Vivendi veut mettre le cap sur l’Afrique

Fraîchement nommé président du conseil de surveillance de Vivendi, Vincent Bolloré affiche ses ambitions. Il souhaite que le conglomérat français mette l’accent sur les pays émergents et, en premier lieu, le continent africain.

Avec ses dix-neuf mille salariés, ses deux cents agences réparties dans quarante-trois pays et les installations qu’il administre (ports, transports, plantations), le groupe Bolloré est un poids lourd en Afrique. Maintenant qu’il est président du conseil surveillance de Vivendi, Vincent Bolloré souhaite que le groupe français mise également sur ce continent en pleine croissance.

« Il y a actuellement 2 milliards d’individus sur terre qui, grâce à la hausse de leurs revenus, veulent accéder à la société d’entertainment. Ces 2 milliards de personnes sont principalement en Afrique et en Asie. » a-t-il expliqué lors de sa nomination.

Vivendi possède de nombreux atouts pour percer en Afrique. En effet, Canal +, qui appartient au conglomérat, est déjà présent sur le continent avec 1 million d’abonnés au service Canal + Overseas. Mais d’autres entités du groupe doivent être mis à contribution : « Universal Music et GVT (opérateur téléphonique possédé par Vivendi) doivent également se développer en Afrique », a jouté Vincent Bolloré.

Outre le continent africain, il souhaite également miser sur le marché anglo-saxon en profitant des synergies possibles au sein du groupe. "Canal+ doit se développer sur les marchés anglo-saxons, mais il est très difficile de le faire par lui-même. Or, Universal Music et son patron Lucian Grainge sont des stars des médias aux États-Unis, ils devront aider Canal+, ce qui lui fera gagner du temps et de l’argent" a-t-il expliqué.