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Emprunt toxique des collectivités : l’état protège les banques.

Publie le lundi 28 juillet 2014 par Open-Publishing
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Emprunt toxique des collectivités : l’état protège les banques.

Le gouvernement est devenu actionnaire de la Dexia, banque foutue sauvée avec notre argent et par l’assouplissement des stress-tests à son encontre, notamment responsable des prêts toxiques qui a ruiné certaines villes de France, sachant que ce n’est pas la seule banque ayant vendu des prêts toxiques. Les collectivités pouvaient alors se retourner contre les banques et les attaquer en justice, c’est maintenant terminé. Bien sur le gouvernement leur avait promis 1,5 milliard d’euros si elles abandonnaient l’idée d’attaquer les banques, mais il fallait aller plus loin ! Les banques sont maintenant protégées, une loi est passée dans ce sens ! Et dire qu’il y en a un qui avait affirmé : « mon ennemi intime, c’est la finance »…

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L’état, actionnaire de la Dexia donc, touche des intérêts sur ces prêts, et les attaques en justices pouvaient faire perdre près de 17 milliards d’euros suivant les sommes estimées…

Pour avoir tous les détails sur cette nouvelle loi qui vient d’être validée par le conseil constitutionnel, vous pouvez consulter le site Cbanque.com qui a relayé un article AFP sur le sujet.

Ce sont donc 1500 villes et organismes publics qui vont être confrontés à de très graves déficits avec une telle loi, les deux tiers des hôpitaux français seraient déjà en cessation de paiement. Une carte est même disponible ici pour bien se rendre compte du problème en France !!!

Et la question peut-être la plus importante de toute n’est pas de savoir si l’état protège ses rentrées d’argents pour le coup, mais QUI SONT LES VÉRITABLES GAGNANTS dans cette histoire d’emprunts toxiques avec la Dexia ??? Trois banques sont des grandes gagnantes :

La Dexia s’était à l’époque couverte en revendant ces emprunts à des grandes banques internationales dontJP Morgan, Goldman Sachs et Royal Bank of Scotland.

Au final, les 3,9 milliards d’euros d’intérêts iront dans la poche des banques internationales. Et on voit mal pourquoi JP Morgan (712 millions d’€uros ), Royal Bank of Scotland (676 millions), Goldman Sachs (507 millions) et les autres, décideraient de renoncer à leurs gains.

Source : Archives-lepost.huffingtonpost.fr

Messages

  • Sur cette affaire, il faudrait faire la lumière sur le rôle de quelques personnalités et administrateurs de Dexia en 2008... Un certain Denis Kessler*, etc.
    Ce sont ces voyous là qui se sont enrichis pendant des années avant de refourguer leur monture en faillite qui devraient aujourd’hui être devant les tribunaux !
    Et c’est tout bonnement incroyable que les députés travaillent (aux frais du contribuables) pour amnistier des voleurs qui ont fait avec la crise de 2008 le hold-up du siècle !

    * Denis Kessler, né le 25 mars 1952 à Mulhouse, est un économiste, chercheur et dirigeant d’entreprise français. Il a été vice-président du MEDEF. Il est actuellement le PDG du groupe SCOR, administrateur de BNP Paribas SA, Dassault Aviation, et Invesco Ltd.