Accueil > Sivens : les gendarmes ont changé 3 fois leur version des faits

Sivens : les gendarmes ont changé 3 fois leur version des faits

Publie le vendredi 31 octobre 2014 par Open-Publishing
2 commentaires

La version des forces de l’ordre sur le drame qui a coûté la vie à Rémi Fraisse a changé trois fois.

Que s’est-il passé la nuit où Rémi Fraisse a trouvé la mort ? Pour répondre à cette question, deux juges se sont rendus sur le site du barrage de Sivens ce jeudi 30 octobre. D’après nos informations, les forces de l’ordre auraient changé trois fois leur version des faits.Le premier scénario transmis au procureur d’Albi était celui d’un affrontement dans l’obscurité. Le corps du jeune manifestant aurait alors été découvert presque par hasard vers 2 heures du matin. Cette explication a été spontanément avancée par la préfecture.

Une plaie de dix à dix huit centimètres

Ensuite, dans une deuxième version, les gendarmes admettent qu’ils ont tiré avant de voir une personne s’écrouler à une cinquantaine de mètres. Ils auraient d’abord prévenu leur hiérarchie, puis auraient porté secours au jeune homme victime d’une plaie de dix à dix huit centimètres entre les omoplates. Le décès aurait été rapidement constaté.Dernier scénario : après avoir tiré, les gendarmes voient Rémi Fraisse tomber.Ils auraient alors immédiatement porté secours à la victime, et ce sous les projectiles, afin d’emporter son corps et lui donner les premiers secours. Mais ils se sont pas parvenus à le ranimer. Il s’agit de la version officiellement retenue.L’enquête et les expertises en cours devront établir lequel de ces trois récits est le plus proche de la vérité.

http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/sivens-les-policiers-ont-change-3-fois-leur-version-des-faits-7775098138

Messages

  • témoignage anonyme (imaginaire)
    "on en a marre de ces petits cons d’écolos. ce week-end j’avais un barbec avec des potes et j’ai été mobilisé pour garder un vieil engin de chantier pourri laissé là pour les exciter. Donc j’étais en heures supp qui avec un peu de chance seront payées dans deux ans si elles sont payées. On avait l’instruction de ne pas y aller avec le dos de la cuillère, on sera couvert par la hiérarchie, c’est la moindre des choses. Tu parles qu’on les a vu approcher avec nos lunettes de vision nocturne, alors quand on a allumé les projos ils ont eu la pétoche et on essayé de se barrer comme des lapins... trop facile, faut pas nous brancher, on était agressés et même assiègés. Alors j’ai balancé une OF et c’est vraiment pas de chance si elle est tombée dans sont sac à dos. Si je prends 10m x 10m ça doit faire une "chance" sur mille avec un tir régulier en cloche. (faut être con pour se trimballer avec un sac à dos ouvert) . C’est sur que c’est plus facile de tirer direct sur le mec, on est plus sur du résultat mais c’est défendu... en principe. Mais du moment qu’on est couvert... C’est comme le collègue qui a balancé une OF dans une caravane, Dans un local fermé c’est défendu ! le local n’était pas fermé puisque la porte était ouverte ! Et comme disait Coluche, il a eu un blâme et après 5 blâmes on a un avertissement. Avec toutes ces histoires "ils" vont en profiter pour retarder le versement de la paye ... et comment on fait pour le prêt de la baraque ? "
    On peut juger cet humour noir mal placé mais je pense ne pas être loin d’une triste vérité. Toute ma compassion à la famille et aux amis de Rémi.