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L’Etat assassine en toute impunité.

par Libertat !

Publie le samedi 1er novembre 2014 par Libertat ! - Open-Publishing

Texte lu lors du rassemblement à pau le 01/11/14 en hommage à Rémi et contre les violences militaires.

L’Etat assassine en toute impunité.

La police est censée protéger les citoyens mais le fait est qu’elle mène une guerre contre ceux et celles qu’elle est censée protéger. Remi Fraisse est une nouvelle victime de la violence d’Etat.
Ce n’est pas un accident, il ne peut avoir d’accident quand on utilise des armes de guerres contre des manifestants. C’est un assassinat où dans le jargon policier une bavure. L’histoire récente est tapissée de bavure, la majorité se passe dans les quartiers populaires de la République.

L’Etat n’est pas NEUTRE, il est un instrument politique et militaire au service d’une classe. Dans notre société capitaliste l’Etat est celui de la bourgeoisie. La conception du monde de la bourgeoisie rejailli dans toutes les sphères de la société. Dans ce cas comment la police pourrait-elle être civilisée quand le rôle de l’Etat est de maintenir le système capitaliste en place. Le capitalisme est en crise, ce n’est pas une crise passagère, c’est la crise terminale, celle qui marque ses limites historiques. Il n’aura plus rien à proposer de bon, mis à part l’augmentation de la barbarie : le fascisme.

Ailleurs dans le monde, des camarades meurent chaque jours pour les mêmes raisons que Rémi. Cette semaine est mort Cleomar Rodrigues de Almeida, 46 ans, un des dirigeants de la Liga dos Camponeses Pobres, au Brésil qui lutte pour la révolution agraire. Les milices des propriétaires terriens lui ont tiré un coup de calibre 12 à bout portant. Personne ne sera inquiété.
Comme Engels l’a écrit, la bourgeoisie n’hésitera pas à violer ses propres lois pour maintenir sa domination. Elle l’a déjà fait à de nombreuses reprises. Assassiner un jeune dans une forêt à 2h du matin se nomme de la terreur. C’est une guerre d’extermination que mène se système à l’échelle mondiale par divers moyen. Une guerre contre les pauvres et contre ceux et celles qui luttent pour que cela change. Une guerre pas programmée mais qui répond simplement à la nécessité d’enlever tout ce qui peut entraver la bonne marche des affaires.

Si l’Etat n’est pas Neutre notre travail est donc de l’abattre et pour cela il faut construire pas à pas la Révolution socialiste. Le capitalisme a su mettre en place un régime de contre-révolution préventive et contrairement à ce que l’on pense ce n’est pas la violence qui est au centre de la stratégie, mais divers dispositifs qui détournent la volonté de lutter. La démocratie capitaliste sait manœuvrer, elle a mis en place de nombreux garde-fou pour éviter que nous puissions construire la révolution dans le calme. L’idéologie et la culture ont une place centrale dans les pays impérialistes. Ce processus est tellement puissant qu’il a réussi à faire accepter comme sien au peuple une culture allant à l’encontre de ces besoins. Individualisme, patriarcat, racisme, élitisme, culte de la réussite, culture de l’argent, posture ostentatoire, paresse intellectuel, consommation, gaspillage sont quelques aspects de cette culture bourgeoise en décomposition. La domestication démocratique, avec la machinerie électorale, couplé avec le culte de l’Etat ‘au-dessus des classes’ a introduit la conception que LE politique c’est pendant les élections.

Plus la crise va s’accentuer, plus la réaction de l’etat va devenir violente et révéler son vrai visage : le Fascisme. En 1945 après la guerre, les Etats fascistes se sont transformés en Démocratie comme par magie, en fait il n’y a pas eu de rupture. Aujourd’hui l’arsenal législatif de la République française ferait rougir le gouvernent de Vichy.

Au-delà de la question écologique ce type de projet est une des fuites en avant qu’a trouvé le capitalisme pour se maintenir, pour valoriser ses capitaux en surproduction. Le capitalisme en crise a déclenché une crise écologique majeure, en effet pour valoriser toujours plus les capitaux et continuer à faire des profits il a toujours plus besoin de piller la planète de ses ressources, de raser les forêts, de faire des grands travaux. C’est pour cela qu’aujourd’hui les grands chantiers inutiles sont au cœur des résistances populaires et que nous devons les soutenir sans retenue.
Ce qui se proclame écologiste tout en ne luttant pas pour la sortie du capitalisme sont donc dans une position complètement erronée.

Entre les capitalistes et nos intérêts, les gouvernements de gauche ou de droite, suivront invariablement les intérêts des premiers.
La crise nous impose que nous nous transformions qualitativement.
La crise révèle les contradictions de la gauche social-démocrate et de ce qu’ils nomment la démocratie.
Notre priorité est de lutter contre le fascisme ET de construire la Révolution socialiste.
En avant pour Rémi et tous les autres !

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