizaines de notifications et d’avertissements de différentes agences gouvernementales des États-Unis (dont l’OCC -Office of the Comptroller of the Currency-). Les bénéfices obtenus ont non seulement conduit HSBC à ignorer les avertissements mais, qui plus est, à ouvrir des guichets spéciaux dans ses locaux à Mexico où les narcotrafiquants pouvaient déposer des caisses emplies d’argent liquide, pour faciliter le processus de blanchiment |4|. Malgré l’attitude ouvertement provocante de HSBC envers la loi, les conséquences légales de sa collaboration directe avec des organisations criminelles furent pratiquement nulles. En décembre 2012, HSBC dut payer une amende de 1,9 milliard de dollars - soit l’équivalent d’une semaine de recettes de la banque - pour clore l’affaire de blanchiment. Pas un seul dirigeant ou employé n’a fait l’objet de poursuites criminelles, bien que la collaboration avec des organisations terroristes ou la participation à des activités liées au narcotrafic sont passibles de cinq ans de prison. Être dirigeant d’une grande banque donne carte blanche pour faciliter, en toute impunité, le trafic de drogues dures ou d’autres crimes.

L’International Herald Tribune (IHT) a mené une enquête
pour connaître quels débats avaient eu lieu au sein du
département de la Justice. Selon les informations obtenues par
le journal, plusieurs procureurs voulaient que HBSC plaide
coupable et reconnaisse ainsi qu’elle avait violé la loi qui
l’obligeait à informer les autorités de l’existence de
transactions supérieures à 10 000 dollars, identifiées comme
douteuses. Cela aurait dû entraîner le retrait de la licence
bancaire et la fin des activités de HSBC aux États-Unis. Après
plusieurs mois de discussion, une majorité de procureurs prit
une autre voie et décida qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre
la banque pour activités criminelles car il fallait éviter sa
fermeture. Il convenait même d’éviter de trop ternir son image |5|. L’amende mineure de 1,9 milliard de dollars
est assortie d’une sorte de période de probation : si, entre
2013 et 2018, les autorités ont la preuve qu’HSBC n’a pas mis
fin définitivement aux pratiques qui ont entraîné la sanction
(ce n’est pas une condamnation), le département de la Justice
pourrait envisager de rouvrir le dossier. Bref, la mesure peut
être résumée par : « Vilain garnement, file-nous une semaine
de ta paie et qu’on ne t’y reprenne pas pendant 5 ans
 ».
Nous avons bien là un exemple évident de la formule « trop
grande pour être condamnée
 ».

En juillet 2013, lors d’une commission sénatoriale qui portait
sur l’affaire HSBC, Elizabeth Warren, une sénatrice démocrate de
l’État du Massachusetts, a mis sur le grill David Cohen,
représentant le ministère des Finances, au sein duquel il occupe
le poste de sous-secrétaire responsable de la lutte contre le
terrorisme et l’espionnage financier. Elle a tenu grosso modo
les propos suivant : « Le gouvernement des États-Unis prend très
au sérieux le blanchiment d’argent (…). Il est possible de
fermer une banque qui s’est engagée dans le blanchiment
d’argent, des individus peuvent se voir interdire un métier ou
une activité dans la finance, et quelqu’un peut être envoyé en
prison. Or en décembre 2012, HSBC… a avoué avoir blanchi 881
milliards $ des cartels mexicains et colombiens de la drogue, la
banque a également admis avoir violé les sanctions. HSBC ne l’a
pas fait qu’une seule fois, elle l’a fait de manière répétée.
HSBC a payé une amende mais aucun individu n’a été banni du
métier bancaire et on n’a pas entendu parler d’une possible
fermeture des activités de HSBC aux États-Unis. Je voudrais que
vous répondiez à la question suivante : combien de
milliards de dollars une banque doit-elle blanchir avant qu’on
considère la possibilité de la fermer
  ? »
Le représentant du Trésor a botté en touche en disant que le
dossier était trop complexe pour émettre un avis |6|. La sénatrice a poursuivi en déclarant que
lorsqu’un petit vendeur de cocaïne est pincé, il se retrouve
pour des années en prison tandis qu’un banquier qui blanchit des
milliards de dollars de la drogue peut rentrer tranquillement
chez lui sans rien craindre de la justice. Cet extrait de
l’audience est disponible en vidéo et vaut la peine d’être
visionné |7|.

Stephen Green, patron de HSBC (2003-2010) devenu
ministre britannique du Commerce (2011-2013), une figure
emblématique

La biographie de Stephen Green constitue une illustration
vivante de la relation symbiotique entre la finance et le
gouvernement. Cela va même plus loin car il ne s’est pas
contenté de servir au mieux les intérêts du grand capital, en
tant que banquier puis ministre, il est également prêtre de
l’église officielle anglicane et a écrit deux livres sur
l’éthique et les affaires, dont un est intitulé « Servir Dieu ?
Servir Mammon ? » |8|. Le titre du livre renvoie notamment au
nouveau testament : « Aucun homme ne peut servir deux
maîtres : car toujours il haïra l’un et aimera l’autre. On ne
peut servir à la fois Dieu et Mammon »
 |9|. Mammon représente
la richesse, l’avarice, le profit, le trésor. On retrouve ce mot
en araméen, en hébreu, en phénicien. Parfois Mammon est assimilé
à Satan. Quant à Stephen Green, il est honoré par les plus
hautes autorités universitaires et est manifestement
intouchable.

Passons en revue quelques éléments de sa biographie. Il
commence sa carrière au ministère britannique du Développement
d’outremer, puis il passe dans le privé et travaille pour le
consultant international McKinsey. En 1982, il est engagé par
HSBC (Hong Kong Shanghai Banking Corporation), la principale
banque britannique, et y occupe rapidement des fonctions à haute
responsabilité. Finalement, en 2003, il devient directeur
exécutif de HSBC et, en 2006, il accède à la présidence du
groupe où il reste jusqu’en 2010.

Les accusations qui sont portées par les autorités américaines
en matière de blanchiment de 881 milliards de dollars de
l’argent des cartels de la drogue et d’autres organisations
criminelles portent sur la période 2003-2010. Selon le rapport
de 334 pages rendu public par une commission du Sénat américain
en 2012, Stephen Green, dès 2005, est informé par un employé de
la banque que des mécanismes de blanchiment ont été mis en place
dans HSBC au Mexique et que de multiples opérations douteuses
ont lieu. Toujours en 2005, l’agence financière Bloomberg basée
à New York accuse HSBC de blanchiment d’argent de la drogue.
Stephen Green répond qu’il s’agit d’une attaque irresponsable et
sans fondement qui met en cause la réputation d’une grande
banque internationale au-dessus de tout soupçon. En 2008, une
agence fédérale des États-Unis communique à Stephen Green que
les autorités mexicaines ont découvert l’existence d’opérations
de blanchiment réalisées par HSBC Mexique et une de ses filiales
dans un paradis
fiscal
de la Caraïbe (« Cayman Islands Branch »).
L’agence ajoute que cela peut impliquer une responsabilité
pénale pour HSBC |10|. À partir de ce moment, les autorités
états-uniennes de contrôle adressent à la direction de la
banque, de manière répétée, des avertissements, souvent assez
mous en regard de la gravité des faits. Cette dernière promet de
modifier son comportement mais, en réalité, les pratiques
criminelles se poursuivent. Finalement, les avertissements sont
suivis en octobre 2010 d’une mise en demeure d’arrêter les
pratiques délictuelles |11|. Fin 2012, après la
présentation publique du rapport de la commission sénatoriale et
des mois de débat entre différentes agences de sécurité des
États-Unis, une amende de 1,9 milliard de dollars est imposée à
HSBC.

Stephen Green est bien placé pour savoir ce que faisait la
banque au Mexique, dans les paradis fiscaux, au Moyen-Orient et
aux États-Unis car, en plus de conduire l’ensemble du groupe
HSBC, il a dirigé par le passé HSBC Bermuda |12| (établie dans un
paradis fiscal), HSBC Mexique, HSBC Moyen-Orient. Il a également
été président de HSBC Private Banking Holdings (Suisse) SA et de
HSBC Amérique du Nord Holdings Inc.

Lorsque le public apprend, dans le courant de l’année 2012, que
HSBC va devoir probablement payer une forte amende aux
États-Unis pour blanchiment de l’argent des cartels de la
drogue, Stephen Green n’est plus le grand patron d’HSBC, il est
ministre du gouvernement conservateur-libéral conduit par le
premier ministre David Cameron.

Petit retour en arrière pour constater que le timing suivi par
Stephen Green a été parfait. Du grand art. En février 2010, il
publie le livre intitulé La juste valeur :
Réflexions sur la monnaie, la moralité et un monde incertain.
Le livre est présenté ainsi au grand public : « Est-ce
que quelqu’un peut être à la fois une personne éthique et un
homme d’affaires efficace. Stephen Green, à la fois prêtre et
président de HSBC, le pense. »
 |13| On notera
évidemment que la « personne éthique et l’homme d’affaires
efficace » sont identifiés au « prêtre et président de HSBC ».
La publicité est cousue de fil blanc. À la même époque, il
reçoit le titre de docteur honoris causa octroyé par la School
of Oriental and African Studies (SOAS) de l’Université de
Londres.

En octobre 2010, pour la deuxième fois depuis 2003, la justice
des États-Unis met en demeure HSBC d’arrêter ses activités
criminelles. Le public n’est pas au courant. Il est grand temps
pour Stephen Green de quitter le navire. Le 16 novembre 2010, à
la demande de David Cameron, il est anobli par la Reine
d’Angleterre et devient le « baron » Stephen Green de
Hurstpierpoint du Comté du Sussex occidental. Cela ne s’invente
pas. Pour un businessman qui a permis de blanchir l’argent des
« barons » de la drogue, c’est une belle promotion. À ce titre,
il devient membre de la Chambre des Lords le 22 novembre 2010.
Vous liriez cela dans un polar, vous vous diriez sans doute que
l’auteur exagère.

En décembre 2010, il démissionne de la présidence de HSBC et,
en février 2011, il devient ministre du Commerce et de
l’Investissement |14|. À ce titre, il met son savoir-faire au
service du patronat britannique avec lequel il entretient des
relations très fructueuses et étroites puisqu’il occupe depuis
mai 2010 le poste de vice-président de la Confédération de
l’industrie britannique. Il joue aussi un rôle important dans la
promotion de Londres qui se prépare à accueillir les Jeux
Olympiques en juillet 2012. C’est le mois au cours duquel une
commission du Sénat des États-Unis remet son rapport sur
l’affaire HSBC. Stephen Green refuse de répondre à des questions
des membres de la chambre des Lords concernant son implication
dans ce scandale. Il est protégé par le président du groupe des
Lords conservateurs qui explique qu’un ministre n’a pas à venir
s’expliquer devant le Parlement pour des affaires étrangères à
son ministère |15|.

David Cameron a affirmé en 2013 que Lord Green a réalisé un
“superbe job” en intensifiant les efforts du gouvernement
britannique pour renforcer les exportations britanniques, pour
faire avancer les traités commerciaux et notamment le traité
transatlantique entre l’Union européenne et les États-Unis |16|. Lord Green a beaucoup œuvré pour augmenter
les ventes d’armes britanniques sur les marchés mondiaux. Il a
terminé son mandat de ministre en décembre 2013 et dédie son
précieux temps à donner des conférences (certainement très bien
rémunérées) et à recevoir les faveurs que lui prodiguent de
multiples autorités académiques.

Sa carrière n’est certainement pas terminée. Son hypocrisie n’a
pas de limites. En mars 2009, alors que HSBC était totalement
impliquée dans le blanchiment de l’argent d’organisations
criminelles, il a le culot de déclarer lors d’une conférence de
presse à propos des responsabilités dans la crise qui a commencé
en 2007-2008 : « Ces évènements nous ramènent à la question
de l’éthique du secteur financier. C’est comme si, trop
souvent, les responsables ne se demandaient plus si leur
décision est correcte et ne s’occupaient plus que de sa
légalité et de sa conformité aux règlements. Il faut que le
secteur retrouve ce sens de ce qui est éthiquement correct
comme moteur de ses activités.
 » |17| C’est ainsi que Stephen Green, gredin et
requin au-dessus des lois, s’adresse à des larbins qui vont
s’empresser de répercuter ses bonnes paroles dans la grande
presse.

Green et tous ceux qui ont organisé le blanchiment d’argent au
sein de HSBC doivent répondre de leurs actes en justice et être
condamnés sévèrement avec privation de liberté et obligation de
réaliser des travaux d’utilité publique. HSBC devrait être
fermée et la direction licenciée. Ensuite, le mastodonte HSBC
devrait être divisé sous contrôle citoyen en une série de
banques publiques de taille moyenne dont les missions devraient
être strictement définies et exercées dans le cadre d’un statut
de service public.

La suite dans la Partie 4 de la série : Les banques et la
doctrine « trop grandes pour être condamnées » : HSBC :
une banque au lourd passé.

À paraître le 21 avril 2014.

Partie 1

Partie 2

notes articles :

|1|
Voir la première partie de cette série : ’Les banques et la
nouvelle doctrine Too Big to Jail ’, publié le 9 mars
2014, http://cadtm.org/Les-banques-et-la-nouvelle ;
« États-Unis : Les abus des banques dans le secteur immobilier
et les expulsions illégales de logement », publié le 4 avril
2014, http://cadtm.org/Etats-Unis-Les-abus-des-banques

|2|
Voir son site official : http://www.hsbc.com/about-hsbc

|3|
HSBC a également collaboré avec une banque saoudienne identifiée
comme participant au financement d’Al Qaida. Par ailleurs, la
justice américaine a également accusé la banque d’avoir permis à
des pays mis sous embargo ou soumis à d’autres types de
sanctions de réaliser des opérations financières et
commerciales.

|4|
Matt Taibbi, ’Gangster Bankers : Too Big to Jail. How HSBC
hooked up with drug traffickers and terrorists. And got away
with it’, 14 février 2013, http://www.rollingstone.com/politics/news/gangster-bankers-too-big-to-jail-20130214

|5|
IHT, “HSBC to pay $1.92 billion over money laundering”, 12
décembre 2012.

|6|
Voir http://www.huffingtonpost.com/2013/03/07/elizabeth-warren-hsbc-money-laundering_n_2830166.html
ainsi que http://www.ianfraser.org/hsbcs-drugs-money-laundering-settlement-a-mockery-of-justice-says-sen-warren/

|7|
Voir la vidéo de 5 minutes : http://www.youtube.com/watch?v=fKvGXF7pZAc

|8|
Stephen Green, Serving God ? Serving Mammon ?, Marshall
Pickering, 1996, 137 pages.
http://books.google.be/books/about/Serving_God_Serving_Mammon.html?id=Mmn_AAAACAAJ&redir_esc=y
Voir la recension dithyrambique dans une revue anglicane : http://www.e-n.org.uk/p-212-Serving-God-Serving-Mammon.htm
Cette recension se termine par une perle : “For the Christian
the markets represent temptation in one of its most powerful
forms ; money, wealth, and then power are fairly freely
accessible and are attained by many. For some the temptation
is too much, for others who keep their eye on that greater
treasure in heaven, the markets are also a place where a
Christian witness can be maintained ; honesty and integrity
can be seen to work. Why, argues the author, should financial
markets be left to non-Christians ? The pressures of work are
often so great that traders retire very early, often after
accumulating considerable wealth. This given opportunities for
Christian service later in life. This book will be useful for
young Christians considering a career in the City of London,
and weighing up various moral dilemmas in the light of
Scripture. Not all are equipped to face these temptations
.”

|9|
Nouveau Testament, Evangile de Matthieu, 6:24

|10|
Ned Simons, ’HSBC : Stephen Green Accused Of Hiding From
Scandal’,
The Huffington Post UK, 20 juillet 2012, http://www.huffingtonpost.co.uk/2012/07/20/hsbc-scandal-stephen-green-hiding_n_1688622.html
et, l’article déjà mentionné de Matt Taibbi, ’Gangster Bankers :
Too Big to Jail. How HSBC hooked up with drug traffickers and
terrorists. And got away with it’, 14 février 2013, http://www.rollingstone.com/politics/news/gangster-bankers-too-big-to-jail-20130214

|11|
Un « cease-and-desist order » est un ordre donné à une personne,
une entreprise ou une organisation par un tribunal ou une agence
du gouvernement des Etats-Unis afin de stopper une activité
considérée comme dommageable et/ou contraire à la loi. Le
premier « cease-and-desist order » remonte aussi loin qu’avril
2003 et concerne des comptes bancaires servant à des
financements d’organisations terroristes dont Al Qaida.

|12|
http://en.wikipedia.org/wiki/Bank_of_Bermuda
et le site officiel de la banque HSBC aux Bermudes http://www.hsbc.bm/1/2/

|13|
Stephen Green, Good Value : Reflections on Money, Morality
and an Uncertain World
, Grove Press, 2010, 256 pages

’Can one be both an ethical person and an effective
businessperson ? Stephen Green, an ordained priest and the
chairman of HSBC, thinks so. ’ in http://www.goodreads.com/book/show/8145234-good-value

|14|
Stephen Green annonce que sa charge de ministre ne sera pas
rémunérée. Il faut dire que lorsqu’il était président d’HSBC sa
paie annuelle s’élevait à 25 millions de livres sterling (41
millions $ ou 30 millions € au taux de change de février 2014)
et qu’il a d’autres sources de revenus.

|15|
Voir l’article déjà cité de Ned Simons, ’HSBC : Stephen Green
Accused Of Hiding From Scandal’,
The Huffington Post UK, 20 juillet 2012, http://www.huffingtonpost.co.uk/2012/07/20/hsbc-scandal-stephen-green-hiding_n_1688622.html
Voir aussi : The Guardian, ’Lord Green ’regrets’ HSBC
scandal but still refuses to answer questions. Trade minister
breaks silence over money laundering scandal that took place
while he was running the bank’, 24 juillet 2012, http://www.theguardian.com/business/2012/jul/24/lord-green-hsbc-scandal

|16|
The Telegraph, Lord Green to retire after reforming UKTI,
19 juin 2013, http://www.telegraph.co.uk/finance/newsbysector/banksandfinance/10130551/Lord-Green-to-retire-after-reforming-UKTI.html
« Selon le Premier Ministre, l’ancien patron d’HSBC, Lord Green,
aurait accompli un travail remarquable quand il avait amené le
gouvernement à se concentrer sur l’exportation et à conclure des
partenariats de commerce, dont celui entre l’UE et les
États-Unis, et qu’il avait obtenu des investissements
essentiels, notamment la reconversion de la centrale de
Battersea. »

|17|
The Independent, ’HSBC in bid to raise £12.5bn’, 9 mars
2009, http://www.independent.co.uk/news/business/news/hsbc-in-bid-to-raise-pound125bn-1635307.html


infos article
URL : http://www.cadtm.org

Éric Toussaint, maître de conférence à
l’université de Liège, préside le CADTM Belgique et est membre
du conseil scientifique d’ATTAC France. Il est auteur des livres
Procès d’un homme exemplaire, Editions Al Dante,
Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur.
L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui
,
Le Cerisier, Mons, 2010. Prochain livre : Bancocratie,
Aden, 1er semestre 2014

http://cadtm.org/Les-barons-de-la-banque-et-de-la

Portfolio

Messages